lundi 8 septembre 2008

Que reproche-ton à Sidi Ould Cheikh Abdallahi pour qu’il démissionne?

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Argumentaires sans arguments

Si Sidi Ould Cheikh Abdallahi démissionnait ce sera une porte ouverte à toutes les incertitudes pour l’avenir politique de la Mauritanie. Ce sera la défaite de la légalité et de la légitimité.

Pourquoi d’ailleurs, le président légitime de la République islamique de Mauritanie, élu par tout un peuple, dans des élections démocratiques transparentes saluées par toute la communauté nationale et internationale serait-il obligé de démissionner ?

Et pour quelles raisons, si ce ne sont des argumentaires qui ne tiennent pas la route et qui sont un curieux mélange d’ignorance du droit, de l'exacerbation de l’intérêt personnel et de l’éloge de la force illégale.
Quels sont donc les argumentaires de ceux qui veulent pousser sidi Ould Cheikh Abadallahi à démissionner ?

Ces argumentaires sont de quatre types. L’argumentaire basé sur la conviction de l’inefficacité du président renversé n'excluant pas la bonne foi de certains de ceux qui le tiennent (I) , celui qui déclame que Sidi est le candidat qui a été porté au pouvoir par les militaires et qu’il n’a donc aucune légitimité (II) , l’argumentaire de ceux qui ont été rabroués dans leurs ambitions politiques par Sidi Ould Cheikh Abdallahi et qui, personnellement, lui en veulent (III) et enfin, l’argumentaire des opportunistes qui n’ont de considération que pour leurs propres intérêts et s’allient toujours à ceux légitimes ou illégitimes qui détiennent, à un moment donné, le pouvoir (IV).

Comme nous allons le montrer dans les lignes qui suivent ces argumentaires qui veulent tous le départ de Sidi Ould Cheikh abdallahi ne sont pas défendables et pèchent par une ignorance totale des intérêts de la nation .
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I- L’argumentaire de "l’inefficacité" du Président de la République

Si tous les pays du monde devaient débarquer leurs présidents démocratiquement élus pour inefficacité de gestion , les trois-quarts des présidents du monde seraient renvoyés.
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Sidi Ould Cheikh Abdallahi resta 15 mois seulement à la tête de l’Etat mauritanien. Un Etat en pourrissement des 30 ans de gabegie, de corruption et de trafic d’influence qu'il a vécus.
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Le juger sur quinze mois de gouvernement est un acte d'un cynisme à nul autre pareil.
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Quels que soient sa force ou sa faiblesse, ses pouvoirs ou ses compétences l’environnement politique et administratif dans lequel le Président exerçait est peuplé de forces d’inerties qui annihilent tout acte de bonne gestion, l’entravent ou se mettent de travers (voir notre article « le soufi et les loups »).
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Gérer à ce niveau de telles forces rétrogrades demande un travail de longue haleine, de persévérance qui nécessite bien plus qu’un homme isolé soumis à la pression de son entourage pour le déstabiliser.

Sidi Ould Cheikh Abdallahi a commis, durant ces 15 mois de sa gestion, bien des erreurs (voir "la lettre à sidioca"). Sa nomination de roumouz elvessad à des postes clefs de l’Etat, son intransigeance à maintenir un premier ministre controversé , ses tractations irraisonnées avec les milieux politiques de tous bords, son incapacité à prouver publiquement la transparence dans la gestion de la fondation que gérait son épouse, ses voyages répétés laissant les institutions en rade, son absence de communication et ses attitudes molles et attentistes à l’égard des problèmes économiques et sociaux qui s’accumulent, ont donné de lui une piètre image de gestionnaire et de leader capable de mener ses hommes au succès.

Mais tout ce que Sidi Ould Cheikh Abdallahi a fait, s’appelle une gestion erratique et souvent calamiteuse pour le pays. Une part de la responsabilité de cette mauvaise gestion incombe cependant à ceux qui tout au long de son mandat l’ont entravé (au niveau gouvernemental et parlementaire) ou ont voulu en faire un instrument de leur volonté (au niveau militaire), entrainant chez cet homme l’indécision et l’incapacité de gérer en toute sérénité (Voir notre article « Le président n'est pas sérein ».)
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Mais qui pourrait dire, en son âme et conscience, que dans une situation similaire à celle de Sidi Ould Cheikh Abdallahi, il aurait mieux fait que lui ? Sachant qu'il n'était ni libre de ses actes ni de ses gestes (son dernier décret le prouvant très bien).

Mais pour en arriver à l’essentiel : cet argumentaire justifie-t-il le renversement d’un chef d’Etat démocratiquement élu et bénéficiant de toutes ses prérogatives constitutionnelles ?

Certainement que non.

Si une gestion est reprochée au chef de l’Etat, mille et une voies de "redressement" sont prévues constitutionnellement (censure du gouvernement, retrait de confiance ) ou politiquement (dialogue, concertation, collaboration partisane) pour trouver une solution préservant les acquis démocratiques et la bonne continuité des institutions publiques.

II- L’argumentaire suivant lequel Ould cheikh Abdallahi a été porté au pouvoir par les militaires.

Cet argument se base sur un raisonnement tout à fait fallacieux.

Fallacieux, non pas en ce que Sidi ould Cheikh Abdallahi ait été soutenu par les militaires ce qu’il a lui-même publiquement avoué et qui est, d’ailleurs, depuis 2006 un secret de polichinelle, mais fallacieux en ce que Sidi ould Abdallahi est devenu par ce fait, la chose des militaires et qu’ils peuvent en disposer comme ils l’entendent.

Cet argumentaire fait fi de la légalité et de la volonté du peuple.

Le fait que Sidioca ait été soutenu par les militaires n’est pas un argument recevable pour deux raisons essentielles :

- D’abord, lorsque Sidioca a été élu à 52% des voix, ce sont les voix d'un peuple qui a ainsi exprimé sa volonté et son choix pour cette personne. Sidioca échappe ainsi à toute influence. Il est l’élu du peuple pas celui des militaires. Il est constitutionnellement le président de la République Islamique de Mauritanie et ce jusque là fin du mandat que le peuple lui a délégué.

- Ensuite, il est impossible, à travers tous les pays du monde, de trouver un président de la république élu démocratiquement sans qu’il n’ait été soutenu par une faction, un lobby, un groupe de pression ou un quelconque rassemblement ayant un poids militaro-industriel, financier , économique ou social. Si cette faction, ce lobby, ces groupes de pression ou ces rassemblements avaient le droit après l’élection de ce président de le démettre par la force, aucun Président de la République au monde ne finirait son mandat.

C’est autant dire que même si ceux qui l’on porté au pouvoir veulent le sanctionner par la suite Ce sera toujours par la voie démocratique durant son mandat (mécanismes parlementaires de censure et de retrait de confiance) ou à la fin de son mandat à travers les urnes. La force est à exclure, à bannir et à condamner et aucun argumentaire basé sur une logique démocratique ne devrait l’accepter.

III- L’argumentaire des rabroués et des promesses non tenues.

Beaucoup de ceux qui, aujourd’hui, ne veulent pas du retour du Président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi et qui veulent quand même « le retour à la légalité », ont une dent contre le Président renversé.

En effet, Sidioca a semble-t-il fait des promesses individuelles ou collectives de postes gouvernementaux ou autres. Promesses qu’il na pas tenues pour des raisons partisanes ou de pression internes ou externes et qui lui valent aujourd’hui un animosité certaine.

Mais là ou cette argumentaire faillit , c’est quand ceux qui, tacitement, le tiennent confondent entre les intérêts de la nation et leurs propres intérêts.

Ne pas aimer Sidi ould cheikh abdallahi, avoir été déçu par ses promesses données et non tenues est une chose et préserver l’institution présidentielle qu’il représente est autre chose.

Il ne faut pas qu’il y ait confusion entre la personne et la fonction qu’elle représente.

Qu’on le veuille ou non, depuis que Sidioca a été élu, il est devenu constitutionnellement la « personnification de l’Etat » .

« Le Président de la République est le gardien de la constitution. Il incarne l'État. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement continu et régulier des pouvoirs publics. Il est garant de l'indépendance nationale et de l'intégrité du territoire. » (Article 24 de la Constitution de la République islamique de Mauritanie du 20 juillet 1991).

Le Président de la République est l’expression de la volonté démocratiquement exprimée du peuple. Et en cela, ceux qui le tolèrent ou ceux qui le détestent n’ y peuvent rien. Il est le pouvoir exécutif sans lequel il n’ y a pas de pouvoir législatif qui tienne, sans lequel tout pouvoir législatif n’est qu’une partie d’un corps décapité. Comme ce coq qui court encore bien après qu’il fut égorgé et qui finira bien par se réduire à son sort et à s’étaler.

IV- L’argumentaire de ceux qui sont toujours du côté de la force au mépris des intérêts de la nation.

Dans cette crise qui touche, aujourd’hui, les institutions de la République Islamique de Mauritanie, ceux-ci basent leur argumentaire sur les positions laudatives des tenants illégitimes du pouvoir, qui justifient la force et qui la soutiennent au mépris des intérêts de la nation, en s'affiliant à cors et à cris au premier venu qui s’empare du pouvoir. Ils ne méritent même pas que l’on s’attarde sur les reproches qu’ils font au Président Sidioca. Sinon de leur espérer un châtiment exemplaire que la société se devrait bien de leur appliquer pour que la Mauritanie puisse survivre à cette gangrène.

En définitive, que reproche-ton à Sidi ould cheikh Abdallahi ?

Que lui reproche-t-on que l’on ne pourrait pas reprocher à ceux qui ont entravé les institutions de la République durant son mandat (parlementaires frondeurs et autres politiques véreux) ou parmi ceux qui l’on renversé ? Qu’ils lèvent la main. Et il y’en aura peu.

Pousser le Président de la République à démissionner:
- c’est cautionner les thèses de ceux qui l’on renversé,
- c’est accepter leur attitude de mépris à l’égard de tout un peuple et de sa volonté librement exprimée,
- c’est accepter la rupture d’un processus démocratique porteur d’espoir d’un peuple avili durant trente ans par une junte militaire qui se renouvelle et se coopte au pouvoir laissant un pays meurtri et exsangue,
- c’est vouloir encore le scénario des transitions avilissantes qui ne finissent pas et des régimes sous caution de militaires à l’affut pour le reprendre.

Non. Il ne faudrait pas que Sidi Ould Cheikh Abdallahi démissionne. Il faut qu’il soit reconduit dans ses fonctions pour que le processus démocratique puisse continuer. Et que par la suite, les institutions soient revues adaptées et corrigées en fonction des besoins de la bonne gouvernance. Une révision de la Constitution pour réaménager les pouvoirs exécutif et législatif et au sein de l’exécutif lui-même, entre le Président de la République et le Premier ministre.

En somme, rechercher un équilibre des pouvoirs accepté et au profit d’une bonne gestion des institutions publiques. Mais cela peut-il être fait en dehors de la Démocratie ?
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Certes que non. Et la seule voie saine actuelle est de reconduire le processus démocratique à travers les élus légitimes du peuple. Tout autre argumentaire n’est pas recevable dans un Etat de droit. Et pour Un Etat de droit.
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Pr ELY Mustapha

11 commentaires:

  1. Bonsoir Prof,

    Dorénavant je vais vous appeler
    EMELOUNA, Vous etes notre espoir.

    vous etes notre eclaireur. je ne sais quoi dire.
    Mais chaque fois que je lis un un de vos articles je me rend compte que vous etes notre seul espoir.

    Bravo, pour ce que vous avez dit sur les arguments de ceux qui veulent la demission du président la verité pure et simple.
    Sur l'appui du lobby militaire a sa candidature vous dites vrai et je l'ai toujours dit comme vous.
    Sarkozy= lobby juif
    bush=societe petroliereHALLIBURTON etc...
    Wade = les confreries.
    Medvedev=poutine et l'oligarchie russe etc...
    Non! il faut faire triompher la legalite si on veut la stabilite.
    Merci prof proph

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  2. Parfait Prof. On ne peux plus lair. Sidioca doit revenir. On ne pourra pas sortir des contre argumentaires contre votre agumentaire. Ce texte va faire de la route: il est clair, simple et a meme de donner la bonne voie de sorte. It is perfect and you are right. A-

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  3. Professeur ELY

    Vous lire est un plaisir. Votre blog est pour nous tous une source réelle d'inspiration par sa richesse en connaissances scientifques, politqiues, sociales économiques, financières et d'autres encore.

    Sicèrement ce que vous développez comme idées en une semaine vaut tous nos centres de recherche en Mauritanie et toutes nos revues spécialisées.

    La première fois que j'ai lu votre blog c'était à l'occasion de votre formidable réflexion sur l'analyse psychique d'un peuple sur le divan et jes uis resté depuis .
    Votre blog est mon favori, et san scomplaisance, vous nous rendez vraiment un service en nous revelant qu'il ya des gens comme voous qui savent réfléchir librement dans les temps indignes que nous vivons.

    Bon courage, la vérité finit toujours par triompher surtout quand elle est dite de la façon sincère et scientifique que vous faites.

    Heureux Ramadan

    Yezid

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  4. Bravo prof, vous avez visé juste. Grâce à votre article, j’ai revu ma position concernant Sidioca.J'étais de ceux qui ne voulaient pas son retour du fait de son incapacité de gérer le pays durant la période qu'il a passé au pouvoir mais vous dites juste "Gérer à ce niveau de telles forces rétrogrades demande un travail de longue haleine, de persévérance qui nécessite bien plus qu’un homme isolé soumis à la pression de son entourage pour le déstabiliser."Oui vous avez parfaitement raison on devait y penser mais le peuple avait hâte de voir des reformes profondes engagées par le président dés son élection mais il fut déçu par l'inefficacité de ce dernier. Il fallait comprendre cependant que ce président avait des le départ les poings liés. Merci une fois de plus de nous éclaircir

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  5. Pr
    Excellent article!
    Si vous avez 100% raison de dire que les putschs n'ont plus leur raison dans une démocratie qui se respecte,je ne partage pas votre défense de Sidi,le plus mauvais président que notre jeune republique ait jamais connu.En plus des reproches que vous lui faites justement vous même,j'ajouterai trois autres,qui,à mes yeux sont impardonnables:
    -Le fait de trahir son peuple,en acceptant de "comploter" en 2005,contre lui avec les principaux membres du CMJD,qui,pourtant s'étaient engagés à une stricte neutralité.Si eux ont menti,lui ne devait pas mentir!En le choisissant comme candidat,Sidi aurait dû poser ses conditions et se comporter en véritable président aprés son élection en écartant dès les premiers jours de son mandat ces militaires qui l'empêchaient de gouverner.Il n'a rien fait de tout celà,bien au contraire,il a renforcé leur capacité de nuire(grade de généraux,fonction de chef d'état major général,liberté de nommer leur amis aux postes de commandements militaires,etc);
    -Le népotisme à outrance qu'il a initié et appliqué dès les premiers mois de son arrivée au pouvoir,consistant à nommer à de hautes fonctions ses propres frères et cousins,connus de tout le monde.Pour un pays qui s'attendait à des signaux forts de chagement de la part du prémier président élu,ces pratiques népotistes,d'un autre âge sont une grande deception et discréditent à jamais ce président,qui n'a rien fait de bon par ailleurs pour soulager les souffrances du peuple croissantes surtout dépuis son accession au pouvoir.
    -Enfin le troisième reproche et non des moindres est l'attachement béat de sidi à sa confrerie au point de faire de l'appartenance à cette confrerie un critère d'acceder aux hautes fonctions de l'Etat et de faire partie du staff de la pésidence.Je trouve que ce genre de comportement est inadmissible,et qu'il a fortement choqué les mauritaniens qui s'attendaient à ce que le président qu'ils ont élu soit au service de tous,sans distinction aucune de race,de tribu,de region et surtout de confrerie!.Pour moi,personnellement,ces considérations importent peu et sont mêmes irrationnelles,mais la réalié de notre pays est toute autre et exige du président de la republique d'en tenir compte...
    Tous ces reproches(les tiens+ces 3) sont ils suffisants pour justifier un coup d'état?La réponse est évidemment NON.
    Sont ils suffisants pour ne pas souhaiter le retour de Sidi,je dis,comme une bonne partie du peuple,OUI!.
    A+

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  6. Cher prof,

    Arriver au pouvoir dans les valises des militaires et des rv par le biais d'élections bien maitrisees constitue t-il une légitimité.Le peuple n'a pas librement choisi,dans sa grande partie,il ne sait même qu'il peut souverainement le faire.Depuis la création de la Mie,les elections ont toujours été des mascarades.Arrêtons de mentir à nous même,la transition passée est un cuisant echec pour la Mie et la démocratie n'y a pas progrssé d'un iota.

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  7. أستاذي الفاضل


    الشرعية لا تكون إلا بموجب حقوق يحددها عقد و سيد محمد ولد الشيخ عبد الله لم يعلن ،حتى الآن ، عن حق إلهي له في حكم الشعب الموريتاني ، وهو يعرف حق المعرفة أنه أبرم عقده مع العسكريين وليس مع الناخبين الموريتانيين الذين تـــم تزييف إرادتهم ، وليس قبول نتائج الانتخابات الرئاسية إلا ضربا من ضروب الاعتراف بالأمر الواقع في محاولة لتجنيب موريتانيا ما هو أشنع إن وجد على الاطلاق شيئا أشنع وأكثر شؤما من عهد ولد الشيخ عبد الله

    إن أغلب مقولات الديمقراطية تتأسس على المنطق الطبيعي بما في ذلك فكرة احترام الحاكم لإرادة المحكومين التي تجد سندها المنطقي في الفكرة البسيطة القائلة بضرورة رضوخ الحاكم لمن كانوا سببا في وصوله للسلطة سواء كانوا أمة بكاملها أو أفرادا من أمة ، وبما أن ولد الشيخ عبد الله اعترف بالعقد الذي أبرمه مع العسكر ليمنحوه بموجبه وظيفة رئيس الجمهورية فهذا أمر لا يخص إلا طرفي العقد ولا علاقة للشعب الموريتاني به من قريب أو من بعيد كما أن الأزمة السياسية وما صاحبها من أحداث لم تكن إلا تمظهرا لصراع يجري في سياق من علاقات القوة وتجليا لردود أفعال عسكريين يحاولون الانتقام من رجل خان ميثاقه معهم بعد أن خان الشعب الموريتاني وغشه بالتواطؤ مع المجلس العسكري

    يوجد نوعان من أنواع الشرعية : الشرعية الانتخابية التي رأينا في الفقرة السابقة أن سيد محمد ولد الشيخ عبد الله لم ينلها قط رغم الحيثيات الشكلية التي رافقت وصوله لسدة الرئاسة أما النوع الثاني فهو شرعية الانجاز أي الأداء الوظيفي والنجاح في تحقيق البرامج والوعود الانتخابية ولعل التسليم بافتقار ولد الشيخ عبد الله لهذه الشرعية هو الأمر الوحيد المتفق عليه في موريتانيا مع أنه ، وبأي حال ، ليس الأمر الوحيد الذي يمنع شخصية سيدي من تحقيق الكمال ذلك أنه افتقر دائما إلى إحدى أهم خصال رجل السياسة : أقصد الحس بالمسؤولية وهي صفة فائقة الأهمية بالنسبة للسياسي لأنها تكبح وتهذب الاندفاع الفطري نحو التحقيق المثالي للعدالة وتضيء الطريق نحو الممكن السياسي ، فما فعله سيدي محمد ولد الشيخ عبد الله صبيحة السادس من أغسطس كان عادلا لكنه ببساطة لم يكن مسؤولا ذلك أن تنحية الضباط الأربعة دفعة واحدة كانت قد أصبحت مع مرور الوقت مرادفة لانقلاب عسكري ومعادلة لكارثة تحل بموريتانيا والسيء في الأمر هو أن سيدي كان يعرف استحالة تجنب سيناريو الانقلاب بعد اصداره للمرسوم المشؤوم لكن الأسوأ من كل ذلك هو أن سيدي أراد الانقلاب كمخرج لأزمته الشخصية وهو يفكر بدعم خارجي ، ضاربا عرض الحائط مصلحة موريتانيا بدل أن يسعى إلى مخرج مشرف لشخصه وللوطن ، لقد فضل مصلحته على مصلحة موريتانيا فنال جزاءه على يد العسكريين

    قبل السادس من أغسطس كانت موريتانيا تحكم من طرف الأشباح وحين سقط القناع وأصبح بمقدورنا النظر في عيون من يحكمونا تعالى الصياح من كل الأصقاع : نريد العودة إلى الكذبة التي كنا فيها ، إنها أجمل من الواقع !ه

    بدل الدفاع عن ديمقراطية لم تكن ! تعالوا نناضل سوية من أجل ديمقراطية ستتحقق ، يقول مجنون معطلة

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  8. Son refus d'abdiquer, démontre la valeur de l'homme tout court.

    Cette leçon de déontologie doit irriter nos militaires habitués à la restauration rapide et nos jeunots députés pressés de jouer les premiers rôles.

    filsdubled

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  9. Pr, j'ai l'impression que tu fais exprès! Sidi n'a pas été élu par tout le peuple de la Mie, mais par 52%, alors que certain frondeurs l'ont été à plus de 75% et sont également élu du peuple! Leur majorité a signifié a Sidi leur manque de confiance dans sa gestion et c'est pourquoi, il refuse et s'entête contre la session demandée par eux(plus des deux tiers de l'assemblée)!!!

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  10. Pr, il faut éviter de cultiver cet egocentrisme!!! faire un article,et faire des commentaires qui t'applaudissent!!! C'est honteux!!! Et indigne!!!

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  11. Bonjour prof
    Vous avez tout a fait raison.
    Au commentateur qui parle de 75% pour les soit disants deputes et les 52% du president de dis que ces deux scores ne sont pas opposables et ne veulent pas dire que le president represente moins le peuple queles deputés.Chacun a eté voté pour une mission et ce n'est pas evident que l'un de ces deputes pour la plupart sans aucune preparation pour sa mission s'il se presente a la presidentielle dans son fief va gagner.D'autre part on a vu en France une majorité voter pour Sarko aux presidentielles et qqes mois plutard voter dans les municipales contre son parti sans que cela veuille dire qu'il ne represente pas les Francais.Quels sont ces arguments bidon?
    Quand a celui qui vous qualifie d'egocentrique ce n'est qu'un jaloux comme il y en a par centaines de milles pour ne pas dire de millions dans ce pays.
    Ou on est pour la democratie il faut alors exiger le retour de ce symbole qu'incarne sidi independamment de ses erreurs et de sa personne.Où on n'est pour la dictature il faut alors se plier a la loi de la force et du fait accompli.
    Merci prof

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.