mercredi 28 novembre 2012

La question du blog

 

aziz-image du blog

Fêtons fièrement le 28 novembre !

Vive le progrès!

 

 

n fauxkttLe 28 novembre 1960 est un jour qu’il faut vraiment fêter car il a inauguré la naissance de l’Etat mauritanien. Après 52 ans d’indépendance la Mauritanie est un grand pays. Nous avons les meilleurs indicateurs de développement socio-économiques de la sous-région. Notamment :

- un système éducatif, scolaire et universitaire des plus honorables, produisant les meilleurs intellectuels et autres scientifiques reconnus internationalement ;

- un secteur médical et hospitalier à la pointe du progrès, avec un corps médical respecté et performant, des hôpitaux de haute qualité de service ;

- une population aisée, en bonne santé, productive et investissant dans tous les secteurs de la vie sociale ;

- un secteur commerçant et industriel remarquable abondant et florissant constitué de sociétés internationales, hautement exportatrices de biens et de service de haute qualité répondant aux standards internationaux les plus exigeants ;

- Un secteur minier et de pêche distributeur d’emplois et de richesses dont les revenus sont gérés dans la transparence financière la plus totale ;

- Un secteur de laboratoires de recherches et d’industries de haute technologie qui nous est envié par l’Occident  développant un savoir-faire remarquable générant des ressources à l’exportation importantes et une maitrise des technologies du futur ;

- Un régime politique démocratique de référence, un gouvernement dirigé par un chef d’Etat librement élu et ne provenant ni d’un putsch ni de magouilles politico-militaires comme c’est le cas chez certains de nos voisins ;

- Une opposition jeune et structurée, en partis idéologiquement transparents, ayant des programmes politiques clairs et responsables engageant l’adhésion de populations entières.

La Mauritanie se doit donc de fêter fièrement le 28 novembre.

Et par la même occasion rendons hommage à tous nos dirigeants qui ont contribué par leur gouvernance éclairée à faire de la Mauritanie ce qu’elle est aujourd’hui.

Vive Moustapha Ould Mohamed Saleck !

Vive Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly !

Vive Mohamed Khouna Ould Haidalla !

Vive Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya !

Vive Ely Ould Mohamed Vall !

Vive Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi !

Vive Ba Mamadou dit M'Baré !

Vive Mohamed Ould Abdel Aziz !

Pr ELY Mustapha

      

Pour une réalité toute autre lire ici

samedi 24 novembre 2012

Le retour de Zorro

Movie 2

mardi 20 novembre 2012

Que craint Aziz ?

Le syndrome Taya

trainAziz a téléphoné à X et Aziz a rencontré Y mais jamais Aziz n’apparait. Des présidents l’ont, dit-on, rencontré, des opposants l’ont confirmé. Aziz va rencontrer Hollande. Aziz va aller aux States. Mais Aziz n’apparait toujours pas. Il n’apparait pas devant la première instance devant laquelle il est responsable : le peuple.

Cela confirme d’abord ce que nous développions dans nos articles précédents qu’il veut gagner du temps avec l’appui de ses proches (Voir notre article : « le temps…le temps ») et d’une stratégie téléphonique maladroite (voir notre article : « Même les ânes en riraient »). Cela confirme aussi qu’Aziz a subi un « traumatisme logique » suite au choc de l’évènement (voir notre article « Traumatisme logique ».)

Ce traumatisme psychique lui fait craindre le pire. Et il est probable que ce que Aziz essaie de gérer c’est l’impact politique de ce qui lui est arrivé.

Une analyse simple dirait qu’Aziz ayant accusé le choc essaye de comprendre ce qui lui est arrivé et tâte le terrain politique pour vérifier s’il peut encore maîtriser la situation. Il ne veut ni publier son état de Santé, ni même faire connaître l’endroit où il se trouve pour ne pas donner une chance à ses ennemis de le frapper encore.

Un bulletin de santé catastrophique va ameuter les loups politiques et militaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Connaitre l’endroit où il se trouve pourrait guider les limiers à découvrir son véritable état de santé.

C’est en tenant compte de ces paramètres qu’Aziz a décidé conformément aux pronostics de ses médecins d’apparaitre progressivement; au « prorata » d’amélioration de son état de santé : téléphoner puis apparaître furtivement-puis discourir-puis rassurer et, enfin, s’éclipser pour continuer ses soins. Il s’est attelé à « verrouiller » tous les accès vers lui avec la participation (volontaire et involontaire) de tous ceux qu’il a mis à contribution dans cette stratégie. Du commandant du Basep, au Président de l’Assemblée nationale en passant par le chef d’Etat-major et le locataire de l’Ambassade de Mauritanie à Paris ; auxquels s’ajoute un microcosme politique mauritanien avide de nouvelles qu’il amplifie sans état d’âme, aguerri à la manipulation.

Quoi qu’il en soit, de telles attitudes ne peuvent provenir que d’un individu qui refuse de s’exposer pour ne pas être frappé une seconde fois. Et cette crainte-là, Aziz est en train de la gérer.

Tout au long de son traumatisme Aziz a cherché à se protéger lui-même, à protéger ses arrières et « tâtonner » pour assurer son retour dans les conditions de sécurité optimales. Ses rencontres avec les hauts responsables de la sécurité de l’Etat français sont là, justement, pour assurer cet optimum.

Aziz craint moins pour sa santé que pour ses arrières. Mais l’une n’allant pas sans les autres, c’est là le secret de toute sa dissimulation.

En effet, si l’un des effets de l’évènement qu’il a traversé lui a appris quelque chose : c’est qu’il est très vulnérable et que les protections qu’il s’est justement assurées ne valent pas ce qu’il croit et que désormais un chef qu’on a pu toucher et déstabiliser n’a plus l’aura d’invulnérabilité. Taya l’a su à ses dépens, un certain 8 Juin 2003.

Pr ELY Mustapha

vendredi 16 novembre 2012

Une prière pour Aziz

En ces moments difficiles, où l’un d’entre-nous souffre, il convient au-delà des divergences, de prier pour lui. Il n’y a jamais dans la souffrance de parti pris, il n’y a qu’une majorité, celle de la faiblesse humaine, à laquelle tous nous appartenons.

 

prièreDieu dans ta grande miséricorde allège les souffrances du général Mohamed Ould Abdel AZIZ et fait qu’il guérisse de ses blessures et rejoigne sa famille.

Dieu dans ta mansuétude, fait qu’il se rétablisse plus vite et plus rapidement encore que la naissance des applaudissements autour de lui. Qu’il recouvre sa santé plus vite encore que le temps qu’ont pris ses applaudisseurs pour lui créer un parti.

Dieu dans ton omniscience, guéris-le plus vite que le temps que prendront ses partisans pour retourner leurs vestes s’il lui arrivait quelque chose. Guéris-le à la vitesse des détournements des biens publics et des mensonges de nos hommes politiques.

Guéris-le plus vite que la vitesse à laquelle nos chauffards roulent sur ses goudrons.

Guéris-le à la vitesse exponentielle des gazras de nos commerçants insatiables et de l’avancée du désert.

Dieu, dans ton éternelle indulgence, guéris-le plus vite encore que le temps qu’il a pris pour évincer son prédécesseur et prendre le pouvoir.

Guéris-le plus vite que le temps que prend Ahmed Daddah pour applaudir les putschistes. Plus vite que les mensonges d’Ely Ould Mohamed Vall à ALADIN.

Dieu, toi qui sait tout et nous ne savons rien, soutiens Mohamed Ould Abdel Aziz dans cette épreuve physique difficile et retourne-le sain et sauf aux siens. Et  retourne ceux qui sont en prison aux leurs.

Dieu en exauçant cette prière, fasse qu’en guérissant rapidement, Mohamed Ould Abdel AZIZ se souvienne de cette épreuve non pas comme une souffrance, mais comme une leçon écrite sur un tableau noir, noir d’une violence politique, misère de tout un peuple.

Amin

Pr ELY Mustapha

jeudi 15 novembre 2012

Image du jour

Satisfaction du conseil des ministres

Depuis le départ d’Aziz,  une bonne nouvelle. Enfin.

laghdaf_reunion_ministre

lundi 12 novembre 2012

Traumatisme logique

Le Bulletin de santé du Général Aziz

-

psychologieDepuis qu’Aziz s’est fait soigner en France, un bulletin de Santé se devait d’être aussitôt publié. Cela n’a pas été fait, laissant tout un peuple dans une langueur justifiée. Mais rien n’échappant à la logique humaine, l’on s’est demandé pourquoi aucun bulletin de Santé n’a été publié.

Nous en déduisons donc qu’il y a eu une impossibilité de publication du bulletin pour une raison qui relève non pas de l’état de santé physique du Général Aziz, mais de son état psychique.

Le choc subit a-t-il eu un impact post-opératoire ? Un traumatisme psychique qui serait survenu dans les jours qui ont suivi son transfert de l’Hôpital en France ?

N’étant pas médecin, examinons logiquement le « cas Aziz ».

Dans la situation la meilleure, le syllogisme suivant aurait dû s’appliquer :

Tous ceux qui se portent bien le déclarent

Aziz se porte bien

Donc il le déclare.

…..Or Aziz ne le déclare pas

Dans la pire situation le syllogisme suivant  devrait s’appliquer:

Tous ceux qui ne se portent pas bien le déclarent

Alors Aziz ne se porte pas bien

Donc Aziz le déclare.

……Or Aziz ne le déclare pas

Appliquons ces syllogismes dans une optique psychologique :

Si Aziz ne déclare pas qu’il se porte bien

Alors qu’il se porte bien

Donc Aziz a une réticence pathologique.

ET

Si Aziz déclare qu’il se porte bien

Alors qu’il ne se porte pas bien

Donc Aziz a une Aboulie

Ces syllogismes démontrent bien qu’il est à craindre que l’épreuve qu’Aziz a subie, n’ait eu un impact psychique sur le personnage.

En psychiatrie : « la Réticence pathologique est l’attitude du sujet qui refuse le contact, l'évite manifestement, refuse de parler, etc. Cela peut masquer un délire sous-jacent, tenu secret, ou bien entrer dans le cadre d'une démence (Ce qui est tout-à-fait le contraire de la Réticence prolixe qui est une logorrhée permettant au patient de ne pas aborder le sujet qu'il veut éviter.) ».

Si les appels téléphoniques reçus par les personnages publics sont « contrefaits », alors on est dans ce premier cas.

Si, par contre, Aziz (par application du dernier syllogisme), se contente de contacter par à-coup et individuellement des personnages au nombre limité et divers sans avoir la capacité de s’adresser à la foule, alors il a un traumatisme de type « aboulien ». L’Aboulie étant « la diminution de la volonté entrainant indécision et impuissance à agir. »

Dans ces différents cas, et par appréciation de l’attitude d’Aziz (vraie ou supposée), une seule conclusion logique s’impose : Aziz n’apparaît pas, non pas (seulement) du fait d’une convalescence physique mais aussi psychologique que son entourage tente de l’aider à surmonter, quitte à maquiller la réalité.

Le bulletin de santé d’Aziz pourrait donc tenir en une phrase :

« Le général Aziz se soigne physiquement et sa guérison, en bonne voie, prend un plus de temps que prévu, toutefois les conditions pour surmonter le traumatisme psychique de son accident bien qu’optimales, nécessitent une surveillance médicale encore à définir. »

Seules en effet des conditions psychiques peuvent empêcher un homme bien portant, ou même en convalescence physique, de parler (en public). Et considérant la nature du personnage (voir nos articles précédents), il ne se serait jamais, dans les conditions politiques actuelles, privé de parler.

Alors ?

Ce n’est pas de la médecine, c’est de la logique.

Pr ELY Mustapha

 

Sur la Sémiologie psychiatrique voir ce lien

dimanche 11 novembre 2012

Evènement du Jour

 

Aziz à  Kassataya

 

verre de thé

samedi 10 novembre 2012

Le temps…le temps

Aziz m’a appeler

TELEPHONE AZIZ« Aziz m’a appeler » devrait être le titre de ce triste feuilleton, où les gens face à un convalescent (ou ce qu’il semble être) se couvrent de ridicule.

Chacun semble rivaliser d’ingéniosité pour dire qu’Aziz l’a appelé et curieusement c’est Aziz qui ridiculise tout ce monde…en ne parlant pas publiquement.

Aziz a tué leur dignité comme une certaine Ghislaine Marchal avait tué celle d’Omar Haddad en écrivant « Omar m’a tuer ».

De tout ce monde qui a entendu des voix aucun n’a posé la question à Aziz pourquoi parle-t-il à des particuliers et jamais à la population. Aziz ne s’est pourtant pas fait opéré de la glotte. Serait-il physiquement trop faible pour tenir un long discours ? Serait-il à ce point affaibli qu’il ne peut faire une apparition publique.

Pourtant la réponse à ces questions est apportée depuis longtemps par ceux qui sont supposés avoir reçu des appels d’Aziz. Cela signifie à Contrario qu’Aziz ne peut parler. Car il est évident et conformément à son tempérament de frondeur, il se serait depuis longtemps manifesté.

« Aziz m’a appeler » est donc bien la preuve qu’Aziz ne peut appeler personne.

Alors qu’est devenu Aziz ?

L’hypothèse la plus probable est la suivante : Aziz a subi une opération critique entrainant une immobilisation générale, générant une incapacité empêchant son retour immédiat et une longue convalescence. Il a donc besoin de temps

La « stratégie » : des coups de téléphones permettant de gagner du temps.

La conséquence : une manipulation généralisée dont les dessous sont à rechercher dans les détenteurs du pouvoir à Nouakchott en coordination avec  une « cellule de crise » à Paris

L’objectif : Conserver le pouvoir au nom de celui qui n’est pas là et agir sous ce couvert pour des buts encore inavoués.

Les buts : Probablement un pillage des ressources financières ? des détournements de biens publics, des malversations etc.

« Aziz m’a appeler » est certainement une manœuvre dilatoire. Mais à qui profite-t-elle ? A Aziz ou à ceux qui l’utilisent ? Le premier pour couvrir la durée de sa convalescence ou les seconds pour couvrir leurs actes en cours?

 

« Aziz m’a appeler » c’est la création d’une image holographique que l’on essaie de projeter sur la scène politique pour faire croire en l’imminence du retour de son sujet pour continuer à bénéficier de la position que l’on occupe et s’en servir pour se servir.

 

Pr ELY Mustapha

jeudi 8 novembre 2012

Cot…cot….cod.

 

Et ça bavarde, et ça caquette 

 

Poule  CODDernière déclaration de la COD :

 

«Vu le vide qui caractérise aujourd’hui la tête de l’Exécutif, et vu la crise que connaissent les principales institutions démocratiques (assemblée nationale, sénat, conseil constitutionnel, mairies) mais également la situation politique et sécuritaire que traverse le pays, la Coordination de l’opposition démocratique appelle tous les acteurs politiques, la société civile et les bonnes volonté à assumer leurs responsabilités en ce moment crucial de la vie de la République, pour mettre l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toutes autres considérations .

Pour ce, la COD vous appelle à renouer contact et à penser à une rencontre pour discuter des questions politiques citées plus haut et aux mesures à prendre, dans le cadre d’un large consensus national pour sauver le pays de la dérive ».

 

Vive l’opposition! Poule mouillée qui attend …les œufs d’or ! Cot…cot…COD !

 

Pr ELY Mustapha

samedi 3 novembre 2012

La chariaa scientifique

Dieu  joue-t-il aux dés?

desMon attention a été attirée par un message  reçu d’un étudiant nouvellement orienté à l'Institut d’études et recherches islamiques d’Aioun (ISERI) , alors qu’il a obtenu un bac scientifique.  ll s’avère en effet, à la lecture du procès verbal de la commission d’orientation du ministère de l’Enseignement supérieur en date du 1er novembre 2012 (consultable ici), qu’un  nombre de bacheliers de la filière D, ont reçu cette orientation. La raison invoquée est la faiblesse de la moyenne obtenue au bac. Mais comme d’habitude et comme toutes les raisons qui suintent de la conscience de nos gouvernants, il s’agit là d’un argumentaire fallacieux qui ne s’appuie ni sur l’objet de ce bac , ni sur la formation de son titulaire et encore moins de ses capacités de suivre des études littéraires et théologiques.

Aussi après avoir  inauguré et consacré le gaspillage des ressources naturelles et financières du pays, voilà que les responsables du pays se mettent à gaspiller les ressources humaines. Ce ne sont ni les moyennes au bac , ni même les capacités réceptives des institutions de formation nationales qui doivent dicter de tels gâchis. Car ce que les responsables à l’origine de cette décision ne savent pas, c’est qu’une orientation est un avenir et un scientifique orienté vers des filières littéraires finira par décrocher, abandonner ou ne jamais y aller. C’est le chômage et la délinquance.

Voilà un exemple de ce qu’il est advenu de l’enseignement en Mauritanie.

Ceci dit, cette orientation aurait eu un sens si les études islamiques actuelles laissaient une place au savoir scientifique. Ce qui n’est hélas pas le cas. En effet,  un érudit en Théologie qui saurait expliquer la théorie de la relativité restreinte, comprendre la Sociologie d’Ibn Khaldoun , de Weber et la Phénoménologie de l'esprit de Hegel, serait plus tolérant. Les “érudits” d’aujourd’hui sont loin de ceux des siècles du prophète qui portèrent haut et fort la pensée islamique. C’était des théologiens mais aussi des  médecins, des chirurgiens,  des botanistes, des philosophes,  des historiens;  pas nos oulémas d’aujourd'hui qui s’enferment dans la glose et la post–glose. Nous avions pu écrire  à l’occasion d’un article précédent sur ce blog  ( De l’obéissance au gouvernant en islam) à propos de  la nécessité de revoir les concepts de “ilm” (savoir) et de “Alem” (savant) en Islam:

Ce sont les oulémas islamiques des premiers temps. Ces oulémas étaient non seulement des docteurs de la religion mais ils étaient des scientifiques (médecins, mathématiciens, botanistes, logicien, pharmaciens, philosophes, anthropologues etc.).

Il suffit de dresser la liste des savants musulmans pour constater que les érudits étaient  versés dans plusieurs disciplines scientifiques et ne s’enfermaient pas dans l’étude des textes religieux.

L’ouléma d’aujourd’hui est un pur produit des mahadras et autres écoles religieuses qui ne lui donnent d’horizon que les programmes liés à sa discipline. Aucune place n’est laissée aux sciences humaines et encore moins aux sciences exactes.

Il est enfermé dans la connaissance des sources principales de la religion, le Coran et la Sunna, les  méthodes d’interprétation et de divulgation ainsi que la doctrine et la jurisprudence qui lui sont attachées. Ni la philosophie, mère des sciences, dans toute sa dimension universelle (sans exclusion de courants de pensées), ni l’histoire de la pensée, des idées , des faits politiques, sociaux économiques ne sont intégrées dans les cursus des institutions de formation religieuse. Or la conviction religieuse et la solide détention d’un savoir, passent par la connaissance de l’homme et de son œuvre sur terre, car c’est à travers l’homme, représentant de Dieu sur terre, que l’on connait Dieu.”

Dans mon livre  (publié aux éditions cultures croisées-Paris. 2007) “Oualata” j’avais décrit le véritable Alem (savant théologien) des siècles à venir. Le voyageur dans ce roman décrit la Mosquée de Boutilimit en l’an 2254: 

“Nous traversions actuellement l’espace de l’une de nos villes les plus florissantes : Boutilimit la sublime. A plus de 150 kilomètres de Nouakchott la magnifique, Boutilimit est l’exemple même de l’hospitalité. Dès l’entrée de son espace aérien vous recevez des messages de bienvenue et chose remarquable, une délégation aérienne vous accompagne jusqu’aux portes de la ville. Elle vous fournit une assistance en tout et pour tout. Vous repartez toujours avec le sentiment que vous allez revenir.

Une ville d’Oulémas, savants qui ont avec ceux de Chinguitty donné à notre pays les fleurons de la technologie moderne. Ainsi à Boutilimit, les Mahadras, écoles coraniques, suspendues entre ciel et terre , sont alimentées par des énergies renouvelables, découvertes et mises en œuvre par les prédicateurs. Ces derniers sont des savants et non pas seulement des « psalmodiateurs» de versets coraniques.

En effet, un décret de notre 2ème président, vachement bien élu de Mauritanie heureuse, dit « décret du retour aux sources du savoir » avait réorganisé tout le système d’enseignement religieux. Ainsi tous les corps sortant des mahadras et autres institutions d’enseignement religieux reçoivent les mêmes charges horaires dans les matières religieuses et dans les sciences exactes.

Ainsi nos imams peuvent aussi bien vous expliquer le saint livre que la théorie de la relativité générale. Cette ouverture rejetant le dogmatisme a fait progresser l’enseignement religieux de façon fulgurante et a constitué un véritable retour aux sources car les savants des temps anciens pouvaient être à la fois théologiens, mathématiciens, philosophes, médecins etc. Leur foi s’affermissait à la découverte des sciences qui les rapprochaient de Dieu.

Ainsi on doit la Mosquée centrale de Boutilimit à un Imam mathématicien architecte qui la conçue sur une base quadratique sur laquelle s’élèvent des voûtes de cristal dont la réverbération sur le Mihrab (pôle de prière) reproduit en rayons scintillants la syntaxe des versets coraniques. Il a utilisé son savoir dans la psalmodie du coran pour calculer avec précision le mouvement des spectres lumineux qui s’alternent comme des mots, sans lettres, reproduisant une psalmodie en brins de lumières.

Un monument objet d’études dans les écoles d’architecture du monde entier.”

En définitive, soit les responsables de l’enseignement supérieur chargé de l’orientation en Mauritanie ont lu mon livre, ce dont je doute beaucoup, soit comme à l’accoutumée, comme tous les responsables du pays , ils pataugent dans les improvisations irréfléchies qui détruisent  les piliers mêmes de la nation. Les ressources humaines à l’instar des ressources naturelles en sont les premières victimes.

Nos responsables politiques dans leur déterminisme de tout régir, croient-ils vraiment que le bon “Dieu joue aux dés”1?

Pr ELY Mustapha

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1. Sur la philosophie déterministe voir cet article de Wikipédia

 

vendredi 2 novembre 2012

Même les ânes en riraient

Ould Boulkheir entend des voix….de l’arrogance

ane riantOn sait maintenant le point commun entre Jeanne d’Arc et MessaoudOuld Boulkheir : tous les deux ont entendu des voix. Jeanne d’Arc celle de Dieu, Ould Boulkheir celle d’Aziz. Mais  tant que Ould Boulkheir tient à son perchoir Aziz et Dieu c’est la même chose. Cependant Jeanne d’Arc ayant entendu la voix de son seigneur s’est précipitée pour prendre les armes contre l’ennemi. Ould Boulkheir , s’est précipité vers les journalistes en leur disant qu’il a entendu des voix et comble du comble , il n’est même pas sûr  que ce soient celles de son seigneur hospitalisé. Alors que jeanne d’Arc brutalisait les Anglais, Ould Boulkheir brutalisait les chinois car les questions des journalistes lui semblaient du Mandarin pur.  Il  poussa, d’ailleurs,l’incompréhension à des sommets tels qu’il répliqua à un journaliste hagard: “C’est parce que quelqu’un est absent que l’on parle de vacance du pouvoir ?”

Drôle n’est-ce pas?

La mauvaise foi  de Messaoud tient dans le fait qu’il fait semblant de ne pas faire la différence entre un président absent pour un voyage officiel et un président “absent” pour hospitalisation. Le premier n’est pas absent du pouvoir, le second l’est incontestablement. Et ce que ould Boulkheir veut éviter c’est que sa propre responsabilité constitutionnelle ne soit mise en jeu du fait qu’il n’a pas saisi le conseil constitutionnel pour faire constater cette vacance. Ce que la constitution prévoit explicitement.

Pourquoi Ould Boulkheir, joue-t-il la sourde oreille en ayant les airs pompeux de celui qui connait et que les autres ne connaissent rien? En disant: “je fais partie de ce pouvoir, je suis président de l’une des chambres les plus importantes de ce pouvoir. Si j’ai des doutes sur ce pouvoir, c’est a moi de poser les questions. Je n’attends pas que vous les posiez. »

Quelle arrogance! Voilà un point que Ould Boulkheir ne partage pas avec Jeanne d’Arc!

Depuis quand un Président de chambre législative s’arroge-t-il le droit d’avoir l’exclusivité de poser des questions en cas de vacance de pouvoir? Et depuis quand  il a une quelconque qualité pour avoir des doutes sur le pouvoir exécutif, enfreignant ainsi le sacro-saint principe de séparation des pouvoirs?

A Ould Boulkheir nous disons HAUT ET FORT ceci:

Jeanne d’Arc a bouté les Anglais hors de France  en entendant les voix de son seigneur, vous vous voulez bouter toute liberté d’expression de Mauritanie en croyant entendre les voix de votre seigneur.  Et ne nous dîtes pas ,comme vous l’avez si bien exprimé, que vous ne devez rien à Aziz. Vous lui devez tout.  notamment de vous avoir maintenu au poste où  Sidioca vous a mis alors que vous n’avez aucune  majorité à la chambre des députés.

La décence (lors du putsch de Aziz et face à la discontinuité de la légalité et de la légitimité avec le renversement de Sidioca, président de la République qui “incarne”l’Etat suivant l’expression  la Constitution elle-même ) vous aurait dicté de partir.

Aujourd’hui vous entreprenez de faire au monde une leçon de Démocratie parce que vous avez entendu des voix. On avait brûlé Jeanne d’Arc en son temps rien que pour cela.  Vous, vous êtes brûlé vous-mêmes.

Lors de son procès le 15 mars 1431 durant son 7ème interrogatoire Jeanne d'Arc a invoqué “La pitié qui était au royaume de France.” Mais vous politiciens aurez vous un jour pitié du pauvre peuple  de ce pays?  A défaut d’entendre le peuple vous entendez des voix.

 

Pr ELY Mustapha

jeudi 1 novembre 2012

Le cas Lemine ou une démonstration machiavélique par la théorie des jeux

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Gabegie en Mauritanie : les anticipations criminelles

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(Au moment où toute une nation, dupée pas la désinformation officielle sur l’état de santé du général Aziz, va socialement et économiquement à la dérive, nous nous intéressons à un autre sujet.

N’y a-t-il pas quelque chose de commun entre un homme sur un lit d’hôpital et un autre sur un lit de prison ? La souffrance n’est-elle pas commune à tous ? Celle du corps, de l’esprit ou de la dignité.)

 

liberte« La théorie des jeux est un ensemble d'outils pour analyser les situations dans lesquelles ce qu'il est optimal de faire pour un agent (personne physique, entreprise, animal, ...) dépend des anticipations qu'il forme sur ce qu'un ou plusieurs autres agents vont faire. L'objectif de la théorie des jeux est de modéliser ces situations, de déterminer une stratégie optimale pour chacun des agents, de prédire l'équilibre du jeu et de trouver comment aboutir à une situation optimale. La théorie des jeux est très souvent utilisée en économie, en sciences politiques, en biologie ou encore en philosophie.

Les fondements de la théorie des jeux modernes sont décrites la première fois en 1928 dans une publication de John von Neumann. Les idées de la théorie des jeux sont, depuis, développées par Oskar Morgenstern et du même John von Neumann en 1944 dans leur ouvrage Theory of Games and Economic Behavior. » (Wikipedia)

 

Depuis longtemps les gabegistes mauritaniens ont mis en pratique la théorie des jeux. Ils ont développé une stratégie permettant d’anticiper ce qui leur adviendra en cas de détournement de biens publics. Cette anticipation se fait à travers un équilibre socio-ethno-tribalo-politique dans lequel le gabegiste se projette. Il développe une stratégie fondée sur ses rapports personnels avec sa tribu sur une évaluation des dirigeants en place afin de se mettre dans une situation optimale pour profiter de son acte.

 

La stratégie tribale : la protection rapprochée

Cette stratégie est élaborée au sein de l’environnement tribal. Un haut responsable aussitôt nommé s’entoure de toute sa parentèle tribale jusqu’au douzième degré. Il suffit pour s’en rendre compte de rendre visite à un haut responsable à son domicile. Tout le personnel « domestique » est de sa tribu, tous les visiteurs sont de sa tribu et toute la masse humaine qui peuple son salon est de sa tribu. De celui qui fait le thé à celui qui sort la voiture.

Le haut responsable s’entoure alors d’un cocon tribal qu’il nourrit et entretient mais dont il attend une contrepartie, que personne n’avoue mais que tout le monde sait : le soutenir dans tous ses méfaits.

Le cas le plus récent est celui de ce directeur général de banque qui a été convoqué par le procureur et qui quitta les bureaux de ce dernier aussitôt entré, car aux portes du tribunal avait siégé sa tribu appelée en grande pompe et même un haut responsable militaire appartenant à cette dernière.

J’ai eu moi-même, à titre d’expérience personnelle, à connaitre un étudiant en Tunisie  qui devint, sous le gouvernement de Sidioca, ministre. A l’occasion d’une rencontre à l’étranger, je lui avais conseillé de s’entourer d’excellentes compétences mauritaniennes se trouvant sur place à Nouakchott. Quelques mois plus tard, que fut ma surprise de découvrir qu’il s’était entouré de sa parentèle suivant le schéma décrit précédemment , sans tenir compte à une exception près d’aucun critère de compétence sinon le lien de la tribu et du cousinage.

Les tribus elles-mêmes réclament des « quotas » de nominations pour leurs « intellectuels » dans les postes clefs.

 

La stratégie partisane : l’anticipation du risque politique

La recherche permanente du l’appui dans le forfait est une préoccupation quotidienne de toute l’armada des hauts fonctionnaires à l’affut de l’opportunité de détournement d’un bien public. Ce sont les sempiternelles questions que l’on pose dans les salons : « Qui a été nommé à quel poste ? C’est le parent de qui ? De quelle tribu est-il ? Ce n’est pas lui qui a été à la tête de … ? etc. »

Les mal véreux sont dans une attitude perpétuelle de « scannage » du paysage des nominations et autres mutations qui leur permet à un moment donné de savoir qu’ils peuvent compter sur (ou mettre à contribution) tel ou tel cousin haut-placé ou une connaissance intéressée qui vient de recevoir un poste juteux ou un projet « rentable ».

D’autre part, parmi les moments privilégiés des détournements et autres malversations d’envergure: les périodes de transition notamment à la suite des coups d’Etat. Ces périodes troubles et d’incertitudes sont propices à toutes les gabegies. Les millions koweitiens, les millions du fond pétrolier, les millions saoudiens…de l’argent disparu sans aucune trace.

La confusion est d’ailleurs un facteur essentiel dans la stratégie des gabegistes.

Les gabegistes utilisent sans le savoir la théorie des jeux et ils réussissent l’exploit de la mettre en œuvre dans un contexte d’équilibre instable. De ceci se dégagent des postulats, des faits, des évidences et des résultats.

 

A. Les postulats :

 

1. si vous n’êtes pas riche, vous ne garderez jamais votre poste. Donc si vous devenez ministre, enrichissez-vous pour rester ministre ou prétendre à mieux encore.

2. Si vous commettez un crime de détournement de biens publics, assurez-vous que vous avez volé vraiment beaucoup car c’est …votre seule garantie d’innocence.

3. Volez gros et grand pour vous faire élire et gagner les élections.

Sachez que si dans les pays développés les riches ne prêtent qu’aux riches, chez nous les pauvres ne prêtent leurs voix électorales qu’aux riches.

 

B. Les faits :

Quand en Mauritanie, vous êtes riche. Toute enquête diligentée à votre égard sera immédiatement arrêtée par le froissement de vos billets de banques. Et voici pourquoi.

- Le policier qui va enquêter est pauvre

- Son chef, le commissaire est pauvre

- Le juge d’instruction est pauvre

- Le procureur est pauvre

- Les magistrats de la chambre d’accusation sont pauvres

- Les juges assis (du siège) sont pauvres

- Les juges débout (ministère public) sont pauvres

- L’huissier de justice lui-même est pauvre.

- Les avocats sont pauvres

Alors si vous avez de l’argent, beaucoup d’argent, il suffit de virer et encore virer dans les comptes bancaires et les poches de ce beau monde et vous êtes blanc comme neige, l’innocence personnifiée .Blanc immaculé comme au premier jour de votre naissance ou plutôt le jour de votre premier détournement.

La preuve : il n y a pas de roumouz el vessad (gabegistes corrompus et corrupteurs) en prison en Mauritanie.

Ils sont tous ministres, ambassadeurs, conseillers et comptables d’ambassades, grands banquiers, hauts fonctionnaires dans des entreprises et administrations publiques juteuses.

Ne les cherchez ni à la prison centrale ni à Dar Naim, ils sont dans la soie.

 

Voici un dialogue typique d’un haut responsable qui vient de détourner les fonds d‘une organisation internationale et qui reçoit un coup de téléphone d’un personne haut placée.

- Allo excellence, tous les journaux parlent de vous ce matin.

- Oui, je sais.

- Alors ?

- Alors quoi ?

- La justice va vous poursuive (Rire étouffé)

- J’ai déjà reçu un appel du procureur qui s’est saisi du dossier…

- Et c’est combien ?

- Deux tout-terrains, quelques chamelles chez lui au campement…

- C’est tout ?

- Oui, sauf qu’il s’est chargé de faire perdre le dossier

- Et la presse ?

- (Rire étouffé), ils vont venir chercher leur part….

- A quelle occasion,

- Lors de ma nomination dans une ambassade dans un pays occidental…

- Quelqu’un au gouvernement vous l’a promis ?

- Oui deux tout-terrains, quelques chamelles chez lui au campement…

- Et moi ?

- Toi tu es mon ministre de tutelle : Deux tout-terrains, quelques chamelles au campement…

 

Ce dialogue, aussi caricatural soit-il est l’essence même de tout le « donnant-donnant « auquel se livrent tous les gabegistes au sommet de l’Etat.

 

C. Les évidences :

Puisque le détournement de biens publics est notoire en Mauritanie ;

Puisque ceux qui l’ont commis et le commettent sont connus ;

Puisque aucun d'entre-eux n’est en prison ;

Alors le détournement de l’argent public met son auteur à l’abri des poursuites

Donc ceux qui sont en prison ne sont pas des détourneurs de biens publics.

En effet, s’ils l’étaient vraiment, ils auraient non seulement acheté leur liberté mais auraient conservé leurs postes.

 

D. Les résultats :

Alors si tous les gagistes et autres corrupteurs et corrompus sont à l’extérieur des prisons qui sont ceux qui sont dedans ?

Belle question mais qui n’est pas cependant sans solution. Et cette solution tient en une phrase : quand dans un pays, il y a des gabegistes, il faut qu’il y ait des personnes qui payent à leur place. C’est que l’on peut expliquer par la théorie des jeux.

 

La démonstration machiavélique de la théorie des jeux.

Pour prendre « un cas d’école », celui de Lemine Ould Dadde (voir nos articles  :  « La “jurisprudence” Ould Dadde » et « Le bouc Commissaire » ), il apparait sans aucune équivoque que ce personnage ne pouvait être un gabegiste si on devait lui appliquer les caractéristiques suivantes :

- Il ne possède pas les moyens énormes qu’il est supposé avoir détournés. Car les possèderait-il qu’il ne serait pas en prison (par application des postulats précédents)

- Il n’a jamais été bon joueur (au sens de la théorie des jeux , voir à ce propos la démonstration dans l’article :  « La “jurisprudence” Ould Dadde )

En effet, s’il avait les millions, il serait encore à son poste et probablement dans un poste meilleur, or il est en prison.

Si cependant Ould Dadde n’a pas les millions en poches, il se pourrait qu’ils aient été détournés du temps où il était à la tête du Commissariat (il fut un Bouc Commissaire ).

La pensée machiavélique mais qui n’est pas superflue dans le contexte mauritanien de l’anticipation optimale de la malversation, c’est probablement de croire que Lemine Ould Dadde est justement en prison parce qu’il est accusé de détournement de millions qu’il n’a pas pu conserver !

En effet, Lemine a été victime de son incapacité de profiter d’un système de malversation à travers les mécanismes de la théorie des jeux :

- incapable de développer une stratégie tribalo-ethno-politique pour se protéger de son environnement mafieux ;

- incapable d’anticiper les réactions de son milieu pour gérer de façon optimale les éléments financiers de sa protection (le détournement s’est fait en son nom car premier responsable du Commissariat, mais il n’en a pas les bénéfices) ;

- Il a mal jugé l’équilibre du moment en faisant trop confiance à la superstructure (le politique).

Voici un homme qui croupit en prison et qui n’a pas les moyens d’acheter sa liberté, car il n’a pas les ressources dont on l’accuse.

Lemine a joué dans la Cour des grands sans avoir compris que ce jeu avait ses règles criminelles. Et la prison c’est le hors-jeu.

 

Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.