samedi 11 octobre 2008

Attention : Danger !

-
Sous les dunes, des collines.

Deux nouvelles relayées par la presse nationale cette semaine attirent l’attention. La première est celle du passage à tabac d’un jeune négro-mauritanien par des policiers à Nouadhibou. La seconde est la rixe tribale maure qui a eu lieu à Toujounine.

Ces deux faits sont éminemment graves pour la stabilité du pays et la cohésion nationale. Quand un Mauritanien, est passé à tabac par des policiers du fait de son appartenance à la frange négro-mauritanienne et que des batailles entre factions tribales maures se déroulent en toute impunité, alors le danger est bien là.

Ces faits, ne doivent pas être considérés comme anodins, ni des faits divers mais le début de quelque chose qui risque d’être irréparable. Tous les pays africains qui aujourd’hui sont dans une situation post-conflictuelle ont commencé par dégénérer à la suite d’évènements ethniques, raciaux ou tribaux.

Un peuple ignoré, asservi, miséreux, guidé de façon autoritaire et malgré lui peut sombrer rapidement dans la discorde, la scission, la revanche, et les troubles tribaux, raciaux ou ethniques. Toute la chronologie des évènements conflictuels en Afrique, nous enseigne que c’est par des étincelles de ce type que les conflits dégénèrent.

Aussi il convient de prendre urgemment les mesures qui s’imposent dans les deux cas suivants. Celui où l’information rapportée par la presse est vérifiée (I) et celui où elle ne le serait pas (II).

I- Dans le cas où l’information est vérifiée

Si les faits rapportés par la presse s’avèrent vérifiés, il convient de prendre urgemment les mesures appropriées afin de juguler le phénomène avant qu’il ne prenne des proportions incontrôlables.

La première des mesures est l’arrestation et la traduction immédiate des policiers responsables devant les autorités judiciaires. De déterminer leur responsabilité. D’indemniser la victime au plus tôt. De mettre en garde officiellement les autorités de police et de sécurité contre les dépassements qu’ils font désormais volontiers à l’égard du citoyen bénéficiant d’une impunité certaine et perpétuant une violence donnée en exemple au sommet de l’Etat . Violence persistente dans l’air du pays. Violence qui, si l’on n 'y prend garde peut entrainer, chez les populations surtout celles qui tribalement ou ethniquement se sentent lésées ou menacées entrainer, un "ras le bol" aux conséquences incalculables.

II- Dans le cas où l’information n’est pas vérifiée

Dans ce cas, il faut absolument que des sanctions soient prises à l’égard de ceux qui publient ces informations dangereuses sans s’assurer de leur véracité ou qui les utiliseraient pour des objectifs inavoués. Il y a actuellement en Mauritanie un certaine « presse » qui ne respecte pas la déontologie de la profession, regroupant des pseudo-journalistes et qui se complait à publier toute information pourvue qu’elle ait des vertus manipulatrice.

Il existe aussi une autre presse, qui s’est spécialisée dans la publication de l’information anonyme. Sa responsabilité est grande quant à la véracité et à l'existence matérielle des preuves de l'information qu'elle publie. Cette presse-là est aussi irresponsable que la première.

En conclusion, face à ces faits dont il faut déterminer (s’ils sont vérifiés) les conséquences pour les victimes et pour le pays, et (en cas de fausseté) la responsabilité de ceux qui les publient afin de les mettre en demeure quant aux conséquences qui peuvent en découler.

En effet, tout autant qu’il faut respecter la liberté de la presse, tout autant qu’il faut que la presse joue un rôle d’information saine, vérifiée et rigoureusement établie. Tout journaliste se doit de détenir les preuves de ses allégations, tout journal se doit de vérifier les allégations de ses journalistes. Il y va de la crédibilité de la presse nationale et, en ces temps troubles, de la sécurité du pays.

D’autre part, si les faits rapportés sont vérifiés, alors toute la responsabilité incomberait aux autorités publiques de ne pas avoir jugulé le problème à sa base et traduit les responsables devant la justice.

En effet, tout autant que nous avons besoin du respect et de la protection de notre presse et de ses journalistes, nous n’avons pas besoin d’une presse « mille collines », en Mauritanie. -
-
Et tout autant que nous avons besoin d’un pays serein à travers toutes ses composantes tribales et ethniques, nous n’avons pas besoin que de tels évènements dangereux restent impunis. Pour le salut du pays.
-
Pr ELY Mustapha
-

5 commentaires:

  1. bravo prof,
    il faut tirer les choses au claire et comme vous le dite si on maintient pas et la cohesion dans le pays et la consolidon des guerre ehnique et tribales peuvent eclater à tout moment,de mon côté je pense que les faits sont reel et que surtout ce n'est pas la premiere fois que ca arrive un autre jeune a deja été gifflé par un policier cette fois j'en etais temoin moimeme!

    RépondreSupprimer
  2. Diko,

    Laisse CRIDEM faire son boulot comme il l' entend. Et si CRIDEM disparaissait tout de suite? Plus de news! On ne peut quand meme pas se faire informer a travers les blogs! Ce que tu dis c' est comme du proselytisme religieux ou du terrorisme intellectuel. Laisse mouton pisser, comme on dit.Si tu as un probleme, il faut etablir ton propre site.

    Prof,

    Aziz ne fera rien et ne peut rien. Les incidents dont vous parlez demontrent que la police fait ce qu' elle peut et veut. Il n' ose meme pas les enquiquiner de peur qu' ils ne lui fassent un coup. Il a suffit que Ould Taya menace de faire un mouvement dans l' armee et la securite pour qu' ils le deposent. kif-kif pour Sidioca. Lasolution est de faire degouter les militaires cette tendance aux coups d' etat. Qui croie que la junte peut faire quelque chose? Presque personne. Qu' est ce qu' il va faire avec l' affaire de Tourine? Rien. Car il sait que ceux qui l' ont fait vont le deposer bientot. Je souscris entierement a votre suggestion que le retour de sidioca est la seule solution. Autrement, nous auront des coups d' etat a chaque fois qu' un gouvernement fait quelque chose qui ne soit pas au gout de quelques gradés. Merci d' avoir fait un sommaire de tes propositions honnetes dans un precedent blog. Le probleme est que nous ne sommes pas honnetes. Croire que Sidioca va demissionner est un leurre. Pas apres ce qu'on a fait a sa femme et a la reputation de sa famille, meme si c' est 50% vrai.

    RépondreSupprimer
  3. Mr le prof,

    ça m'étonne trés fort que tu passes tout ton temps à ecrire sur ce blog, des bon aritcles, des solutions pertinante, ... mais avant tout il faut savoir une chose ce que la classe politique de ce pays n'a pas encore decidé de construire ce pays, chacun tire vers son interêt personnel, le plus sage vers son intêret tribal ou ethnique.
    à mon avis le pb tout le problème reside là, êtes vous, classe politique, prét pour constriure ce pays ou non ? si non peut inmporte la solution que vous portez rien ne va changer "faire naitre feu mokhtar, amener sidi, didi, soumare, les trois million habitants de ce pays on va rester dans cette situation".
    ceci est un constat d'un simple citoyen qui n'est ni avec sidi, ni ahmed, ni militaire, ni nada.
    Cdt

    RépondreSupprimer
  4. C'est ce qu'espèrent certains, dont toi peut-être, mais cela n'aura pas lieu!!! Dieu nous en garde!!!

    RépondreSupprimer
  5. Toujours de pertinentes analyse et des mises en gardes neccessaires.
    Bonne contnuation prof et surtout preseveres. Il faut toujours semer, la recolte viendra in chaa Allah
    Observateur

    RépondreSupprimer

Bienvenue,

postez des messages respectueux des droits et de la dignité des autres. Ne donnez d'information que certaine, dans le cas contraire, s'abstenir est un devoir.

Pr ELY Mustapha

Nombre total de pages vues

Nombre de visiteurs

Poésie de la douleur.