jeudi 10 avril 2025

Politique Airlines : Les cafards prennent l’avion . Par Pr ELY Mustapha



En cette année 2025, alors que le monde se préoccupe des droits des passagers aériens, une communauté discrète mais résiliente a déjà trouvé sa compagnie de prédilection : les cafards de Mauritanie qui, semble-t-il, voyagent désormais avec style à bord de Mauritania Airlines.


Un documentaire fascinant réalisé par l'aventurier Josh Cahill révèle l'hospitalité exceptionnelle de la compagnie nationale mauritanienne envers ses passagers à six pattes.
Sur le vol Conakry-Dakar, le Boeing 737-800 (un modèle vintage de 19 ans) offre des conditions idéales pour la clientèle entomologique : interstices confortables entre les sièges, miettes abondantes et coins sombres parfaitement aménagés.

L'absence de démonstrations de sécurité, loin d'être une négligence, apparaît désormais comme une attention particulière envers cette clientèle qui préfère rester discrète pendant le décollage. Cette approche minimaliste s'étend également au nettoyage de la cabine, limité à un impressionnant dix minutes entre les vols - une décision écologique qui préserve l'habitat naturel des petits voyageurs.


Les cafards : passagers VIP à six pattes

Il est 12h passé, et le vol Conakry-Dakar de Mauritania Airlines est prêt (enfin, après trois heures de retard – classique). Josh Cahill, qui s’attendait à un vol économique classique, a été surpris par la "faune locale" à bord. Non, il ne parle pas des passagers turbulents (nous y reviendrons), mais des cafards qui semblaient parfaitement chez eux dans ce Boeing 737-700.

« Ils grimpaient le long des sièges et se baladaient sur les hublots », raconte Cahill dans une vidéo devenue virale. Pendant que certains passagers tentaient de coincer discrètement leurs "nouveaux amis" sous leur chaussure, d’autres semblaient totalement insensibles à leur présence. Une scène ordinaire, diront les habitués de la compagnie.

D’ailleurs, ces insectes ne sont pas les seuls à s'adapter. Coincés dans cet avion à l’entretien minimaliste, les passagers mauritaniens eux-mêmes rivalisent de créativité pour passer le temps : discussions animées, repas improvisés, voire parfois des "petites siestes collectives" à même le sol.

Les Mauritaniens en avion : l’incivilité comme art de vivre

Le comportement des passagers de Mauritania Airlines offre un spectacle digne d’un stand-up. Pendant que les cafards s’installent tranquillement, une autre forme de chaos s’installe dans la cabine. Certains passagers se lèvent sans raison, discutent bruyamment, ou déposent leur plateau-repas sur les genoux des voisins sans même demander (hommage à Josh Cahill qui en a fait les frais).

Mais ce n’est pas tout. Sur ce vol, la règle non écrite semble être : "Pourquoi respecter les consignes quand on peut faire ce qu'on veut ?".
 Pendant l’atterrissage, une poignée de passagers s’éloignent des consignes de sécurité, décidant d’aller faire un tour... aux toilettes. D’autres, plus audacieux, grimpent sur les sièges pour attraper leurs bagages AVANT que l’avion ne touche le tarmac. L’équipage, stoïque face à tout cela, adopte une philosophie bien mauritanienne : Inshallah, tout ira bien.

Et que dire des fumeurs clandestins ? Oui, même à 10 000 mètres d’altitude, certains passagers trouvent le moyen de griller une cigarette aux toilettes. "C’est leur manière de manifester leur indépendance", ironise Cahill. Qui peut , hélas ! être explosive !

Dans tout ce chaos, personne ne semble vraiment préoccupé par la sécurité, ni par les cafards qui trottinent joyeusement sous les sièges. Après tout, à quoi bon s’énerver ? Comme diraient les Mauritaniens : "On est là, c’est déjà ça ! El hamdou lillah. »

Une économie circulaire entre humains et insectes

Le  plateau-repas, un moment fort du vol. Sur Mauritania Airlines, tout est sujet à improvisation, y compris la restauration. Certains passagers n’hésitent pas à piocher dans le plateau de leur voisin, tandis que les cafards, eux, se contentent des miettes tombées au sol. L’esprit de partage règne à bord – que ce soit volontaire ou non.


Le Boeing 737, avec ses interstices mal nettoyés et ses sièges usés, est un paradis pour les cafards. Mais ces derniers ne se contentent pas de squatter : ils participent à un écosystème aérien bien rodé. Quand les passagers renversent du riz ou laissent traîner un morceau de pain, la colonie s’active immédiatement pour nettoyer. Une forme d’économie circulaire en plein ciel.

D’ailleurs, Josh Cahill résume l’affaire avec humour : "Le plus drôle, c’est qu’ils sont plus rapides à ramasser les miettes que le personnel de cabine ne l’est pour nous servir de l’eau !"


Les cafards comme métaphore de la résilience mauritanienne

Alors que l’opposition mauritanienne accuse le gouvernement de laxisme, les cafards de Mauritania Airlines prouvent que tout est une question de perspective. Eux aussi résistent aux intempéries de la politique et trouvent un moyen de survivre… ou plutôt, de s’envoler.

En Mauritanie, même les cafards ne supportent plus les problèmes du sol et préfèrent chercher des horizons plus cléments. À défaut de manifester dans les rues, ils choisissent la voie des airs pour exprimer leur ras-le-bol. Peut-on leur en vouloir ?


En Mauritanie, le cafard n’est pas qu’un simple insecte. Il est une métaphore ambulante, un symbole que l’on brandit à tort ou à raison dans les débats politiques. Pourtant, au-delà de son rôle imaginaire, les cafards ont pris une dimension bien réelle et inquiétante. Non seulement ils ont envahi les avions de Mauritania Airlines, mais ils semblent également avoir infiltré la dynamique politique et sociale du pays.

Le mot "cafard", est  (hélas !) issu de l’arabe kafir, signifie "mécréant". Dans la rhétorique politique mauritanienne, le terme est souvent utilisé pour désigner ceux jugés déloyaux ou corrompus. Mais alors que des parlementaires sont actuellement enfermés pour avoir qualifié leurs adversaires de "cafards", les véritables blattes prospèrent dans les airs et au sol.

Dans une société où le terme kafir (mécréant) est utilisé pour stigmatiser et réduire au silence des adversaires, l'ironie est totale : les véritables cafards ont trouvé leur place parmi les interstices des Boeing 737 vieillissants, mais aussi dans les rouages du pouvoir mauritanien. Et si cette invasion était plus qu’une simple anecdote aérienne ? Si elle reflétait une infestation métaphorique – voire littérale – du système politique mauritanien ?


Du ciel à la politique, Cafards et kafirs : une invasion coordonnée

Imaginez les cafards comme une force invisible mais omniprésente. Dans les avions, ils se cachent sous les sièges, grimacent derrière les accoudoirs et ramassent les miettes des passagers négligents. Dans la sphère politique, ils sont ceux qui survivent aux scandales, aux controverses, et à l’indignation populaire, tout en continuant à s’ancrer dans les structures du pouvoir.

Les opposants emprisonnés pour avoir traité certains leaders de "cafards" pourraient méditer sur ce paradoxe :

-    Opposant emprisonné : "Je suis derrière les barreaux pour avoir dit la vérité."
-    Cafard politique : "Nous, on est bien installés dans les bureaux ministériels... et maintenant dans les avions !"


Mauritania Airlines : un microcosme du chaos politique mauritanien

Une cabine transformée en espace anarchique

À bord des Boeing antiques de Mauritania Airlines, l’ambiance est un mélange d’incivilité humaine et d’invasion insectoïde. Pendant que les passagers humains transgressent les règles – fumant dans les toilettes ou ouvrant leurs bagages avant même que l’avion n’ait atterri – les cafards, eux, observent et s’organisent dans un silence méthodique.

Dans une société où les institutions peinent à maintenir l’ordre, l’avion devient le reflet parfait du pays :
•    Certains passagers s’improvisent leaders anarchiques, imposant leurs propres lois dans la cabine.
•    D’autres ignorent totalement les consignes, prouvant que même à 10 000 mètres d’altitude, la désobéissance est culturelle.
•    Et parmi tout ce chaos humain, les cafards prospèrent dans une organisation quasi-militaire (métaphore devenue réalité)  – un modèle efficace que certains hommes politiques pourraient envier.

Les cafards métaphoriques qui ravagent la politique mauritanienne

Le cafard comme symbole des survivants du système

Dans un pays où les scandales politiques se multiplient et où les débats s’enlisent, les cafards incarnent une résilience inquiétante. Ces créatures – que ce soit au sens littéral ou figuré – résistent à tout :

•    Aux appels au changement démocratique.
•    Aux réformes promises mais jamais réalisées.
•    Et même à l’indignation populaire.

Mais contrairement aux citoyens ordinaires, les cafards ne se contentent pas de survivre. Ils prospèrent dans les failles du système, s’infiltrant dans les structures politiques et économiques pour y établir leur "siège permanent".


La cabine, ou une Assemblée nationale volante

À bord des Boeing 737 vieillissants de Mauritania Airlines, le comportement des passagers offre un miroir comique – mais inquiétant – de la politique mauritanienne. Si vous pensiez que les débats à l’Assemblée nationale étaient chaotiques, attendez de voir ce vol.

Dans la cabine, les règles sont ignorées :
•    Certains passagers ouvrent leurs bagages en pleine phase d’atterrissage, comme s’ils vérifiaient si  des fonds publics dérobés y étaient …pour les dénoncer dans un débat parlementaire à venir.

D’autres fument tranquillement aux toilettes, défiant les lois aériennes comme certains politiciens ignorent celles des finances publiques

•    Et puis il y a ceux qui partagent bruyamment des plateaux-repas avec leurs voisins, dans une alliance de fortune qui rappelle les pactes politiques improvisés.


La leçon des cafards politiques

En traitant leurs adversaires de "cafards", certains opposants ont peut-être involontairement résumé la situation politique mauritanienne. À l’instar des cafards dans les avions, les cafards politiques sont :

1.    Multiples : Ils se reproduisent dans toutes les sphères, des ministères aux conseils municipaux.
2.    Silencieux mais efficaces : Ils avancent sans bruit, profitant des miettes laissées par leurs prédécesseurs.
3.    Insurmontables : Peu importe les scandales, ils trouvent toujours un moyen de rebondir – ou de s’envoler, si nécessaire.

Les cafards dans les airs comme miroir des cafards au sol

Incivilité et désordre dans la cabine

Dans un espace confiné comme un avion, les comportements humains deviennent amplifiés. Ajoutez à cela des retards interminables, des sièges usés, et une maintenance approximative : vous obtenez un microcosme du chaos mauritanien.

Les cafards, eux, restent impassibles et prospèrent grâce à cette désorganisation. Au sol, les cafards politiques font de même :

•    Ignorant les appels à la justice sociale.
•    Exploitant les ressources publiques avec la même voracité qu’un cafard ramassant des miettes.
•    Et surtout, survivant là où tout semble s’effondrer.

De la pratique à la théorie : l’analyse sociologique

Théorie du "Cafard Panoptique" : quand l’insecte devient miroir social

Le Boeing 737, un parfait microcosme de la théorie de Foucault

Le philosophe Michel Foucault l’avait prédit : tout espace clos génère des rapports de pouvoir. Dans l’avion mauritanien, le cafard incarne le "surveillant involontaire". Son omniprésence crée une forme de panoptique inversé : les passagers savent qu’ils sont observés par des créatures qu’ils méprisent, mais qu’ils ne peuvent contrôler. Résultat ?

Une désinhibition collective.

•    Exemple : Le passager qui fume aux toilettes sous le regard impassible des cafards agit comme un adolescent rebelle – persuadé que personne (de respectable) ne le voit.
•    Ironie : Les cafards, en se moquant des normes, deviennent les garants d’un chaos libérateur.
 
La "Désublimation répressive" d’Herbert Marcuse en action

Le sociologue Herbert Marcuse explique que les sociétés oppressives canalisent les frustrations vers des plaisirs triviaux. À bord de Mauritania Airlines, ce concept devient tangible :

•    Les passagers, frustrés par les retards et l’inconfort, compensent en transgressant les règles (vol de miettes, siestes hors sièges, discussions bruyantes).
•    Les cafards, eux, profitent de cette libération anarchique pour prospérer.

L’Effet Cafard : mécanisme de survie dans un espace d’anomie

Anomie durkheimienne et buffet gratuit

Émile Durkheim voyait dans l’anomie (absence de règles) un risque de désintégration sociale. Mais à 10 000 mètres, les Mauritaniens réinventent la théorie :

1.    Anomie structurelle : L’équipage, débordé, laisse les passagers s’auto-gérer.
2.    Création de normes parallèles :

•    Règle n°1 : Si ton voisin a faim, prends son plateau (prédation).
•    Règle n°2 : Un cafard sur ton siège ? C’est désormais ton colocataire.

Les cafards, en tant que résidents primaires, bénéficient d’un statut privilégié – comme une aristocratie invertébrée face à des humains en perte de repères.

La Prophétie auto-réalisatrice du "Cafard-Kafir"

Le mot cafard venant de l’arabe kafir (mécréant), une boucle symbolique se referme :

•    Mécanisme : En traitant l’opposant de "cafard", on le déshumanise.
•    Effet pervers : Les vrais cafards, eux, s’émancipent et envahissent l’espace aérien – comme si l’insulte avait libéré leur potentiel révolutionnaire.

Sociologie des foules aériennes : pourquoi Sidi est plus grossier que  M’boudou  le cafard (M’bot pour les intimes)  

La "Désindividualisation" de Gustave Le Bon en cabine

Le Bon expliquait que dans une foule, l’individu perd son libre arbitre. Ajoutez-y des cafards, et vous obtenez l’effet "Polar Bear Challenge" (qui  est un événement organisé en hiver où les participants plongent dans une eau à très basse température):

•    Plus les insectes sont visibles, plus les passagers adoptent des comportements extrêmes (fumer, ignorer les consignes), comme pour affirmer leur humanité menacée.


L’Étalage de la "Dé-civilisation" selon Norbert Elias

Le sociologue Norbert Elias décrivait la civilisation comme un processus de contrôle des pulsions. À bord de Mauritania Airlines, c’est l’inverse :

•    Régression : Les passagers rotent, partagent bruyamment des ragots, et marchent sur les plateaux.
•    Raison : Le cafard, en symbolisant l’effondrement de l’ordre, légitime cette régression. "Si même eux font ce qu’ils veulent, pourquoi pas moi ?"


En observant les Mauritaniens et leurs colocataires à six pattes, une évidence s’impose:  le cafard est un sociologue de terrain.

Il prospère là où les normes se dissolvent, où le politique échoue à structurer l’espace, et où les humains, en réaction, inventent un nouvel ordre… désordonné.

Alors que les opposants croupissent en prison pour avoir traité des politiques  de "cafards", les véritables insectes offrent une leçon : la survie appartient à ceux qui savent s’adapter au chaos.

En nous Inspirant  des théories de Foucault, Durkheim, Marcuse, Le Bon, Elias, et d’un cafard anonyme en siège 12B, les locataires à six pattes de la Mauritania airlines nous apprennent  deux choses :

1) Ne jamais manger un plateau-repas posé sur ses genoux.
2) En politique mauritanienne comme en sociologie-entomologie, c’est toujours celui qui observe (sans agir) qui se fait dévorer (peuple qui observe, opposition dialogante ) ."


Une Classe économique repensée pour nos amis arthropodes.


En Mauritanie, les cafards ne sont pas donc pas un problème aérien. Ils sont le reflet d’un système politique où les véritables cafards métaphoriques prospèrent malgré les crises, les révoltes et les défis.

Dans les avions de Mauritania Airlines, ils ramassent les miettes et grimpent sur les accoudoirs.
Dans les bureaux gouvernementaux, ils manipulent les budgets et ignorent les revendications populaires.

Dans les deux cas, ils représentent un modèle de survie qui effraie autant qu’il fascine.

Alors que certains parlementaires sont derrière les barreaux pour avoir qualifié leurs adversaires de "cafards", les véritables cafards – qu’ils soient insectes ou politiciens – continuent à s’épanouir dans les interstices du système.

Nous donnant ainsi une conclusion amère :

"Si les cafards prospèrent dans les airs, il est grand temps de s’interroger sur ce qui se passe au sol."

Pr ELY Mustapha


Lien de la vidéo  (pour ceux qui , à la suite cet article, auraient le cafard) :

https://youtu.be/3kvdqUmDlDg?si=uekA2hyWSW_BXYzj



mercredi 9 avril 2025

NIOFAR : Les trois verres du destin ou lorsque les économistes s’en mêlent. Par Pr ELY Mustapha

 À la suite de l’affaire NIOFAR, un lanceur d’alerte qui a secoué la gouvernance en léthargie dans notre pays,  le ministère de l’Économie et des Finances a mis en place une commission chargée d’enquêter sur les faits, d’élucider l’ensemble des circonstances de cette affaire et de vérifier les procédures d’accompagnement des investisseurs, qu’ils soient nationaux ou étrangers, dans le développement de leurs projets, afin de concilier rentabilité économique, développement national et création d’emplois. La commission a été enjointe de remettre son rapport au plus tard le 11 avril prochain. ..

Aussi sur cette enquête en cours et sur son devenir, j’ai réuni un panel d’éminents économistes pour un échange sur ce qui pourrait être encore une énième expérience…


 En somme,  un  Dialogue interactif entre économistes sur l’enquête Niofar en Mauritanie. Un Dialogue qui n’a de réalité que ce que, en son âme et conscience, chaque mauritanien intègre voudrait bien  lui donner.



Question:  (Sur un ton taquin) : Mes chers esprits cette enquête mauritanienne sur l’affaire NIOFAR est-elle un feuilleton tribal ou un chef-d’œuvre de corruption créative ?

Samir Amin (Égyptien, Théorie de la dépendance – « L’accumulation à l’échelle mondiale») :  Votre humour est aussi tranchant que mon analyse ! La Mauritanie incarne le capitalisme périphérique : 89% des mines contrôlées par des multinationales, et vos élites locales jouent les vendeurs de sable dans le désert. Cette enquête ? Un mirage néocolonial !

Ibn Khaldoun (Tunisien, Théorie de la Asabiyyah – « Muqaddimah ») :
 En effet cher Samir. Au XIVe siècle déjà, j’écrivais : « L’État est comme un arbre qui se nourrit de la tribu ». cette  enquête sera des feuilles mortes… tant que 92% des postes-clés restent aux mains des Béidanes. Où est votre Asabiyyah (cohésion sociale) ?

Thandika Mkandawire (Malawien, Économie du développement – « Thinking about Developmental States in Africa ») :  Arrêtez le folklore ! Les États développeurs exigent des institutions fortes. Mais chez-vous  62% des contrats miniers passent outre les appels d’offres. Votre ministère ? Un distributeur automatique de privilèges… hors service !

Dambisa Moyo (Zambienne, Critique de l’aide internationale – « Dead Aid ») :  L’aide étrangère a corrompu l’Afrique… mais la Mauritanie s’en passe ! Elle a inventé la corruption authoctone : 7,8% du CA des PME en pots-de-vin. Bravo pour l’innovation locale !

Question:  (à Mahmoud Mohamed Taha) :  Professeur Taha, votre économie islamique résoudrait-elle cette mascarade ?

Mahmoud Mohamed Taha (Soudanais, Réformisme islamique – « The Second Message of Islam ») :  La zakat (aumône) exige la transparence. Mais quand 3 familles accaparent 58% du PIB, même un chameau trouverait la charge trop lourde !

Question:  (à Imad El-Anis) : Et vous, professeur El-Anis, spécialiste des Émirats… Des leçons à partager ?

Imad El-Anis (Jordanien, Économie politique – « Global Market Integration ») : Dubaï a transformé le désert en or… grâce à des règles claires. En Mauritanie, les seuls investisseurs sont les vautours… et ils préfèrent la viande fraîche !


Question:  (d’un ton sarcastique) :  Mes chers esprits brillants, cette enquête mauritanienne est-elle une innovation institutionnelle ou un remake de ‘Game of Tribes’ version désertique ?

Pierre Bourdieu (Sociologie de la reproduction sociale – « La Distinction ») : Votre ironie est savoureuse mon cher ! je rebondis sur que vient de dire le père de la Sociologie notre éminent savant Ibn Khaldoun sur el Asabiya. En Mauritanie, l’État est un champ de pouvoir où les élites béidanes (92% des postes stratégiques) reproduisent leur domination via le capital symbolique. Cette enquête ? Un rituel de légitimation… comme organiser un concours de beauté pour masquer un coup d’État !

Max Weber (Rationalité bureaucratique – « Économie et Société ») :  oui c’est ridicule, en effet Pierre ! Une enquête doit être impersonnelle, désintéressée et l’indépendance des enquêteurs garantie et eux-mêmes protégés. La bureaucratie rationnelle exige des règles impersonnelles. Cette enquête fonctionnera comme un casino où les croupiers… sont aussi les joueurs !

Mamadou Dia (Fétichisme du pouvoir – « Réflexions sur l’économie de l’Afrique noire ») :
Oui en effet, Max. Ne soyez pas dupes ! Ces enquêtes sont des exorcismes médiatiques. Rappelez-vous l’affaire Ould Abdel Aziz : 96 millions de dollars évaporés, et condamnation…. aux calendes grecques !. La justice ici est un mirage… qui hydrate les élites ! Ce que le bloggeur Taleb ould Abdelwedoud appelle les « raccords de sustentation » mis en bouche des courtisans du régime.

André Gunder Frank (Théorie de la dépendance – « Le développement du sous-développement ») : J’ajouterai, cher Dia, un facteur essentiel : la Mauritanie est un État-comptoir. 89% des revenus miniers fuient via des sociétés écrans à Gibraltar. Cette enquête ? Un pansement sur une hémorragie capitaliste !

Question:  (interrogeant Joseph Stiglitz) :  Professeur Stiglitz, vous qui dénoncez les asymétries d’information… Cette enquête aura-t-elle un effet placebo ?

Joseph Stiglitz (Asymétries d’information – « Le Prix de l’inégalité ») : Excellente question ! Quand 77% des Haratines croient que l’exclusion est une fatalité divine, toute enquête devient un jeu de dupes. La transparence ? Impossible sans briser les monopoles informationnels des clans !

Elinor Ostrom (Gouvernance des communs – « Governing the Commons ») :  Et si on sortait du piège étatique ? Au lieu de commissions qui accoucheront d’une souris , créons des assemblées .  Les pêcheurs Imraguen ont géré les bancs de pêche pendant des siècles… avant que les licences tribales ne  saccagent tout.

Thomas Piketty (Inégalités – « Le Capital au XXIe siècle ») : Regardez les données : 3 familles contrôlent 58% du PIB. Cette concentration rend l’enquête aussi crédible qu’un test antidopage… organisé par les dopés !

Question:  (à Paul Romer) :  Professeur Romer, votre théorie de la croissance endogène peut-elle décryptocratiser ce système ?

Paul Romer (Croissance endogène – « Mathématique des idées ») : Bien tenté,  cher Professeur !  Mais comment innover quand 62% des budgets R&D sont détournés ? La Mauritanie a besoin de zones économiques spéciales… protégées des tribus par des drones suisses !

Amartya Sen (Capabilités – « L’Idée de justice ») : En Mauritanie, l’enjeu est la liberté réelle. Si 50% des investisseurs jugent les tribunaux corrompus, l’enquête Niofar est un miroir brisé… qui ne reflète que vos chaînes !

Hernando de Soto (Droit de propriété – « Le Mystère du capital ») : Titrisez les terres ! Seuls 5% des Haratines ont des titres fonciers. Sans propriété formelle, vos enquêtes sont des châteaux de sable… balayés par le vent tribal !

Question:  (avec un sourire radieux) : Bienvenue.  Des économistes femmes de renom viennent de nous rejoindre. Les femmes sont toujours à l’honneur en Mauritanie. Mesdames, vous qui êtes des pionnières dans vos domaines, cette enquête Niofar en Mauritanie est-elle une avancée institutionnelle ou un simple exercice de camouflage bureaucratique ?

Esther Duflo (Prix Nobel 2019 – « Poor Economics ») : Camouflage, bien sûr ! En Mauritanie, où 77% des Haratines croient que leur exclusion est naturelle, cette enquête ressemble à un placebo. Pourquoi ne pas randomiser les enquêteurs ? Imaginez : un Béidane, un Haratine, et un pêcheur Imraguen dans la même salle… Cela ferait au moins une expérience sociale intéressante !  Qu’en pensez-vous Chère Claudia ?

Claudia Goldin (Prix Nobel 2023 – « Career and Family ») : Oui. Votre analyse est pertinente, Esther ! Mais regardez les données historiques : les élites mauritaniennes ont perfectionné l’art de la segmentation économique. Le tribalisme agit comme une barrière invisible, tout comme le genre dans mes recherches sur le marché du travail. Une enquête menée par ces mêmes élites ? C’est comme demander à des PDG de réduire volontairement leurs salaires !

Question:  : Et vous chère Carmen…du côté de la BIRD ?

Carmen Reinhart (Vice-présidente de la Banque mondiale – « This Time Is Different ») : Je suis d’accord avec mes éminentes collègues ! La Mauritanie est un exemple classique de crise systémique chronique. Avec 89% des revenus miniers évaporés dans des paradis fiscaux, cette enquête est une distraction. Si vous voulez vraiment réformer, commencez par auditer les flux financiers… mais attention, cela pourrait provoquer une crise politique majeure !

Mariana Mazzucato (« Mission Economy ») : En effet, Carmen,   mais pourquoi ne pas transformer cette crise en opportunité ? La Mauritanie pourrait adopter une approche missionnaire, comme je le propose dans mes travaux. Par exemple, utiliser cette enquête pour redéfinir ses priorités économiques : investir dans l’éducation des Haratines et diversifier au-delà du secteur minier. Mais soyons honnêtes… Les consultants de l'enquête ont probablement déjà pris leur commission !

Question:  : Chère Rohini Pande …Qu’en pensez-vous ?

Rohini Pande (Yale University – « Institutions et justice sociale ») : Cette enquête, cher professeur,  est un cas d’école pour mes recherches sur les institutions défaillantes. En Mauritanie, les institutions sont construites pour maintenir les inégalités structurelles. Si vous voulez vraiment changer quelque chose, donnez aux Haratines un accès équitable aux postes publics. Mais cela nécessiterait une révolution… et non une simple enquête.

Crystal Simeoni
(Directrice du Nawi Afrifem Macroeconomics Collective) : Bravo Rohini ! Je dirais même que cette enquête est un exemple parfait de macroféminisme inversé. Les femmes mauritaniennes, particulièrement les Haratines, sont exclues non seulement économiquement mais aussi politiquement. Pourquoi ne pas inclure des femmes dans le processus d’enquête, combien de femmes ? Cela pourrait au moins introduire une perspective différente.

Question:  : tournons-nous maintenant vers une vision américaine… Madame Janet Yellen votre expertise en politique monétaire peut-elle nous éclairer sur la manière dont la Mauritanie pourrait sortir de ce cycle infernal ?

Janet Yellen - (Secrétaire au Trésor américain) (Politique monétaire – Ancienne présidente de la Fed) : La Mauritanie doit renforcer ses institutions fiscales avant tout. Avec 58% du PIB contrôlé par trois familles, il n’y a aucune base pour une croissance inclusive. Introduisez des taxes progressives sur les revenus miniers et redistribuez-les via des programmes sociaux. Mais je doute que ceux qui bénéficient du système actuel soient prêts à lâcher prise…


Et l’inattendu … arriva.


Alors que les économistes, en genre et en nombre,  débattaient avec passion, un vieil homme mauritanien, silencieux jusque-là, se leva doucement. Il portait une théière fumante et distribuait des verres de thé aux participants. Son geste interrompit le dialogue. Tous les regards se tournèrent vers lui alors qu’il prenait la parole d’une voix grave et posée.


Le vieil homme (posant sa théière fumante) dit : Chers invités de notre cher professeur, j’ai écouté vos grandes théories pendant que je préparais ce thé. Vous parlez de chiffres, de modèles, de corruption et d’institutions. Votre savoir si grand, dépasse la compréhension de mon humble personne (il ramena sur son crâne dégarni le turban rapiécé qu’il portait). Mais ici, en Mauritanie, continua-t-il nous savons que le thé est plus qu’une boisson. C’est une métaphore de notre réalité : amer comme la vie, fort comme l’amour, doux comme la mort. Alors, laissez-moi vous raconter ce que cette enquête signifie vraiment pour nous.


Le vieil homme (versant le premier verre de thé) : Notre thé mauritanien comprend trois verres dont la symbolique remonte jusque notre conscience collective; celle d’une nation qui cherche désespèrement son unité malgré sa mal-gouvernance. Le premier verre est amer comme la vie. Cette enquête, comme toutes les autres, (comme tous les dialogues , comme toutes les initiatives)   est amère parce qu’elle commence toujours par de grandes promesses. Mais nous savons tous que ces promesses ne sont jamais tenues. Les élites qui mènent cette enquête sont les mêmes qui profitent du système corrompu. Comment espérer qu’un serpent se morde la queue ?

Pierre Bourdieu (Sociologie de la reproduction sociale – « La Distinction ») :  Vous avez raison, mon ami. Ce que vous décrivez est une reproduction sociale parfaite. Les élites béidanes contrôlent 92% des postes stratégiques et utilisent cette enquête pour renforcer leur domination symbolique. C’est un spectacle destiné à calmer les masses… mais rien ne changera.


Le vieil homme (versant le deuxième verre) : Le deuxième verre est fort comme l’amour. Cette enquête est forte parce qu’elle joue sur nos émotions. Elle nous promet justice et égalité, mais elle divise davantage nos communautés. Le tribalisme est une plaie ouverte ici, et chaque enquête ne fait que raviver les rancunes.

Ibn Khaldoun (Théorie de la Asabiyyah – « Muqaddimah ») : Votre analyse est brillante ! Sans Asabiyyah, ou cohésion sociale, l’État n’est qu’un mirage. En Mauritanie, les tribus utilisent ces enquêtes pour renforcer leur pouvoir au détriment du bien commun. Cette absence d’unité condamne toute réforme à l’échec.

Le vieil homme (versant le troisième verre) : Le troisième verre est doux comme la mort. Cette enquête finira comme toutes les autres : en silence. Les responsables détourneront l’attention avec un nouveau scandale ou une nouvelle promesse vide. Et nous, le peuple, continuerons à boire notre thé en attendant un miracle qui ne viendra jamais.

Amartya Sen (Capabilités – « Development as Freedom ») :  Votre métaphore est puissante ! Ce que vous décrivez est un échec des capabilités institutionnelles. Tant que les Mauritaniens n’auront pas la liberté réelle de participer aux décisions publiques, ces enquêtes resteront des rituels symboliques sans impact concret.

Le vieil homme sourit tristement …ce qui n’échappa pas à Samir Amin

Samir Amin (Théorie de la dépendance – « L’accumulation à l’échelle mondiale ») : Vieil homme, votre sagesse dépasse nos théories ! La Mauritanie est un État-comptoir, où les élites locales collaborent avec des multinationales pour piller les ressources naturelles. Cette enquête n’est qu’un écran de fumée pour cacher cette exploitation systématique.

Thandika Mkandawire (États développeurs – « Thinking about Developmental States in Africa ») : Vous avez parfaitement décrit le problème  avec cette  belle métaphore des trois verres de thé! C’est brillant ! Sans institutions inclusives et sans rupture avec le néopatrimonialisme, aucune enquête ne pourra transformer la Mauritanie en un véritable État développeur.

Esther Duflo (Prix Nobel 2019 – « Poor Economics ») : Votre analogie avec le thé me touche profondément. Mais pourquoi ne pas utiliser cette culture du thé pour créer des espaces de dialogue  Si chaque verre pouvait être l’occasion d’un débat sur la justice sociale, peut-être que quelque chose changerait.

Dambisa Moyo (Critique de l’aide internationale – « Dead Aid ») : Je suis d’accord avec Esther ! Mais attention : tant que 58% du PIB reste contrôlé par trois familles, même les discussions autour du thé risquent d’être monopolisées par les élites. Un thé amer, mais sans la vie.


Le vieil homme (Théificateur) posa sa théière toujours fumante et regarda l’assemblée avec gravité et dit (en retroussant sur ses maigres épaules les pans usés de son boubou) :   Vous êtes tous brillants, et  vos solutions nous éclairent davantage sur notre intolérable condition politique et sociale et ce que nous sommes et valons . Ici, en Mauritanie, nous avons appris à survivre malgré tout cela. Peut-être que la vraie solution n’est pas dans une enquête ou dans des réformes imposées d’en haut… mais dans notre capacité à reconstruire nos liens sociaux autour de ce thé qui nous unit tous. Car ce qui nous unit et bien plus fort que ce qui nous divise. 

Pr ELY Mustapha


mardi 8 avril 2025

Un acte inhumain qui bafoue la dignité humaine et les principes de l'Islam .Par Pr ELY Mustapha

 Quand Allah, dans la Sourate el Baqara, dit que les vrais musulmans qui sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ceux qui réussissent (dans cette vie et dans la vie future) sont ceux qui doivent croire en la révélation que le Prophète Mohamed (PSL) a reçu mais aussi aux révélations qui ont été faites  avant lui  (La Bible et la Thora) .
Cela signifie que le musulman doit respecter les deux réligions du livre et ne pas porter préjudice ni mal à leurs adeptes . Ce que le Prophète Mohamed avait d'ailleurs enseigné de son vivant.
Alors déterrer leurs morts est un grand mal et contredit les préceptes de l'Islam.

"Alif, Lam, Mim. C'est le Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux,  qui croient à l'invisible et accomplissent la Salat et dépensent (dans l'obéissance à Allah), de ce que Nous leur avons attribué, Ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future.Ceux-là sont sur le bon chemin de leur Seigneur, et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et dans la vie future)." (Sourate el Baqara)

À Sélibaby, en Mauritanie, un acte d'une gravité inouïe a été commis : l'exhumation présumée du corps d'un chrétien. Cet événement tragique soulève des questions fondamentales sur le respect de la dignité humaine, des droits des morts, et des valeurs universelles prônées par l'Islam. Cet acte barbare et intolérant ne peut être justifié ni par la foi ni par la morale.
Mais une telle intolerance a déjà pris place chez les adeptes d'un islam  bigot. Rappelons-nous il y a quelques mois encore l'Imam de la mosquée saoudienne de Nouakchot qui refusait de prier sur dépouille du griot Sidaty ould Abba.? (voir mon article sur ce blog " je suis un griot":

https://haut-et-fort.blogspot.com/2019/10/je-suis-un-griot.html )

L'Islam et le respect des morts : une obligation sacrée

L'Islam, religion de paix et de justice, accorde une importance capitale à la dignité des défunts, quelle que soit leur confession. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a enseigné que le respect envers les morts est un devoir universel. Lorsqu'un cortège funéraire passait devant lui, il se levait par respect, même s'il s'agissait d'une personne non musulmane. Quand on lui fit remarquer qu'il s'agissait d'un Juif, il répondit : « N'était-ce pas une âme humaine ? ».

Les enseignements islamiques interdisent strictement toute forme de profanation ou de mutilation des corps. L'exhumation injustifiée d'un cadavre va à l'encontre de ces principes fondamentaux. Selon le fiqh islamique, même les ennemis morts au combat doivent être enterrés avec dignité pour préserver leur humanité et éviter toute humiliation. Cela montre que l'Islam ne limite pas la dignité aux seuls musulmans mais l'étend à toute l'humanité.

Un acte contraire à la morale et aux valeurs humaines

L'exhumation d'un corps, surtout pour des raisons religieuses ou discriminatoires, est une violation flagrante des droits humains et un affront à la coexistence pacifique. Ce geste déshumanise non seulement le défunt mais blesse également ses proches et sa communauté. En Islam, il est interdit de parler en mal des défunts ou de leur causer du tort après leur mort, car cela revient à infliger une douleur inutile aux vivants.

De plus, Allah rappelle dans le Coran : « Nous avons certes honoré les fils d'Adam » (Sourate 17:70). Cette honorabilité s'applique à chaque être humain sans distinction de race ou de religion. Déshonorer un mort revient donc à nier cette dignité conférée par le Créateur.

Appel à la justice et à la tolérance

Ce drame nous interpelle sur notre responsabilité collective en tant qu'humains. Il est impératif que les autorités mauritaniennes enquêtent sur cet incident et traduisent les responsables en justice. De tels actes ne doivent pas être tolérés dans une société qui aspire à l'harmonie sociale et au respect mutuel.

Les leaders religieux ont également un rôle crucial à jouer pour rappeler aux fidèles que l'Islam prône la tolérance et le respect envers tous. Les mosquées doivent être des lieux où ces valeurs sont enseignées et renforcées.

Un appel à la réflexion

Cet événement tragique doit nous pousser à réfléchir sur notre humanité commune. Quel que soit notre système de croyance, nous partageons tous une destinée commune : celle de retourner à la terre. La mort est un rappel poignant de notre fragilité et devrait nous unir dans le respect mutuel plutôt que nous diviser.

Que cet incident serve d'électrochoc pour promouvoir une meilleure compréhension entre les communautés religieuses en Mauritanie et ailleurs. L'inhumanité n'a pas sa place dans une société éclairée par les principes divins et humanitaires.


 

Pr ELY Mustapha



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Poésie de la douleur.