lundi 9 décembre 2013

Quand les Nations-unies nous font honte!

 

 

Pourquoi un prix des droits de l’Homme pour notre ancien esclave Biram?

 

esclave Franchement pourquoi a-t-on attribué le prix des droits de l’homme des Nations-Unies à un ancien esclave mauritanien, alors que la Mauritanie regorge d’hommes libres et d’affranchis de toute sorte et de toute couleur?

D’ailleurs où est son maître qui lui a donné une telle autorisation d’aller se faire reconnaitre aux Etats-Unis ? Ce prix est nul et non avenu parce que Biram, cet esclave qui s’est émancipé de lui-même, est parti non accompagné de son maître, ni même du bâton avec lequel il doit le redresser en cas d’incartades à l’étranger. Et Dieu sait que les esclaves quand ils vont à l’étranger deviennent irrespectueux envers leurs maitres. Ils les dénoncent, les calomnient, les traitent de tous les maux de la terre, alors qu’ils n’ont rien fait de mal.

En effet, est-ce mal de faire travailler quelqu’un ? Est-ce mal de lui donner à manger quand il a fini de travailler ; est-ce mal de le loger en dehors de chez-soi; est-ce mal de  le vendre pour son bien; est-ce mal de  le marier de force pour qu’il procréait? Et c’est le maître qui fait tout et c’est l’esclave qui a le prix ? Mais où va ce monde sans maître ?

Vraiment les Nations unies sont en train de donner du sens à ce qui n’en a pas : l’esclavage.

Mais sans l’esclave, comment le maître va-t-il faire pour vivre ? Le maître ne doit-il pas lui aussi bénéficier des droits de l’Homme ? Pourquoi récompenser l’esclave par ce prix et pas lui ? Car sans le maître, y aurait-il des esclaves…à récompenser?

Ainsi, au Conseil de Sécurité il n y a qu’une poignée de maîtres, tout le reste de la planète est esclave. Quel pays du monde esclave en dehors des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité a un droit de veto sur ses propres affaires ?

L’Assemblée générale des Nations-Unies n’a aucun pouvoir, c’est l’esclavage de la majorité du monde. Et pourtant les Nations-Unies délivrent un prix des droits de l’Homme…à un ancien esclave. Au lieu de le délivrer à LEUR  Assemblée générale. Et Biram, n’est même pas un esclave en exercice (comme nos chefs d’Etat), ni même un nouvel esclave!

Quelle honte pour l’humanité occidentale qui s’est enrichie et s’est développée sur le commerce triangulaire et l’esclavage moderne des Etats et de leurs ressources.

Avec le prix accordé à Biram, l’occident n’est-il pas en train de racheter ses fautes à travers l’honorifique récompense ?

Un prix par ci, un prix par là pour la bonne conscience du Monde. Mais alors pourquoi Biram ? Pourquoi celui-là alors qu’en Mauritanie, nous avons des esclaves, plus gras et plus gros (ou que nous pouvons gaver à la demande) pour les montrer au reste du monde?

Pourquoi a-t-on choisi Biram, cet esclave-errant, dont les souliers sont usés par les séjours dans les halls des conférences à l’étranger et qui sait trop bien parler, alors que nous avons des esclaves muets, avilis qui méritent ce prix au moins pour améliorer le contenu de leur gamelle.

Vraiment les Nations-unies devraient revoir ce prix conféré à Biram !

Biram nous fait honte avec ce prix. Il fait honte à la Mauritanie. Ce pays, dont les esclaves travaillent nuit et jour pour mériter leur statut, sans chercher aucune distinction, ni récompense. Où l’Etat lui-même laisse faire, parce que l’esclavage, dans toutes ses formes (du politique à l’économique) fait partie du quotidien

Vraiment Biram doit renoncer à ce prix avant qu’il ne soit trop tard. Avant que le monde entier, ne sache qu’en Mauritanie, nous avons des esclaves et des esclavagistes. Que nos gouvernants pratiquent l’esclavage politique puisque le peuple est esclave d’une minorité politico-économique qui détient le pouvoir.

Non,  au prix des droits de l’Homme pour Biram! Oui,  à l’esclavage qui honore notre pays et fait la fierté de nos maîtres.

Pr ELY Mustapha

vendredi 20 septembre 2013

Au secours de l’école primaire

 

Mon nouveau livre

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Pourquoi sommes-nous gouvernés par des dictateurs ? Pourquoi n’avons-nous pas une pléthore de distinctions scientifiques et littéraires mondiales ?

Pourquoi nous n’avons pas, de nos jours, de grands inventeurs et de grandes inventions ?

Pourquoi n’avons-nous pas conquis les marchés mondiaux du Savoir, de la Technologie et des richesses ?

Pourquoi le savoir est-il devenu, dans l’esprit de nos enfants, une corvée ?

Pourquoi le lieu du savoir, l’école, rebute tant les élèves?

Autant de questions auxquelles ce livre cherche réponses et qu’il a trouvées dans la dérive de l’institution qui est la première responsable dans nos pays de ce que sont advenues des générations entières de génies sacrifiés : l’école primaire.

Nulle part ailleurs, ni dans le secondaire, ni dans le supérieur ne se forgent autant l’intelligence, l’intuition et l’amour du savoir que dans l’école primaire.

C’est là où artistes, inventeurs et savants, toutes disciplines confondues – prennent leur essor ; là où le génie nait, se forme et se transforme.

C’est à l’école primaire que l’intelligence de nos enfants se renforce et se forme jusque dans l’agencement des neurones. Et mieux encore, c’est là où leur personnalité s’épanouie et se modèle pour le bien-être de l’être et de la société.

Et pourtant…

 

Pr ELY Mustapha

PS: Et si Nouakchott se noie aujourd’hui dans l’eau…de mer, c’est aussi… à cause de l’école primaire .

jeudi 29 août 2013

Powell à frire : les formules qui détruisent le monde.

 

imagesDepuis les « armes de destruction massive » qui ont justifié l’invasion de l’Irak et l’exécution de Saddam Hussein, et qui n’ont jamais été trouvées, on est à la recherche d’autres formules permettant d’envahir d’autres pays du Moyen orient, stratégie oblige.

Les Etats-Unis ont beau gratter depuis 2001, aucune formule valable n’a encore été trouvée permettant la destruction d’un pays.

Il faut dire que l’autre malin qui soufflait aux oreilles de Bush fils, les formules destructives est reléguéé est "out of the office" : M. Donald Rumsfeld. Celui-là même qui disait : « There are a lot of people who lie and get away with it, and that's just a fact.” (Il y a beaucoup de gens qui mentent et s'en sortent, et ce n'est qu'un fait »).

Aussi en attendant de trouver la bonne formule qui va déclencher leurs attaques, les dirigeants américains ont inventé un concept coloré : la ligne rouge !

Et donc tous les radars secrets et non secrets, les satellites et les drones cherchent à trouver une "ligne rouge" quelque part.

Aujourd’hui c’est au tour de la Syrie. Et la formule est toute trouvée : « armes chimiques, ligne rouge ». Et hop ! Déploiement de l’armada en méditerranée et au-delà, squats de tous les aéroports militaires des pays alliés (souvent malgré eux) sous le regard hagard du contribuable américain qui voie son argent voler en obus !

Mais qu’à cela ne tienne, c’est la formule « abracadabrante » qui compte ! Et pour la trouver la NSA, la CIA, le DOD etc. ne suffisent pas, il faut appeler déclencher une « verbose » médiatique appuyée d’une logorrhée militaire et mettre le tout dans la bouche d’un Président qui va, solennellement la prononcer, en une formule choc. Et le tour est joué. Et cela même si ledit Prient ait eu de forte appréhensions sur sa capacité de comprendre ce qu'il fait. Ainsi, à propos de son propre livre Georges W.Bush disait : “I have written a book. This will come as quite a shock to some. They didn't think I could read, much less write” (J'ai écrit un livre. Ce sera comme un choc pour certains. Ils ne pensaient pas que je pouvais lire, encore moins écrire »).

En fait la politique extérieure américaine n’est rien d’autre qu’une alchimie qui distille des formules dont le seul résultat n’est pas de le comprendre mais de créer des explosions. L’essentiel c’est d’essayer la formule à l’image de la « pensée » de Colin Powell :

"You don't know what you can get away with until you try". (Tu ne sais pas ce que tu obtiendras, jusqu’à ce que tu essayes !). Alors pour savoir comment on tue va en guerre !

Tu obtiendras bien en tendu des cadavres mais cela fait partie de l’alchimie, suivant la formule de Donald Rumsfeld : « Death has a tendency to encourage a depressing view of war. », » La mort a tendance à encourager une déprimante vision de la guerre ». Juste déprimante, non dissuasive !

Et pour les américains une guerre c’est en fait l’occasion de tester leur alchimie.

Alors pour envahir un pays rien de mieux que de trouver la « formule » idéale qui va rassembler autour de l’idée d’employer la violence. Cela est devenu même un art dans la désinformation et qui pourrait se définir de la façon suivante : « trouver la formule juste qui puisse faire peur à ceux qui sans l’être sont prédisposés à le devenir suite au conditionnement médiatique de violence qu’ils ont subi ». Une formule qui fait « tilt » et qui mettrait l’agresseur dans le droit d’agresser.

George W. Bush claironnait fièrement : « “Every nation in every region now has a decision to make. Either you are with us, or you are with the terrorists”. (« Chaque nation dans chaque région a maintenant une décision à prendre. Soit elle est avec nous, soit elle est avec les terroristes ».)

Bien que non crée institutionnellement, il existe bien un Grand Département des formules belliqueuses. On y trouve le conseiller du Président, les chefs de département de la Défense et les chefs d’agences de la sécurité intérieure et extérieure.

Il est fort probable que la formule choc la plus recherchées actuellement lors des réunions du Président américain est fort connue. Who has a formula-shock to attack Syria ? (« Qui a une formule choc pour attaquer la Syrie ? »).

Saddam avait les « armes de destruction massive », Bechar a du gaz. Mais l’a-t-il employé ? Peu importe, Saddam avait des « armes de destruction massive », il ne les pas non plus employées. L’essentiel c’est la formule, pas celle du gaz, celle du Président.

Pr ELY Mustapha

dimanche 11 août 2013

Elections démocratiques au Mali ….en attendant le troisième tour

 

…En attendant le prochain coup d’Etat militaire pour « restaurer la démocratie et remettre le pouvoir au peuple »

Les-urnesQue d’énergies dépensées au Mali pour mobiliser des populations entières, organiser des élections à coup de millions d’euros pour élire un président. Que de discours de prises de position, de soutiens nationaux et internationaux. Que d’espoirs suscités auprès d’une pauvre population par des politiques aux programmes ronflants. Que de tours, du premier au second. On crie, on gesticule, on s’aligne ou se désaligne ou jauge on évalue et on va voter, laissant le temps de ce geste ses affaires, pour un espoir République démocratique. Et pourtant… ce ne sont que des élections d’un Président qui sera en attente de celui qui va le renverser.

Ce n’est certes pas là ce que tout démocrate souhaite mais c’est le pragmatisme de l’Africain qui l’impose et qui suscite des questions : peut-on continuer à élire des dirigeants qui sont renversés le lendemain par quelques militaires assoiffés de pouvoir ; pire encore, peut-on continuer à déverser des millions en devises fortes pour organiser des élections et susciter l’espoir chez un peuple qui sait que demain il sera berné et trahi alors que lui-même, faute de moyens, crie famine ?

Ibrahim Boubacar Keïta, du Rassemblement pour le Mali ou Soumaïla Cissé, de l'Union pour la République et la démocratie ou encore l’un des 25 autre candidats malheureux au premier tour, qu’importe. L’un deux gagnera les élections au second tour, mais en fait ce n’est pas ce tour le plus important.

Le plus important de tous, c’est le troisième tour. Celui-là même par lequel un militaire tapi dans l’ombre attendant son (troisième) tour prendra le pouvoir pour, dira-t-il, «restaurer la démocratie et remettre le pouvoir au peuple ».

Celui qui gagnera les élections au Mali n’est qu’un potentiel « renversé », « un ancien président déchu » s’il n’est séquestré, mis en résidence surveillée, exilé ou pire liquidé. Le prochain élu à la présidence malienne est un « autre Amadou Toumani Touré », en sursis.

Que d’énergies donc dépensées pour mobiliser tout un peuple que ses propres militaires berneront encore une fois.

En quelques décennies, l’Afrique a subi des dizaines de coups d’Etat (on en dénombre plus de 80 !) balayant des régimes démocratiquement élus. Il est donc certain que le Mali à l’instar des autres pays d’Afrique continuera à subir les coups d’Etat.

En effet, si tout a été fait, financièrement, matériellement et humainement pour préparer les élections au Mali, qu’a-t-on fait pour qu’elles ne soient pas vaines et soufflées par un prochain coup d’Etat ?

Qu’a-t-on fait pour garantir qu’il n’y ait pas de coup d’Etat à venir ? Pense-ton que des élections démocratiques vont empêcher les militaires de prendre le pouvoir dans les prochains jours, mois ou années ? Après les bérets verts au Mali, pourquoi pas les bérets rouges ?

En fait, toute la misère qui est faite aux peuples africains (appuyée par le défaitisme de l’Union africaine face aux putschs), c’est de leur faire croire qu’à travers les élections libres on leur garantie la démocratie. Et l’on oublie que si la démocratie se manifeste à travers les urnes elle nait d’abord dans les esprits.

La démocratie n’est pas seulement un bulletin que l’on jette dans une urne, c’est une attitude, une culture. En tant que telle, elle se cultive ; et si elle a trouvé un terroir favorable dans le geste du peuple d’aller voter, elle ne pousse pas dans l’esprit de ses dirigeants ni, pire encore, dans celui de ceux qui, à tous les échelons du pouvoir, doivent la garantir.

Plus qu’ailleurs, au Mali, pays meurtri et assoiffé d’espoir de vie meilleure, ce constat est douloureux.

Il est vrai que ce ne sont pas les votes du dimanche qui donneront aux peuples africains la démocratie. Ce sont de dirigeants élus responsables, intègres, relevant le niveau de vie des populations, menant leur pays vers la liberté et le développement, gérant au mieux les intérêts économiques et financiers internationaux de leur pays, une armée républicaine politiquement neutre et une culture démocratique bien établie.

L’on peut se prendre à espérer mais on n’atteindra jamais l’espoir que l’on entrevoit dans les yeux de ces maliennes et maliens allant voter ce dimanche. Il est vrai que « Même les nuits noires finissent par l’aurore » (proverbe Peul).

ELY Mustapha

 

lundi 22 juillet 2013

“L’Islam auquel je crois” : mon nouveau livre

 

 

« Si vos cœurs n’étaient pas absorbés par les paroles  et que vous n’en raffoliez,  vous entendriez ce que j’entends. »

    (Hadith du Prophète Mohamed que la paix soit sur Lui)

 

A tous ceux qui prient en silence.

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L’Islam, auquel je crois, est une religion de modération et de tolérance, une source d’humanité et de progrès débarrassée d’enveloppes doctrinaires qui, tout au long des siècles à nos jours,  ont contribué à ternir ses lumières.

L’Islam auquel je crois, tel qu’il a combattu les misères humaines, transparait dans ces réflexions que je livre et qui ne sont conditionnées que par une volonté personnelle, détachée de toute influence doctrinaire passée ou présente, de comprendre uniquement dans le texte sacré et le contexte prophétique, l’essence même de l’Islam.

Ce livre est un ensemble de réflexions organisées en textes indépendants pouvant être lus sans linéarité, à l’image de la religion à laquelle je crois qui ne s’impose ni par la contrainte ni par l’oppression mais par la libre perception de son message.

Mustapha AHMED ELY

mardi 9 juillet 2013

Ramadan Moubarak

 

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Le ramadan:  une prière (ici) , un vœu () et une attitude (ici-là).

Assoiffons-nous…Dieu saura reconnaitre les siens.

 

Pr ELY Mustapha

vendredi 28 juin 2013

Première candidature déclarée à la présidence de la République Islamique de Mauritanie :

 

Je suis candidat

rimpapillon_AMENJ’ai le grand honneur et l’immense plaisir d’informer le peuple mauritanien  (et par là même les visiteurs de ce blog) que je me porte candidat aux élections présidentielles en Mauritanie. Je me déclare donc dès cet instant candidat à la présidence de la République Islamique de Mauritanie.

En 2006, je fus candidat déclaré mais ayant retiré ma candidature en protestation au décret arbitraire et illégal du CMJD excluant les Mauritaniens de l’étranger du vote, je reviens en 2014 à la charge. Que « dis-je ? » (Comme aimait le dire le regretté Président Moctar Ould daddah), je reviens au galop.

Mon programme est simple. Réaliser ce que ceux qui furent élus- malgré eux- ou ayant usurpé –au mépris de la Nation- le pouvoir en Mauritanie n’ont jamais réussi à réaliser : un pays prospère pour un citoyen respecté dans un Etat de droit.

Ma candidature qui bénéficiera d’outils de communications adaptés qui seront ici-même présentés, ira, au-delà des personnes, servir ce qui est bien plus important et pérenne : la Mauritanie.

Il n’est nul besoin de détailler ici un programme de campagne qui viendra s’afficher en temps utile, mais sans jamais trahir les attentes de ceux qui me feront confiance qu’ils sachent , à titre illustratif,  que chaque article, réflexion ou engagement développés sur ce blog ou ailleurs dans mes livres et autres écrits dans la  presse nationale et internationale constituent la chaine et la trame de ce programme.

Qu’il s’agisse de politique nationale ou internationale, d’économie ou de société, toutes mes idées pour une Mauritanie nouvelle sont exposées au grand jour ici et ailleurs;  aussi j’appelle toutes les forces mauritaniennes actives ou silencieuses qui veulent le changement politique, économique et social de m’apporter leur appui.

Je m’adresse particulièrement :

- A toutes celles et tous ceux qui n’ont pas voix au chapitre d’une politique mauritanienne confisquée par des potentats et autres frustrés du pouvoir;

- A notre diaspora, humilié et spoliée de ses droits politiques, civiques et économiques;

- à ceux qui subissent les injustices d’une société mauritanienne, aux valeurs détruites, maintenue de force dans l’inhumanité (esclavage, racisme), l’injustice (pillage, vol) et la soumission (dictature,  omnipotence), par une poignée d’individus, constituée de putschistes légalisés et d’assemblées illégales dénaturant la foi et violant la loi, appuyée par une gérontocratie politico-économique avide et corrompue.

- A notre jeunesse dont la dignité est sacrifiée sur l’autel d’un pouvoir corrompu. Une jeunesse qui réclame vainement éducation, savoir, culture et travail dans un pays riche mais pillé par une poignée d’individus qui volent son patrimoine et son avenir.

- A tous les sans voix qui cherchent une voie nouvelle d’expression et d’action.

Un site web sera consacr, dans  les prochains jours à ma candidature et j’aurai le plaisir de rencontrer tous ceux qui m’apporteront leur soutien en Mauritanie et ailleurs. J’y mettrai le temps et les moyens nécessaires.

D’ores et déjà ma boite mail est ouverte à tous les appuis : ely.mustapha@yahoo.ca

Agissons ensemble pour une Mauritanie nouvelle.

 

Signé

Pr ELY Mustapha

mardi 11 juin 2013

10 milliards d’Euros annuels d’aide de la France aux pays pauvres, alors que la France est pauvre.

 

Charité bien ordonnée…

 

« L’Aide publique au développement (APD) désigne les dépenses publiques au bénéfice des pays en développement dont le but essentiel est de favoriser le développement économique et l’amélioration des conditions de vie dans les pays concernés. »

 

Une-main-tendue« Avec près de 10 milliards d’euros par an (9.348 Millions d’euros en 2011), la France est le quatrième contributeur mondial d’Aide publique au développement (APD). Elle est le deuxième contributeur en pourcentage du Revenu national brut (RNB), avec 0,46%. »

Et pourtant, « selon l'Insee, la France compte environ 8,6 millions de pauvres, soit environ 14 % de la population et 20 % d’enfants.

Durant la période 2000-2009, le taux de pauvreté de l'ensemble des ménages a enregistré une légère hausse : + 0,3 %, tendance qui se poursuit par la suite, passant de 7 382 000 pauvres en 2004 à 8 173 000 en 20094, et à 8 600 000 en 2010.

En 2008, 25 % des salariés gagnent moins de 750 euros par mois, et en 2010 il y a 3 291 000 enfants pauvres en France. [1]»

Et pourtant la France alloue 9,348 Milliards d’euros pour financer d’autres pays. L’Afrique est le premier bénéficiaire de l’Aide Publique au développement française (55%), et en particulier l’Afrique subsaharienne (41%).

Et pourtant l’Afrique subsaharienne ne se développe pas malgré cette aide au développement en milliards d’euros ! Mais où vont ces milliards ?

Si l’on en croit la diplomatie française, à travers sa coopération internationale, chargée de cette aide, la France va continuer « une politique de développement ambitieuse, avec des objectifs redéfinis. Trois priorités guideront son action :

- le développement économique des pays qui en ont besoin, avec en contrepartie le respect des exigences démocratiques, le renforcement de l’État de droit et la promotion des droits des femmes ;

- en deuxième lieu, la sécurité, car il ne peut y avoir de sécurité dans la durée sans développement, ni de développement sans sécurité ;

- enfin, la préservation de la planète, notamment du climat. »[2]

Au vu de ces priorités et depuis le temps que la France s’y consacre à travers l’Aide Publique au Développement on comprend l’ampleur de la déception.

Relativement à la première priorité de l’aide : Si la conditionnalité qui l’accompagne devait être vraiment appliquée, à savoir « le respect des exigences démocratiques, le renforcement de l’État de droit et la promotion des droits des femmes », jamais cette aide n’aurait été octroyée ! Cette aide finance des pays avec des gouvernants putschistes et qui piétinent les droits de l’homme si ce ne sont des narcotrafiquants.

Quant au « développement économique » que cette APD est supposée appuyer, c’est un vœu pieux. Les pays africains « bénéficiant » de cette aide végètent encore dans le sous-développement économique et sont écrasés par des régimes où la corruption et les détournements des biens publics sont un sport gouvernemental. Qu’elle soit sous forme d’appui directe ou indirecte aux institutions publiques, l’aide est, elle-même, détournée. Les responsables nationaux des projets de développement financés par cette aide, sont nommés pour puiser dans les moyens financiers et matériels pour leur propre compte. Les détournements de fonds publics sont entrés dans les mœurs publiques. Les responsables politiques et administratifs sont d’ailleurs « appréciés » à la fortune qu’ils ont détournée et grâce à cette fortune, ils obtiennent les postes d’influence, achètent les électeurs, manipulent les élections et ont les « moyens politiques » de leur élection et cela grâce à l’aide au développement détournée et aux financements complaisants d’institutions internationales supposées aider au rétablissement des « grands équilibres économiques ».

L’on pourrait considérer qu’en ce domaine, l’aide publique au développement est, elle-même, un blocage du développement car elle aboutit à l’effet contraire aux attentes. Elle pénalise le « respect des exigences démocratiques et le renforcement de l’État de droit » et continue à appui l’asservissement des peuples.

D’ailleurs, c’est souvent avec cette aide que les gouvernants maintiennent leurs peuples « en laisse ». Avec cette aide, ils « alimentent », les besoins élémentaires de leurs peuples et les neutralisent. Sans cette aide, ils auraient des comptes à rendre sur la gestion des ressources nationales qu’ils dilapident et ne servent pas le peuple. Car ce dernier crierait très vite famine et virerait ses gouvernants corrompus.

Quant à la seconde priorité de l’Aide au développement telle que prônée par la Diplomatie française, à savoir « la sécurité » (« car il ne peut y avoir de sécurité dans la durée sans développement, ni de développement sans sécurité »), il n’est nul besoin de démontrer son inefficacité eu égard à ce qui se passe justement dans les pays sahéliens pour lesquels cette aide est fournie depuis de dizaine d’années.

Insécurité, terrorisme, criminalité, drogue, otages…. La zone n’a jamais était aussi dangereuse. Il se pourrait qu’une importante partie de cette Aide au développement soit allée, indirectement, « aider » le développement de la criminalité organisée car ceux qui justement, en haut-lieu ,en bénéficient ne sont souvent pas recommandables.

Enfin quant à la troisième priorité de l’aide française au développement, notamment « la préservation de la planète », il n’est nul besoin de voir que le désert avance dans la plupart des pays sahéliens, que « les ceinture vertes » érigées autour des villes à coups de millions d’euros sont devenues des dunes, que les populations rurales entières se sont ruées vers les villes (l’aide a pénalisé leur production agricole et l’a même remplacée), que les villes de ces pays, y compris les capitales sont des bidonvilles laissées à leur compte et que l’exploitation irraisonnée des ressources naturelles empoisonne les pays et leur environnement

Alors où va cette aide ?

Si l’on examine la structure de l’aide publique française au développement en 2011, elle se présente de la façon suivante :

Composition Aide Bilatérale nette :

- 37% au financement des projets

- 16% pour l’assistance technique

- 15% pour les allègements de dettes

- 7% en Aide budgétaire

- 25% autres

Répartition sectorielle de l’APD Bilatérale :

- 16% : Education

- 2% santé

- 16% : développement durable

- 5% : Agriculture

- 12% : Soutien à la croissance

- 49% : autres secteurs

Il suffit de considérer ces pourcentages pour comprendre l’inefficacité de l’APD française. Pour cela prenons un exemple celui d’un des pays qui lui en bénéficie: la Mauritanie.

Régime sous la dictature, 46% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté, 26 % de déshérités sans logement, 90% sans prévoyance ni sécurité sociale, 75% de la jeunesse au chômage. 85 % de femmes sans emploi, 78 % de familles vivant de l’informel, 75 % vivant de l’aide alimentaire internationale , 90% des richesses entre les mains de 5 % de la population, 60% d’analphabètes , 78 pour mille de mortalité infantile, 0,6 d’indice de développement humain, administration à 99 % corrompue, politiques à 100% aigris, intellectuels à 90% suivistes, fonctionnaires à 100% endettés, gouvernement de laudateurs, commerçants banquiers-véreux, sénateurs-commerçants, députés sans assemblée, hôpitaux mouroir, pharmacies-boutiques, économie surendettée, régions déshéritées, police corrompue, armée confisquée, élèves entassés, enseignants déconsidérés et misérables, familles en déliquescence, enfants dans la rue, mendiants dans les avenues, imams pro-putschistes, justice asservie, , société en otage, président stupéfiant, dignité bafouée, peuple piétiné, désert qui avance, quartiers nauséabonds, bidonvilles à ciel ouvert, drogue à fleur de rue, médias achetés, cigarettes pain quotidien, consciences achetées, pétrole liquidé, contrats falsifiés, terroristes déguisés, marchés publics privés, trésor public pillé…parlement illégal, élections bafouées.

3,5 millions d’habitants de pauvres en Mauritanie dans un pays sous-développé et pourtant l'APD française lance des cocoricos !

Mais il faut dire que, curieusement, la Mauritanie, avec ses 3,5 millions de pauvres est moins à plaindre car elle reçoit une APD de la France qui compte, elle-même, un peu moins de 9 millions de pauvres !

Curieux n’est-ce pas ? 10 milliards d’Euros annuellement de l’aide publique française aux pays sous-développées alors que la France jette ses ouvriers à la rue en fermant des complexes industriels entiers, qu’elle souffre de déficits faramineux dans ses systèmes sociaux alors qu’avec ses 10 milliards d’euros elle pourrait résoudre ses difficultés notamment sociales (chômage notamment).

Il est vrai comme, cela fut dit, que le coq est le seul animal qui chante avec les pattes dans la boue. Charité bien ordonnée doit commencer par soi-même.

Ceci dit, l’auteur de cet article n’ignore pas que l’APD n’a pas seulement pour but « d’aider »  les pays pauvres mais qu’elle réalise la stratégie politico-économique de la France et son « rayonnement » économique, industriel et culturel à l’échelle internationale en tant que puissance.

Mais que vaut une Aide Publique au développement si elle vaccine un enfant contre la poliomyélite et lui donne une chance de survivre mais qui meurt dans des guérillas avec des armes fournies par la France ou ses alliés occidentaux à travers ses alliances stratégiques?

Mais que vaut une aide publique au développement, s’il y a aide et pas de développement et si la pauvreté s’accroit en France et dans les pays qu’elle aide ?

Que vaut l’aide au développement si par retour d’investissement ce sont les sociétés occidentales qui bénéficient des contrats d’achat de biens et de services qui sont lancées dans le cadre des « projets de développement » lancés au titre de l’aide publique de développement ?

Que vaut l’aide publique au développement si elle bénéficie à des régimes corrompus de pays africains qui la détournent directement ou indirectement en toute impunité. Sachant bien que le donateur n’ignore pas la chose.

Que vaut une aide publique au développement supposée renforcement le rayonnement de la France à l’étranger alors que des français et autres sans papiers démunis dorment sous les ponts ?

La sagesse, (pas celle du politique, qui en France n’en n’a plus, pris dans ses ambitions électoralistes) impose de réinvestir au moins une partie de l’aide publique au développement en France pour aider ceux que l’on licencie à tour de bras et dont on ferme les lieux de travail (usine et entreprises de secteurs divers).

Je sais que certains économistes pointilleux, s’attacheront à trouver dans ces propos une rationalité non cartésienne et clameraient que l’injection des moyens financiers de l’aide au développement dans l’économie française serait une source d’aggravation de l’inflation, soit de l’augmentation généralisée de prix et par conséquent un déséquilibre d’agrégats macro-économiques. Ils préfèreront dire oui au FMI et niet aux pauvres.

D’autre penseront que mon raisonnement de ressortissant du tiers-monde est sadomasochistes et que c’est se couper l’herbe sous les pieds de pays qui ont besoin de l’aide.

Certes, les pays en développement ont besoin de l’aide publique au développement mais celles qui continue à renforcer la misère et à conforter les despotes. Certes, le vaccin d’un enfant, espoir de demain est un don inestimable mais faudrait-il qu’il puisse survivre au despotisme et aux conflits que déclenchent des régimes que cette aide soutient et qui l’envoient mourir pour de mauvaises causes.

Dans la question de l’aide publique eu développement au-delà des grandes théories économique et des « joutes » intello-intellectuels, du rayonnement des nations et de leurs intérêts inavoués, il n’y a qu’une seule chose qui compte c’est la souffrance des peuples. Que l’on souffre dans les Zones urbaines sensibles en France (où le chômage et son dérivé, le banditisme, tuent) ou que l’on souffre dans les rues de Goma (où la misère et son dérivé, la guérilla, tuent), la souffrance humaine est identique.

Alors avec ses 10 milliards d’euros annuels, l’aide publique au développement française est, à l’international, un coup d’épée dans l’eau, tout au moins pour ceux auxquels elle est destinée. Son redéploiement est une urgence non pas dans son niveau mais dans ses modalités d’octroi pour qu’elle n’aille pas conforter des régimes despotiques et des pays mal gouvernés au nom du « rayonnement » de la France.

Dans le cas contraire, qu’elle revienne aux pauvres de France. N’est-il, pas plus sage d’employer un chômeur chez soi que de faire vivre un despote  chez les autres. Il en va de la survie des uns et des autres.

Pr ELY Mustapha


[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvret%C3%A9_en_France#cite_note-2

[2] http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/enjeux-internationaux/aide-au-developpement-et/dispositifs-et-enjeux-de-l-aide-au/l-aide-publique-au-developpement/

vendredi 31 mai 2013

Cinquantième anniversaire de l’Union Africaine

50 ans de misère africaine

normal_statue orduresIl suffit de les voir se réunir pour comprendre la fatuité de leur rencontre. Sapés , brillant de brillantine, éclatant de lin et polyester costumés et gesticulant à l’envie,  les représentants de l’Union Africaine fêtent dans le faste cérémonial le cinquantième anniversaire de l’Organisation .

Mais que fêtent-ils au juste, assemblés dans ce siège de l’Organisation offert (meubles et immeuble) par les chinois? Un anniversaire. Une cérémonie de faste dans une Afrique de misère.

Mais de quoi pourraient-ils se targuer pour fêter en grande pompe l’Anniversaire de l’Union Africaine ?

L’Union Africaine c’est l’organisation continentale qui depuis 50 ans œuvre à l’indépendance de l’Afrique et à son développement et cinquante ans après, qu’est devenue l’Afrique ?

La misère monumentale

En terme de PIB, les 20 pays les plus pauvres du monde sont africains. L'Indice de développement humain (IDH) de la plupart  des pays africains est inférieur à 0,5 ( inférieur à 0,4 au Sahel.)

Les populations de la majorité des pays africains, vivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 2 dollars par jour. Et cela n’épargne pas les « riches » pays africains, comme l’Afrique du sud où le tiers de la population est concerné par une pauvreté galopante.

La sous-alimentation et la malnutrition sont le lot des populations urbaines et rurales qui disposent de moins de 1 médecin pour 100 000 habitants . L’analphabétisme atteint 70% de la population adulte  et le chômage frappe de plein fouet une jeunesse laissée pour compte.

Les richesses du sol et du sous-sol sont pillées par des multinationales avec des contrats cédés par des gouvernants corrompus et exécuté en  surexploitant une main d’œuvre africaine à bas prix.

Le revenu de l’exploitation des richesses ne profite ni directement aux populations par le rehaussement de leur niveau de vie (distribution de richesse) ni indirectement à travers les infrastructures (formation brute de capital fixe).

Le revenu national est détourné  par les dirigeants africains et leurs alliés nationaux et internationaux et ne sert qu’à les enrichir ou préparer leur pérennité au pouvoir.

Le népotisme

Certains de ceux qui se réunissent pour fêter l’anniversaire de l’UA s’accrochent au pouvoir dans leur pays depuis plus de 20 ans au mépris de leurs peuples et de leurs droits, d’autres sont là pour dénoncer les mandats d’arrêts de la CPI lancés contre-eux pour génocide et crime contre l’humanité. Certains sont  des putschistes auto-légalisés par des élections douteuses. Et  la majorité se maintient grâce à l’appui souvent non dissimulé de puissances étrangères.

L’Union africaine est une faillite dont l’expression la plus récente fut la désastreuse occupation du Mali qui fut libéré par la France (lire sur ce blog: Vive l’Afr…ance ! ) . Que faisait durant cette période l’Union Africaine. Rien, ça papotait ; ça gesticulait et ça recherchait de l’argent pour financer la reconquête du mali. En attendant les populations ont été martyrisées, un patrimoine mondiale saccagé et brûlé au Mali…et l’Union Africaine fête son cinquantième anniversaire.

L’Union Africaine c’est un « machin » qui n’a aucune viabilité réelle car l’on ne peut  comprendre qu’une organisation qui veut l’indépendance (politique, économique et sociale) de l’Afrique soit elle-même dépendante !

D’abord à l’intérieur,  dépendante de la volonté de chefs d’Etats africains comprenant des potentats et des dictateurs notoires et,  ensuite, à l’extérieur du financement américain et européen.

La dépendance

Une spécialiste de l’Afrique professeur associée à l’Université Libre de Berlin , Salua Nour, affirme que : « L’UA ne peut pas exister sans les ressources financières qui proviennent de l’Union Européenne, des Nations Unies et des Américains. Ce n’est même pas 10% qui sont assurés par les pays africains. »[1]

Non seulement dépendante du financement extérieur, l’Union Africaine utilise la quasi-totalité de ses ressources financières au fonctionnement de sa bureaucratie et de ses institutions  dormantes.

Cela permet de mieux comprendre l’impuissance de l’Union Africaine.

En effet avec un budget 164 millions de dollars[2], en 2009, l’Union Africaine l’a utilisé comme suit :

64,4 millions de dollars soit 39 % de son budget ont été utilisés pour le fonctionnement de sa Commission (en Salaires et pensions, Missions et autres frais de fonctionnement, Conférences et séminaires, transport, communications, impression et journaux)

26 millions de dollars soit 16 % du budget dans le fonctionnement d’institutions dont l’efficacité est douteuse (Parlement panafricain), nulle (Cour de Justice), relative (Commission des droits de l’homme et des peuples) ou inexploitée (Conseil économique, social et culturel).

Le reste s’investit dans un fond de paix qui ne reçoit que 4, 1 million de Dollars (montant inférieur aux frais de mission des fonctionnaires) en dons et subventions (3,1 millions de dollars), commissions bancaires et pertes de change (1,3 millions de dollars) et audit externe (0,8 millions de dollars)

Quant à la part du budget pour financer les programmes dits « spéciaux », elle s’élève à 62,7 millions de dollars soit plus de 38 % du budget de l’UA et elle est provient entièrement de l’aide extérieure !

Comment une organisation peut-elle œuvrer à l’indépendance  d’un continent alors qu’elle est, elle-même, dépendante. Dépendante financièrement du reste du monde, dépendante politiquement de ses propres Etats-membres dirigés pour la plupart par des gouvernants dépendants de l’extérieur jusque dans leur propre politique et dans leur budget national.

Alors de renaissance africaine, il n’y aura que des statues, des monuments et des cérémonies. A la gloire de qui, de quoi ? L’état d’une organisation continentale ne se reflète-t-il pas dans la misère des peuples de son continent?

Sanglots de Lumumba, soupirs de Nkrumah… misère des peuples.

Pr ELY Mustapha


[1] http://www.dw.de/anniversaire-en-demi-teinte-pour-lua/a-16820793

[2] http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20100201171529/

jeudi 30 mai 2013

Le secret de Mohamed Lemine Ould Dadde

De la résistance à la conscience

ha12Mohamed Lemine Ould Dadde est sorti de prison. Deux ans de cachot sans autre forme de procès si ce n’est celui d’un semblant d’audiences où ses avocats plaidaient dans un désert de Justice où les juges aux ordres manipulaient la balance du droit et de l’équité. Ould Dadde est désormais libre…provisoirement. C’est autant dire que le régime ne l’a pas encore lâché. Même si de l’étranger il pourrait ne pas revenir…à moins que le secret qu’il garde ne l’incite…à revenir.

Ce secret c’est celui de l’entretien qu’il a eu avec Ould Abdelaziz suite à l’audience qu’il lui a accordée à sa sortie de prison.

Nulle part Ould Dadde n’a voulu révéler le contenu de l’entretien qu’il a eu avec son général de geôlier. A la question d’une journaliste de Jeune Afrique sur la teneur de cet entretien Ould Dadde a répondu : « Je garderai ça pour moi »

Qu’est-ce qui dicte à Ould Dadde, de garder le secret de cet entretien ? Un esprit libre, communicatif et de surcroit indépendant n’aurait pas hésité à divulguer l’information. A moins…à moins que Ould Dadde, ne veuille bien cacher et taire des choses que le général lui aurait divulguées. Mais taire un secret ne peut être dicté que par les raisons suivantes :

- Le dépositaire du secret (ould dadde) est lui-même concerné et le divulguer va lui porter tort;

- Le dépositaire du secret sait que la personne qui le lui a confié est concernée et donc le divulguer va encore lui porter tort;

- Le dépositaire du secret s’est engagé à ne pas le divulguer en contrepartie de quelque chose;

- Le dépositaire du secret craint pour sa personne en le divulguant.

A l’évidence Ould Dadde semble tenir à ce secret et cela n’arrive qu’à ceux qui sont convaincus que la révélation d’un tel secret portera préjudice soit à eux-mêmes soit à autrui. Ould Dadde n’échappe pas à ce raisonnement.

Toutefois, en accordant une interview Ould Dadde ne sait pas qu’il a révélé « sans le savoir » un pan important de ce qu’il tait.

L’analyse de l’interview montre un ensemble d’indices et de prises de position de Ould Dadde qui montrent que le personnage a subi un « traitement » spécifique qui lui dicte son attitude.

I- La « machination de…la vielle garde

Le premier terme utilisé par Ould Dadde dans son interview c’est celui de « machination », il dit texto : « ce qui m’est arrivé a été orchestré par la vieille garde ».

C’est qui la « vieille garde » ? Celle « qui rejette tout changement en Mauritanie ».

On l’a donc compris le message que Ould Dadde veut passer c’est que Aziz n’y est pour rien. Qu’il n’a rien à voir avec son limogeage ni son incarcération depuis plus de deux ans !

Ould Dadde a croupis en prison à cause d’une « vieille garde ». Il aurait pu ajouter que c’est cette même « vieille garde » qui a jeté Ould Khattri et ould Waqef en prison, qui a maintenu durant des mois d’anciens gestionnaires publics (Air Mauritanie, Mauritania airways, Sonimex etc.) en prison sans procès et qui a encore libéré tous les détenus dans les affaires mafieuses et de drogue…

La « vieille garde », allons donc !

Aziz a bien embobiné le personnage. Cette construction « vieille garde », colle bien à la personnalité du général qui a bâti sa gestion du pouvoir sur la paranoïa, la crainte de l’ennemi intérieur- extérieur. En recevant une balle amie, cela s’est encore affermi.

Ould Dadde, ayant plongé dans le milieu politique sait que dans le régime de Aziz toutes les « gardes », c’est lui. La vieille garde, la nouvelle garde et la garde présidentielle. Il a tout assujetti à travers la dilapidation du Trésor public, la corruption, le trafic d’influence et le népotisme.

Si aujourd’hui Ould Dadde nous dit qu’il a été victime d’une « vieille garde », c’est soit il ne connait pas Aziz (qui ne s’écoute que lui-même) soit il est sciemment en train de jouer son jeu. Et dans les deux cas, il est perdant.

A quel jeu joue alors Aziz en « désinformant » ould Dadde ? Et à quel jeu joue Ould Dadde en acceptant d’être désinformé ?

Ce que sait certainement Ould Dadde, c’est que sa libération, il ne la doit en rien à un quelconque procès mais à une instrumentalisation de sa libération à la veille d’échéances électorales, pour lesquelles Aziz se prépare et se voudrait donc sans reproches. Libérer Ould Dadde est un geste comme on dit politiquement « d’apaisement »  et de « neutralisation » de ses détracteurs. Socialement et tribalement.

L’on ne pourrait croire que Ould Dadde ne le sait pas. Comme l’on ne pourrait pas croire qu’il puisse si facilement accorder une bonne foi à un général qui l’a écroué pendant des mois.

II- Le régime d’Aziz: tout est beau tout est gentil

Au vu de l’audience qu’il a eue avec Aziz et ses interventions dans la Presse Internationale, il semble hélas que Ould Dadde n’a pas retenu la leçon de son aventure dans les cercles du pouvoir. Un pouvoir mal acquis, usurpé et omnipotent. Ould Dadde est-il conscient que sa résistance, risque de succomber à sa conscience ?

Après sa libération  à la question d’une journaliste de J.A : « Pourquoi avez-vous accepté en septembre 2008, le poste que vous a proposé « Aziz » ?

Ould Dadde répond : « Parce qu’on m’offrait la possibilité d’atteindre des objectifs pour lesquels je le suis toujours battu qui, plus est au sein d’un gouvernement qui a réalisé des avancées significatives sur les questions nationales »

En 2008, le gouvernement c’était celui d’Aziz issu d’un putsch, de quelles « avancées significatives », s’agit-il ?

N’ignorant cependant rien de ce qui s’est passé en 2008 et 2009, Ould Dadde semble avoir perdu toute conscience de la réalité des faits. La Prison a-t-elle brisé à ce point sa résistance ?

En fait, il y a tout au long du parcours de Ould Dadde trois périodes distinctes. En fait trois personnalités différentes.

La période commençant avant son entrée au gouvernement de Aziz : celle de la diaspora, de l’exil « loin de yeux, loin du cœur ». Durant cette période Ould Dadde faisant son bonhomme de chemin de militant, en France notamment avec ses partisans et ses alliés. Cette période se caractérisait par la continuité d’une résistance conformément à sa conscience.

La période d’entrée au gouvernement d’Aziz : C’est la période où Ould Dadde décida de rejoindre « Aziz ». Et c’est là où le personnage confondit entre conscience et résistance. Abandonnant sa résistance il se fit bonne conscience de se mettre au service du putschiste. La résistance de la conscience a-t-elle des limites ?

Toujours est-il, qu’en lui accordant la bonne foi de sa conduite, il la paya cher. Nous avions consacré des écrits à cette période. Voir notamment :

Le bouc Commissaire

La “jurisprudence” Ould Dadde

Le cas Lemine ou une démonstration machiavélique par la théorie des jeux

Au vu de l’interview, Ould Dadde semble vouloir trouver un justificatif à tous les actes de Aziz.

Les juges ?

Les juges c’est malgré eux qu’ils condamnent car, selon Ould Dadde, « ils craignent les affectations administratives et cherchent à plaire à ceux qui peuvent les leur éviter ». Donc ils ne sont pas indépendants.

Mais Ould Dadde avoue par là-même que c’est Aziz qui l’a condamné. En effet qui décide des affectations des juges et qui peut leur éviter de telles affectations? ». Le PM ? Le ministre de la justice ? Allons donc.

L’opposition ?

Elle rejette tout. « Les homme politiques devraient s’efforcer de redonner aux Mauritaniens confiance en leurs institutions plutôt que de les diaboliser. Il faut cesser de rejeter en bloc tout ce qui est entrepris ».

Pour Ould Dadde le slogan de l’opposition « Aziz dégage ! » ne peut « pas tenir lieu de programme » !

Mais alors sur quel programme Ould Dadde a rejoint Aziz après son putsch ?

Difficile à dire. Mais un indice dans l’interview le laisse entrevoir. Voici, texto, ce que répond Ould Dadde à la question : « Appartenez-vous à un parti politique ?:

« Je n’appartiens à aucun parti, ni de la majorité, ni de l’opposition. Je suis une personnalité politique nationale qui se positionne par rapport à un programme. En 2009, Aziz a été élu sur la base d’un programme et non pas d’alliances tribales. »

Jusque-là le discours de neutralité de Ould Dadde semble tenir la route, c’est après que les choses deviennent graves tant pour la résistance que pour la conscience de « la personnalité politique nationale » par laquelle Ould Dadde se définit.

Il poursuit en disant : « Ceux qui proposeront des solutions concrètes pour la stabilité et le développement du pays me retrouveront à leurs côtés ».

En d’autres termes, qu’ils soient putschistes, illégaux, tyrans, dictateurs, Ould Dadde n’hésiterait pas à les rejoindre pourvu qu’ils « aient des solutions pour la stabilité et le développement du pays ».

En somme, un serviteur public dont la conscience tient à un programme pas à des idéaux démocratiques, de liberté et de justice. Ainsi Ould Dadde rejoignit Aziz doublement putschiste piétinant la démocratie et les droits constitutionnels du peuple parce que dit-il « en 2009, Aziz a été élu sur la base d’un programme » !

Ceci est d’autant plus inquiétant, que non seulement Ould Dadde a rejoint un soi-disant programme d’Aziz mais qu’il se retrouva en prison et n’en tira aucune leçon si ce n’est d’être, à mots couverts, un laudateur du régime qui la brisé.

Alors vraiment, est-ce ce Ould Dadde, membre de la diaspora, qui s’est brûlé les ailes au contact du pouvoir qui devait apparaître ? Certes non.

Alors que s’est-il donc passé pour qu’Ould Dadde sorti de prison soit si clément avec le régime qui l’a terrassé et avec son général de geôlier ?

Tout tient dans la teneur dans l’entretien qu’il a eu avec Aziz à sa sortie de prison.

III- Le contenu de l’entretien : « si tu…je… »

Quand un prisonnier qui se proclame innocent avec des preuves tangibles sort de prison, il est rare qu’il rencontre son geôlier soit sur sa requête, soit sur celle du premier.

Cependant si cela arrive, il y a fort à parier que l’entretien qui en résultera ne peut être basé que sur l’une des trois attitudes du geôlier à l’égard de son visiteur :

- S’il veut continuer à clamer son innocence et à me défier, je le rejette en prison

- S’il veut collaborer même indirectement je lui épargne la prison, je lui prouve que je ne suis pour rien dans ce qui lui est arrivé et je l’utilise pour mes intérêts politico-personnels.

A la lecture de l’interview d’Ould Dadde, c’est la seconde solution qui lui a été appliquée. Une solution que le système de désinformation de Aziz a mis en scène pour le prisonnier qui ne sachant pas pourquoi on l’a mis en prison, ni pourquoi on l’a libéré est psychologiquement prêt à essayer de comprendre sans se douter qu’il puisse être instrumentalisé.

C’est alors qu’Aziz lui expliqua qu’il n’est pour rien dans son emprisonnement, que ce sont les «autres » qui l’on fait et que malgré lui il a gardé sa neutralité (pendant 2 ans). C’est ainsi que suite à cela Ould Dadde indexera dans son interview les personnes qui l’ont jeté en prison et qui sont « issues de la vieille garde ». Mieux encore (et on reconnaîtra là certainement des « bribes » du discours que lui a tenu Aziz), ould Dadde dira ce sont « ceux qui jouaient le rôle d’intermédiaires politiques et dont le régime actuel a décidé de se passer » qui lui en voulaient.

Suffisamment «  traité » à l’argumentaire de l’ennemi extérieur-intérieur, Ould Dadde s’est encore rangé du côté de Aziz.

Mais la seconde question est alors de savoir pourquoi Aziz a agi ainsi ? La réponse coule de source : Aziz a instrumentalisé Ould Dadde. C’est ce qui explique la réponse de ce dernier à la question de la journaliste de Jeune Afrique sur la teneur de cet entretien : « Je garderai ça pour moi ».

Un secret qui ne peut être révélé est certainement lourd de conséquences tant pour son déposant (Aziz) que pour son dépositaire (Ould Dadde).

Alors que contient-il ?

Il est fort probable qu’il s’agisse d’un deal, un marchandage, entre Aziz et Ould Dadde et dont l’enjeu est la liberté de ce dernier. Nous le résumons dans ce qui suit :

- Aziz invente pour Ould Dadde, un “ennemi” qui est la cause de son emprisonnement (« la vieille garde »)

- Aziz se disculpe et montre patte blanche à Ould Dadde,

- Ould Dadde trouve un moyen pour rester en bons termes avec Aziz et accepte le justificatif;

- Aziz rassure Ould Dadde et lui promet une liberté définitive (en d’autres termes, il retiendra le zèle de ses juges, s’il y a lieu)

- Aziz lui donne le feu vert pour aller à l’étranger (en France) malgré que Ould Dadde est supposé être en liberté provisoire (désormais il sera hors de portée de ses juges)

- En contrepartie, Aziz lui demande de « calmer » le jeu de ses détracteurs en France tout au moins ceux qu’il peut joindre (« genre Mamère et compagnie, verts et affiliés)

- Aziz, paternaliste, assure Ould Dadde que « personnellement », il n’a rien à lui reprocher et qu’il pourra compter sur lui si besoin est (en termes de responsabilité futures face aux élections à venir), et qu’il aura toujours un « programme » pour lui.

Ould Dadde sort de chez Aziz convaincu de connaître ses ennemis réels, que la justice mauritanienne ne pourra plus l’atteindre en France et que, ménageant Aziz face aux échéances électorales proches, il pourra revenir aux affaires. Après tout il aura toujours un « programme »  pour lui.

En définitive, l’on peut dire qu’un « Président » qui rencontre un prévenu en liberté provisoire est un acte hors du commun. Cela ne se passerait pas dans un Etat où il y a une séparation réelle des pouvoirs et un respect des institutions exécutives et judicaires. Mais on le sait, la Mauritanie est devenue une vaste prison… ou la conscience a perdu toute résistance.

Et toute résistance sans conscience « n’est que ruine de l’âme ».

Pr ELY Mustapha

lundi 20 mai 2013

Homosexualité programmée

 

Obsolescence programmée de l’enfance équilibrée

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Dans cette école à majorité d'enfants adoptés par des couples homosexuels, le directeur, assis en bout de table a, depuis une vingtaine de minutes une folle envie de quitter la salle. Cela fait vingt minutes qu’il n’arrive pas véritablement à comprendre ce que ses collègues, profs d’écoles, ont derrière la tête ni même où ils veulent en venir.

« Le petit Vincent  en CP2, s’exclame la prof d’arithmétique, m’appelle monsieur et quand je lui dis qu’il doit m’appeler madame ; il fait la moue et me jette un regard comme s’il ne comprenait pas et qui semblait dire « pourquoi ? ». Chez lui son père c’est sa mère. Alors ?

« Moi, ce qui m’inquiète renchérit aussitôt le prof de français, c’est la petite Josée, elle n’arrive pas à assimiler la conjugaison des verbes et s’emmêle dans les accords en genre. Elle me dit que son papa, qui est aussi sa maman…enfin sa maman qui est son papa sont les mêmes. Donc le masculin est inutile à « conjuguer », puisque les deux sont (conjugalement) identiques. »

« Je n’arrive pas à faire comprendre à mes élèves ce qu’un foyer veut dire, s’exclama l’éducatrice. La notion de père et de mère est confuse. «  Une mère ça a une barbe ? », me demande le petit François. Désemparée, je lui réponds, oui, si ta « mère » est un homme. Alors il me dit alors j’ai deux mères ... “

« Il faudrait dire que la situation est beaucoup plus critique dans les classes supérieures, fait remarquer le prof de CM2. Dès l’entrée en salle de classe, les enfants se regroupent suivant leur sexe. Les filles avec les filles et les garçons avec les garçons. Leur éducation, à travers leur adoption par des couples gays leur a transmis une forme de discrimination involontaire. La préférence qu’ont les filles pour les filles en classe, n’exclue cependant pas les garçons mais ils se sentent mieux entre eux. »

« Les filles adoptées par des couples masculins ne dissimulent pas un véritable besoin de « maternité », c’est alors qu’elles se replient vers les autres filles à la recherche de « je ne sais quoi » me dit l’une d‘entre-elle. Je crois que ce « je ne sais quoi » ; n’est probablement que la recherche d’une présence maternelle. »

« Mais dans notre école il y a quand même des enfants à parents biologiques ou adoptants hétérosexuels, quel est alors leur comportement ? Demanda le directeur de l’école. »

« En début d’année où les enfants cherchaient à se connaitre, répondit la surveillante générale de l’école, la situation n’avait rien de particulier, jusqu’au moment où les enfants commençaient à se parler. « T’as pas de papa ? », « T’as pas de maman »? « C’est toujours ton père qui vient te chercher, t’as pas de maman ? ». Les enfants adoptés par des couples hétéros ne cachaient pas leur gène et souvent s’isolaient des autres pour éviter ces questions. A la fête des mères et celle des pères, ou des anniversaires les invitations ne pleuvaient pas. Les enfants de couples hétéros sont très peu portés à aller rendre visite aux enfants adoptés par des couples homos, non pas parfois qu’ils ne le veulent pas mais parce que leurs parents y mettent un bémol. »

Des parents interrogés affirment que c’est  « indécent »de laisser son enfant chez un couple gay. Il risque d’être  « choqué »ou au pire en revenir avec un comportement « bizarre ». Il risque de prendre de la « graine homo ».

« Vous n’avez pas dans vos classes des copains fille-garçon, demanda  le Directeur de l’Ecole? »

« Si, répond l’Educatrice, mais ils se sentent marginalisés et finissent par se cacher pour se voir; c’est en tout cas ce qui ressort de mes observations répond l’éducatrice. »

                                                                                               ******

Ceux qui lisent cet article ont bien entendu compris qu’il s’agit d’un conseil de classe fictif. Cependant, il se pourrait bien que dans le futur proche de telles interrogations se poseront suite à l’application de la loi sur le « mariage pour tous » et notamment son volet relatif à l’adoption.

En laissant de côté les conjectures, il y a un constat qui va modeler l’avenir et la personnalité d’enfants adoptés : leur adoption par un couple homosexuel (masculin ou féminin).

Cette adoption ne va-t-elle pas avoir des conséquences imprévisibles sur le comportement de l’enfant ?

L’enfant (fille) adopté par un couple homosexuel male ne va-t-il pas rechercher ce qui est naturel chez elle le besoin d’une mère (présence et tendresse maternelle) ? Elle aura donc à orienter son affectif vers les filles. D’où une homosexualité femelle possible.

De l’autre côté, le garçon adopté par un couple homosexuel femelle ne va-t-il pas rechercher ce qui est naturel chez lui : le besoin paternel (présence et exemple paternel) ? Il aura donc à orienter son affectif vers les garçons pour combler ce manque. D’où homosexualité male possible.

Ainsi tant pour la fille que pour les garçons adoptés, le manque affectif sera réel et déclenchera probablement une homosexualité programmée.

En fait la loi sur le  « mariage pour tous » risque de produire les effets contraires de ce qui attendu. Elle n’aura pas eu pour objectif de réduire les inégalités et les discriminations envers les homosexuels mais aura contribué à déstabiliser les structures familiales d’une société et , tout en constituant une atteinte flagrante au droit de l’enfant, d’avoir un foyer naturel de père et de mère, l’aura condamné pour le futur à devenir homosexuel sinon à vivre dans un environnement homosexuel qui ne sera pas sans conséquences sur lui.

De ce point de vue, la loi sur le « mariage pour tous », notamment sur son volet « adoption » serait-elle un véritable instrument d’homosexualité programmée pour les générations futures ? Et si le Conseil Constitutionnel a lié cette adoption au « seul intérêt de l’enfant », il est des intérêts naturels issus de la nature même de l’homme, avoir un vrai père et une vraie mère que ni le législateur, ni le politique n’a à en juger. Cela ressort de la nature humaine et des fondements humains de la société et tout acte contre-nature, législatif fût-il, est une atteinte flagrante à une éthique universelle qui transcende les nations : l’humain, être issu et se développant dans un foyer homme et femme.

Certes, l’homosexualité existe dans la nature. Reconnaître légalement aux homosexuels leurs droits à une vie de couple permettant l’entraide et le soutien ainsi que les droits attachés à la vie en commun, n’est pas en soi une « hérésie » pour tout esprit laïc. Le droit modelant l’évènement, le consacre aussi quand, socialement, il s’impose.

Cependant lorsque le droit devient un instrument d’aliénation de droits de groupes (notamment faibles et vulnérables, ici les enfants) au nom de droits d’autres groupes, il en résulte pour la société des conséquences incalculables. Ainsi reconnaitre aux couples homosexuels le droit d’adoption est une atteinte flagrante aux droits de l’enfant. Car le droit d’adoption concerne davantage le devenir de l’enfant lui-même que le manque de « paternité ou maternité » du couple adoptant.

Hélas ! L’enfant n’est pas consulté dans cette loi sur le mariage pour tous (le pourrait-il si ce n’est à travers un référendum national ?). Les enfants (notamment mineurs) sont alors sacrifiés aux intérêts politiques « majeurs » du moment.

Comme le disent si bien les détracteurs de la loi sur le mariage pour tous, un enfant a besoin d’un foyer naturel, d’un père et d’une mère. Le confier à un couple d’homosexuels (homme-homme/femme-femme), détruira dès son plus jeune âge la notion même de famille (qui se définit par les qualités naturelles d’une mère et celles d’un père) qui lui transmet son être et sa sensibilité (garçon ou fille) ; et au-delà détruira la conception même de société et de son propre équilibre humain.

Comme pour l’enfant biologique d’un couple, l’enfant adopté a droit à un père et une mère adoptants. La loi sur le mariage pour tous dans son volet adoption est un instrument de développement d’une homosexualité programmée.

Si le législateur français a adopté la loi sur « le mariage pour tous », il n’a pas échappé à sa composition politicienne d’une législature qui l’ y a poussé contre toute logique sociétale et si les sages de la République, s’en sont tenus au formalisme des droits de l’homme et au respect de la constitution, ils ont depuis longtemps oublié qu’il y a un droit naturel qui aurait pu les empêcher de valider une disposition sur l’adoption en se dissimulant sous l’hypothétique argument de « l’intérêt de l’enfant ». Sans père et mère adoptifs, quelle que soit la décision du service social de l’enfance, qui va placer l’enfant, son premier droit est d’être adopté par un couple hétérosexuel, cette loi a, hélas, porté atteinte à ce droit et remis en cause les fondements même de la société.

L’homosexualité naturelle, doit donner des droits de protection au couple homosexuel dans ses membres et ses biens. Cependant elle n’ouvre aucun droit à une adoption qui par définition doit se faire dans un milieu familial naturel, père (au masculin), mère (au féminin). Dans l’adoption d’un enfant pas des homos on sacrifie l’affectif de l’enfant et la construction de sa personnalité (par le père et la mère de concert) au besoin d’une « paternité » ou d’une « maternité » homosexuelle contre-nature.

Et il n’est nulle part démontré que l’homosexualité n’est pas favorisée par l’éducation et l’environnement familial de croissance et de développement de l’enfant. Alors la loi véhicule une homosexualité programmée. Et si l’homosexualité est une acquisition génétique, alors la loi a fondamentalement porté tort à l’enfant adopté puisqu’elle lui a enlevé le droit d’avoir un foyer pour son développement naturel.

Homosexualité programmée, obsolescence programmée de l’enfance équilibrée.

Pr ELY Mustapha

mercredi 15 mai 2013

Les employés de l’ambassade de Mauritanie en Tunisie

 

Des droits confisqués

justiceAutant que je me souvienne avoir rendu visite à notre ambassade en Mauritanie, je n’ai jamais rencontré un employé de cette mission satisfait de ceux qui sont sensés administrer cette représentation. Cela ne devrait pas tenir de l’invraisemblable ; il y a toujours des employés mécontents dans toute institution. Toutefois connaissant notre ambassade à Tunis, elle est certainement à l’image de nos autres ambassades dans les pays du monde. Trente-cinq ans de fréquentions de cette ambassade m’ont appris bien des choses. Des choses dont j’ai fait état sur ce blog à travers des articles qui m’ont valu bien des animosités. Mais naturellement étant fait pour apprécier les animosités de ceux qui piétinent les droits des personnes, je continuerais encore à dénoncer leurs actes.

Voir à ce propos les articles suivants :

- L’ambassade de Mauritanie à Tunis a brûlé : la bêtise prend l’ascenseur

- De la gestion du patrimoine de l'Etat : Où sont les crédits alloués à la restauration de l’ambassade de Mauritanie à Tunis ?

- Le ministre des affaires étrangères battu par le chargé d’affaires

- L’ambassade qui a perdu la mémoire : 40 ans d’archives diplomatiques et consulaires détruite

- Ce que nous coûtent nos ambassades.

Aujourd’hui, ce qui préoccupe encore davantage ce n’est pas la mauvaise gestion ou le népotisme et les détournements qui caractérisent cette ambassade à des périodes diverses, mais l’image que cette mission donne de notre pays dans le pays même de résidence.

Il s’agit notamment des droits des employés locaux que cette ambassade utilise et ne se préoccupe pas de ses obligations contractuelles et légales à leur égard. Il en est ainsi notamment d’employés  qui ont longtemps et loyalement servi cette ambassade et qui se retrouvent à la rue criant et réclamant leur dû. Des indemnités non payées, des primes de départ non réglées depuis des années entrainant une réelle détérioration de l’image de notre ambassade et, par la même, de notre pays auprès du pays hôte.

Pourtant la règlementation est claire et les droits sont bien définis quant à leur montant et à leurs conditions d’octroi ; mais chaque responsable, et notamment chaque chef de mission, qui arrive ne pensant qu’à se servir et servir ses proches, néglige sciemment les employés.

Il en est ainsi de chauffeurs à la retraite et qui réclament depuis des années leurs droits, et qui ont adressé réclamations à tous les services concernés tant à l’ambassade qu’aux affaires étrangères à Nouakchott. Les autorités mauritaniennes et leurs représentants à Tunis font la sourde oreille. Il semble cependant que ce problème risque d’être posé dans les jours qui viennent aux autorités tunisiennes par les personnes lésées et il est à craindre qu’il n’aboutisse à envenimer nos relations avec elles ; ce que de toute façon l’ambassade de Mauritanie, peu soucieuse depuis toujours des intérêts réels du pays, n’a que faire. C’est pourtant l’image de notre pays qui va en pâtir alors qu’il suffit pour cette ambassade de rendre justice à ses employés. Mais ni le mot « justice » ni celui d’éthique à l’égard des employés ne sont jamais entré dans les mœurs de cette ambassade.

Pr ELY Mustapha

samedi 4 mai 2013

J’accuse le FMI

 

Quand le FMI maintient mon pays dans le sous-développement

FMI_Mauritanie_thumb[2]J’accuse les émissaires du FMI de tenir des discours qui participent à maintenir mon pays dans la misère et une dictature au pouvoir opprimant le peuple.

J’accuse le FMI de véhiculer, à travers le discours de ses émissaires dans les mass-médias publics de mon pays et du monde des informations qui induisent en erreur les populations et confortent les mauvais droits de leurs gouvernants.

J’accuse les différents émissaires du FMI en Mauritanie de tenir des discours qui ignorent complètement les réalités économiques de mon pays au détriment d’objectifs structurels dictés par leur organisation à nos gouvernants.

J’accuse les mandataires de ces émissaires à Washington et ailleurs de jouer avec la destinée du peuple mauritanien au nom d’engagements pris par des gouvernants qui pillent les ressources publiques et que le FMI conforte dans leur forfait par ses satisfécit publics de leur gestion publique.

J’accuse le FMI de jouer sur les notions d’équilibres économiques pour continuer à maintenir les politiques publiques de mon pays dans un infantilisme qui hypothèque tout développement.

J’accuse les différents émissaires du FMI an Mauritanie de prendre des positions manifestes et publiques hautement médiatisée sur les niveaux de croissance d’agrégats économiques de mon pays, sachant pertinemment qu’ils ne reflètent nullement l’état réel de l’économie ni son niveau de développement.

J’accuse le FMI de continuer à ignorer ce qui advient réellement de ses prêts à facettes multiples quand ils tombent dans l’escarcelle de nos dirigeants et à continuer à les soutenir dans des plans structurels toujours autrement composés et chèrement reconduits.

J’accuse le FMI de continuer à publier dans les travaux de ses experts sur la Mauritanie ce que ses émissaires ne disent pas, maintenant par ses satisfécits annuels nos populations de la misère.

J’accuse le FMI de continuer à multiplier ses mécanismes de prêts à les diversifier pour soutenir contre toute raison humaine des équilibres macro-économiques qui satisfont sa philosophie économique mais détruisent tout espoir de développement social et humain en Mauritanie.

J’accuse le FMI de continuer à proposer à des pays pauvres et démunies, comme la Mauritanie, des prêts concessionnels, des facilités de crédit, des crédits rapides en misant sur des croissances fictives et des chiffres officiels douteux contribuant à maintenir ces pays dans un endettement structurel sans fin.

J’accuse le FMI, d’avoir démarré depuis plus d’un quart de siècle, des programmes d’ajustement structurel et autres mécanismes subséquents, imposant restrictions et suggestions macro-économiques à mon pays, la Mauritanie, qui est encore, aujourd’hui, pauvre parmi les pauvres.

J’accuse le FMI de continuer d’accompagner par ses satisfécits et prêts concessionnels, les stratégies d’autorités publiques irresponsables et budgétivores spécialisées dans l’utilisation des mécanismes de l’endettement pour « pomper » les moyens du FMI et ceux de la nation.

J’accuse le FMI d’avoir appuyé la Mauritanie dans des programmes d’ajustement structurels, depuis 1985 à nos jours (Plan de redressement économique et financier –PREF-, le Plan de consolidation et de relance- PCR- Plans d’investissements publics (PIP), cadres de lutte contre la pauvreté – CSLP- , des Cadres des dépenses budgétaires à moyen termes –CDMT et autres Budget consolidés d’investissement –BCI- etc. ) avec les résultats qui se reflètent catastrophiquement dans les Indices du développement humain (IDH-PNUD) du pays.

J’accuse le FMI de continuer à féliciter les dirigeants de mon pays pour la « performance » de leur gestion alors que de 1980 et 2012 l'IDH de la Mauritanie n’a augmenté que de 0.5% par an, passant de 0.340 à 0.467 aujourd'hui, ce qui place mon pays au 155ème rang sur 187 pays.

J’accuse le FMI de continuer à féliciter nos dirigeants pour leur gestion publique à travers l’exhibition de taux de croissance erronés puisqu’exprimant une exploitation géologique (revenus d’extractions minéralières) constitutive d’une rente financière pour des dirigeants corrompus.

J’accuse le FMI, de continuer à applaudir la « croissance » d’un PIB mauritanien qui n’exprime rien sinon le revenu d’une surexploitation de ressources naturelles non renouvelables et en voie d’épuisement.

J’accuse le FMI de se féliciter, pour mieux appuyer nos gouvernants, d’une croissance dont on sait pertinemment qu’il s’agit d’un "revenu national", détourné par avance, jamais équitablement distribué et qui n’exprime nullement la somme des valeurs ajoutées des unités économiques du pays (s'exprimant par des variations du Produit Intérieur Brut (PIB) réel (corrigé de l'inflation) ou nominal (exprimant la valeur marchande des biens et des services produits par un pays.)).

J’accuse le FMI de continuer à bâtir ses déclarations de satisfaction à l’intention des gouvernants de mon pays sur la variation quantitative d’un agrégat économique (croissance du PIB), alors qu’il n’est pas, loin de là, synonyme de développement.

J’accuse le FMI de justifier ses interventions d’appui et d’endettement de mon pays sur l’appréciation d’une croissance sans développement.

J’accuse le FMI, d’avoir expérimenté avec la Mauritanie, en tant que PVD, PMA et PPTE, tous les circuits de son assistance et que mon pays est aujourd’hui, pauvre, endetté et gouverné dans l’illégalité et l’illégitimité.

Au nom de tous les mendiants qui peuplent les rues de mon pays, de son infrastructure tant industrielle, économique et sociale inexistante, de ses quatre-cinquièmes de la population qui vivent dans la misère et le dénuement complets, de son chômage, lot de toute une jeunesse, de sa capitale qui croule sous l’indigence de ses responsables et le poids de ses quartiers malfamés; au nom du pays profond qui vit sous le seuil de pauvreté sans les moindres infrastructures de base, son enseignement, faire-valoir de la misère de l’élève, de l’étudiant et de l’enseignant, sa corruption qui gangrène le pays au vu et au su de tout le monde, ses détournements de biens public, commun de la gestion publique, son taux de mortalité (enfant et adultes), l’un des plus élevés du monde, j’accuse le FMI dont les responsables et émissaires en Mauritanie osent déclarer :

« J’ai félicité les autorités pour leur gestion macroéconomique avisée qui a contribué à nourrir le rebond de l’activité économique en 2012, à maîtriser l’inflation et à conforter les marges de manœuvre budgétaire et extérieure. » (Christine Lagarde- Nouakchott- Le 9 janvier 2013)

« Mon séjour m’a permis d'évoquer les excellentes conditions économiques en Mauritanie et les énormes efforts déployés pour le renforcement du niveau de la croissance qui a atteint 7% environ au cours de l'année 2012 ». (Mme Mercedes Vera Martin conduisant une mission du Fonds Monétaire International (FMI)- Nouakchott- jeudi 2 mai 2013)

J’appelle le FMI à revoir à l’égard de mon pays, et certainement de tous les pays dans une situation similaire, ses méthodes et son approche médiatique, celle de ses émissaires afin de ne pas continuer à induire en erreur l’opinion publique dans nos pays.

J’appelle le FMI, à demander à ses émissaires dans mon pays de ne pas conforter par leurs déclarations publiques nos gouvernants dans leur gestion économico-sociale et financière catastrophique.

J’appelle le FMI à remplacer son appréciation publique de la croissance liée au niveau d’un agrégat économique (PIB) non expressif du niveau de développement, par une appréciation de la croissance réelle, celle la somme des valeurs ajoutées des unités économiques du pays à travers leurs exportations de biens (industriels, manufacturés) et de services (issus d’un savoir-faire, de la recherche et développement) et de leur maîtrise technologique et scientifique.

J’appelle le FMI à lier ses appréciations de la Croissance à l’évolution effective de l’indicateur de développement humain (IDH) en Mauritanie pour juger de l’efficacité de son intervention et de l’inefficacité de nos gouvernants.

J’appelle le FMI a ne pas se conforter dans l’appréciation d’équilibres macro-économique dont il veut forcer la réalisation dans la sphère financière de mon pays à coup de missions d’experts et de prêts concessionnels et de satisfécits, mais de comprendre que depuis plus d’un quart de siècle qu’il intervient en Mauritanie, des générations entières en ont souffert et qu’il devra rendre compte aux générations futures.

Pr ELY Mustapha

jeudi 25 avril 2013

Y ‘a-t-il des mauritaniens à l’étranger ?

 

Non !

 

papierA la question : « Y ‘a-t-il des mauritaniens à l’étranger ? », la réponse est  évidemment: non !

En effet, tout mauritanien à l’étranger est étranger à la Mauritanie. N’est mauritanien que celui qui est en Mauritanie. Celui qui est en France est Français, aux USA, Américain, en Papouasie Nouvelle-Guinée est évidemment, Papouasien-Néo-Guinéen etc. etc.

D’ailleurs s’il était vraiment mauritanien pourquoi n’est-il pas en Mauritanie ? Pourquoi partir de la Mauritanie et se dire mauritanien ? Quelle imposture ! On ne peut pas habiter chez autrui et venir réclamer sa place dans la maison familiale. C’est contraire aux principes de parenté et de bienséance.

Tous ces « mauritaniens » qui défilent nuit et jour devant les ambassades de Mauritanie à l’étranger et qui revendiquent à cors et à cris qu’ils sont mauritaniens, sont intolérables.Et demandent même des papiers mauritaniens. C’est honteux et cela touche la dignité du Mauritanien qui, lui, est forcément au pays.

Nulle part ailleurs !

Ces gens-là qui se disent mauritaniens et qui sont à l’étranger n’ont même pas la dignité de donner la preuve qu’ils sont mauritaniens. Certains exhibent des passeports mauritaniens périmés depuis que le recensement des vrais mauritaniens a commencé au pays. Ils font la file devant nos honorables ambassades pour prouver qu’ils sont mauritaniens. Mais ils ne sont pas mauritaniens puisqu’ils sont à l’étranger !

S’ils viennent vraiment de Mauritanie, qu’ils le prouvent. Les preuves du genre : je suis blanc, je suis noir, je suis gris, je parle hassanya, je parle poular, je parle soninké, ouolof….sont irrecevables !

On peut parler tout cela, être de toutes les couleurs sans être mauritanien.

Les mauritaniens sont en Mauritanie. Ils n’en sont jamais sortis. Les vraies sardines en conserve sont dans leurs boites.

Nulle part ailleurs !

Franchement comment croire des gens qui disent avoir une vie de métro-boulot-dodo ?

Alors qu’en Mauritanie, il n’y a ni métro, ni boulot, ni dodo (sauf en prison).

Comment peut-on concevoir des individus qui se réclament mauritaniens alors qu’ils ne participent pas à la gestion politique, sociale et économique du pays ?

Ces soi-disant mauritaniens qui ne participent ni au viol ni au meurtre de leurs concitoyen(ne)s, ni à leur suicide, ni à leur trafic de stupéfiants, qui ne pillent pas le trésor public, qui n’empoisonnent pas le territoire et ne détruisent pas la biodiversité en surexploitant les ressources naturelles, peuvent-ils être mauritaniens ?

Non, bien entendu.

Ils ne peuvent pas l’être puisqu’ils sont à l’étranger ! Ils n’ont même pas des signes extérieurs de mauritaniens. S’ils l’étaient vraiment et si par un « miraculeux miracle », ils l’étaient, on aurait des ânes morts entourés de mouches voraces jonchant la place du Trocadéro, comme dans nos quartiers à Nouakchott, des handicapés (toutes catégories) tendant la main à Wall Street et des chèvres galeuses qui se promènent sur Trafalgar square ?

Non, c’est impossible qu’il y ait des Mauritaniens hors de Mauritanie ! Quelle imposture !

Certains étrangers se sont mêmes présentés à nos honorable et respectables ambassades et consulats à l’étranger en prétendant qu’ils sont des hauts cadres dans l’administration des pays où ils se trouvent. Des professeurs, des docteurs des médecins, des chercheurs, des ingénieurs disent-ils !

Non, mais ! Qui va les croire !

Il n y a pas de Mauritaniens à l’étranger, il n’y a de Mauritaniens qu’en Mauritanie.

Et nulle part ailleurs !

S’il y avait des professeurs mauritaniens à l’étranger, pourquoi n’y a-t-il pas à Harvard une scolarité sans cours et des étudiants en grève permanente sous la tente ? Pourquoi n’y a-t-il pas des traces de thé sur les bureaux et de l’eau usée dans la Cour du MIT ou à la Sorbonne?

S’il y avait des docteurs mauritaniens dans les hôpitaux parisiens, pourquoi les patients ne meurent-ils pas dans la salle d’attente, pourquoi le choléra n’est pas généralisé, le paludisme intraitable, les opérations sans antiseptiques, et les pansements usés vendus aux malades ?

S’il y avait des chercheurs mauritaniens dans les laboratoires pourquoi la recherche avance-t-elle là-bas ? Pourquoi n’y a-t-il pas des souris dans les placards et pas dans les cages ? Pourquoi les blouses des chercheurs ne sont pas jaunies par les traces de thé vert et les crachats des cobayes ?

Si l’on nous dit qu’il y a à l’étranger des mauritaniens qui sont des gestionnaires de services publics dans tous les domaines ( de la sécurité sociale à la sécurité tout court) pourquoi, n y a-t-il pas des policiers en godasses béantes sur la Cinquième avenue qui réclament 200 Ouguiyas ? Et des vendeuses de Couscous au Louvre ?

Si l’on nous dit qu’il y a à l’étranger des mauritaniens qui sont des ingénieurs High-tech dans les grandes firmes internationales, pourquoi les processeurs d’Intel ne volent pas le courant à la Somelec ?

Non mais !

La dernière trouvaille de ces étrangers qui veulent nous faire croire qu’ils sont mauritaniens, c’est qu’ils se présentent parfois en tant que hauts fonctionnaires et cadres d’organisations internationales. Certains se disent même travaillant dans le système des Nations unies !

Mensonge éhonté. C’est impossible. Car si cela était, Ban Kimoon, serait endetté au Chipako auprès de la Banque mondiale, le siège des Nations unies sera une big Gazra  et le conseil de Sécurité en Commission des marchés publics. On jouerait à la belotte au FMI en misant avec les réserves de Fort Knox.

Qu’on cesse donc de nous faire croire qu’il y a des mauritaniens à l’étranger ! Il n’y en a pas ! Car si cela était cela se saurait !

D’ailleurs notre Général bien aimé deux fois putschiste légalisé, l’a bien compris il a mis un frein à ce « vouloir d’être mauritanien ». Personne n’est Mauritanien ! Sauf ceux qui sont à la portée (du bâton et de la carotte). Tous les autres sont des étrangers ! C’est l’intérêt du recensement, c’est celui du décret sur la (double) nationalité.

On demande donc à nos ambassades et consulats de refouler tous ces étrangers qui se disent mauritaniens, de les livrer aux autorités des pays où ils se trouvent et dont ils sont les nationaux. Il n y a de Mauritaniens qu’en Mauritanie. Nulle part ailleurs !

Les vrais mauritaniens de « Nteg Jembe » à « Tevragh zeina », n’ont pas besoin de ces étrangers qui réclament une nationalité fictive pour changer les bonnes habitudes d’un peuple asservi et de son gouvernement corrompu au service d’un dictateur… stupéfiant.

Ces étrangers au bout du rouleau (administratif) et sans papiers, veulent qu’on leur en donne ! Allons donc !

Unissons-nous donc pour que ces étrangers qui, à l’étranger, veulent devenir Mauritaniens et nous menacent de nous contaminer, ne le soient pas. Car, on ne cessera jamais de le répéter : les mauritaniens sont, exclusivement, en Mauritanie !

Nulle part ailleurs.

Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.