mardi 15 octobre 2019

Face aux zombies de l’Intelligentsia : Par l’écrit, on se bat !




« Tout commentateur anonyme est un zombie »
(Anonyme)

Je reçois beaucoup de courrier à propos de mes articles et je suis satisfait de constater, à chaque fois, qu’il en est d’approbateurs mais aussi de désapprobateurs et cela m’encourage beaucoup à continuer à écrire. Convaincu que la vérité nait de la libre contradiction et que cette vérité n’étant ni blanche ni noire, le respect de toute opinion, exprimée de bonne foi, ne fait qu’enrichir le débat.


Il faut, cependant, dépassionner le débat en ce qui concerne les opinions, exprimées par tous, sur ce pays qui nous appartient à tous. Et sur ce point j’aimerai apporter quelques précisions utiles.  Elles concernent certaines attitudes et préjugés qui entourent la lecture de mes articles, ici sur Cridem et ailleurs.


En effet, les principes suivants président à mes articles :
-          Mes articles ne sont ni des lois ni des règlements à application immédiate.
-          Mes articles ne sont pas la vérité infuse, ils souffrent de la contradiction comme toute opinion commune.

-          Mes articles ne sont pas des prises de position personnelles sur le sujet, ce sont des réflexions mises à la disposition des lecteurs


Ces principes sont confortés par le fait qu’écrivant depuis une trentaine d’années sur la politique nationale et internationale, je n’ai pas d’opinions arrêtées sur les sujets de l’heure sauf dans les cas suivants :

-          L’injustice flagrante,

-          La violation des droits de l’homme.

-          Le despotisme des gouvernants

-          La dilapidation du patrimoine national


Tous les autres sujets sont la production de réflexions, de recherche ou d’opinions libres laissées à l’appréciation des lecteurs.


Je suis conforté dans la neutralité de mes écrits en ce sens que :

-           Je n’appartiens à aucun parti politique pouvant influencer mes opinions.

-          Je ne fais prévaloir aucune idéologie politique sur l’humain et l’humanité.

-          Je n’ai jamais appartenu à une mouvance politique même non reconnue qui « transfugerait » mes idées.

-          Je n’appartiens pas et n’ayant jamais appartenu à un gouvernement mauritanien (putschiste ou porté au pouvoir) pour dénaturer mon opinion.

-          Je ne défends ni l’arabité, ni l’africanité mais seulement la Mauritanie avec son peuple sa diversité ses langues et ses cultures.

-          Je n’écris jamais sous l’anonymat, j’assume ce que j’écris, à mes risques et périls.



Alors pour casser cet immobilisme intellectuel de notre intelligentsia mauritanienne sur les problèmes du pays, aussi à l’intérieur du pays qu’à l’extérieur, j’écris parfois au vitriol quand il s’agit de la violation des principes que j’ai cités plus haut et je propose des solutions sur les autres sujets qui, en mon âme et conscience, pourraient être discutées, améliorées ou adoptées pour sortir ce pays du marasme, politique, socio-économique et culturel dans lequel il se trouve.

Alors, il convient de ne pas prendre les solutions que je propose pour de l’argent comptant sur lequel mes lecteurs capitaliseraient des intérêts composés, par une critique mal placée ou que je thésauriserai pour contenter des créanciers usuriers d’opinions qui veulent les mettre à leur profit.

Je n’écris pas pour imposer une idée. J’écris pour éveiller sur un sujet qui permettrait d’être discuté et débattu.

Alors, beaucoup de mes lecteurs, fort heureusement, le comprennent et dans leur courriers reçus, argumentent de façon logique et raisonnée et j’avoue que j’ai eu à en apprécier bon nombre par les contre-solutions qu’ils proposent. Cela me conforte beaucoup dans la portée de mes articles et c’est une satisfaction d’avoir parmi ces nombreux lecteurs crée, au-delà des continents, un réseau d’amitié et de fraternité par le dialogue et la concertation.

Maintenant, que ceux qui voudraient enrichir le débat m’écrivent ou prennent comme moi, sur leur temps et leur travail, le temps d’écrire.


L’anonymat est une trahison de l’esprit et de l’intelligence.


 Au-delà des dissensions, souffrances historiques des uns et des autres, des préjugés, du racisme et de la discrimination notre seul salut à tous, c’est de sortir de l’ombre et de se battre. Et la plume, maitrisée est aussi efficace qu’un glaive.


Sortir de l’ombre signifie, qu’il faut avoir le courage non seulement d’écrire sous son vrai nom mais aussi critiquer et proposer sous ce vrai nom. L’anonymat est une trahison de l’esprit et de l’intelligence.

Personne ne pourra rien changer dans ce pays, s’il n’a pas le courage d’affronter à visage découvert ses responsabilités et les prendre en charge pour son honneur et pour son pays. Et cela quels que soient son emploi, son organisation et le pays dans lequel il se trouve.


Des zombies de l’anonymat, parasites de l’intelligentsia


Ce pays a besoin d’une intelligentsia courageuse qui se découvre et qui cesse d’être planquée aux quatre coins du pays et du monde. Qu’elle dise son mot, qu’elle propose et qu’elle ait le courage de ses idées.

Il est d’une traitrise pour ce pays et une lâcheté à l’égard de celui qui s’exprime que des anonymes se permettent de produire des « opinions », pensant qu’ont les prendrait au sérieux alors qu’ils n’ont même pas le courage de révéler leur identité. A ce moment, leur comportement justifie amplement que les régimes successifs, qui, eux, œuvrent à visage découvert, les écrasent. Et rien n’est plus anonyme qu’une limace.

Pourquoi écrire sous anonymat ?

Crainte de Perdre un poste ? Un salaire ? Un privilège ? Une image ? Une influence ?
Mais des hommes et des femmes ont perdu leurs vies pour défendre ce qui vous permet aujourd’hui de vous exprimer :  la liberté !

Des Assange et des Snowden cela ne peuple pas notre intelligentsia.

Ecrivez, publiez critiquez, proposez, argumentez, conciliez, réconciliez, compromettez, refusez, rejetez, acceptez, mais faîtes-le en votre âme et conscience pour l’avenir de ce pays. Et si vous ne pouvez pas le faire à visage découvert, taisez-vous !


Mes articles sont des opinions pas des prises de position aveugles et arrêtées, mais quelques réflexions d’un universitaire averti sur les choses de ce pays que nous aimons tous, blancs, noirs ou gris. La seule chose qui nous trahit dans ce pays et qui nous aveugle dans nos rapports les uns envers les autres, ce sont les préjugés envers nos semblables, les ressentiments des souffrances subies et la crainte   de ne pas pouvoir sortir de ce tunnel d’impuissance.

Dans ce tunnel peuplé de zombies anonymes parasites d’une intelligentsia silencieuse devant pourtant porter haut le flambeau des lumières, ma lumière à moi c’est mon écrit, qui porte, haut-et fort, ce qui me semble juste, sans pour autant le prendre pour la lanterne du monde.
 Et grâce à cette lumière, à visage découvert, je me bats !

Pr ELY Mustapha

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.