mardi 25 février 2025

Immigration : la Mauritanie va-t-elle devenir plus noire que noir ? Par ELY Mustapha

En 2025, la Mauritanie a décroché le titre convoité de « meilleur élève de l’Europe en matière de contrôle migratoire », avec une mention spéciale pour l’art de transformer des paradoxes géopolitiques en slogans poignants. Car comment ne pas admirer un pays à majorité...de couleur noire qui redoute… de devenir trop noir ? 

Un chef-d’œuvre d’ironie qui mériterait d’être exposé au Louvre des contradictions postcoloniales.

L’Europe et la Mauritanie : un tango caritatif aux pas de silicone

Grâce aux 210 millions d’euros de l’UE, la Mauritanie a pu s’offrir un kit de survie pour garde-frontières débutants : drones, radars, et un manuel intitulé « Comment dire "non" avec élégance aux cousins maliens ». Le ministre de l’Intérieur, dans un élan de poésie bureaucratique, déclare : « Chaque pirogue interceptée est une victoire humanitaire. » Victoire si relative que les centres de rétention, décorés aux couleurs de l’UE, offrent désormais des visites guidées… sans issue de secours.

Pendant ce temps, l’Espagne signe des accords pour importer des saisonniers mauritaniens. « La migration circulaire, c’est comme le recyclage : ça donne bonne conscience sans encombrer les poubelles », glousse un diplomate européen. Preuve de succès : les Mauritaniens expulsés du Mali sont accueillis dans des camps si bien organisés qu’on y croirait des villages Potemkins.

Le « grand remplacement » saharien : quand l’auto-parodie devient art de vivre

En 2025, la Mauritanie a inventé une nouvelle discipline olympique : la course à la peur existentielle. « Ils arrivent avec leurs cultures différentes ! », s’émeut un député, oubliant que le thiéboudiène sénégalais et le thiéboudienne  mauritanien partagent le même riz, le même poisson,  de la même mer, péché par ceux-là même que l'on craint. La théorie du « grand remplacement » version Nouakchott ? Un spectacle où les acteurs principaux sont à la fois envahisseurs et envahis, comme dans une pièce de Beckett jouée sous 45°C.

La Stratégie Nationale de Gestion des Migrations 2025 apporte une touche surréaliste : « Intégrer sans assimiler, contrôler sans exclure. » Traduction : construire des murs en verre pour admirer le paysage tout en feignant de l’ignorer. Les 130 000 migrants subsahariens, quant à eux, semblent avoir manqué le mémo : ils persistent à pêcher, construire et soigner, comme s’ils faisaient partie du décor.

Centres de rétention : le Club Med de l’absurde

À Nouadhibou, le « Complexe Humanitaire d’Accueil Temporaire » (CHAT) a reçu le label « Étoile de l’UE » pour son concept novateur : des chambres partagées à 10, avec vue sur l’océan… et barreaux inclus. « Nous priorisons la dignité », assure un responsable, montrant fièrement les latrines neuves financées par la Belgique. Les ONG, ravies, distribuent des kits d’hygiène estampillés « Made in Europe » – une manière délicate de rappeler que la charité n’a pas de frontières, contrairement aux personnes.

Pendant ce temps, le Mali pleure ses ressortissants expulsés. « C’est un malentendu culturel », explique un sociologue. « Les Mauritaniens croient que "retour aux sources" signifie renvoyer les gens vers des puits asséchés. »

L’immigration légale : le miroir aux alouettes

Face à la « crise », l’UE propose une solution audacieuse : 5 000 visas « circulaires » pour Mauritaniens. « Comme les oiseaux migrateurs, mais avec un contrat à durée déterminée », s’enthousiasme un fonctionnaire espagnol. Peccadille : ces visas concernent moins de 0,5 % des demandeurs. « L’important est de montrer qu’une alternative existe », murmure-t-on à Bruxelles, entre deux rapports sur l’effondrement démographique européen.

En Mauritanie, le ministre du Travail lance un programme choc : « Emplois nationaux d’abord ! » – slogan aussi populaire que réaliste dans un pays où 80 % des jeunes diplômés rêvent de… partir en Europe. Un chef d’entreprise résume : « Les migrants font le travail que nos enfants refusent, comme cultiver la terre ou réparer les climatiseurs. C’est une division du travail… invisible. »

Droits humains : le grand jeu de l’autruche

La Convention de l’ONU sur les migrants ? « Un texte vivant, en constante évolution », assure un juriste mauritanien, omettant de préciser que cette « évolution » ressemble à une course de lenteur. Les enfants réfugiés, eux, ont découvert une vérité philosophique : « Le droit à l’éducation est un concept relatif, surtout quand ton école est un hangar. »

Pendant ce temps, l’UE finance des séminaires sur « l’approche genre dans les politiques migratoires ». Résultat ? Les femmes représentent désormais 50 % des expulsés. « L’égalité progresse », sourit une consultante européenne, devant un tableau Excel aussi vierge que le désert du Tanezrouft.

Noir sur noir, ou l’art de peindre avec des nuances de sable

Alors, la Mauritanie va-t-elle se « noircir » davantage ? Statistiquement improbable. Symboliquement, c’est déjà fait : le pays s’est enlisé dans un rôle de gardien zélé d’un ordre mondial aussi absurde qu’un mirage.

Mais l’espoir réside dans les interstices : ces marchés où un Peul mauritanien négocie avec un Soninké malien, ces chantiers où un Sénégalais apprend l’arabe dialectal à un patron hassanya. Scènes banales d’une coexistence que les discours alarmistes ne parviennent pas à entamer.

Noir c’est noir ? Pas tout à fait. Dans ce théâtre saharien où l’Europe joue les metteurs en scène maladroits, la Mauritanie improvise une comédie humaine. Avec un peu de chance, le public finira par applaudir… la réalité plutôt que les fantasmes.

« L’immigration, c’est comme le thé à la menthe : trop amer sans sucre, trop sucré sans amertume. À nous de trouver la bonne dose », philosophe un vieux pêcheur de Nouakchott. Une sagesse qui, hélas, ne figure dans aucun manuel européen.

Alors, la Mauritanie deviendra-t-elle « plus noire que noir » ? À force de se plier aux exigences européennes, le risque est grand de voir le pays s’enliser dans un rôle de geôlier malgré lui. Entre les subventions qui corrompent et les droits humains qui rétrécissent, la voie est étroite.

Peut-être faudrait-il rappeler à l’UE que la Mauritanie n’est pas une île déserte où cacher les indésirables de l’Europe. Et aux autorités mauritaniennes que les migrants, aussi « irréguliers » soient-ils, ne sont pas des fantômes. Ils construisent des maisons, pêchent des poissons, font vivre des marchés. Les criminaliser, c’est se priver d’une richesse… et s’enfoncer dans un noir de plus en plus profond.

À moins que la Mauritanie ne choisisse enfin la lumière : s’orienter vers ses voisins (Mali notamment) pour ensemble, trouver des solutions dignes à leurs ressortissants, régulariser, intégrer, et montrer à l’Europe que la dignité n’a pas de frontières. Et qu’au-delà de la couleur de peau, fixation de l’idiocratie, le sang est rouge pour tous.

Le blanc est une couleur de circonstance, le noir la couleur de tous les jours, écrivit Bernard Dadié.  Alors faisons que nos jours soient plus beaux que nos nuits ; car même les nuits les plus noires finissent par l’aurore (Proverbe Peul)

Pr ELY Mustapha

dimanche 23 février 2025

Comparaison de la gouvernance des revenus gaziers entre le Sénégal et la Mauritanie. Par Pr ELY Mustapha

 Le Sénégal et la Mauritanie, partenaires dans l’exploitation du gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), adoptent des approches contrastées pour gérer leurs revenus gaziers. Alors que le FMI prévoit une croissance de 14,3 % pour la Mauritanie en 2025 grâce au gaz, et que le Sénégal table sur des recettes représentant 1,5 % de son PIB , leurs modèles de gouvernance révèlent des priorités et des risques distincts.

Cadres juridiques et répartition des revenus
Le Sénégal s’appuie sur la loi n°2022-19, qui répartit les revenus gaziers entre le budget général (90 %) et un fonds intergénérationnel (10 %), tout en instituant un Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) pour superviser les politiques sectorielles. Le pays a renégocié ses contrats avec les opérateurs internationaux pour porter la participation nationale à 10 % dans le projet GTA, contre 7 % pour la Mauritanie. Cette dernière, bien que dotée d’un Fonds national pour les hydrocarbures depuis 2006, peine à garantir la transparence, avec des mécanismes flous pour l’épargne à long terme et des dépenses publiques peu alignées sur les besoins sociaux. Le Code mauritanien de l’électricité, réformé en 2023, privilégie l’attractivité des investisseurs étrangers au détriment d’une vision intégrée pour la population

Transparence et inclusion citoyenne
Le Sénégal a engagé une réforme inclusive sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, élargissant le COS-PETROGAZ à l’opposition, la société civile et des experts indépendants. Cette démarche contraste avec la centralisation mauritanienne, où la gestion des revenus reste contrôlée par l’exécutif, malgré les recommandations de la Banque mondiale pour un audit parlementaire renforcé
5. Si la Mauritanie adhère formellement à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), la société civile dénonce un accès limité aux données contractuelles, notamment sur la répartition des 2,6 milliards de dollars annuels attendus dès 2025.

Allocation stratégique des ressources
Le Sénégal oriente ses revenus vers des priorités sociales : 300 millions de dollars sont alloués à la réduction de la mortalité maternelle, et le programme Tekavoul étend ses transferts monétaires à 500 000 ménages vulnérables. Le pays vise également 70 % d’électrification rurale d’ici 2030, contre 50 % actuellement. La Mauritanie, en revanche, mise sur l’industrialisation avec une usine d’ammoniac de 1,2 million de tonnes/an et un projet d’hydrogène vert de 8 millions de tonnes d’ici 2040. Ces investissements pourraient générer 20 000 emplois directs, mais risquent de négliger les régions vulnérables comme le Guidimakha, où 41,2 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Défis communs et divergences opérationnelles
Les deux pays partagent des risques liés à la volatilité des prix du gaz : une baisse de 20 % des cours priverait la Mauritanie de 520 millions de dollars/an, aggravant son déficit budgétaire de 4,2 % du PIB. Le Sénégal, quant à lui, mise sur des clauses de révision contractuelle pour atténuer ce risque. En matière d’emploi local, l’accord du 13 janvier 2025 sur le contenu local dans le GTA fixe un objectif de 35 % d’emplois nationaux, contre 12 % actuellement en Mauritanie et 10 % au Sénégal. Toutefois, la pression démographique (2,8 %/an en Mauritanie contre 2,5 % au Sénégal) exacerbe les attentes sociales.

Coopération régionale et limites
Le partenariat autour du GTA, dont la production atteindra 5 millions de tonnes/an en 2027, illustre une synergie technique mais masque des asymétries politiques. Alors que le Sénégal promeut une gestion « norvégienne » via son fonds souverain, la Mauritanie priorise les infrastructures énergétiques, avec 50 % des revenus gaziers y étant consacrés. Les 15 % de redevances promis aux wilayas côtières mauritaniennes tardent à se concrétiser, tandis que le Sénégal intègre déjà 24 milliards de dollars de revenus projetés dans sa planification budgétaire.

Deux modèles sous surveillance internationale
Si le Sénégal incarne une approche inclusive et transparente, alignée sur les standards de l’ITIE, la Mauritanie mise sur une croissance accélérée via l’industrialisation, au risque de reproduire les erreurs des rentes minières passées. Leur succès dépendra de leur capacité à résister aux pressions clientélistes et à convertir 500 millions de dollars annuels (pour la Mauritanie) et 1,5 % du PIB (pour le Sénégal) en capital humain et infrastructures durables. La communauté internationale, via le FMI et la Banque mondiale, jouera un rôle clé pour garantir que le gaz ne devienne pas une nouvelle « malédiction » régionale.

 

Pr ELY Mustapha

vendredi 21 février 2025

La Cour des Comptes mauritanienne : Une synthèse entre théorie et pratique dans la modernisation des finances publiques. Par Pr ELY Mustapha

La Cour des Comptes mauritanienne, établie constitutionnellement en 1993, incarne, à travers ses rapports de 2010 à 2021, une intéresante fusion entre théorie économique moderne et réforme institutionnelle pratique. Son évolution s'inscrit dans un cadre théorique qui refléterait particulièrement une certaine influence du New Public Management (NPM) théorisé par Christopher Hood en 19911, tout en intégrant les principes du néo-institutionnalisme économique développé par Douglass North2. Cette double approche se manifeste concrètement dans les réformes de 2007 et la révision constitutionnelle de 2012, qui ont considérablement renforcé son indépendance.

Le rapport général 2019-2021 de la Cour révèle des dysfonctionnements systémiques significatifs, dont l'analyse s'appuie sur les théories contemporaines de la gouvernance publique. Dans le domaine des marchés publics, les pratiques observées au Ministère des Affaires Sociales – notamment le fractionnement de 16 commandes de mobilier totalisant 833 396 MRU en novembre 2020 – illustrent les problématiques d'asymétrie informationnelle identifiées par Joseph Stiglitz dans ses travaux de 19853. Le cas du Groupement Féminin d'Épargne et de Crédit (GFEC), qui s'est vu attribuer 18 conventions sur 25 sans appel d'offres pour 62,3 millions MRU, démontre les défis de la théorie de l'agence4 dans le contexte des marchés publics.

La gestion des projets structurants reflète les préoccupations de la "value for money" audit théorisée par Michael Power5. L'échec du programme de reboisement du PROPEP (961,9 millions MRU), avec un taux de mortalité de 100 % des plants dans 40 pépinières en 2021, et la facturation fictive de 17,3 millions MRU par la SNAAT pour des pares-feux inexistants, illustrent la nécessité d'une approche intégrée de l'audit de performance.

La réponse institutionnelle à ces défis s'articule autour d'une projection budgétaire de 70 milliards MRU pour 2025, structurée selon les principes de la "Behavioral Public Finance" développée par McCaffery et Slemrod6. Les quatre axes prioritaires – marchés publics (15 milliards MRU), projets sectoriels (25 milliards MRU), gouvernance financière (10 milliards MRU), et protection sociale (20 milliards MRU) – incarnent le concept d'"embedded autonomy" de Peter Evans7, combinant capacité institutionnelle et engagement des parties prenantes.

La méthodologie tri-dimensionnelle développée depuis 2019, intégrant vérification comptable, audit de performance et analyse systémique, s'inspire directement des travaux de Christopher Pollitt8 sur l'évaluation des politiques publiques. Cette approche a produit des résultats tangibles, notamment la réduction de l'écart entre les lois de finances initiales et rectificatives (de 15,2 % en 2014 à 8,7 % en 2023), validant empiriquement les théories de la gouvernance publique moderne.

La dimension sociale de la réforme budgétaire s'ancre profondément dans les travaux d'Amartya Sen9 sur les capabilités et le développement humain. Ceci se manifeste concrètement dans l'allocation de 23,65 milliards MRU aux programmes sociaux, avec un suivi biométrique couvrant 92 % des bénéficiaires. Cette approche reflète également l'influence de la théorie de l'économie politique développée par Acemoglu et Robinson10 sur l'importance des institutions inclusives dans le développement économique.

L'amélioration de la discipline fiscale, marquée par l'augmentation du ratio recettes fiscales/PIB de 14,3 % en 2020 à 16,4 % en 2024, valide les principes de justice fiscale développés par Richard Musgrave11. L'instauration d'un seuil minimal d'imposition de 1,5 % du chiffre d'affaires pour les entreprises extractives représente une application directe de sa "Theory of Public Finance" (1959)11, tout en répondant aux problématiques d'asymétrie informationnelle identifiées par Stiglitz3.

La modernisation des outils de gestion, notamment à travers le système BEIT EL MEL 2.0, incarne le concept de "cybernetic governance" développé par Allen Schick en 196612. La réduction des délais de paiement de 30 à 11 jours illustre l'efficacité de ces ajustements dynamiques basés sur le feedback en temps réel. Cette digitalisation s'accompagne d'une transparence accrue, conformément aux principes de redevabilité ex post du New Public Management1.

Les défis persistants identifiés, notamment le taux d'application des recommandations limité à 58 % sur la période 2015-2024 et le retard moyen de 45 jours dans la transmission des documents, sont analysés à travers le prisme de la théorie de la contingence organisationnelle de Lawrence et Lorsch13. La réponse institutionnelle, incluant l'interconnexion des systèmes entre la Cour, le Trésor et les DAF, s'inspire des travaux de James Chan14 sur la comptabilité gouvernementale comparative.

Le cadre stratégique 2026-2030 intègre les principes de la théorie des choix publics de James Buchanan15, notamment dans le renforcement du contrôle des partenariats public-privé et des obligations vertes. L'établissement d'un indice composite de performance financière des ministères répond aux préoccupations concernant les comportements de recherche de rente, tandis que le registre numérique centralisé des exemptions fiscales matérialise les recommandations sur la transparence des décisions publiques.

Les simulations du Ministère des Finances, prévoyant un gain d'efficience de 12,7 milliards MRU sur 2025-2027 et une réduction du déficit budgétaire à 4,1 % du PIB en 2026, s'appuient sur la méthodologie d'évaluation de la performance du secteur public développée par Michael Power5. L'amélioration du score PEFA de 2,1 à 2,8/4 valide empiriquement la théorie de Daniel Kaufmann16 sur l'influence directe de la qualité institutionnelle sur la performance économique.

Notre synthèse entre théorie et pratique montre qu'il y a une cohérence et une assise certaine des réformes financières dans notre pays. Elle montre qu'une modernisation réussie des finances publiques nécessite non seulement une compréhension approfondie des théories économiques et administratives contemporaines, mais aussi leur adaptation intelligente aux réalités locales.

 La réforme des finances publiques mauritaniennes en est un exemple. Celle  de la manière dont les pratiques institutionnelles concrètes peuvent être efficacement traduites dans  les théories économiques et administratives  aux fins de leur étude et leur amélioration constante au service du développement.

Ainsi la combinaison réussie de différentes approches théoriques – du New Public Management à l'économie institutionnelle, en passant par la théorie des choix publics et l'économie du développement – crée un modèle innovant de modernisation financière.

 Les résultats empiriques obtenus valident la pertinence de cette approche composite, tout en soulignant l'importance d'une adaptation contextuelle des principes académiques aux spécificités locales. Cette expérience que nous avons voulu enrichir de la littérature sur la gouvernance financière publique, démontre la possibilité d'une synthèse fructueuse entre rigueur théorique et pragmatisme opérationnel dans la conduite des réformes institutionnelles.

 Pr ELY Mustapha

Références

  1. Hood, C. (1991). A Public Management for All Seasons? Public Administration.  
  2. North, D. (1990). Institutions, Institutional Change and Economic Performance. Cambridge University Press.
  3. Stiglitz, J. E. (1985). Information and Economic Analysis: A Perspective. NBER Working Paper.
  4. Jensen, M. C. & Meckling, W. H. (1976). Theory of the Firm: Managerial Behavior, Agency Costs and Ownership Structure. Journal of Financial Economics.
  5. Power, M. (1997). The Audit Society: Rituals of Verification. Oxford University Press.  
  6. McCaffery, E. J. & Slemrod, J. (2006). Behavioral Public Finance. Russell Sage Foundation.
  7. Evans, P. B. (1995). Embedded Autonomy: States and Industrial Transformation. Princeton University Press.
  8. Pollitt, C. (2003). The Essential Public Manager. Open University Press.
  9. Sen, A. (1999). Development as Freedom. Oxford University Press.
  10. Acemoglu, D. & Robinson, J. A. (2012). Why Nations Fail: The Origins of Power, Prosperity, and Poverty. Crown Business.
  11. Musgrave, R. A. (1959). The Theory of Public Finance: A Study in Public Economy. McGraw-Hill.
  12. Schick, A. (1966). The Road to PPB: The Stages of Budget Reform. Public Administration Review.
  13. Lawrence, P. R. & Lorsch, J. W. (1967). Organization and Environment: Managing Differentiation and Integration. Harvard Business School Press.
  14. Chan, J. L. (2003). Government Accounting: An Assessment of Theory, Purposes and Standards. Public Money & Management.
  15. Buchanan, J. M. (1987). The Constitution of Economic Policy. American Economic Review.
  16. Kaufmann, D. et al. (1999). Aggregating Governance Indicators. World Bank Policy Research Working Paper.


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Poésie de la douleur.