vendredi 2 novembre 2007

Présentez armes!



Faut-il supprimer l'armée nationale?

Art. 12 de la Constitution costaricienne: «L'armée est interdite en tant qu'institution permanente.»

Ne pas avoir d’armée fait-elle qu’un pays s’en porte plus mal ?



"Faut-il supprimer l’armée..." semble être une vue de l’esprit et pourtant les exemples sont là pour prouver le contraire. Mais au-delà de l’actualité la conviction personnelle ne peut se faire qu’à travers les questions que l’on peut se poser: « à quoi sert l’armée nationale ? », « quels dangers fait-elle courir à l’Etat? », ou encore : « justifie-t-elle les charges financières qu’elle fait supporter à la nation ?»


Questions qui ne sont pas dénuées de fondement et leurs réponses se trouvent déjà dans la pratique des Etats.

I - Le coût que fait supporter l’armée à la collectivité

Ce coût est comme on peut s’en douter considérable, si l’on compare le coût aux avantages. L’armée fait supporter à l’Etat un poids financier énorme qui pénalise son développement, mais elle lui fait encore supporter un coût sociopolitique encore bien plus grave.

1. Ce que coûte financièrement l’armée nationale

Si l’on s’en tient uniquement aux allocations budgétaires pour le ministère de la Défense nationale , telles qu’elle apparaissent dans le budget de l’Etat 2007, le montant est de 21 282 442 000 UM (dont 4 milliards et demi revenant à la gendarmerie nationale ). Soit 16 838 442 000 d’ouguiyas pour l’armée nationale y compris son administration. Et ce n’est que son budget de fonctionnement !

Le budget d’investissement, quant à lui, n’apparaît pas dans le budget du Ministère de la Défense nationale. Il s’agit d’une question de sécurité (équipement en armements etc.) , mais l’on comprend bien que cela réduit considérablement l’appréciation que l’on peut avoir du poids total que l’armée fait subir au budget. C’et là une question à reconsidérer et à apprécier du point de vue du contrôle parlementaire notamment.
A ces 16 838 442 000 UM, il convient d’ajouter celui des corps spéciaux notamment la Basep ( Brigade affectée à la sécurité de la présidence de la République) dont le budget apparaît sous le "titre 1" - budget de la Présidence de la République sous l’intitulé « Direction de la Sûreté présidentielle (BASEP) » ( soit 227 905 000 UM) et l’Etat major particulier du Président de la République ( soit 34 500 000). Au total: 17 100 847 000 Um.
Ainsi plus de 17 milliards d’ouguiyas affectés uniquement au fonctionnement de l’armée nationale.
17 milliards d’ouguiya absorbés par le budget de fonctionnement de l’armée nationale c’est l’équivalent :

- De ce que l’Etat paye au titre des intérêts de la dette extérieure et intérieure soit 17 067 000 000 Um ou plus de trois fois l’amortissement de cette même dette (soit 5 700 000 000 UM ) au titre de l’années 2007


- Du triple du budget consacré à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique


Et les exemples peuvent être multipliés à l’infini pour ce budget faramineux d’une armée en stationnement. Et il ne s’agit encore une fois, que de son budget de fonctionnement, le budget d’investissement restant une inconnue.




A quoi peuvent être utilisés ces 17 milliards ?



Avec ces milliards, l’Etat Mauritanien peut réaliser des centaines d’investissements socio-économiques à grande valeur ajoutée pour le développement. Il pourra aussi les placer dans des projets rentables à l’échelle nationale ou internationale. Dans des projets pour la jeunesse, pour la technologie, pour l’éducation, la santé pour la lutte contre la pauvreté etc. Les raisons d’investir ne manquent pas.






2 - Ce que coûte sociopolitiquement l’armée

Des casernes entières de soldats au salaire qui laisse à désirer et qui depuis l’indépendance sont aux aguets d’une guerre qui ne vient pas. La seule expérience fut celle du Sahara occidental et notre armée n’a pas pu empêcher les sahraouis d’arriver aux portes de la capitale. C’est autant dire son efficacité historique.

L’armée mauritanienne est une armée de coups d’Etats. Elle est devenue un machine en quête de pouvoir et non point au service des institutions. Jusqu’à l’avènement du régime démocratique en mars dernier, le pays a souffert des coups d’Etats successifs et d’une gestion militaire qui l’a laissé exsangue.
L’armée a infiltré les structures sociopolitiques et a déstabilisé les institutions pour longtemps encore et jusqu’à nos jours, elle n’a pas encore quitté les allées du pouvoir. Forte de sa dissuasion armée à l’égard de civils qu’elle a su pétrir à son bon vouloir durant ses putschs successifs, l’armée est devenu un système intraverti dont la vigilance n’est tournée que vers les frontières du pouvoir pas celles du territoire.
Le développement de la société en a pâti dans tous les domaines du fait du trauma qu’elle lui a fait subir.


L’armée est à l’origine de ce que la société mauritanienne est actuellement. Une société traumatisée par le recours à la force systématique qui a développé une crainte intérieure, un sentiment d’instabilité permanent qui a rendu le citoyen indécis, et a fragilisé sa capacité de se prendre lui-même en main.
Une société traumatisée et qui le restera tant qu’une force armée est toujours prête à bafouer les institutions, les lois et à assujettir l’Etat à ses intérêts.


Pour que le peuple reprennent confiance en son devenir, il faut que cette force disparaisse, se réduise ou se neutralise. On remarque que aussi paradoxal que celui puisse apparaître, c’est cette force même qui est sensée garantir la sécurité de l’Etat qui la viole constamment.


Le coût social est donc grand et la société mauritanienne depuis trente ans n’a pas connu un seul régime civil, ni ne s’est vue reconnaître un quelconque droit à l’existence par elle-même. Elle a été gouvernée de façon autoritaire, non discutée et violente. Et cela n’est pas sans conséquence sur ce que la société est devenue aujourd’hui.


Le coût politique est encore plus grand. Des institutions faites sur mesure, des droits octroyés, une gestion désastreuse et malsaine des deniers publics, une culture de soi et un environnement de courtisans qui ont pillé l’Etat et avili la société.

Une classe politique réduite au silence, sinon incarcérée, une répression policière guidées par des chefs militaires.


L’armée a fait du politique son Etat major, l’Etat sa caserne et le peuple son maréchal-ferrant.


Une telle « armée » se doit d’être reconsidérée dans son existence ou tout au moins dans une reconfiguration nouvelle la mettant au service de l’Etat et non l’inverse.

II Qu’est-ce qui justifie, en Mauritanie, l’existence de l’armée ?

La réponse à cette question passe par l’examen des justificatifs stratégiques et pseudo-stratégiques fondant le maintien ou non d’une armée régulière lourde et coûteuse.

1. De l’existence d’une armée régulière en Mauritanie

Si financièrement on sait déjà que l’armée est coûteuse, son existence est-elle justifiée pour autant.

Si l’on résume les menaces qui peuvent peser sur la Mauritanie elles tournent toutes autour de la fameuse stratégie politique qui justifie tous les excès : « l’ennemi extérieur». Cependant si certaines de ces menaces sont « avouées » et conscientes d’autres menaces ne sont pas dîtes et relèvent d’un inconscient collectif.

Les menaces conscientes que l’on dit :

Nous appelons ces « menaces conscientes » car elles sont apparentes, elles sont visibles et elles apparaissent dans l’attitude sécuritaire des pouvoirs publics. Elles peuvent s’appréhender en deux types : les menaces directes et les menaces indirectes.


Des menaces directes : L’Etat s’est constitué une menace principale et qui pèse dans tous ses discours sécuritaires : les infiltrations d’éléments armés à travers la frontière. Ces éléments sont un amalgame de groupes qui vont des salafistes, et autres « intégristes », aux sahraouis en passant par.... les immigrants clandestins. En sommes l’armée se doit de repousser toutes ces infiltrations et servir de rempart aux frontières.

Des menaces indirectes : Ce sont celles qui prennent leur fondement dans la justification même de l’existence de l’armée en tant que corps indispensable. Ces menaces sont imprévisibles, elles peuvent surgir à tout moment; un voisin tranquille peut soudain avoir des velléités d’expansion, un conflit frontalier entre éleveurs peut faire craindre une occupation etc. etc. Dans cette approche tout justifie l’existence de l’armée.

Ce sont ces menaces directes et indirectes qui sont le fondement de l’opposition à toute idée de de remise en cause sur l’existence de l’armée.

Les menaces inconscientes que l’on ne dit pas :

On l’a particulièrement sû lors du dernier régime militaire en Mauritanie. L’armée est bien un vase clos où tendent de s’équilibrer des forces qui trouvent leur résultante dans le pouvoir en place. Ces forces sont tribales, raciales et ethniques.


L’armée est dans l’imaginaire de franges du peuple mauritanien comme un rempart contre la «dérive » éthnique.


Il suffit, pour s’en convaincre, de voir ce qu’il est advenu de l’armée durant le régime précédent où tour à tour des militaires d’éthnies ou de tribus se sont vu radiés de ce corps, incarcérés ou fusillés au nom de l’idée que se fait le pouvoir en place de l’armée et de la répartition du pouvoir dan l’Etat.


L’armée est donc au service d’une menace inconsciente qui, si elle était publiquement avouée, serait tout simplement un justificatif pour la réformer au sens propre et figuré.


Mais tant quand elle reste du domaine de l’inconscient collectif et inavouée, cette menace reste la plus forte dans la justification de l’existence de l’armée.


Il convient donc de l’exorciser en mettant sur la table ce qu’une armée doit-être, ses justificatifs et son devenir, mais ni l’Etat, ni ceux qui détiennent le pouvoir imbu de leur tribalisme, de leurs régionalisme et de leurs faveurs mal acquises ne sont prêts à se prêter au jeu et d’ailleurs le voudraient-ils que l’armée elle-même si opposerait.

2. L’armée nationale : Un Etat dans l’Etat

Depuis 1978, en réalisant leur premier coup d’Etat militaire, les chefs militaires ont pris « le pli » du pouvoir.

On sait pertinemment que le pouvoir corrompt et c’est ce qui advînt à la série de colonels qui se sont succédés au pouvoir. Ils ont pris et ont transmis à leurs subalternes le « goût » du pouvoir. Ils ont « squatté » l’Etat et en ont fait une vaste caserne d’intérêts et de courtisans.

La république du treillis a cette caractéristique de transformer les institutions républicaines à l’image de ceux qui les détiennent : des autorités qui gouvernent par la dissuasion et l’intérêt.
Et de cette stratégie il en est resté quelque chose qui se perpétue encore sournoisement dans l’Etat et qui fait dire que la Démocratie actuelle est une institution au talon d’Achille.


En effet, les militaires ont durant ces trente dernières années façonné l’Etat à leur image.

Ils ont accumulé des richesses considérables, se sont tissés des relations commerciales et financières durables au sein du système économique mauritanien et une bonne frange d’acteurs économiques de poids en Mauritanie leurs doivent encore une allégeance ostensible. Sans compter tout un fonctionnariat servile (dans l’administration centrale, territoriale et à l’étranger) qu’ils ont façonné à leur service durant tant d’années de pouvoir.


Les militaires ne sont pas partis, ils tiennent encore une place considérable dans les rouages du pouvoir politique et économique.


C’est ainsi que l’armée est un « Etat » dans l’Etat, une force qui développe à l’ombre du pouvoir ses stratégies et ses privilèges. Une sphère qui échappe à ceux-là même qui ont été élus démocratiquement et qui ne peuvent s’en défaire.
Et pourtant des solutions existent.

III- Les voies et les moyens de se défaire de l’armée : la stratégie nihiliste et la stratégie progressive.

Le cas mauritanien n’est cependant pas une impasse car des Etats se sont défaits de leur armée et ne s’en portent que mieux alors que d’autres l'ont réduite progressivement pour en faire une armée dont le rapport coût avantage se conçoit au profit de la collectivité.


Si le premier cas est difficile à réaliser en Mauritanie du fait de son caractère particulier et historique, par contre la réduction progressive du poids financier et humain des armées et, par la même leur poids politique, est une solution envisageable.



1.La solution nihiliste : l’expérience costaricienne

"Au Costa Rica, la décision de supprimer l’armée fut prise en 1948 et le budget de l'armée est transféré à l'Education nationale. Les banques sont nationalisées, l'Institut costaricain de l'électricité créé et les assurances maladie et vieillesse rendues obligatoires. Cinquante-six ans plus tard, le Costa Rica possède toujours le meilleur système éducatif et de santé de toute l'Amérique centrale. Il est un cas exemplaire de démilitarisation volontaire non imposée par l'étranger."

Pour un témoignage récent et très expressif de l’appréciation que font les autorités costariciennes actuelles des effets de cette mesure de suppression, l’ambassadeur Javier Sanch Bonilla du Costa Rica, déclarait en 2006 devant la réunion d’experts sur « la limitation des dépenses militaires et la promotion d’une plus grande transparence de l’acquisition d’armement » (Washington) :

« À la lumière de cette réunion, nous démontrons l’intérêt de nos pays, spécialement ceux qui sont les plus pauvres, à réduire leurs dépenses militaires et à accorder la priorité aux investissements dans l’éducation, la santé et le logement, autrement dit, dans le capital humain. En d’autres termes, nous déclarons notre engagement d’avancer dans la tâche de consolidation d’un continent dans lequel la paix durable, la démocratie et le développement humain deviennent les principaux piliers qui sous-tendent le bien-être de nos peuples.


Nous agissons ainsi parce qu’en dépit d’une réduction substantielle enregistrée récemment, les hauts niveaux de pauvreté dans le Continent américain continuent d’être inacceptables. De même, on ne peut accepter non plus le fossé toujours croissant entre pays riches et pauvres, un gouffre chaque jour plus difficile à combler. Il nous incombe donc d’ajuster nos budgets aux vraies exigences de nos sociétés et de concrétiser le droit dont jouissent chaque homme et chaque femme des Amériques de bénéficier d’une meilleure éducation, de services de santé et d’occasions de progrès durant cette période de mondialisation et d’ouverture.


Cette réunion coïncide avec l’un des événements les plus pertinents de l’histoire de mon pays, le Costa Rica. Le 1er décembre de chaque année, le Costa Rica célèbre le “Jour de l’abolition de l’Armée”. Cette journée a été instituée sous la présidence de M. Oscar Arias-Sánchez en 1986.


Au Costa Rica, la décision de supprimer l’armée fut prise en 1948 par José Figueres Ferrer, seul général victorieux qui, au summum de la victoire, rejeta toute tentative de faire de l’armée un mécanisme permettant de se maintenir au pouvoir. Par ce geste insolite, cet homme extraordinaire a exposé haut et fort la vocation pacifiste et démocratique des Costaricains. Permettez-moi de rappeler ses paroles prononcées un jour comme celui-là il y a cinquante-huit ans:
«L’Armée régulière du Costa Rica, digne successeur de l’Armée de libération nationale, remet aujourd’hui la clé de cette caserne aux écoles pour que ce bâtiment devienne un centre culturel.
La Junte fondatrice de la Deuxième République déclare officiellement dissoute l’Armée nationale, parce qu’elle considère suffisante l’existence d’un corps compétent de police pour la sécurité de notre pays.
Nous sommes les supports définitifs de l’idéal d’un nouveau monde en Amérique. À cette patrie de Washington, Lincoln, Bolivar et Marti, nous voulons lui dire: Oh Amérique! D’autres peuples, tes fils également, t’offrent leurs grandeurs.
La diminutive Costa Rica souhaite t’offrir toujours, comme maintenant, conjointement avec son cœur, son amour envers la civilité, envers la démocratie!»


En ouvrant cette réunion, nous demeurons convaincus que la limitation des dépenses militaires – tout en maintenant une capacité conforme aux légitimes besoins de sécurité des États – ainsi que la promotion d’une plus grande transparence de l’acquisition des armements, constituent des mesures fondamentales à adopter pour accroître la stabilité, sauvegarder la paix et la sécurité continentale et internationale, et consolider la démocratie, conditions indispensables à la promotion du développement humain et du bien-être des populations américaines. C’est pour elles que nous déployons ces efforts. »

2. La solution progressive : l’expérience européenne.


La Suisse, qui a faillit en 1982 introduire un article17 dans sa constitution (« la Suisse n’ a pas d’armée ») sous l’impulsion de puissants regroupements hostiles à l’armée et à l’armement, a fini par conserver dans sa constitution de 1999, la référence à une « armée suisse composée de milices ». Toujours est-il que la Suisse n’est qu’un exemple d’un vaste mouvement qui en Europe prône une action en vue de réduire le corps militaire. Ce mouvement prend sa source dans des idées qui se développèrent davantage suite à la chute du mur de Berlin. La guerre froide cessante, il devenait naturel de revoir ses forces. Le mouvement suit davantage une réduction des effectifs des armées que leur suppression pure et simple.


En France cette réduction est depuis longtemps à l’ordre du jour. De 1996 à 2002 l’armée française fait apparaître une réduction de 23 % de l'ensemble des effectifs. Réduction qui tire ses conséquences de la décision du chef de l’Etat français le 22 février 1996 de suspendre la conscription c'est-à-dire l'appel obligatoire de jeunes hommes sous les drapeaux et de la loi du 28 octobre 1997 portant réforme du service national.


Certains observateurs soulignent qu’aujourd’hui malgré la publicité affichée par l’armée pour les recrutements cela en fait ne concerne que des embauches sur des contrats à durée déterminée de 5 à 8 ans maximum. L’objectif est de limiter l’armée française, d’ici 2012, de 130000 militaires à 80 000. Il s’agit d’une professionnalisation de l’armée.

En offrant des contrats à durée déterminée , la stratégie est d’offrir un emploi non pérenne mais aussi et surtout de permettre ce créer, en quittant l’armée pour d’autres emplois dans la vie civile, des réservistes formés et qui peuvent être appelés sous les drapeaux s’il y a lieu.


Mais là où le bas blesse c’est que face à une situation contractuelle provisoire les recruteurs ne trouveront pas candidats. Mais il s’agit là en fait d’un élément de cette stratégie dissuasive. Mieux encore l’armée française a opté pour de vastes programmes non pas de recrutement mais de facilitations pour les militaires qui voudraient quitter l’armée. C’est la stratégie d’aide à la reconversion des militaires dans la vie civile.


Le ministère de la Défense français souligne que chaque année, 27 000 militaires quittent l'armée. Il met à leur disposition des moyens d'accompagnement adaptés pour les aider à s'orienter et se former.
D’autre part, le ministère de la Défense accompagne les militaires engagés dans une démarche de reconversion afin de faciliter leur retour vers un emploi civil : aide au choix de l'orientation, formations, conseils en techniques de recherche d'emploi, périodes d'adaptation en entreprises sous statut et rémunération militaires, aides à la création ou à la reprise d'entreprise, sessions d'accompagnement vers l'entreprise.


Ce programme de reconversion concerne « tous les militaires de carrière, servant sous contrat ou volontaires et son objectif est de « favoriser le retour à l’emploi des militaires dès qu’ils
La Mauritanie pourra s’inspirer largement des programmes de reconversion des armées d’autre pays.

Toutefois, il faudrait se poser la question fondamentale de savoir si la Mauritanie comme tous les pays en voie de développement a vraiment la latitude, le libre arbitre et l’autonomie pour entreprendre une quelconque action visant son armée.

Si pour le Costa Rica, le phénomène est historique si pour les pays européens c’est un choix de puissances économiques et militaires, la Mauritanie ne vît-elle pas justement un autre statut et d’autres réalités d’un pays en voie de développement sous contrainte.

IV- Face à son armée, la Mauritanie a t-elle le choix ?

1. Les contraintes intérieures : une économie d’entraînement.


L’armée mauritanienne n’est pas seulement un corps militaire en stationnement, elle occupe une part importante de l’emploi dans l’Etat, elle est un « projet social » de distribution de revenus et participe à l’effet d’entraînement dans les lieux où elle s’implante sur l’économie locale comme d’ailleurs tout organisme qui dispose de revenus à dépenser.

Même si l’armée y est prédisposée, procéder à une réduction des forces armées ne peut donc se concevoir sans risques majeurs pour l’économie et la société.


Y procéder se serait en fonction d’une stratégie de reconversion des militaires dans la vie civile, par l’intéressement et la subvention pour monter des projets collectifs ou individuels à travers la création d’entreprise.


S’il est une chose certaine, c’est que le niveau de vie des soldats ne s’est nullement amélioré depuis des décennies et leurs soldes sont très bas. Une stratégie visant à améliorer leur revenu et leur situation matérielle en général même hors de l’armée serait bien accueillie.


En effet, naturellement le soldat vient à l’armée pour l’emploi pas pour la guerre. Et c’est en axant sur les avantages avec l’appui de l’Etat d’une reconversion dans la vie civile active que l’Etat pourra à moins ou long terme réduire les effectifs de l’armée et alléger sa charge financière.

Pour cela, le travail est davantage à réaliser auprès des chefs de ses armées pour les associer à ce projet afin qu’ils en soient partie prenante, car il ne fait pas de doute que ceux qui tiennent plus à l’armée, eu égard à leurs conditions matérielles et humaines, ce sont moins ses soldats que ses chefs pour les raisons déjà évoquées. Pour le soldat, l’armée est un gagne-pain, pour le chef, l’armée est un gagne-pouvoir, un gagne-Etat.

2. les contraintes extérieures : les marchands d’armes et d’influence

En 2005 les ventes d’armes mondiales ont atteint environ 1,81 trillions de dollars, la Mauritanie y a un pourcentage aussi infime soit-il et est, comme tous les pays sous-développés, soumise au dictat des puissances de l’armement, elle n’a pas le libre arbitre de supprimer son armée car derrière ce corps se profilent des intérêts qui dépassent souvent de loin l’unique question de défense.


Les lobbies de l’armement tiennent souvent les Etats sous leur coupe sinon créent à leur égard une dépendance de laquelle ils ne peuvent se soustraire. Les marchands d’armes qui ne sont autres que les puissances militaires y compris celles constituant le conseil de sécurité lient souvent leur aide au développement à l’achat de leur armement et mettent souvent des conditionnalités aux Etats en développement pour bénéficier de leurs coopérations, de leur influence diplomatique, de leur intercession auprès d’autres Etats ou d’institutions internationales (financières notamment).
Dans cette optique l’armée n’est pas simplement un corps de défense d’un territoire, c’est aussi une institution à travers laquelle l’Etat réalise et négocie des objectifs qui paradoxalement sont étrangers à la Défense.



En définitive, la question « faut-il supprimer l’armée nationale » réveille bien des sentiments et des ressentiments. Aussi le sondage effectué depuis trois jours sur ce blog et les réactions qu’une telle question a suscitées fait bien apparaître des divergences sur cette question. Mais le propre d’une démocratie c’est d’essayer de poser les bonnes questions, les réponses, quant à elles, naissent de la volonté humaine et de l’empreinte du temps.















Pr. ELY Mustapha

26 commentaires:

  1. J'ai voté,non jamais.Je souhaites toutefois nuancer cette réponse car autant je suis categorique pour la non supression, pour l'instant de notre armée,je considére que la question merite d'être discuter à l'avenir.

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  2. Merci Prof pour ce vote and un mot sur nos militaires. On est obligé d'avoir cette armée, sinon on pourrait bien se faire envahir par un voisin ou bien le Guide nous refera le même coup encore à travers quelque pays bien remuneré. Ce qu'il faut est de mettre à la retraite petit à petit une partie des officiers mal formés et promus à cause de leurs liens de parenté avec l'ancien regime(incapables de réussir le coup d'etat de juin 2003) et former de nouvelles têtes dans les meilleures academies europénnes, chinoises ou US. Le problème de l'armée aujourd'hui est la kleptocracie (c'est bien le mot?) et on ne se remplit les poches qu'en ayant accès au pouvoir. C'est une équation sipmle. On attend avec impatience votre note. Bonne journee

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  3. il manque la mention: "c'est trop tard"

    il suffit que l'ONU nous garantisse nos frontières et vienne au secours du pays en cas d'ingérence et là on peut liquider l'armée

    pour la sécurité intérieure, quelques bataillons de gendarmes bien formés et très bien équipés, un paquet ou deux genre GIGN, pour la protection des personnalités et lutte contre les prises d'otages et autres et un service de renseignement efficace ça suffit

    Vlane

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  4. Et en cas de guerre keski nous défendra Prof,oubien on disparait.
    Nous sommes pas un pays cô la suisse en matiere de stabilité et de bien être.
    Je n'ai pas vu mon opinion sur les choix que vous proposez, d'ailleurs je ne sais pas est ce que la question a le merite d'être posée. Il faudrait plutôt penser à une reforme profonde de la grande muette, et non jamais en aucun s'en débarasser.
    Salut Prof

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  5. Le Costa Rica n'a pas disparu en supprimant son armée il y a plus d'un demi-siècle. Le pays se porte même très bien. La question mérite d'être posée sans tabou, pour une armée aussi budgétivore. Sans aller jusqu'à préconiser la suppression pure et simple de l'armée, je pense que sa mission en temps de paix doit être redéfinie pour contribuer au développement du pays

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  6. Bonjour tout le monde,

    La suppression de l'armée est inimaginable dans des pays à environnement comme le notre et surout avec une configuration ethnique comme la notre, cependant il serait de juducieux d'en réduire fortement l'effectif, en rendant le service militaire obligatoire à tout citoyen masculin ayant atteint l'âge de 18 ans.

    Sanhaji

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  7. Eliminer ou pas eliminer la bidasserie, that is the big question. Merci un ano qui nous informe que le Costa Rica n'a pas d'armee et I'll y a lieu d'etudier ce cas d'ecole. L'armee c'est les coups d'etat, la grande bouffe et l'incompetence notoire dans tout. Je parie qu'I'll sont entrain de preparer une reprise du pouvoir apres l'annonce de l'aigmentation du prix de l'electricite. Pourquoi mettre Ould Heyine a la tete de la Somelec? Kane Moustapha aurait ete un meilleur choix. Aziz nous commandera un jour.Un citoyen degoute

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  8. Une bonne question même si elle paraît de prime abord surprenante à se poser dans un pays où l'armée est omniprésente depuis 3 décennies.

    Pour répondre à la question elle-même il faut répondre avant, à mon avis, à la question suivante:
    Qu'est-ce que l'armée nationale nous a apporté?

    Je crois qu'il n'est pas besoin d'aller plus loin pour dire tout simplement : RIEN.
    Je dirai même plus, c'est avec les régimes militaires qui se sont imposés par la force, sans qu'on leur demade rien du tout, que nous avons connu les plus grandes catastrophes et surtout l'absence de la notion d'état qui est le fondement (la base) de tout pays et de tout developpement.

    L'armée nationale a participé à une seule guerre et elle l'a perdue!
    Si on n'avait pas d'armée, on aurait pas fait la guerre du Sahara, une guerre illégitime contre un peuple frère, et nous n'aurions pas eu des centaines de morts, l'armée aux commandes pendant plus de 30 ans et Taya...

    La lutte contre le terrorisme islamiste?
    Il y a eu un seul accrochage avec des terroristes du GSPC et quelques trafiquants et la compagnie de notre armée nationale a été décimée!
    Le régime militaire en place (dans des habits de civils trop amples mais qui ne cachaient rien) a voulu poursuivre les dits terroristes dans le désert malien et ce fût un autre coup d'état pour sauver des têtes galonnées qui devaient regagner le front...
    Et toute l'armée est revenue à ses bases "etwel dhib menhe wegve" (le loup ayant plus d'allure et de dignité)...
    Et la démocratie récente, vous savez bien qu'elle a été balisée depuis le début et puis elle reste sous tutelle de ses maîtres penseurs à deux sous...

    Nous n'avons besoin que de 3 corps paramilitaires:
    - la police
    - la gendarmerie
    - et une garde républicaine (à la française)

    Avec une politique de non agression avec nos voisins surtout du sud (au nord, c’est pas la peine de s’armer, on ne sera jamais au 10ème des forces adverses) qui ne demandent que ça et des accords avec des puissances membres du Conseil de Sécurité de l'ONU, on peut arriver facilement à sécuriser nos frontières même s’il faut débourser (après tout, on débourse pour un gardien de sa maison et même de sa voiture, pourquoi pas pour son pays ?).

    Les guerres de demain (car le monde a changé, j’espère que c’est pas un scoop pour beaucoup d’entres nous), ce ne sont pas des guerres entre états mais contre des groupuscules extrémistes ou mafieux.
    Dans ce cas des unités spéciales de la gendarmerie comme le GIGN en France sont plus efficaces.
    Si vous vous rappelez la prise de la Mecque par un groupuscule extrémiste en 79, l'armée saoudienne qui a des tanks et des avions chasseurs achetés par centaines, a du faire appel à une petite unité de la gendarmerie française! Pourtant l’Arabie saoudite et les autres émirats continuent à dépenser des milliards de dollars tous les ans pour la défense, une défense illusoire et inefficace au grand bonheur des vendeurs d’armes surtout américains… Et si une petite déflagration se fait entendre, ils appellent à l’aide !

    Je suis donc pour la suppression de l'armée nationale mais graduellement.

    Je suis aussi contre les hymnes nationaux qu'il faut remplacer par des chants bucoliques... C'est peut être une autre histoire qu'on avait évoquée il y a un an sur le blog de notre cher ami Cheikh Touré... Mais je vous rassure, on ne m’a pas suivi (Alioune, ente vem?).

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  9. Ano qui a parle du Costa Rica et du temps de paix. I'll n y a pas de temps de paix chez nous avec ce pouvoir qui a sabote le processus democratique avec la complicite de l'armee. Rien n'a change. Les noueigued et les bouamatou se battent par personnes interposees. Kif kif aux derniers moments de Ould Taya ou un des deux a pris le pouvoir. Les autres chechent la revenge. Pourquoi Aziz est reste? On aura l'armee pour longtemps ...

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  10. prof,je veux pas supprimer l'armee,avant de voir ceux qui ont decime le pays payer leurs crimes. qui donne aux criminels qui ont spolie les biens, l'honneur et les vies de centaines de milliers de mauritaniens et pendant des dizaines d'annees, le droit de dire "Bon,les enfants,on se tire,mais ne nous poursuivez pas" les degats que ces predateurs ont causes au pays sont trop grands pour oublier comme ca. ces gens ont encore la totalite des biens du pays,ils en jouissent et continuent a diriger les pays par personnes interposees et par remote control. ils sont toujours malgre le subterfuge les seuls a profiter de tout ce que ce pauvre pays essouffle produit ou attire comme bien.

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  11. c'est vrai que notre armee n'a jamais servi à grande chose sauf peut etre la mise a sacs des moyens du pays confisquant ainsi tout espoir de developpement, malgré ce ci, je pense qu'il est hors de question d'une suppression, mais il est peut etre plus à jour de la reformer profondement et de mettre à la retraite anticipée tous nos officiers superieurs, et mettre une strategie claire pour l'encadrement et la formation des officiers subalternes qui auront les taches de prendre la releve de ceux mis à la retraite et le suivi et controle de la bonne mise en oeuvre de la reforme.

    abdellahi ould soueilem

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  12. Prof,

    Apres votre note sur l'armee, il y a lieu de dire quelque chose sur la decision d'augmenter les prix de l'electricite et de l'eau. Les personnes decentes demandent toujours aux amis ou parents de les aider a paier leurs factures d'eau ou d'electricite. Deja des factures de 60 a 150 milles c'est difficile a paier. Et si Ould Yali perdait son portefeuille ministeriel et se retrouvait face aux meutes de Ould Heyine? J'ai bien peur que ce soit la fuite en avant. Pourquoi par ailleurs donner un ministere technique a un litteraire? On lui aurait donne l'education nationale ou bien un poste de conseiller de Messaoud. Something is wrong since the start of all this democracy saga which is not one

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  13. Professeur ELY

    Je lis votre blog comme tout ce que le mauritaniens publient sur l'internet et je me permets de vous dire que c'est intéressant et enrichissant pour tout le monde. Mais pour l'armée il faut vraiment être dedans pour en parler et dire s'il faut la supprimer ou non et pour cela il faut être concerné pour comprendre.

    J'attends avec impratience votre article.
    Bonsoir.
    Aziz

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  14. le dernier Aziz, tu veux nous faire peur avec ce nom. Le prof est un homme courageux, et sa note sera objective malgres tes menaces, colonel.

    Lol erani je rigole

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  15. Franchement Prof, vous pensez vraiment qu'il est imaginable de supprimer l'armée?
    Personnellemnt je ne goge pas vraiment les bidasses, et pour cause, toutes les .... du bled c'est à cause d'eux. Mais de la à les supprimer carrément????

    Cheyoukh

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  16. Yanis,

    Ane vem ba3d! toujours a l'affut des ecrits sur les toiles mais le temps me manque cruellement pour intervenir. Oui la question de l'hymne national a fait couler beaucoup d'encre et comment qu'il faut le changer! (tout a fait ridicule et anti-patriotique).

    Quant a la question de l'armee, il serait important de reconsiderer son role et sa place dans ce contexte qui se veut democratique, reconsiderer son cout faramineux par rapport a la prestation et aux resultats qu'elle fournis. Il aurait ete souhaitable qu'elle s'engage plus dans les activites de developpement (reboisement face a l'avancee du desert, volontaires dans les hopitaux, renforcement des services des pompiers etc...(rappelez vous quand la ville de Rosso a fait appel aux pompiers de Rosso Senegal..la honte!).

    Ainsi graduellement elle se dissoudra dans les nombreux domaines qui manquent de moyens humain et materiel pour ne laisser que des unites specialisees dans leur profession.

    Bravo, prof, c'est un bonne question que vous posez ici.

    Alioune

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  17. comment imaginer un pays qui se respecte sans armée nationale. Cette question n'a pas sa raison d'être. Elle est surréaliste et utopique. SALam
    ALMOHADE

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  18. je pense que le prof a raison de poser la question de l'utilité de l'armé mauritanienne dans ce temps ci.
    si l'armée est à l'origine de ce que nous sommes aujourdhui depuis 1978 il vaux meiux la supprimer.

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  19. Merci Prof pour cette excellente note. Cette armee coute cher et la societe aurait mieux fait de disponibiliser une partie de cette manne pour des depenses d'investissements plus productifs.55% disent qu'I'll faut maintenir l'armee? Well bonne chance et esperont que ces 55% sont conscients du danger de leur choix.

    Vous avezpeut-etre oublie de dire que cette armee tient tous les gouvernements civils en otage. Vous touchez a leurs emplois et leurs autres avantages, vous avez une mutinerie et une reprise certaine du pouvoir. Comme dirait xouldy, Il n'y a rien a reformer, circulez ..

    Il y a lieu de faire partir tout doucement les officiers et soldats les moins honorables et les faire remplacer par d'autres mieux formes et plus aptes a se reconvertir dans le civil apres 15 ans de services. Une suggestion pour les faiseurs de coups potentiels: profiter de l'offre de l'ONU d'hier pour les envoyer au Darfour soudanais pour permettre a Sidioca de faire son boulot tranquillement jusqu'en 2012.autrement, ils commencent a etre tres genants a la lecture d'un recent tract ...

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  20. monsieur, soyez gentil de changer la date de votre article, vous avez laissé 2 nov alors que votre texte date du 6, nos commentaires sont du deux avant votre article donc

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  21. J'ai relu encore. 17 milliards d'UM pour une armée au parking. Me souviens de quelques amis colonels ou lieutenant clonels qui vivent dans la misère ! 17 milliards ça fait quand même les 70 millions de dollars, year in and year out, pendant que les soldats bouffent les rats. Ceci bien sûr en plus d'autres fonds que le commun des mortels ne saura jamais. Normal qu'ils veulent s'accrocher au pouvoir.

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  22. Merci mes ami(e)s pour votre excellente participation au sondage sur "la suppression de l'armée nationale"

    merci aussi à l'anonyme précédent de nous l'avoir rappelé:

    Tous les commentaires datant d'avant le 06 novembre ont été faits sur la base du sondage et non sur celle de l'article publié.

    Et...

    Désormais pour plus de clarté l'article ne sera plus publié en lieu et place du sondage mais juste au-dessus pour permettre de séparer les opinions exprimées avant l'article sur le sondage et celles exprimées après publication de l'article lui-même.

    Fraternellement

    Pr ELY Mustapha

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  23. juste un mot, choissisez mieux le titre de l'article, celui-ci est trop modeste faut un du genre " Boum ou plouf"

    tout sauf " faut-il ect" franchement c'est nul ça tue le texte qui est excellent, bravo d'ailleurs pour le sang-froid et les formules choc et vraies pourquoi pas un titre pareil

    pesez-bien vos mots, les aigris, les jaloux brillants mais sans inspiration , ils vous attendent à la moindre faille de raisonnement ou manque de contrôle de l'émotion

    courage et bravo

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  24. Bonjour cher Anonyme (8 novembre 2007 01:23)

    Merci pour vos appréciations qui me sont précieuses et expriment un point de vue qui opte pour l'attitude tranchée dans la présentation de mes articles.


    Il est vrai que pour des questions qui touchent l'intérêt supérieur et immédiat de la Nation ou ses citoyens (menace imminente, problèmes politique et socio-économique graves), une telle attitude tranchée s'impose à moi et à nous tous.

    Je l'ai adoptée quand cela était nécessaire dans bon nombre de mes articles précédents (voir les archives de ce blog et sur tous les blogs et sites sur lesquels j'ai pu exprimer une idée). C'est le cas de la pauvreté, de la corruption, de la dilapidation des biens publics, de l'emprisonnement de nos compatriotes à l'étranger sans assistance de leur pays etc.


    Toutefois, il est des problèmes qui relèvent d'une appréciation générale, partagée et dont la solution ou même l'approche ne peut se faire d'un point de vue unique tranché et confisquant du débat.

    Questions sur lesquelles ce débat se doit de rester ouvert et je ne me suis assigné qu'un rôle d'exposé et d'orientation vers l'idée ou la recherche d'une solution. Et je me garde d'en proposer de façon définitive. C'est le cas des sujets portant sur les institutions républicaines (armée, éducation nationale, enseignement des langues, structures économiques et sociales etc.).


    Et quelle interrogation plus démocratique et plus associative à l'idée que l'on veut développer que l'expression "faut-il"?


    Mais au-delà de tout cela et au-delà de la façon avec laquelle chacun lit mes articles, si, à la fin de leur lecture, il pouvait en tirer une information la plus infime soit-elle pour se faire une opinion propre ou un début d'opinion, le résultat aura été atteint.


    Et ma philosophie, en cas d'hésitation sur le bien fondé de ce que je pense, est toujours de me référer à une pensée qui m'est chère: "la vérité n'est ni blanche ni noire". Elle est grise.


    Chacun, qu’elles que soient ses idées, en détient une part, aussi infime soit-elle mais qui force le respect qu'on doit avoir pour lui.


    Enfin, bien que mes occupations ne me permettent pas de toujours vous répondre à tou(te)s et à temps sur ce blog, je vous remercie encore pour votre intervention et pour vos encouragements.


    Fraternellement


    Pr. ELY Mustapha

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  25. Un bon article qui pose un problème sensible. Cependant il faut noter que le PR ELY oublie les realitees géopolitiques de la Mauritanie, nous ne sommes pas en Europe ou la situation politique et l’évolution politique ont crée l’environnement favorable a une réduction des armées et a penser a de nouveaux mécanismes de sécurité multilatérale.il faut noter aussi que les diminutions des effectifs ne se traduisent pas nécessairement par une diminution des frais globaux (fonctionnement- équipement) au contraire les Etats qui réduisent le nombre compensent par une amélioration technique coûteuse des équipements et des services afférents. Je félicite le PR Ely pour ouvrir ce débat qui n’est pas tabou, je partage en grande partie son diagnostic des dégâts causes par l’armée au tissu social,a l’administration et a la politique en Mauritanie. Malgré tout cela la Mauritanie a besoin d’une armée, une armée républicaine professionnelle sans ces colonels corrompus,c’est la ou le pouvoir politique devrait intervenir pour assainir l’armée et lancer les chantiers de reforme ou d’assainissement de l’armée nationale. Les dangers existent même s’ils ne sont pas immédiats, l’Afrique traverse une période sensible ou tous les risques sont a envisager .les fuites en avant de leaders aux aboi ou en difficulté ou simplement a la recherche d’un enrichissement facile a travers une aventure qui lui semble gagner d’avance sont des possibilités réelles .la guerre même si elle est désastreuse pour les peuples elle est une mine d’or pour certains individus ;la guerre du Sahara est un exemple splendide dans notre pays ou des individus ont ete parachute du néant a des fortunes colossales

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  26. Comment un intellectuel peut-il manquer aussi cruellement d'imagination?
    Ô rage! Ô desespoir! Ô burb...ergh...gasp...

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Bienvenue,

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.