samedi 29 décembre 2012

Une découverte majeure: Les extraterrestre sont parmi nous

 

La plume au pouvoir

En 2008, on se posait déjà la question si nous étions gouvernés par des extraterrestres (lire l’article ici),

En 2009, cela commençait à se confirmer suite à notre incroyable enquête sur les bulletins volants non identifiés (lire l’article ici)

En 2012, on a découvert quelques indices sur les vrais visages de ces extraterrestres qui nous gouvernent, à travers l’image de l’opposition (lire ici ). Les premiers indices étaient qu’ils se présentaient sous forme d’oiseaux domestiques à plume (plumés par le pouvoir).

En cette fin d’année 2012, nos soupçons se confirment avec la découverte d’un passager d’OVNI en Amérique du nord (vidéo ci-dessous)

Bonne année 2013 !

Pr ELY Mustapha

jeudi 6 décembre 2012

Un américain qui fait honte…. aux dirigeants arabes.

 

 

 

Gerald Celente exprime ici ce qu'une “grande majorité grandissante de citoyens du monde pense d'Israël”.(Youtube)… et ce qu’une majorité des dirigeants arabes craignent de dire (haut-et-fort).

Gerald Celente, est un futurologue et auteur américain, fondateur et directeur du Trends Research Institute, créé en 1980.(wikipedia)

mardi 4 décembre 2012

Pourquoi des dictateurs nous gouvernent-ils ?

 

Essai de compréhension de notre structure mentale

 

cerveau1A voir les dictateurs défiler au sommet de nos Etats, à voir toutes ces personnes qui ont personnalisé le pouvoir nous gouverner, à voir tous ceux qui autour d’eux applaudissent cette personnalisation, nous nous sommes posés la question : y aurait-il quelque chose de caché en nous qui, inconsciemment, nous détermine à accepter le pouvoir personnifié et à l’exercer quand nous accédons au pouvoir. Qu’est-ce qui fait que des personnes affichant des valeurs démocratiques, se transforment en dictateurs aussitôt arrivées au pouvoir ?

Y a-t-il en nous un déterminisme qui fait que nous sommes des dictateurs potentiels aussitôt un pouvoir quelconque reçu ? Du planton au coursier, du secrétariat au standard, du chef de service au directeur, du secrétaire général au ministre, du ministre au Président de la République, chaque fois qu’un individu parmi nous se voit affecter un pouvoir il a tendance à le personnifier. Du « secrétariat c’est moi », à « l’Etat c’est moi », c’est une même et unique personnification du pouvoir à diverses échelles de l’autorité.

Nous avons donc un comportement mental à l’égard du pouvoir qui fait que nous devenons dictateur quand nous l’exerçons et suppôt du pouvoir quand nous le servons. La constance à travers les régimes qui nous ont gouvernés depuis des décennies, montre bien qu’il s’agit d’un comportement structurel, il est donc certain qu’il est l’œuvre d’une structure mentale établie. Une structure mentale qui face aux situations de pouvoir, nous dicte d’être dictateur quand nous le possédons et suppôts quand nous le servons.

Si l’on considère qu’une structure mentale ne s’acquiert pas en un jour mais qu’elle est le produit d’un ensemble de facteurs qui, sur plusieurs années, forgent les prédispositions de l’individu à acquérir cette structure mentale, il s’agit donc d’un processus qui est déclenché aux différentes étapes du développement mental de l’individu et qui a construit ce mental.

La question est : Quel est ce processus qui a construit cette structure mentale qui dicte notre comportement à l’égard du pouvoir : Etre dictateur, au pouvoir ou Etre suppôt du pouvoir. 

Si l’on essaie de déterminer, la constante sur laquelle est construite cette structure mentale force est de remarquer qu’elle tourne autour de « l’être unique ». Notre mental a tendance accepter de façon inconsciente la prédominance de l’être unique ; l’unicité du pouvoir et sa domination est une « évidence » mentale sur laquelle s’est bâti le développement de notre structure mentale dans nos sociétés.

De la foi à la filiation, en passant par la gouvernance, la constante « être unique » a dominé notre vision du monde de l’autorité. Elle a modelé notre conception de l’obéissance (I) et il se doit de trouver une voie de déstructuration de la structure mentale sans laquelle la gouvernance des dictateurs trouvera toujours à s’instaurer (II)

La religion, la famille, le gouvernant tous ont contribué à forger cette notion de  « l’être unique ». « Etre unique » hors duquel, et sans lequel, il n’y a point de salut. Un être unique refuge et référence justifiant tous nos actes.

 

I- L’impact de la structure mentale : la soumission à “l’Etre unique”

1. La religion : Dieu, Etre unique divin

De sa naissance à sa disparition l’individu est attaché à sa foi. Il doit tout à Dieu. Sans Dieu, il n’existe pas. Dieu est unique. Face à Dieu pas de contestation. Face à Dieu on accepte tout. Dieu donne, Dieu reprend. Dieu est unique. La conviction en l’unicité de Dieu est l’un des piliers fondamentaux de la foi. La parole de Dieu est sacrée. On ne fausse pas la parole de Dieu. On ne contredit pas sa parole. Et on fait ce qu’il dit et on rejette ce qu’il interdit.

Dans la foi il n’ y a pas de démocratie, Il n y a pas de libre arbitre. Il y a la parole sainte on y croit et on lui obéît. Toute forme de réfutation, de déformation de la parole de Dieu est une hérésie.

Soumis très tôt dans son éducation religieuse à la notion de l’être unique, en l’obéissance stricte à sa parole, l’individu intègre tout au long de son existence, cette nécessite de l’être unique et le devoir sans faille de lui obéir.

Cette conviction religieuse devant rester confinée dans les rapports spirituels entre le croyant et son Dieu, se voit inconsciemment transposée dans sa conception de la gouvernance ici-bas. Cet amalgame participant à forger la structure mentale va influencer sa perception de la gouvernance et de l’exercice du pouvoir dans l’Etat. Le gouvernant est inconsciemment assimilé à un «  être unique » (Voir sur cette question, des développements plus complets dans notre article : de l’obéissance au gouvernant en Islam)

2. Le messager de Dieu : Etre unique humain.

Le messager de Dieu (PSL) est infaillible. Sa parole prend son essence dans la parole divine. Il faut l’écouter et obéir. Accepter ce qu’il accepte, rejeter ce qu’il interdit ; Sa parole est la seconde source de la foi, après la parole divine. On ne conteste pas la parole du prophète(PSL), on la rapporte et on s’y soumet. On n’élève pas sa voix au-dessus de celles des prophètes.

Le croyant doit accepter la parole du prophète(PSL), être unique, dernier des prophètes de Dieu. Contester cela est contraire à la foi.

Cette vision prophétique s’est aussi imprimée à la structure mentale du croyant.

3. Le gouvernant : Etre unique imposé

Sur l’obéissance au gouvernant, la parole de Dieu est sans équivoque. Il faut lui obéir après Dieu et son prophète.

« Ô croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Dieu et au Prophète, si votre croyance en Dieu et au Jugement dernier est sincère. C'est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir.” (Sourate Ennisaa verset 4.59)

Le gouvernant prend alors, dans la perception dictée par la structure mentale, le statut « d’être unique » qui revêt alors les attributs de l’autorité.

Cette assimilation reste inconsciente dans l’esprit et latente dans le comportement de l’Individu. Elle se manifeste aussitôt qu’il approche le pouvoir. Il s’assimile alors à « l’être unique », quand il détient le pouvoir ou à son serviteur « indéfectible » quand il y est soumis.

La courtisanerie de nos dictateurs, valorisant aux yeux du détenteur du pouvoir cette notion « d’être unique », entraine la personnification du pouvoir et les dérives despotiques que l’on sait (« pouvoir à vie » « partis uniques », mandats constitutionnels escamotables etc..). Le califat mental transmis au-delà des siècles.

4. Les parents : Etres uniques hérités

L’obéissance sans faille aux père et mère est consacrée dans la religion de façon systématique. On leur doit révérence continuelle. « Le paradis est sous le talon de la mère ».

La beauté d’une telle construction religieuse de l’obéissance à l’égard des parents est sans conteste. Mais ce sont les moyens qu’utilisent les parents, pour obtenir cette obéissance de leurs enfants, qui est répréhensible. Dans notre société l’obéissance s’obtient par le fouet. Les bastonnades et les claques sont les moyens les plus usités pour faire respecter la parole de Dieu. La structure mentale se forme dès le jeune âge autour de l’obéissance par la contrainte, par la peur et par la souffrance. Jamais par le dialogue avec les parents, les concessions réciproques qui fondent le libre-arbitre formateur de la volonté, les discussions et la conviction partagées.

La structure mentale intègre dès l’enfance l’obéissance aveugle aux « Dieux » de la maison (le père et la mère). Elle continuera à développer autour de cette constante de l’Etre unique dont les parents ne sont que le reflet à l’échelle de la famille.

II- Déstructurer la structure : la séparation « mentale » entre l’Etat et le clergé.

Si les développements précédents nous ont appris quelque chose, c’est que la religion n’est pas un espace de démocratie. La structure mentale qu’elle a participé à forger participe inconsciemment à établir une obéissance dogmatique (fondement même de la croyance religieuse) qui est aux antipodes de l’obéissance rationnelle et librement consentie, nécessaire à la démocratie et donc, par la même, à la contestation des gouvernants et leur politique.

Ceci nous amène donc à deux constats : que la structure mentale transposée dans la gestion de l’Etat moderne est un terreau favorable au pouvoir personnifié et à la dictature et qu’elle se doit, pour instaurer une démocratie, de subir une déconnexion du temporel (rapports entre les hommes ici-bas) pour se limiter au spirituel (rapports entre l’homme et Dieu pour l’au-delà.)

La démocratie requiert une éducation du libre arbitre et de la pluralité des choix de destin, que la structure mentale, articulée autour de la constante « Etre unique », ne peut appréhender.

La logique étant différente, les fins le seront aussi. La séparation de l’Etat et de l’Eglise au début du XXème siècle en Europe est une déstructuration institutionnelle du pouvoir pour en isoler le facteur religieux et n’en retenir que le laïc. Mais cette séparation institutionnelle n’est en fait que la conséquence institutionnelle de ce que fut la déstructuration mentale commencée bien auparavant avec les révolutions en Europe. Le guillotinage du roi Louis VI, en 1789, consacrait la désacralisation du gouvernant et sa descente (sur une pique) dans l’arène populaire.

La structure mentale qui intègre la démocratie, n’est pas celle qui s’attache à l’être unique mais aux êtres pluriels qui constituent le peuple. Etres pluriels dont la structure mentale est bâtie autour de l’Etre-citoyen. Citoyen libre de son devenir et du choix de ses gouvernants.

La structure mentale propice à la démocratie ne s’est donc pas bâtie en un jour. Elle s’est d’abord construite sur une déconstruction de l’unicité du temporel (destin terrestre des hommes) et du spirituel (salut divin des hommes) pour aboutir, ensuite, à une structure mentale intégrant une vision de la gouvernance où les gouvernants interchangeables sont les serviteurs d’hommes libres.

Dans nos pays, la déstructuration de la structure mentale, à constante « Etre unique », ne s’est pas encore faite. La démocratie parachutée se heurte à une structure mentale qui en constitue un frein immuable.

Cette structure mentale c’est celle des seigneurs et des serfs d’avant les révolutions en Europe, il est donc difficile qu’elle puisse participer à instaurer ce qui relève d’une autre mentalité de liberté qui s’est forgée historiquement par les luttes contre le gouvernant « Etre unique ».

Dans nos pays, la structure mentale est, par le dogmatisme et la vénération de « l’Etre unique- gouvernant », qu’elle véhicule, sert de terreau à tous les mouvements religieux qui convoitent le pouvoir. N’est-ce pas pour ces mouvements une occasion unique de se servir de cette structure mentale que nous avons forgée nous-même dans l’esprit de nos enfants pour atteindre leurs fins ?

En conclusion.

Seule la séparation effective entre l’Etat et le clergé pourrait aider sur le long terme à déstructurer la structure mentale de « l’Etre unique » gouvernant dans nos sociétés. Il convient de séparer le spirituel du temporel. Faire de la religion, et l’éducation qu’elle dispense, une affaire personnelle entre l’Etre humain et l’Etre divin. De développer un enseignement laïc dans lequel les générations puiseront cette libre volonté et ce libre-arbitre sans lequel, il n y a ni démocratie, ni développement de l’Etre humain.

Car ce qui explique, en définitive, la pérennité de nos dictatures, c’est que l’on a confisqué, sous l’effet d’une structure mentale établie, le destin de l’Etre humain par la soumission à l’Etre unique.

 

Pr ELY Mustapha

mercredi 28 novembre 2012

La question du blog

 

aziz-image du blog

Fêtons fièrement le 28 novembre !

Vive le progrès!

 

 

n fauxkttLe 28 novembre 1960 est un jour qu’il faut vraiment fêter car il a inauguré la naissance de l’Etat mauritanien. Après 52 ans d’indépendance la Mauritanie est un grand pays. Nous avons les meilleurs indicateurs de développement socio-économiques de la sous-région. Notamment :

- un système éducatif, scolaire et universitaire des plus honorables, produisant les meilleurs intellectuels et autres scientifiques reconnus internationalement ;

- un secteur médical et hospitalier à la pointe du progrès, avec un corps médical respecté et performant, des hôpitaux de haute qualité de service ;

- une population aisée, en bonne santé, productive et investissant dans tous les secteurs de la vie sociale ;

- un secteur commerçant et industriel remarquable abondant et florissant constitué de sociétés internationales, hautement exportatrices de biens et de service de haute qualité répondant aux standards internationaux les plus exigeants ;

- Un secteur minier et de pêche distributeur d’emplois et de richesses dont les revenus sont gérés dans la transparence financière la plus totale ;

- Un secteur de laboratoires de recherches et d’industries de haute technologie qui nous est envié par l’Occident  développant un savoir-faire remarquable générant des ressources à l’exportation importantes et une maitrise des technologies du futur ;

- Un régime politique démocratique de référence, un gouvernement dirigé par un chef d’Etat librement élu et ne provenant ni d’un putsch ni de magouilles politico-militaires comme c’est le cas chez certains de nos voisins ;

- Une opposition jeune et structurée, en partis idéologiquement transparents, ayant des programmes politiques clairs et responsables engageant l’adhésion de populations entières.

La Mauritanie se doit donc de fêter fièrement le 28 novembre.

Et par la même occasion rendons hommage à tous nos dirigeants qui ont contribué par leur gouvernance éclairée à faire de la Mauritanie ce qu’elle est aujourd’hui.

Vive Moustapha Ould Mohamed Saleck !

Vive Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly !

Vive Mohamed Khouna Ould Haidalla !

Vive Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya !

Vive Ely Ould Mohamed Vall !

Vive Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi !

Vive Ba Mamadou dit M'Baré !

Vive Mohamed Ould Abdel Aziz !

Pr ELY Mustapha

      

Pour une réalité toute autre lire ici

samedi 24 novembre 2012

Le retour de Zorro

Movie 2

mardi 20 novembre 2012

Que craint Aziz ?

Le syndrome Taya

trainAziz a téléphoné à X et Aziz a rencontré Y mais jamais Aziz n’apparait. Des présidents l’ont, dit-on, rencontré, des opposants l’ont confirmé. Aziz va rencontrer Hollande. Aziz va aller aux States. Mais Aziz n’apparait toujours pas. Il n’apparait pas devant la première instance devant laquelle il est responsable : le peuple.

Cela confirme d’abord ce que nous développions dans nos articles précédents qu’il veut gagner du temps avec l’appui de ses proches (Voir notre article : « le temps…le temps ») et d’une stratégie téléphonique maladroite (voir notre article : « Même les ânes en riraient »). Cela confirme aussi qu’Aziz a subi un « traumatisme logique » suite au choc de l’évènement (voir notre article « Traumatisme logique ».)

Ce traumatisme psychique lui fait craindre le pire. Et il est probable que ce que Aziz essaie de gérer c’est l’impact politique de ce qui lui est arrivé.

Une analyse simple dirait qu’Aziz ayant accusé le choc essaye de comprendre ce qui lui est arrivé et tâte le terrain politique pour vérifier s’il peut encore maîtriser la situation. Il ne veut ni publier son état de Santé, ni même faire connaître l’endroit où il se trouve pour ne pas donner une chance à ses ennemis de le frapper encore.

Un bulletin de santé catastrophique va ameuter les loups politiques et militaires à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Connaitre l’endroit où il se trouve pourrait guider les limiers à découvrir son véritable état de santé.

C’est en tenant compte de ces paramètres qu’Aziz a décidé conformément aux pronostics de ses médecins d’apparaitre progressivement; au « prorata » d’amélioration de son état de santé : téléphoner puis apparaître furtivement-puis discourir-puis rassurer et, enfin, s’éclipser pour continuer ses soins. Il s’est attelé à « verrouiller » tous les accès vers lui avec la participation (volontaire et involontaire) de tous ceux qu’il a mis à contribution dans cette stratégie. Du commandant du Basep, au Président de l’Assemblée nationale en passant par le chef d’Etat-major et le locataire de l’Ambassade de Mauritanie à Paris ; auxquels s’ajoute un microcosme politique mauritanien avide de nouvelles qu’il amplifie sans état d’âme, aguerri à la manipulation.

Quoi qu’il en soit, de telles attitudes ne peuvent provenir que d’un individu qui refuse de s’exposer pour ne pas être frappé une seconde fois. Et cette crainte-là, Aziz est en train de la gérer.

Tout au long de son traumatisme Aziz a cherché à se protéger lui-même, à protéger ses arrières et « tâtonner » pour assurer son retour dans les conditions de sécurité optimales. Ses rencontres avec les hauts responsables de la sécurité de l’Etat français sont là, justement, pour assurer cet optimum.

Aziz craint moins pour sa santé que pour ses arrières. Mais l’une n’allant pas sans les autres, c’est là le secret de toute sa dissimulation.

En effet, si l’un des effets de l’évènement qu’il a traversé lui a appris quelque chose : c’est qu’il est très vulnérable et que les protections qu’il s’est justement assurées ne valent pas ce qu’il croit et que désormais un chef qu’on a pu toucher et déstabiliser n’a plus l’aura d’invulnérabilité. Taya l’a su à ses dépens, un certain 8 Juin 2003.

Pr ELY Mustapha

vendredi 16 novembre 2012

Une prière pour Aziz

En ces moments difficiles, où l’un d’entre-nous souffre, il convient au-delà des divergences, de prier pour lui. Il n’y a jamais dans la souffrance de parti pris, il n’y a qu’une majorité, celle de la faiblesse humaine, à laquelle tous nous appartenons.

 

prièreDieu dans ta grande miséricorde allège les souffrances du général Mohamed Ould Abdel AZIZ et fait qu’il guérisse de ses blessures et rejoigne sa famille.

Dieu dans ta mansuétude, fait qu’il se rétablisse plus vite et plus rapidement encore que la naissance des applaudissements autour de lui. Qu’il recouvre sa santé plus vite encore que le temps qu’ont pris ses applaudisseurs pour lui créer un parti.

Dieu dans ton omniscience, guéris-le plus vite que le temps que prendront ses partisans pour retourner leurs vestes s’il lui arrivait quelque chose. Guéris-le à la vitesse des détournements des biens publics et des mensonges de nos hommes politiques.

Guéris-le plus vite que la vitesse à laquelle nos chauffards roulent sur ses goudrons.

Guéris-le à la vitesse exponentielle des gazras de nos commerçants insatiables et de l’avancée du désert.

Dieu, dans ton éternelle indulgence, guéris-le plus vite encore que le temps qu’il a pris pour évincer son prédécesseur et prendre le pouvoir.

Guéris-le plus vite que le temps que prend Ahmed Daddah pour applaudir les putschistes. Plus vite que les mensonges d’Ely Ould Mohamed Vall à ALADIN.

Dieu, toi qui sait tout et nous ne savons rien, soutiens Mohamed Ould Abdel Aziz dans cette épreuve physique difficile et retourne-le sain et sauf aux siens. Et  retourne ceux qui sont en prison aux leurs.

Dieu en exauçant cette prière, fasse qu’en guérissant rapidement, Mohamed Ould Abdel AZIZ se souvienne de cette épreuve non pas comme une souffrance, mais comme une leçon écrite sur un tableau noir, noir d’une violence politique, misère de tout un peuple.

Amin

Pr ELY Mustapha

jeudi 15 novembre 2012

Image du jour

Satisfaction du conseil des ministres

Depuis le départ d’Aziz,  une bonne nouvelle. Enfin.

laghdaf_reunion_ministre

lundi 12 novembre 2012

Traumatisme logique

Le Bulletin de santé du Général Aziz

-

psychologieDepuis qu’Aziz s’est fait soigner en France, un bulletin de Santé se devait d’être aussitôt publié. Cela n’a pas été fait, laissant tout un peuple dans une langueur justifiée. Mais rien n’échappant à la logique humaine, l’on s’est demandé pourquoi aucun bulletin de Santé n’a été publié.

Nous en déduisons donc qu’il y a eu une impossibilité de publication du bulletin pour une raison qui relève non pas de l’état de santé physique du Général Aziz, mais de son état psychique.

Le choc subit a-t-il eu un impact post-opératoire ? Un traumatisme psychique qui serait survenu dans les jours qui ont suivi son transfert de l’Hôpital en France ?

N’étant pas médecin, examinons logiquement le « cas Aziz ».

Dans la situation la meilleure, le syllogisme suivant aurait dû s’appliquer :

Tous ceux qui se portent bien le déclarent

Aziz se porte bien

Donc il le déclare.

…..Or Aziz ne le déclare pas

Dans la pire situation le syllogisme suivant  devrait s’appliquer:

Tous ceux qui ne se portent pas bien le déclarent

Alors Aziz ne se porte pas bien

Donc Aziz le déclare.

……Or Aziz ne le déclare pas

Appliquons ces syllogismes dans une optique psychologique :

Si Aziz ne déclare pas qu’il se porte bien

Alors qu’il se porte bien

Donc Aziz a une réticence pathologique.

ET

Si Aziz déclare qu’il se porte bien

Alors qu’il ne se porte pas bien

Donc Aziz a une Aboulie

Ces syllogismes démontrent bien qu’il est à craindre que l’épreuve qu’Aziz a subie, n’ait eu un impact psychique sur le personnage.

En psychiatrie : « la Réticence pathologique est l’attitude du sujet qui refuse le contact, l'évite manifestement, refuse de parler, etc. Cela peut masquer un délire sous-jacent, tenu secret, ou bien entrer dans le cadre d'une démence (Ce qui est tout-à-fait le contraire de la Réticence prolixe qui est une logorrhée permettant au patient de ne pas aborder le sujet qu'il veut éviter.) ».

Si les appels téléphoniques reçus par les personnages publics sont « contrefaits », alors on est dans ce premier cas.

Si, par contre, Aziz (par application du dernier syllogisme), se contente de contacter par à-coup et individuellement des personnages au nombre limité et divers sans avoir la capacité de s’adresser à la foule, alors il a un traumatisme de type « aboulien ». L’Aboulie étant « la diminution de la volonté entrainant indécision et impuissance à agir. »

Dans ces différents cas, et par appréciation de l’attitude d’Aziz (vraie ou supposée), une seule conclusion logique s’impose : Aziz n’apparaît pas, non pas (seulement) du fait d’une convalescence physique mais aussi psychologique que son entourage tente de l’aider à surmonter, quitte à maquiller la réalité.

Le bulletin de santé d’Aziz pourrait donc tenir en une phrase :

« Le général Aziz se soigne physiquement et sa guérison, en bonne voie, prend un plus de temps que prévu, toutefois les conditions pour surmonter le traumatisme psychique de son accident bien qu’optimales, nécessitent une surveillance médicale encore à définir. »

Seules en effet des conditions psychiques peuvent empêcher un homme bien portant, ou même en convalescence physique, de parler (en public). Et considérant la nature du personnage (voir nos articles précédents), il ne se serait jamais, dans les conditions politiques actuelles, privé de parler.

Alors ?

Ce n’est pas de la médecine, c’est de la logique.

Pr ELY Mustapha

 

Sur la Sémiologie psychiatrique voir ce lien

dimanche 11 novembre 2012

Evènement du Jour

 

Aziz à  Kassataya

 

verre de thé

samedi 10 novembre 2012

Le temps…le temps

Aziz m’a appeler

TELEPHONE AZIZ« Aziz m’a appeler » devrait être le titre de ce triste feuilleton, où les gens face à un convalescent (ou ce qu’il semble être) se couvrent de ridicule.

Chacun semble rivaliser d’ingéniosité pour dire qu’Aziz l’a appelé et curieusement c’est Aziz qui ridiculise tout ce monde…en ne parlant pas publiquement.

Aziz a tué leur dignité comme une certaine Ghislaine Marchal avait tué celle d’Omar Haddad en écrivant « Omar m’a tuer ».

De tout ce monde qui a entendu des voix aucun n’a posé la question à Aziz pourquoi parle-t-il à des particuliers et jamais à la population. Aziz ne s’est pourtant pas fait opéré de la glotte. Serait-il physiquement trop faible pour tenir un long discours ? Serait-il à ce point affaibli qu’il ne peut faire une apparition publique.

Pourtant la réponse à ces questions est apportée depuis longtemps par ceux qui sont supposés avoir reçu des appels d’Aziz. Cela signifie à Contrario qu’Aziz ne peut parler. Car il est évident et conformément à son tempérament de frondeur, il se serait depuis longtemps manifesté.

« Aziz m’a appeler » est donc bien la preuve qu’Aziz ne peut appeler personne.

Alors qu’est devenu Aziz ?

L’hypothèse la plus probable est la suivante : Aziz a subi une opération critique entrainant une immobilisation générale, générant une incapacité empêchant son retour immédiat et une longue convalescence. Il a donc besoin de temps

La « stratégie » : des coups de téléphones permettant de gagner du temps.

La conséquence : une manipulation généralisée dont les dessous sont à rechercher dans les détenteurs du pouvoir à Nouakchott en coordination avec  une « cellule de crise » à Paris

L’objectif : Conserver le pouvoir au nom de celui qui n’est pas là et agir sous ce couvert pour des buts encore inavoués.

Les buts : Probablement un pillage des ressources financières ? des détournements de biens publics, des malversations etc.

« Aziz m’a appeler » est certainement une manœuvre dilatoire. Mais à qui profite-t-elle ? A Aziz ou à ceux qui l’utilisent ? Le premier pour couvrir la durée de sa convalescence ou les seconds pour couvrir leurs actes en cours?

 

« Aziz m’a appeler » c’est la création d’une image holographique que l’on essaie de projeter sur la scène politique pour faire croire en l’imminence du retour de son sujet pour continuer à bénéficier de la position que l’on occupe et s’en servir pour se servir.

 

Pr ELY Mustapha

jeudi 8 novembre 2012

Cot…cot….cod.

 

Et ça bavarde, et ça caquette 

 

Poule  CODDernière déclaration de la COD :

 

«Vu le vide qui caractérise aujourd’hui la tête de l’Exécutif, et vu la crise que connaissent les principales institutions démocratiques (assemblée nationale, sénat, conseil constitutionnel, mairies) mais également la situation politique et sécuritaire que traverse le pays, la Coordination de l’opposition démocratique appelle tous les acteurs politiques, la société civile et les bonnes volonté à assumer leurs responsabilités en ce moment crucial de la vie de la République, pour mettre l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toutes autres considérations .

Pour ce, la COD vous appelle à renouer contact et à penser à une rencontre pour discuter des questions politiques citées plus haut et aux mesures à prendre, dans le cadre d’un large consensus national pour sauver le pays de la dérive ».

 

Vive l’opposition! Poule mouillée qui attend …les œufs d’or ! Cot…cot…COD !

 

Pr ELY Mustapha

samedi 3 novembre 2012

La chariaa scientifique

Dieu  joue-t-il aux dés?

desMon attention a été attirée par un message  reçu d’un étudiant nouvellement orienté à l'Institut d’études et recherches islamiques d’Aioun (ISERI) , alors qu’il a obtenu un bac scientifique.  ll s’avère en effet, à la lecture du procès verbal de la commission d’orientation du ministère de l’Enseignement supérieur en date du 1er novembre 2012 (consultable ici), qu’un  nombre de bacheliers de la filière D, ont reçu cette orientation. La raison invoquée est la faiblesse de la moyenne obtenue au bac. Mais comme d’habitude et comme toutes les raisons qui suintent de la conscience de nos gouvernants, il s’agit là d’un argumentaire fallacieux qui ne s’appuie ni sur l’objet de ce bac , ni sur la formation de son titulaire et encore moins de ses capacités de suivre des études littéraires et théologiques.

Aussi après avoir  inauguré et consacré le gaspillage des ressources naturelles et financières du pays, voilà que les responsables du pays se mettent à gaspiller les ressources humaines. Ce ne sont ni les moyennes au bac , ni même les capacités réceptives des institutions de formation nationales qui doivent dicter de tels gâchis. Car ce que les responsables à l’origine de cette décision ne savent pas, c’est qu’une orientation est un avenir et un scientifique orienté vers des filières littéraires finira par décrocher, abandonner ou ne jamais y aller. C’est le chômage et la délinquance.

Voilà un exemple de ce qu’il est advenu de l’enseignement en Mauritanie.

Ceci dit, cette orientation aurait eu un sens si les études islamiques actuelles laissaient une place au savoir scientifique. Ce qui n’est hélas pas le cas. En effet,  un érudit en Théologie qui saurait expliquer la théorie de la relativité restreinte, comprendre la Sociologie d’Ibn Khaldoun , de Weber et la Phénoménologie de l'esprit de Hegel, serait plus tolérant. Les “érudits” d’aujourd’hui sont loin de ceux des siècles du prophète qui portèrent haut et fort la pensée islamique. C’était des théologiens mais aussi des  médecins, des chirurgiens,  des botanistes, des philosophes,  des historiens;  pas nos oulémas d’aujourd'hui qui s’enferment dans la glose et la post–glose. Nous avions pu écrire  à l’occasion d’un article précédent sur ce blog  ( De l’obéissance au gouvernant en islam) à propos de  la nécessité de revoir les concepts de “ilm” (savoir) et de “Alem” (savant) en Islam:

Ce sont les oulémas islamiques des premiers temps. Ces oulémas étaient non seulement des docteurs de la religion mais ils étaient des scientifiques (médecins, mathématiciens, botanistes, logicien, pharmaciens, philosophes, anthropologues etc.).

Il suffit de dresser la liste des savants musulmans pour constater que les érudits étaient  versés dans plusieurs disciplines scientifiques et ne s’enfermaient pas dans l’étude des textes religieux.

L’ouléma d’aujourd’hui est un pur produit des mahadras et autres écoles religieuses qui ne lui donnent d’horizon que les programmes liés à sa discipline. Aucune place n’est laissée aux sciences humaines et encore moins aux sciences exactes.

Il est enfermé dans la connaissance des sources principales de la religion, le Coran et la Sunna, les  méthodes d’interprétation et de divulgation ainsi que la doctrine et la jurisprudence qui lui sont attachées. Ni la philosophie, mère des sciences, dans toute sa dimension universelle (sans exclusion de courants de pensées), ni l’histoire de la pensée, des idées , des faits politiques, sociaux économiques ne sont intégrées dans les cursus des institutions de formation religieuse. Or la conviction religieuse et la solide détention d’un savoir, passent par la connaissance de l’homme et de son œuvre sur terre, car c’est à travers l’homme, représentant de Dieu sur terre, que l’on connait Dieu.”

Dans mon livre  (publié aux éditions cultures croisées-Paris. 2007) “Oualata” j’avais décrit le véritable Alem (savant théologien) des siècles à venir. Le voyageur dans ce roman décrit la Mosquée de Boutilimit en l’an 2254: 

“Nous traversions actuellement l’espace de l’une de nos villes les plus florissantes : Boutilimit la sublime. A plus de 150 kilomètres de Nouakchott la magnifique, Boutilimit est l’exemple même de l’hospitalité. Dès l’entrée de son espace aérien vous recevez des messages de bienvenue et chose remarquable, une délégation aérienne vous accompagne jusqu’aux portes de la ville. Elle vous fournit une assistance en tout et pour tout. Vous repartez toujours avec le sentiment que vous allez revenir.

Une ville d’Oulémas, savants qui ont avec ceux de Chinguitty donné à notre pays les fleurons de la technologie moderne. Ainsi à Boutilimit, les Mahadras, écoles coraniques, suspendues entre ciel et terre , sont alimentées par des énergies renouvelables, découvertes et mises en œuvre par les prédicateurs. Ces derniers sont des savants et non pas seulement des « psalmodiateurs» de versets coraniques.

En effet, un décret de notre 2ème président, vachement bien élu de Mauritanie heureuse, dit « décret du retour aux sources du savoir » avait réorganisé tout le système d’enseignement religieux. Ainsi tous les corps sortant des mahadras et autres institutions d’enseignement religieux reçoivent les mêmes charges horaires dans les matières religieuses et dans les sciences exactes.

Ainsi nos imams peuvent aussi bien vous expliquer le saint livre que la théorie de la relativité générale. Cette ouverture rejetant le dogmatisme a fait progresser l’enseignement religieux de façon fulgurante et a constitué un véritable retour aux sources car les savants des temps anciens pouvaient être à la fois théologiens, mathématiciens, philosophes, médecins etc. Leur foi s’affermissait à la découverte des sciences qui les rapprochaient de Dieu.

Ainsi on doit la Mosquée centrale de Boutilimit à un Imam mathématicien architecte qui la conçue sur une base quadratique sur laquelle s’élèvent des voûtes de cristal dont la réverbération sur le Mihrab (pôle de prière) reproduit en rayons scintillants la syntaxe des versets coraniques. Il a utilisé son savoir dans la psalmodie du coran pour calculer avec précision le mouvement des spectres lumineux qui s’alternent comme des mots, sans lettres, reproduisant une psalmodie en brins de lumières.

Un monument objet d’études dans les écoles d’architecture du monde entier.”

En définitive, soit les responsables de l’enseignement supérieur chargé de l’orientation en Mauritanie ont lu mon livre, ce dont je doute beaucoup, soit comme à l’accoutumée, comme tous les responsables du pays , ils pataugent dans les improvisations irréfléchies qui détruisent  les piliers mêmes de la nation. Les ressources humaines à l’instar des ressources naturelles en sont les premières victimes.

Nos responsables politiques dans leur déterminisme de tout régir, croient-ils vraiment que le bon “Dieu joue aux dés”1?

Pr ELY Mustapha

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1. Sur la philosophie déterministe voir cet article de Wikipédia

 

vendredi 2 novembre 2012

Même les ânes en riraient

Ould Boulkheir entend des voix….de l’arrogance

ane riantOn sait maintenant le point commun entre Jeanne d’Arc et MessaoudOuld Boulkheir : tous les deux ont entendu des voix. Jeanne d’Arc celle de Dieu, Ould Boulkheir celle d’Aziz. Mais  tant que Ould Boulkheir tient à son perchoir Aziz et Dieu c’est la même chose. Cependant Jeanne d’Arc ayant entendu la voix de son seigneur s’est précipitée pour prendre les armes contre l’ennemi. Ould Boulkheir , s’est précipité vers les journalistes en leur disant qu’il a entendu des voix et comble du comble , il n’est même pas sûr  que ce soient celles de son seigneur hospitalisé. Alors que jeanne d’Arc brutalisait les Anglais, Ould Boulkheir brutalisait les chinois car les questions des journalistes lui semblaient du Mandarin pur.  Il  poussa, d’ailleurs,l’incompréhension à des sommets tels qu’il répliqua à un journaliste hagard: “C’est parce que quelqu’un est absent que l’on parle de vacance du pouvoir ?”

Drôle n’est-ce pas?

La mauvaise foi  de Messaoud tient dans le fait qu’il fait semblant de ne pas faire la différence entre un président absent pour un voyage officiel et un président “absent” pour hospitalisation. Le premier n’est pas absent du pouvoir, le second l’est incontestablement. Et ce que ould Boulkheir veut éviter c’est que sa propre responsabilité constitutionnelle ne soit mise en jeu du fait qu’il n’a pas saisi le conseil constitutionnel pour faire constater cette vacance. Ce que la constitution prévoit explicitement.

Pourquoi Ould Boulkheir, joue-t-il la sourde oreille en ayant les airs pompeux de celui qui connait et que les autres ne connaissent rien? En disant: “je fais partie de ce pouvoir, je suis président de l’une des chambres les plus importantes de ce pouvoir. Si j’ai des doutes sur ce pouvoir, c’est a moi de poser les questions. Je n’attends pas que vous les posiez. »

Quelle arrogance! Voilà un point que Ould Boulkheir ne partage pas avec Jeanne d’Arc!

Depuis quand un Président de chambre législative s’arroge-t-il le droit d’avoir l’exclusivité de poser des questions en cas de vacance de pouvoir? Et depuis quand  il a une quelconque qualité pour avoir des doutes sur le pouvoir exécutif, enfreignant ainsi le sacro-saint principe de séparation des pouvoirs?

A Ould Boulkheir nous disons HAUT ET FORT ceci:

Jeanne d’Arc a bouté les Anglais hors de France  en entendant les voix de son seigneur, vous vous voulez bouter toute liberté d’expression de Mauritanie en croyant entendre les voix de votre seigneur.  Et ne nous dîtes pas ,comme vous l’avez si bien exprimé, que vous ne devez rien à Aziz. Vous lui devez tout.  notamment de vous avoir maintenu au poste où  Sidioca vous a mis alors que vous n’avez aucune  majorité à la chambre des députés.

La décence (lors du putsch de Aziz et face à la discontinuité de la légalité et de la légitimité avec le renversement de Sidioca, président de la République qui “incarne”l’Etat suivant l’expression  la Constitution elle-même ) vous aurait dicté de partir.

Aujourd’hui vous entreprenez de faire au monde une leçon de Démocratie parce que vous avez entendu des voix. On avait brûlé Jeanne d’Arc en son temps rien que pour cela.  Vous, vous êtes brûlé vous-mêmes.

Lors de son procès le 15 mars 1431 durant son 7ème interrogatoire Jeanne d'Arc a invoqué “La pitié qui était au royaume de France.” Mais vous politiciens aurez vous un jour pitié du pauvre peuple  de ce pays?  A défaut d’entendre le peuple vous entendez des voix.

 

Pr ELY Mustapha

jeudi 1 novembre 2012

Le cas Lemine ou une démonstration machiavélique par la théorie des jeux

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Gabegie en Mauritanie : les anticipations criminelles

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(Au moment où toute une nation, dupée pas la désinformation officielle sur l’état de santé du général Aziz, va socialement et économiquement à la dérive, nous nous intéressons à un autre sujet.

N’y a-t-il pas quelque chose de commun entre un homme sur un lit d’hôpital et un autre sur un lit de prison ? La souffrance n’est-elle pas commune à tous ? Celle du corps, de l’esprit ou de la dignité.)

 

liberte« La théorie des jeux est un ensemble d'outils pour analyser les situations dans lesquelles ce qu'il est optimal de faire pour un agent (personne physique, entreprise, animal, ...) dépend des anticipations qu'il forme sur ce qu'un ou plusieurs autres agents vont faire. L'objectif de la théorie des jeux est de modéliser ces situations, de déterminer une stratégie optimale pour chacun des agents, de prédire l'équilibre du jeu et de trouver comment aboutir à une situation optimale. La théorie des jeux est très souvent utilisée en économie, en sciences politiques, en biologie ou encore en philosophie.

Les fondements de la théorie des jeux modernes sont décrites la première fois en 1928 dans une publication de John von Neumann. Les idées de la théorie des jeux sont, depuis, développées par Oskar Morgenstern et du même John von Neumann en 1944 dans leur ouvrage Theory of Games and Economic Behavior. » (Wikipedia)

 

Depuis longtemps les gabegistes mauritaniens ont mis en pratique la théorie des jeux. Ils ont développé une stratégie permettant d’anticiper ce qui leur adviendra en cas de détournement de biens publics. Cette anticipation se fait à travers un équilibre socio-ethno-tribalo-politique dans lequel le gabegiste se projette. Il développe une stratégie fondée sur ses rapports personnels avec sa tribu sur une évaluation des dirigeants en place afin de se mettre dans une situation optimale pour profiter de son acte.

 

La stratégie tribale : la protection rapprochée

Cette stratégie est élaborée au sein de l’environnement tribal. Un haut responsable aussitôt nommé s’entoure de toute sa parentèle tribale jusqu’au douzième degré. Il suffit pour s’en rendre compte de rendre visite à un haut responsable à son domicile. Tout le personnel « domestique » est de sa tribu, tous les visiteurs sont de sa tribu et toute la masse humaine qui peuple son salon est de sa tribu. De celui qui fait le thé à celui qui sort la voiture.

Le haut responsable s’entoure alors d’un cocon tribal qu’il nourrit et entretient mais dont il attend une contrepartie, que personne n’avoue mais que tout le monde sait : le soutenir dans tous ses méfaits.

Le cas le plus récent est celui de ce directeur général de banque qui a été convoqué par le procureur et qui quitta les bureaux de ce dernier aussitôt entré, car aux portes du tribunal avait siégé sa tribu appelée en grande pompe et même un haut responsable militaire appartenant à cette dernière.

J’ai eu moi-même, à titre d’expérience personnelle, à connaitre un étudiant en Tunisie  qui devint, sous le gouvernement de Sidioca, ministre. A l’occasion d’une rencontre à l’étranger, je lui avais conseillé de s’entourer d’excellentes compétences mauritaniennes se trouvant sur place à Nouakchott. Quelques mois plus tard, que fut ma surprise de découvrir qu’il s’était entouré de sa parentèle suivant le schéma décrit précédemment , sans tenir compte à une exception près d’aucun critère de compétence sinon le lien de la tribu et du cousinage.

Les tribus elles-mêmes réclament des « quotas » de nominations pour leurs « intellectuels » dans les postes clefs.

 

La stratégie partisane : l’anticipation du risque politique

La recherche permanente du l’appui dans le forfait est une préoccupation quotidienne de toute l’armada des hauts fonctionnaires à l’affut de l’opportunité de détournement d’un bien public. Ce sont les sempiternelles questions que l’on pose dans les salons : « Qui a été nommé à quel poste ? C’est le parent de qui ? De quelle tribu est-il ? Ce n’est pas lui qui a été à la tête de … ? etc. »

Les mal véreux sont dans une attitude perpétuelle de « scannage » du paysage des nominations et autres mutations qui leur permet à un moment donné de savoir qu’ils peuvent compter sur (ou mettre à contribution) tel ou tel cousin haut-placé ou une connaissance intéressée qui vient de recevoir un poste juteux ou un projet « rentable ».

D’autre part, parmi les moments privilégiés des détournements et autres malversations d’envergure: les périodes de transition notamment à la suite des coups d’Etat. Ces périodes troubles et d’incertitudes sont propices à toutes les gabegies. Les millions koweitiens, les millions du fond pétrolier, les millions saoudiens…de l’argent disparu sans aucune trace.

La confusion est d’ailleurs un facteur essentiel dans la stratégie des gabegistes.

Les gabegistes utilisent sans le savoir la théorie des jeux et ils réussissent l’exploit de la mettre en œuvre dans un contexte d’équilibre instable. De ceci se dégagent des postulats, des faits, des évidences et des résultats.

 

A. Les postulats :

 

1. si vous n’êtes pas riche, vous ne garderez jamais votre poste. Donc si vous devenez ministre, enrichissez-vous pour rester ministre ou prétendre à mieux encore.

2. Si vous commettez un crime de détournement de biens publics, assurez-vous que vous avez volé vraiment beaucoup car c’est …votre seule garantie d’innocence.

3. Volez gros et grand pour vous faire élire et gagner les élections.

Sachez que si dans les pays développés les riches ne prêtent qu’aux riches, chez nous les pauvres ne prêtent leurs voix électorales qu’aux riches.

 

B. Les faits :

Quand en Mauritanie, vous êtes riche. Toute enquête diligentée à votre égard sera immédiatement arrêtée par le froissement de vos billets de banques. Et voici pourquoi.

- Le policier qui va enquêter est pauvre

- Son chef, le commissaire est pauvre

- Le juge d’instruction est pauvre

- Le procureur est pauvre

- Les magistrats de la chambre d’accusation sont pauvres

- Les juges assis (du siège) sont pauvres

- Les juges débout (ministère public) sont pauvres

- L’huissier de justice lui-même est pauvre.

- Les avocats sont pauvres

Alors si vous avez de l’argent, beaucoup d’argent, il suffit de virer et encore virer dans les comptes bancaires et les poches de ce beau monde et vous êtes blanc comme neige, l’innocence personnifiée .Blanc immaculé comme au premier jour de votre naissance ou plutôt le jour de votre premier détournement.

La preuve : il n y a pas de roumouz el vessad (gabegistes corrompus et corrupteurs) en prison en Mauritanie.

Ils sont tous ministres, ambassadeurs, conseillers et comptables d’ambassades, grands banquiers, hauts fonctionnaires dans des entreprises et administrations publiques juteuses.

Ne les cherchez ni à la prison centrale ni à Dar Naim, ils sont dans la soie.

 

Voici un dialogue typique d’un haut responsable qui vient de détourner les fonds d‘une organisation internationale et qui reçoit un coup de téléphone d’un personne haut placée.

- Allo excellence, tous les journaux parlent de vous ce matin.

- Oui, je sais.

- Alors ?

- Alors quoi ?

- La justice va vous poursuive (Rire étouffé)

- J’ai déjà reçu un appel du procureur qui s’est saisi du dossier…

- Et c’est combien ?

- Deux tout-terrains, quelques chamelles chez lui au campement…

- C’est tout ?

- Oui, sauf qu’il s’est chargé de faire perdre le dossier

- Et la presse ?

- (Rire étouffé), ils vont venir chercher leur part….

- A quelle occasion,

- Lors de ma nomination dans une ambassade dans un pays occidental…

- Quelqu’un au gouvernement vous l’a promis ?

- Oui deux tout-terrains, quelques chamelles chez lui au campement…

- Et moi ?

- Toi tu es mon ministre de tutelle : Deux tout-terrains, quelques chamelles au campement…

 

Ce dialogue, aussi caricatural soit-il est l’essence même de tout le « donnant-donnant « auquel se livrent tous les gabegistes au sommet de l’Etat.

 

C. Les évidences :

Puisque le détournement de biens publics est notoire en Mauritanie ;

Puisque ceux qui l’ont commis et le commettent sont connus ;

Puisque aucun d'entre-eux n’est en prison ;

Alors le détournement de l’argent public met son auteur à l’abri des poursuites

Donc ceux qui sont en prison ne sont pas des détourneurs de biens publics.

En effet, s’ils l’étaient vraiment, ils auraient non seulement acheté leur liberté mais auraient conservé leurs postes.

 

D. Les résultats :

Alors si tous les gagistes et autres corrupteurs et corrompus sont à l’extérieur des prisons qui sont ceux qui sont dedans ?

Belle question mais qui n’est pas cependant sans solution. Et cette solution tient en une phrase : quand dans un pays, il y a des gabegistes, il faut qu’il y ait des personnes qui payent à leur place. C’est que l’on peut expliquer par la théorie des jeux.

 

La démonstration machiavélique de la théorie des jeux.

Pour prendre « un cas d’école », celui de Lemine Ould Dadde (voir nos articles  :  « La “jurisprudence” Ould Dadde » et « Le bouc Commissaire » ), il apparait sans aucune équivoque que ce personnage ne pouvait être un gabegiste si on devait lui appliquer les caractéristiques suivantes :

- Il ne possède pas les moyens énormes qu’il est supposé avoir détournés. Car les possèderait-il qu’il ne serait pas en prison (par application des postulats précédents)

- Il n’a jamais été bon joueur (au sens de la théorie des jeux , voir à ce propos la démonstration dans l’article :  « La “jurisprudence” Ould Dadde )

En effet, s’il avait les millions, il serait encore à son poste et probablement dans un poste meilleur, or il est en prison.

Si cependant Ould Dadde n’a pas les millions en poches, il se pourrait qu’ils aient été détournés du temps où il était à la tête du Commissariat (il fut un Bouc Commissaire ).

La pensée machiavélique mais qui n’est pas superflue dans le contexte mauritanien de l’anticipation optimale de la malversation, c’est probablement de croire que Lemine Ould Dadde est justement en prison parce qu’il est accusé de détournement de millions qu’il n’a pas pu conserver !

En effet, Lemine a été victime de son incapacité de profiter d’un système de malversation à travers les mécanismes de la théorie des jeux :

- incapable de développer une stratégie tribalo-ethno-politique pour se protéger de son environnement mafieux ;

- incapable d’anticiper les réactions de son milieu pour gérer de façon optimale les éléments financiers de sa protection (le détournement s’est fait en son nom car premier responsable du Commissariat, mais il n’en a pas les bénéfices) ;

- Il a mal jugé l’équilibre du moment en faisant trop confiance à la superstructure (le politique).

Voici un homme qui croupit en prison et qui n’a pas les moyens d’acheter sa liberté, car il n’a pas les ressources dont on l’accuse.

Lemine a joué dans la Cour des grands sans avoir compris que ce jeu avait ses règles criminelles. Et la prison c’est le hors-jeu.

 

Pr ELY Mustapha

dimanche 21 octobre 2012

L’Aziz nouveau est-il arrivé ?

 

La balle est dans son camp

Quand un général qui n’a jamais tiré une balle en temps de guerre,

en reçoive lui-même en temps de paix, il y a pour lui matière à réfléchir.

8951754-symbole-de-la-paix--ballesAziz guéri et de retour au Palais, sera-t-il toujours le même ; à savoir celui qu’il fut jusque-là et que l’on a décrit dans les articles précédents ?

Ou il reste le même après ce qui lui est arrivé et alors, il n’a rien appris de ce qu’il vient d’endurer ;

Ou il se durcit et il va entrer dans une phase de non-retour ou l’incident qu’il a vécu ne sera que le début d’une autre série ;

Ou il tire les leçons de ce qui lui est arrivé et remette en cause son attitude de gouvernance et alors il aura appris quelque chose.

Nous croyons à la troisième hypothèse. Pour les raisons qui tiennent à la personnalité du personnage.

Jusque –là il se croyait intouchable, invulnérable et au-dessus d’une mêlée qu’il s’évertuait à encenser de ses discours revanchards (où l’imagerie des barbus se confondait aux corrompus privant les pauvres) et de longs chemins goudronnés qu’il prenait pour le développement et qui ne menaient nulle part sinon aux quatre coins d’une capitale bidonvillée.

Aziz était un militaire sans en être un. Il n’a jamais combattu sur un quelconque front. Il ne fut jamais dans les premières lignes face un ennemi étranger en kaki. Il a toujours été dans l’arrière garde. A-t-il d’ailleurs jamais entendu une balle siffler à ses oreilles ?  C’est un militaire qui a vécu dans la soie. Et pourtant il devint général. Napoléon se retourne encore dans sa tombe. Que Dieu pardonne à Sidioca.

C’est quand même curieux qu’un général qui n’a jamais tiré une balle en temps de guerre, en reçoive lui-même…en temps de paix. Cela devrait au moins le faire réfléchir sur ce qu’il est, ce qu’il devient et ce qu’il court comme menaces dans sa désastreuse gestion du pays et de ses frontières.

Général, sans tirer une balle, Président, sans tirer un balle, tout était facile pour Aziz. Aujourd’hui, il a compris que les choses ne seront plus comme avant. Ayant frôlé la mort, la moindre des choses qui devrait se loger dans sa tête c’est de tout faire à son retour pour que cela n’arrive plus. Et pour cela il a deux solutions :

- Ou il se jette dans une paranoïa sécuritaire  qui le durcira et entrainera à terme la cassure brutale de son régime ;

- Ou il décide de remettre en cause sa façon inique de gouverner le pays et inaugure une phase démocratique par laquelle le pouvoir revienne aux civils dans les délais les meilleurs.

Et même à défaut de vouloir savoir, Aziz sait déjà que … la balle est dans son camp.

Pr ELY Mustapha

samedi 20 octobre 2012

Ould Boulkheir a-t-il des empreintes digitales ?

La vraie raison de la convocation de Messaoud par le service des visas de l’ambassade de France

empreinte-digitale2Ould boulkheir ne veut pas aller à l’ambassade de France prendre son visa. Messaoud refuse de se plier à une requête de l’ambassade de France pour pouvoir aller en France. Car aller en France sans visa, ce n’est pas possible, même quand on est Président d’une Assemblée nationale. Cependant sur ce blog on s’interroge souvent sur les choses sur lesquelles les autres ne s’interrogent pas pour pouvoir les compléter ; sinon nous dirions ce que tout le monde dit et nous n’aurions rien dit.

Cette « histoire » de visa pour Ould Boulkheir a soulevé un tollé général et une cacophonie tels que l’on n’entend plus que les sorties revanchardes et les envolées nationalistes à l’égard de la France.

La question que nous nous posons est un coupé-décalé par rapport à tout cela.

Que la France refuse de donner un visa à Messaoud c’est son droit, qu’elle le convoque pour lui délivrer le visa in personae, surtout s’il l’a demandé à titre individuel et non officiel, c’est encore son droit.

 

Pourquoi?

Parce que la France est un grand pays sur l’échiquier politico-socio-économico-financio-militaro-industriel international et la Mauritanie est aussi un grand pays mais sur l’échiquier tribalo-ethno-racio-betisio-corruptio-putscho-militaro-artisanal international. Il n’y a donc pas photo…de visa.

La question qui nous préoccupe donc n’est pas de savoir pourquoi la France ne peut pas octroyer un visa sans voir le demandeur. Mais de savoir pourquoi la France connaissant bien Messaoud, Président de l’Assemblée nationale, a-t-elle décidé de le convoquer ?

Et cela simplement pour que Messaoud viennent apposer son empreinte digitale sur la fiche de visa? Vous l’avez compris tout n’a pas été dit dans cette affaire.

Aussi pour vous vous, nous avons découvert la raison de cette attitude  : La France veut savoir si Messaoud ould Boulkheir a encore des empreintes digitales !

En effet, ce que tout le monde ne sait pas (mais que nous savons bien entendu ici), c’est que, par le passé, l’ambassade de France ne demandait jamais à Ould Boulkheir de venir apposer ses empreintes digitales pour le visa car elle a toujours considéré qu’il n’en avait pas.

 

Pourquoi ?

Messaoud est un harratine et depuis des siècles qu’on fait travailler manuellement les harratines en Mauritanie, ils ont certainement les empreintes digitales des deux mains depuis longtemps effacées et probablement celles des pieds.

En fait, l’action de l’Ambassade de France est très louable, elle veut simplement vérifier si le premier des harratines s’est reconstitué ses empreintes digitales.

En effet Messaoud Ould Boulkheir n’est plus un harratine comme les autres depuis qu’il est entré dans l’opulence de sa fonction de Président de l’Assemblée nationale avec la fameuse bénédiction de Sidioca. Il est tellement au confort sur son perchoir qu’il a d’ailleurs pris des allures d’embourgeoisement qui l’ont plongé dans le silence et le confort sous le régime Sidioca, dont il n’est sorti qu’à l’occasion du dernier putsch pour négocier son maintien à son perchoir.

Nous écrivions il y a quatre ans déjà sur ce blog : « Quant à Ould Boulkheir, c’est une grande gueule, déclamant des principes et idéaux à tout vent. Son « dada » à lui c’est l’esclavage, son slogan « ne plus jamais plier l’échine ». Mais cela ne fait pas un président, surtout quand il ne pense qu’à lui-même dans une autosatisfaction béate.

En effet, ould Boulkheir a montré lors de son dernier « emploi » en tant que président de la chambre des députés ce que l’immobilisme veut dire. Nous nous rappelons que durant les 15 mois au perchoir il n’a pas pipé un seul mot. A telle enseigne d’ailleurs que tout le monde se demandait où il était passé ? Il n’est sorti de son mutisme qu’à l’occasion de sa villégiature au Maroc où il a failli déclencher un incident diplomatique avec l’Algérie. Que faisait-il durant ces quinze mois ? Il s’encensait dans sa demeure à coup de courtisans et d’abondance, alors que le pays souffrait la cherté de la vie et les émeutes à l’Est.

Ce mutisme, dont il ne sortit qu’après le 6 Août 2008, est révélateur d’une personnalité qui ne semblerait chercher à travers sa course politique que le bien-être personnel et les avantages qu’elle peut tirer de son accession aux hautes responsabilités. »  (Voir notre article sur ce blog : « Du dada de Daddah à l’échine de Boulkheir : le vote des éclopés »

Voir aussi :

- Avons-nous des dirigeants qui méritent le respect des citoyens?

- Questions pour un fantôme

Un vrai Harratine n’a plus d’empreintes digitales, l’exploitation de son corps et de son esprit durant des générations les a effacées. Les recouvre-t-il quand il s’embourgeoise et se réchauffe aux lumières du Palais ?

C’est donc ce que l’ambassade de France voulait savoir en convoquant ould Boulkheir. Il a refusé de venir. Il s’est donc certainement reconstitué ses empreintes digitales.

Mais peut-on cacher quelque chose à un grand pays sur l’échiquier politico-socio-économico-financio-militaro-industriel international à propos d’ un ressortissant d’un grand pays mais sur l’échiquier tribalo-ethno-racio-betisio-corruptio-putscho-militaro-artisanal international ; Surtout si ce pays sait que le demandeur de visa est un harratine qui va en France , non par amour de Molière mais par amour d’un général qui se soigne en France et auquel il veut sur son lit tirer sa révérence. Révérence au maître que les harratines ont depuis longtemps rejetée au nom de leur liberté. Peut-elle encore se perpétuer au sommet de l’Etat ?

Il y a en politique ceux qui laissent leurs empreintes, et il y a ceux les reçoivent.

Pr ELY Mustapha

dimanche 14 octobre 2012

Aziz touché, nous le sommes aussi.

 

Rectifier le tir

 

KEPI GENERALAziz touché, nous le sommes aussi. Non pas que nous ayons jamais soutenu ce putschiste légalisé en Président mais parce que nous ne souhaitons pas qu’un de nos compatriotes, fût-il Général, puisse souffrir en son corps. Il est donc de notre devoir de prier pour le prompt rétablissement du Général Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous savons faire la différence entre la lutte des idées de celle des personnes .A travers les articles de ce blog nous avons toujours privilégié la première au détriment de la seconde.

Aujourd’hui, que le général est touché nous faisons profil bas, pour respecter sa souffrance. Mais l’on ne peut que s’interroger sur ce qui s’est passé. ; non pas à propos des tirs qu’il a essuyés (des enquêtes établiront probablement la vérité), mais pourquoi en est-il (en est-on )arrivé là ?

Ce qui est certain, c’est que la Mauritanie vit des tensions internes et externes très vives. Et lorsque le chef de l’Etat essuie des tirs au point d’en être blessé par les forces qu’il dirige, une question cruciale se pose : le pays est-il capable de supporter les tensions qui le secouent jusque à ses frontières ?

Autant de questions qui trouvent un essai de réponse dans les éléments suivants qui tous relèvent de l’observation de l’évolution politique de la Mauritanie depuis l’avènement de Aziz au pouvoir. Ces éléments tiennent à la personne elle-même du général Aziz (I) et à son environnement politique immédiat (II)

 

I- Les éléments tenant à la personne même du général

 

Nous avons sur ce blog consacré plusieurs articles à l’analyse de la personnalité du général Aziz; voir notamment :

Analyse psychique d’un putschiste légalisé, sur le départ.

Analyse psychique d’un général (deux fois) putschiste, chef d’Etat

Approche psychique d’un général emprisonnant

Le général limogé ou la solution à la crise

La politique d’Aziz : la terre brulée

De la phraséologie du général

Icare en Etat de Siège

Ce qui en ressort peut être résumé en quelques lignes et explique pour une part ce qui est arrivé :

- Aziz est imbu de sa personnalité, il n’écoute que lui-même ;

- Il est trop sûr de sa façon de gérer l’Etat et ne reconnait pas ses erreurs ;

- Il est toujours sur la défensive et prend ses adversaires de haut ;

- Il a trop de certitude quant à sa capacité de se protéger lui-même (le « syndrome du Basep)

- Il a une négligence manifeste pour le reste de l’armée mauritanienne qu’il pense amadouer en mettant ses hauts officiers dans le confort matériel ;

- Il a une confiance infantile au BASEP qu’il surarme et en fait un bouclier.

La conséquence d’une telle attitude de mépris et d’autosuffisance ne pouvait que générer la frustration et l’esprit revanchard de toute une partie de l’armée, notamment des officiers et des sous-officiers (au front et à la corvée) et d’une classe politique rabrouée et matée occasionnellement par la force.

 

I- Les éléments tenant à l’environnement politique immédiat du Général

 

Bien qu’il soit resté longtemps dans l’ombre de Taya, qu’il ait vécu dans les coulisses d’un pouvoir répressif et omnipotent où il a fait ses classes de putschiste parmi les intrigants de Palais, Aziz n’a cependant pas assimilé une leçon essentielle : le pouvoir corrompt. Et en Mauritanie, il corrompt à travers les courtisans.

Les courtisans se sont ceux qui ont fait croire à Aziz qu’il avait la légalité et la légitimité de gouverner, qui l’on entouré, dès le premier jour de son accès forcé au pouvoir, applaudissant à se rompre les « phalanges ».

Ces courtisans ce sont ceux qui lui ont confectionné un parti fantôme (UPR) et qui lui ont fait croire qu’il gouverne avec une légitimité partisane. A-t-on jamais vu un parti qui nait après des élections présidentielles et qui se déclare « majorité présidentielle ». Le ridicule ne tuant pas , il induit son homme en erreur. Aziz en fut un.

Des courtisans brassant à bout de bras les deniers de l’Etat sous la bénédiction d’Aziz (des banquiers des commerçants cousins), des projets bradés à la parentèle (blocs, aéroports, concessions diverses de service public, marchés publics…).

Aziz accapare et distribue dans une stratégie aussi vielle que le temps : une bouche pleine ne peut parler, un ventre rassasié s’endort et un intérêt partagé est un soutien.

Mais Aziz a vite oublié que ce qui s’obtient par la force finit toujours par être rendu par la force. Et que ce qu’il aurait dû faire c’était d’œuvrer à résorber une violence qu’il a inaugurée, depuis son coup d’Etat. Car la violence n’engendre que la violence et doublée d’injustice, elle emporte son homme.

Aziz n’a ni bâti la paix intérieure et encore moins la paix extérieure. Cette dernière a été sacrifiée aux alliances floues (avec des groupuscules) et aux accords secrets (avec des factions) qui ont miné toute crédibilité de son action sincère dans la sous-région.

Ses courtisans avides de gains à l’intérieur, sa médiocre diplomatie à l’extérieur, finiront par avoir raison de lui. Ses blessures aujourd’hui, il les doit à cette situation. Car ce n’est pas un ennemi potentiel, El Qaida qui les lui a infligées, c’est bien des éléments de son propre environnement interne.

 

En effet, comme nous l’écrivions, il y a quelques mois à peine, la Mauritanie est en danger  (voir l’article ici) Nous constations que les prémisses de la crise deviennent des symptômes apparents d’un danger qui risque d’emporter toute la nation : « Ce qui est certain, puisque pris entre le marteau (son gouvernement irresponsable) et l’enclume (son espace géopolitico-humain bouillonnant), le fer ( le peuple opprimé, miséreux et dominé) va chauffer. Il est à craindre que l’instigateur de tout cela et ses courtisans du palais ocre ne soient bientôt marqués au fer rouge. »

 

Aujourd’hui où nous constatons que l’Etat est frappé à sa tête, nous ne pouvons que prier pour que celui qui le représente (plus de force que de gré) se remette au plus vite et… remette en cause sa façon de gouverner. Il en va du devenir d’une nation plongée dans la tourmente, les hommes, eux, sont éphémères.

Aziz de la “rectification de la Démocratie” (dixit Ahmed Daddah), se doit désormais de rectifier le tir.

Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.