vendredi 15 février 2008

La journée d’un terroriste

« Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ? »


Ce matin quand il se tira péniblement du semblant de chiffon qui lui servait de matelas posé à même le sol de la baraque en tôle qui lui tenait d’abri, lui, ses deux jeunes frère et sœur et leur maman, il avait encore les courbatures de la veille et l’indicible goût amer qui lui hantait la bouche. Il détourna machinalement ses yeux des membres de sa petite famille blottis les uns contre les autres pour échapper au froid. Ils occupaient, transis, la petite natte rafistolée du coin le moins exposé au vent qui secouait la baraque.

Il se leva comme d’habitude au premier appel du muezzin. L’aube pointait déjà et il se prit à maudire sa misérable condition et cette pensée qui le tînt éveillé bien tard dans la nuit. Le petit bras chétif qui dépassait de la couverture en peau qui recouvrait sa petite famille attira cependant son attention … Il le prît doucement le ramena sous la couverture et sentit, tout-à-coup, une révolte sourde lui monter à la gorge. Comment-peut-il supporter cette misère des siens ? Comment, durant toute sa nuit blanche, il avait ressassé ce que lui avait dit son petit frère : « Grand frère, j’ai faim, je veux quelque chose à manger … Je n’ai mangé qu’un peu de pain depuis ce matin et tu es partis longtemps et tu ne nous a rien rapporté.. ».
Il lui avait promis de ressortir pour aller chercher de la pitance. Mais les larmes qui montaient aux yeux du petit frère ne lui échappèrent pas. Il savait, en effet, qu’il ressortait toujours pour revenir bredouille quand il s’était endormi.

Ce soir-là, il était ressorti mais il avait pris le chemin de la mosquée. C’était pour lui, dans l’indigence, un refuge où, le ventre vide, il se prenait à méditer et à implorer les bienfaits de Dieu.
Ce soir là, il y rencontra un nouveau venu, un nouveau personnage qu’il ne connaissait pas parmi les habitués de la mosquée. Il salua en entrant dans la mosquée, comme cela se devait, les présents puis il s’assit dans un coin et attendit que l’Imam arrive pour commencer la prière du crépuscule.
Son apparence, comme celle de tous les habitués de la mosquée de ce quartier très pauvre jeté à la périphérie de la ville, faisait bien voir sa condition. Des habits râpés et des sandales mille fois rafistolées.

Il sentît que quelqu’un le regardait, il se retourna et vît le nouveau venu qui le fixait intensément et qui l’invitait à venir le rejoindre sur le large tapis de prière qu’il avait déployé. Il le rejoignit non sans quelques appréhensions. Les nouveaux arrivants étaient rares, comme l’était d’ailleurs toute chose dans cette mosquée. Aussi loin qu’il se souvienne, l’objet le plus récent fut le calendrier de jeun du mois de ramadan de l’an 1420 de l’hégire qui fut gracieusement envoyé par le ministère des affaires islamiques et qui aujourd’hui jauni pendouillait au mur en défiant, comme les larges plaques de peintures décollées, l’attraction universelle.

Il salua l’individu qui l’invitait et s’assit à côté de lui. Un silence se fît qui fut aussitôt interrompu par son hôte. « Merci de me rejoindre lui-t-il, je viens d’arriver ici et je ne connais encore personne et je vois, à ta connaissance des lieux, que tu es un habitué de cette mosquée ». Il ne comprit point en quoi il pouvait lui être utile et s’enquit de cela.

Le personnage lui tînt à peu près ce langage : « mon frère, je cherche à connaître des gens de foi qui soient solidaires pour changer cette société. Nous sommes victimes de cette société de corruption et nous devons prendre ce qui nous appartient, avec l’aide de Dieu ».
Les paroles de ce « prédicateur » inattendu résonnèrent dans ses oreilles comme un gong. Une alarme qui se déclenchait.

Comment pouvait-il expliquer cela ? C’était comme une aspiration enfouie qui vient d’être révélée par les mots de cet inconnu. Il n’était point habitué à ce genre de discours, mais plutôt à celui de la résignation où tout acte que l’on faisait subir avait sa peine dans l’au-delà. Dans ce monde, tous les fautifs seront punis par Dieu, le moment venu. Vouloir se venger par soi-même est une mécréance et expose aux pires des sanctions divines. C’est ce qu’il a toujours appris. Et pourtant, il avait bien entendu dire que la loi du talion existait en Islam … Il se piqua de curiosité et engagea le dialogue :

- Cher prédicateur « qu’est ce qui nous appartient » et qui n’appartient pas à Dieu ? Et celui qui touche à ce qui appartient à Dieu en subira les foudres dans l’au-delà. Nous humains, nous n’avons rien.

- Mon frère, tout appartient à Dieu, c’est vrai, y compris nous-mêmes. Cependant, nous en sommes les gardiens ici-bas. Et nous devons veiller à sa préservation et à sa juste répartition. Nous devons en rendre compte devant Dieu. Or que remarquons-nous ? Des mécréants en font ce qu’ils veulent alors que de vrais musulmans comme toi, sont privés de ce qui vous revient.

- Mais Dieu les punira …

- Certes, et sa punition n’aura pas son pareil, mais elle n’est pas exclusive de la punition des hommes. Dieu n’a-t-il pas dans son saint Coran établit le règles et les peines des fautifs et des criminels ?

- Certainement …

- Alors, il a donc bien laissé aux hommes, le pouvoir de rendre leur propre justice. Et donc chacun de nous doit rendre justice, car chacun de nous est un membre indéfectible du socle de la société musulmane.

- Chacun de nous doit rendre justice ? Mais c’est l’affaire de l’Etat …

- Vous voyez ce que l’Etat est devenu. Un lieu où la corruption, le vol de vos biens n’est même pas sanctionné. Cela signifie que l’Etat est impuissant et vous avec, si vous ne réagissez pas et ne prenez pas ce qui vous appartient avec l’aide de Dieu.

Si « vous ne prenez pas ce qui vous appartient avec l’aide de Dieu », cette phrase résonna encore dans son cerveau … Il ne la comprenait pas encore trop bien, mais elle était comme une réponse à quelque chose qui le taraudait depuis longtemps et qui était tapis dan son profond être de miséreux. Et tout-à-coup l’image de son petit frère au visage mouillé de larmes qui s’efforce de s’endormir tenaillé par la faim lui vînt en mémoire :

- Mais moi, dît-il, je n’ai rien. Mon père est parti subitement de chez-nous en laissant trois enfants, dont je suis, sur les bras de ma pauvre mère, qui s’est battue pour nous nourrir... Je n’ai rien.

- Mais si, mon frère, tu as tout, mais ils t’ont tout pris …

- Qui « ils » ?

- Regarde autour de toi, ils sont partout. Et tu les vois chaque jour. Mais, il ne te voient pas …

- Ils ne me voient pas ? Comment cela se fait-il ?

- Pour eux tu n’existes pas.

Il comprenait de plus en plus mal. Qu’est-ce que veut bien lui dire ce « prédicateur » ? Il allait se lever, lorsque ce dernier le retînt par la manche en lui demandant de se rasseoir.

- Dieu n’a-t-il pas dit « les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. » ?

- Certes, lui-dit-il…

- Alors j’ai bien vu dans tes yeux la lumière du vrai croyant. Tu es sensible à ce qui t’arrive, mais tu veux réagir que tu ne le peux pas.

- Comment le sais-tu ?

- Ta condition difficile montre bien que tu voudrais la changer. Et tu pourras le faire car tu es un homme pieux… Dieu n’a-t-il pas dit : « Ceux qui croient en Allah et au Jour dernier ne te demandent pas permission quand il s’agit de mener combat avec leurs biens et leurs personnes. Et Allah connaît bien les pieux. »

- Je n’ai aucun bien et ma personne est entièrement dédiée à la quête de la pitance pour ma petite famille. Et d’ailleurs que vaudrait ma personne dans ce que tu dis qu’il faut combattre et qui dépasse l’entendement ?

- Chacun peut combattre à son niveau et par ses propres moyens…

- Et si je me consacre à ce combat qui va s’occuper de ma famille ?

- Dieu y pourvoira car il n’a pas créée une créature sans lui assurer les moyens de sa pitance….

- Certes mon ami, mais pour ma famille, c’est à travers moi qu’il l’assure…

- Et si tu disparaissais qui croirais-tu pourvoira à la pitance de ta famille ?

- Je ne saurai le dire mais Dieu est omniscient. Il est le seul à connaître l’avenir.

- Chacun de nous à une mission sur terre et personne ne peut dire quand elle commence et quand elle finît… Es-tu prêt à bien la terminer ?

- Je ne comprends pas…

- Es-tu prêt à fournir à ta famille tout ce qu’elle veut en échange de ta disparition ?

- Soyez plus clair s’il vous plaît.

- Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ?

- Mais je ne demande rien. Sinon de faire vivre ma famille.

- A te sacrifier pour elle ?

- Certainement.

- Nous te proposons de devenir un martyr à te sacrifier pour la bonne cause…

- Se sacrifier pour la bonne cause ?

- Oui, le jihad, le combat pour le triomphe et la gloire de Dieu.

- Et qui se chargera de ma famille ?

- Rassures-toi, en échange nous t’offrons de quoi faire vivre toute ta famille pour toute la vie…

- Qui vous ?

- Nous sommes un groupe de personnes dévouées au Jihad. Nous recherchons la paix éternelle au paradis en offrant nos vies pour la gloire de Dieu. Es-tu prêt à nous rejoindre ?

Il resta un moment silencieux avant de répondre, comme s’il percevait avec plus de clarté ce que voulait ce « prédicateur » …

- Je vais y réfléchir. Dit-il. Et il se leva.

Son hôte ne le retînt pas. Et il sortit de la mosquée. Il n’avait pas fait quelques pas dehors qu’il se souvînt qu’il devait pourvoir au diner de sa petite famille. Il pressa le pas vers la chope du boucher en souhaitant le trouver pour quémander quelques portions de viandes et alourdir son ardoise dont il ne connaissait plus, depuis bien longtemps, le montant. Mais le boucher n’était pas au rendez-vous. « Boucherie fermée pour cause d’infraction économique », pût-il lire sur la devanture…

Il n’était donc pas seul dans le malheur. Mais ni l’épicier ni le poissonnier ne voulurent entendre raison face à ses doléances de crédits. Il les avait déjà tant harcelé qu’il savait d’avance l’infinitésimale chance de les attendrir à son égard. Seul un passant, affecté par son sort lui donna un billet avec lequel il acheta une petite bouteille de lait. C’est donc les poches vides et les mains serrant cette petite bouteille de lait, qu’il regagnit la baraque qui abritait sa pauvre famille. Comme à l’accoutumée, tous dormaient. Seul son petit frère l’attendait les yeux hagards, transi de froid. Il avait si faim que des spasmes secouaient tous ses membres…Il le prît dans ses bras, le couvrit d’un pan de son boubou usé et lui fit boire par petites gorgées, le contenu de la petite bouteille de lait. Il le berça jusqu’au sommeil, puis il l’installa sous la couverture de peau qui recouvrait déjà dans un coin le reste de sa famille.

Il n’avait pas finit ce geste qu’une phrase retentit tout-à-coup dans ses oreilles:« Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ? ». Paroles soudaines qui émergèrent de son inconscient…Il se tînt la tête entre les mains et sortît précipitamment de la baraque…

Vingt-cinq ans d’une misère contenue, enfouie dans son inconscient surgissait et prenait d’assaut les derniers remparts de son conscient fataliste.

Oui « fataliste », il l’était. Chaque événement malheureux qui lui arrivait rencontrait en lui un stoïcisme qui trouvait récompense dans l’au-delà. Pourquoi alors se plaindre ou se défendre? Dieu les punira, tous. Une punition éternelle qui console bien de celle d’une vie si courte. Et pourtant, la punition dans l’au-delà va-t-elle abréger ses souffrances ici-bas? Et pourquoi ceux qui lui font si tort à lui et à tant de miséreux ne subissent-ils pas aussi la sanction des hommes dans ce monde?

« Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ? ».C’est encore cette phrase qui ne le quitta point lorsque, après avoir tardivement rodé dans les environs en rongeant son frein, il revînt se coucher au fond de sa baraque.

Ce matin lorsque de bonne heure, il sortit de son misérable gîte, le prédicateur l’attendait devant la porte. Il le pria d’entrer, mais il ne voulût pas. Il savait ce qu’il voulait : « Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ? ». Il acquiesça de la tête. Le « prédicateur » lui tendît alors un paquet qu’il alla déposa près de sa petite famille endormie. Et suivi d’un pas léger le personnage.

Lorsque réveillée par les premiers rayons cuisants du soleil qui filtraient du toit de la baraque, la mère de la petite famille déballa le curieux paquet posé à ses pieds, elle y trouva de l’argent. « D’où cela pouvait-il bien provenir, se dît-elle. Je demanderai à mon fils quand il reviendra de la Mosquée ».

La mère attendit, toute la journée. Toute la soirée. Toute la semaine…toute la vie. Son ainé ne revînt jamais.

Personne ne sût jamais la vérité sur la disparition du fils ainé de cette pauvre famille qui vit encore dans les taudis. Personne à part un prédicateur qui vînt un soir dans une mosquée où il rencontra, un laissé-pour compte d’une société corrompue et qui était encore malgré sa misère, un être qui croyait que son sacrifice pouvait changer les choses….
Et tous les soirs le petit bras du petit frère glissait hors de l’étroite couverture qui recouvrait la petite famille, et il ne trouvait personne pour l’y ramener.

« Es-tu prêt à prendre ce qui t’appartient, avec l’aide de Dieu ? ».

Pr ELY Mustapha

vendredi 1 février 2008

Le droit et la conscience


Qu’est-ce qui justifie une ambassade d’Israël en Mauritanie?

Ce qui vient de se passer à Nouakchott contre l’ambassade d’Israël n’est pas surprenant. Il est l’aboutissement sinon le commencement d’une longue liste à venir d’actes que malheureusement les autorités mauritaniennes n’ont pas su stopper à temps en trouvant une réponse à une question de plus en plus persistante : « Qu’est-ce qui justifie une ambassade d’Israël en Mauritanie » ?

Les partis politiques de l’opposition ont pour leur majorité réclamé la fermeture de l’ambassade d’Israël à Nouakchott, les autorités publiques ont aussi été saisies par des personnalités de l’opposition et de la société civile pour la même demande. Même au sein du parlement des députés et des sénateurs se sont élevés publiquement contre cette présence, mais il ne semble pas que la portée de cette situation ait bien été saisie par ceux-là même qui sont sensé veiller à l’intérêt de la nation.

Sans nier qu’un tel acte de violence n’est pas justifié dans un Etat démocratique dont les autorités politiques nouvellement élues ont été placées devant le fait accompli (existence d’une ambassade d’Israël) et qu’il est plus judicieux de trouver une solution pacifique. Nous avions proposé en 2006 la convocation d’un référendum populaire pour se prononcer sur la question ; car la question de l’ambassade d’Israël est moins bien l’affaire d’un Etat que celle d’un peuple d’une nation . Une ambassade dont l’existence est encore justifiée par des considérations extranationales.


1. L’Existence de l’Ambassade d’Israël en Mauritanie : les fondements

Lorsque l’Etat Mauritanien accepta à travers le régime précédent d’établir des relations diplomatique au niveau des ambassades cela s’expliquait à l’époque par trois faits :

- Le premier est celui qui fut initié par une poignée de commerçants et d’hommes d’affaires ayant des intérêts pour le commerce avec Israël, ils pesèrent de tout leur poids pour établir des relations diplomatiques avec Israël.

- Le second est celui par lequel l’entourage de Ould Taya le convainquit que des relations diplomatiques avec Israël vont entrainer la passation sous silence de toutes les atteintes aux droits de l’homme que lui reprochaient beaucoup d’organisations à l’extérieur de la Mauritanie (déportation, sévices, tortures etc.)

- Le troisième émane des bailleurs de fonds , qui comme on le sait sont soutenus et financés par les USA, allié d’Israël, et qui miroitaient mille et un prêts concessionnels et autres facilitations sur les droits de tirages spéciaux (FMI) pour la Mauritanie, pays fortement endetté.


En effet, aussitôt l’ambassade d’Israël installée à Nouakchott, la Mauritanie, devînt un très « bon élève » du Fonds monétaire international, les prêts de la Banque Mondiale se déversaient ignorant même la falsification des chiffres de réalisation des projets par les autorités économiques et monétaires mauritaniennes. L’effacement de la dette s’ensuivit à grands pas et l’aide humanitaire se déversa sur le CSA , le CDHLP et autres pseudo-organismes de lutte contre la pauvreté…

Mieux encore, la semaine même qui suivit l’installation de l’ambassade d’Israël à Nouakchott, on n’entendît plus dans aucune radio ou télévision nationale ou internationale (pourtant certaines européennes jusque-là virulente) les attaques contre le régime de Ould Taya pour violation des droits de l’homme. Tous les organismes de presse mirent en sourdine ce volet de leur actualité. L’établissement des relations avec Israël avait donc mis en œuvre une machine politico-financière qui fut dissuasive. Le lobby sioniste avait tenu ses engagements : tant qu’un Etat entretient des relations diplomatiques avec Israël, il bénéficiera des largesses de tous les alliés d’Israël, y compris les institutions financières internationales.

Et ce sont maintenant des lobbies militaro-politico-commerciaux mauritaniens qui profitent de la présence des relations diplomatiques avec Israël. Israël leur paye en facilités commerciales, financières et diplomatique ce qu’elle a reçu d’eux : damer le pion à tout le monde arabo-islamique en s’installant en Mauritanie.

2. L’ambassade d’Israël en Mauritanie : le droit et la conscience

Sur le plan du droit, tout milite en défaveur de l’établissement de relations diplomatiques avec Israël. En effet, un Etat ne peut avoir de relations diplomatique qu’avec un Etat qui respecte le droit international. Or nous le savons à l’instar de la planète entière. Israël est le pays qui non seulement ignore le droit international mais aussi le viole sciemment. Ainsi, comment établir des relations diplomatiques avec un Etat qui viole les règles qui régissent la relation diplomatique elle-même.

Un Etat qui ignore le droit international n’est fiable ni dans ses engagements ni dans ses actes à l’égard des autres Etats.


Comme le montre sur son blog Dominique Les Deux Saints : « Voici une liste complète de toutes les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qu’Israël a refusé de respecter. Le nombre total de résolutions défiées par Israël s’élève à 71 (7 mars 2003)

Résolutions non respectées par Israël les: 106 - 111 - 127- 162- 171- 228- 237- 242- 248- 250- 251- 252 256- 259- 262- 265- 267- 270- 271- 279- 280- 285- 298- 313 316- 317- 332- 337- 347- 427- 444- 446- 450- 452- 465- 467 468- 469- 471- 476- 478- 484- 487- 497- 498- 501- 509- 515 517- 518- 520- 573- 587- 592- 605- 607- 608- 611- 636 - 641 672- 673- 681- 694- 726- 799-1052- 1322- 1402- 1405- 1435

Le 10 novembre 1975, l’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution proclamant que le « sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ». (Cette résolution a était votée par les Américains aussi)
En plus d’avoir défié 71 résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Israël n’en reste pas là :

Refuse de signer le Traité de Non-prolifération des armes nucléaires (voir Résolution 487). Il est le seul pays du Moyen-Orient à ne pas l’avoir signé ;

Détient entre 200 et 400 armes nucléaires ;

Dont 3 sous-marins Dolphin donnés par l’Allemagne, équipés des missiles type Popeye ou Harpoon vendu par les Américains dont ils sont enlevés la charge conventionnelle pour y mettre des charges nucléaires.


Trois lui ont déjà été fournis gratuitement par Berlin afin de compenser le fait que l’industrie allemande avait fourni, dans les années quatre-vingt, des têtes militaires chimiques à l’Irak pour ses missiles. Rappelons que les Dolphin sont supposés avoir été transformés par Jérusalem en sous-marins lanceurs d’engins à charge nucléaires (Popeye ou Harpoon) et que des patrouilles dans le cadre de la dissuasion nucléaire israélienne sont réalisées en mer d’Oman, face à l’Iran, avec parfois des ravitaillements secrets dans un port indien.



Viole constamment la Convention de la Hague sur les Crimes de Guerre (1907)


Viole constamment la Quatrième Convention de Genève (1949) ;


Viole constamment la Convention relative aux droits de l’enfant (1989)


Ils ont fait descendre la majorité de 18 ans à 16 ans et demi pour les enfants palestiniens pour pouvoir les emprisonner (350 enfants à ce jour), Si ça, ce n’est pas de la discrimination raciale !


Viole constamment la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination raciale (1969) .


Viole constamment la UN Basic Principles on the Use of Force and Firearms by Law Enforcement Officials (1990)


L’armée Israël a abattu 35 journalistes et photographes en quelques années avec son armée Tsahal.


La Cour internationale de justice a déclaré illégal le mur construit par le gouvernement israélien en Palestine.


L’état l’Israël pratique des liquidations physiques extra judiciaires par l’intermédiaire du Mossad


L’état l’Israël respecte rarement sa signature dans des protocoles avec les états et particulièrement pas avec les palestiniens


Exemple les accords de Lausanne:


Le 12 mai 1949, Israël a signé le Protocole de Lausanne, lequel comporte la reconnaissance par Israël du droit des Palestiniens chassés de chez eux à y retourner, et que l’introduction à la résolution d’admission d’Israël à l’ONU faisait clairement allusion à la résolution 194, allant dans le même sens.


Mais Israël, après s’être assuré de son admission à l’ONU, a renié ses engagements, refusant aux réfugiés palestiniens de retourner dans les régions attribuées aux Arabes par la décision de partage de la Palestine, en commençant à soulever la question de l’intégration de ces réfugiés dans les pays arabes où ils se trouvent. Après quoi, la Commission de conciliation acta l’échec de la conférence de Lausanne.


Viole le traité de paix d’Aqaba , le 26 octobre 1994 , Israël et la Jordanie ont signé un traité de paix d’Aqaba. De libre circulation « les Jordaniens ne purent obtenir de visa sous prétexte de lutte contre le terroriste, les parties religieux ont mené compagne contre la non-circulation des jordaniens en Israël


Viole le Pacte international des droits civils et politique, notamment l’article 27 sur les droits culturels, religieux et linguistiques de la minorité israélienne, ratifié le 3 octobre 1991 par Israël, le droit Israélien interdit aux palestiniens des territoires occupés de ce marié à des Arabes israéliens, ou à des palestiniens résidant en Israël, de vivre en couple.


Viole le droit fondamental à l’enseignement des palestiniens et des Arabes israéliens. Les Arabes Israélien ne disposent d’aucune université sur les 7 universités du pays, aucune n’assure de cours en arabe pourtant l’arabe et Hébreux sont des langues officielles (ceci est une volonté des dirigeants de l’état hébreu, annihilez l’éducation des Arabes israéliens pour qu’ils ne puissent pas obtenir de postes importants dans la société israélienne.)


Le 10 avril 2002, le Parlement européen a adopté une résolution qui « demande à la Commission et au Conseil (...) la suspension de l’Accord d’association euro méditerranéenne UE-Israël », la politique de l’État israélien étant, en effet, en contradiction totale avec l’article 2 de cet accord qui stipule que « les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constitue un élément essentiel du présent accord » Liste non exhaustive, malheureusement » (Voir http://lesogres.org/article.php3?id_article=354)

L’ambassade d’Israël en Mauritanie est un défi permanent à la conscience du peuple.

Et voilà de façon, très concise l’entité avec laquelle la Mauritanie entretient des relations diplomatiques. On comprend donc que toute personne éprise de justice et de liberté, puisse percevoir avec beaucoup de réserve ces relations et cela indépendamment même de sa race , de sa culture ou de sa religion.

Les actes inhumain commis par l’entité israélienne contre le peuple palestinien, homme , femme, enfants et vieillards sont contraires à toutes les conventions internationales relatives aux droits de l’homme et le droit humanitaire; Ils sont là pour montrer que le fait même d’accepter une ambassade d’Israël sur son territoire est une reconnaissance implicite non pas seulement de l’Etat mais aussi un entérinement de ses actes.

C’est justement ce que ressent le peuple mauritanien qui n’a jamais été consulté sur cette relation diplomatique. Et c’est là où le bât blesse.

En effet, l’ancien régime a considéré que l’établissement de relations diplomatique relève uniquement des prérogatives du gouvernement et de sa politique étrangère. Or c’est une grave erreur qui fut commise.

Si, l’établissement de relation diplomatique avec tous le Etats du monde répond bien à la convention de Vienne sur les relations diplomatiques et consulaires, il reste cependant que cette relation ne peut évidemment se faire qu’entre Etats qui respectent le droit international dont fait partie intégrante cette convention. Ce qui n’est pas le cas d’Israël.

Outre cet aspect, Israël ne se présente pas comme tous les Etats du monde. Elle est en conflit direct avec le monde arabe et musulman. Elle est en conflit avec la conscience de leurs peuples et leurs valeurs. C’est le cas du peuple mauritanien.


Ainsi la décision d’établir des relations diplomatiques avec Israël n’appartient à aucun gouvernement mais au peuple lui-même. Avant toute relation avec l’entité sioniste, le peuple aurait dû être consulté par référendum. Dans ce cas c’est la souveraineté populaire qui supplante la souveraineté nationale quand il s’agit de décisions qui touchent, ses valeurs, sa conscience et son devenir.

C’est en ignorant ce fait que l’ancien régime guidé par des intérêts déjà mentionnés se précipita pour établir des relations diplomatiques avec Israël en faisant fi de la volonté de son peuple. Et ce qui arrive actuellement comme réactions pacifiques ou violentes n’est que la conséquence de cette situation.

Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.