lundi 20 août 2007

Le jour où Keynes vint en Mauritanie


Lorsque John Maynard Keynes, débarqua en Mauritanie, la première impression qu’il eût et qu’il consigna dans ses mémoires, fut la richesse du pays en ressources naturelles...et la pauvreté des gens...en ressources élémentaires.

Ce fut pour lui un élément fondamental de réfléxion et il passa de longs mois sous une khaima en méditation pour théoriser ce paradoxe. Il s’appliqua notamment à comprendre le rôle que les pouvoirs publics ont joué dans cette misère. Lui, fervent défenseur de l’interventionnisme économique de l’Etat, voici que cela contredisait sa philosophie de l’Etat bienfaiteur.

Je l’ai rencontré par hasard, enturbanné debout à la lisière d’une kebba en profonde méditation devant un groupe de groupe de jeunes gens desoeuvrés à l’ombre d’une baraque branlante.

Question : Monsieur Keynes ? John Meynard Keynes je suppose ?
Keynes : Lui-même, Sir...

Q : Quel spectacle n’est-ce pas ?

Keynes : Oui, ça me rappelle les jeunes de Liverpool...

Q : Ce n’est pas le plein emploi ...

Keynes : tout-à-fait, nous ne sommes pas dans une situation de chomage incompressible, ou de faible durée. Tout le monde ici chôme. Curieux n’est-ce pas ?

Q: Et pourtant, monsieur Keynes l’Etat mauritanien est plus qu’interventionniste.... Cela aurait du vous faire plaisir.

Keynes : C’est justement ce qui me fait refléchir....je dois revoir mon multiplicateur !

Q : Vous pensez qu’il n’est pas applicable aux réalités économiques mauritaniennes ?

Keynes : Vous savez, depuis le temps que l’Etat investit et que la pauvreté est criante, cela mérite une révison de mon modèle.

Q : Qu’est--ce à dire ? Sommes-nous les laissés-pour compte « d'un cercle vertueux de la croissance économique » ?

Keynes : Je suis certain qu’il y a quelque chose de particulier à votre économie.Voyons voir. En principe l'activité économique repose sur le niveau de la demande effective anticipée par les agents économiques...

Q : La demande effective est faible et l’anticipation par les agents économiques de cette demande est quasi-nulle...Il faut donc relancer la demande ?

Keynes : Effectivement. Car en relançant la demande, les entreprises accroitront leur offre aussitôt absorbée par cette demande qui générera une distribution de revenus par la relance de l’emploi et donc un accroissement des inverstissements des entreprises et donc distribution de richesses..Formation brute capital fixe d’où croissance économique.

Q : Cela doit être en principe le processus de croissance attendu de toute économie. Mais alors qu’est-ce qui passe en Mauritanie ? Il y a des consommateurs, il y a une demande, il y a des entreprises et il y a l’Etat..pourquoi cela ne marche pas ?

Keynes : Je crois que chez vous la demande est faible et l’offre l’est aussi..

Q : Et votre "multiplicateur" alors ?

Keynes : Effectivement, si la demande n’est pas forte l’état peut relancer l’économie à travers la dépense publique...

Q : depuis qu’il existe l’Etat mauritanien ne fait que dépenser...Est-ce à dire que les tenants de l’école classique qui jugent inefficaces les politiques de relance budgétaire ont quelque part raison ?

Keynes : Non ! Bien sûr que non ! Le problème est ailleurs. En fait lorsque j’ai préconisé l’interventionnisme public et le déficit budgétaire commme moyen de relancer l’économie, j’avais pensé ces solutions dans le contexte d’un économie occidentale où l’investissement public était repris dans le circuit économique et social de la Nation.

Q : C’est intéressant ça. Cela veut dire?

Keynes : Pour être simple, voilà comment fonctionne mon multiplicateur : lorsque l’Etat fait une relance budgétaire donc en investissant, les revenus vont augmenter donc la consommation va augmenter. Les entreprises, pour face à cette consommation, vont augmenter leur production d’un niveau équivalent à la part de revenu consacré à la consommation. D’où hausse de l’emploi et distribution de nouveaux revenus entrainant une nouvelle propension à consommer . D’un autre côté la part du revenu non consommé, à savoir l’épargne augmente dégageant ainsi d’importants capitaux permettant l’investissement. Après une certaine période, l’économie va s’auto-financer par l’épargne réalisée grace à l’accroissement du revenu des agents économiques.

Q : Donc , si je comprend bien au bout d’un certain cycle (disons cinq ans, par exemple) la relance budgétaire devient neutre tout en ayant permis, sur la période, la croissance économique.

Keynes : Il faut préciser, et c’est important, que cela ne se réalise que dans une économie dynamique et qui a des caractéristiques qui me semblent absentes de votre économie.
Ainsi mon multiplicateur a été élaboré pour une économie qui avait ses propres moyens de production. Ces moyens de production étaient mis en oeuvre par des capitaux nationaux et généraient une valeur ajoutée répartie sur cette économie. Valeur ajoutée dont bénéficiaient ses agents économiques en revenus supplémentaires répartis et en épargne. Ce n’est pas le cas en Mauritanie. Je crois qu’il y a un effet que j’appelerai de « déperdition » dans mon multiplicateur quand on l’applique à votre pays..

Q : C’est probablement notre politique monétaire qui ne s’articule pas efficacement avec notre politique budgétaire...

Keynes : Il est important, en effet, que la politique monétaire soit combinée avec la politique budgétaire de déficit des dépenses publiques....

Q : Quelle analyse en faites-vous ?

Keynes : Je crois que, pour la Mauritanie, tout tourne autour de la production nationale.Or celle-ci en termes de valeurs ajoutées est quasi-inexistante.Or toute détermination de l’accroissement de la masse monétaire passe nécessairement par une prise en compte de l’élasticité de cette production nationale.
Ainsi par exemple toute volonté d’accroître le pouvoir d’achat est forcèment limitée par la faiblesse de l’appareil de production national mauritanien. Ainsi Augmenter les salaires équivaudrait à accroître l’inflation, la resorption de monnaie par une offre marchande correspondante et donc par la consommation est théoriquement réduite. Aussi l’Etat se trouvera sous contrainte extérieure d’importation, d’endettement extérieur pour faire face à une demande à laquelle la production nationale ne peut faire face. Les conséquences en sont alors évidentes pour la politique monétaire qui se trouve biaisée et dénaturée par des facteurs exogènes (contraintes extérieures).

Q : Cela signifie donc que l’on ne pas peut parler de politique monétaire que si l’Etat développe une politique industrielle et commerciale....

Keynes : On ne peut relancer l’investissement si l’Etat achète tout de l’Etranger y compris ses machines....Or c’est par l’investissement, y compris par le déficit budgétaire, que l’on génère la croissance fondement du plein emploi et de l’accroissement des recettes publiques qui cycliquement rétablireront les équilibres budgétaires.

Q : Cela signifie-t-il qu’en Mauritanie nous ne sommes ni maître de notre politique budgétaire et encore moins de notre politique monétaire qui doit l’accompagner.

Keynes : Je crois que cela est principalement dû à la nature même de l’économie et des finances publiques de votre pays. L’absence d’un tissu industriel productif, la faiblesse du pouvoir d’achat font que le déficit budgétaire ne peut être un moyen de relance de l’économie..

Q : Cela est-il définitif ?

Keynes : Ce qui handicape à mon avis fondamentalement la croissance économique du pays et empèche les politiques de l’Etat (budgétaire et monétaire notamment) de jouer leur rôle, c’est que le budget est confisqué par les engagements financiers de l’Etat à long terme...

Q : Et à long terme on est tous morts !

Keynes : Non pas de pécipitation. Ça je l’ai dit dans un autre contexte...
Ce qu’il faut dire c’est que les pouvoirs publics mauritaniens ont adopté une stratégie de développement qui hypothèque durablement toute amélioration de la situation économique et sociale du pays. L’enlisement de l’Etat dans les projets de grande envergure financés à coup d’endettements internationaux hypothèque toute appréciation de l’efficacité des politiques budgétaires adoptées.
L’Etat Mauritanien n’est ni maître de la quasitotalité de ses ressources (provenant de l’emprunt international) ni de ses investissements (monopolisés par des projets d’envergure ). Cela se répércute nécessairement sur le développement social et économique du pays. Aucune orientation ferme vers une politqiue industrielle, permettant de doter le pays de ses outils de production, aucune stratégie d’infrastructure de base immédiate, permettant aux populations d’améliorer leur niveau de vie et leur environnement économique, ne sont réalisées en continu.
Si aujourd’hui, les populations mauritaniennes souffrent du manque de tout (de l’eau à l’électricité en passant par les produits alimentaires) et si le niveau de vie s’est considérablement dégradé suivi par la flambée des prix, le chômage et la crise des ménages, c’est que l’Etat Mauritanien investit ailleurs dans des projets dont la rentabilité ne se concevra que dans plusieurs années... Et d’ici-là...

Q : On est tous morts !

Keynes : Pas encore. Mais je crois que l’investissement dans les projets prioritaires à moyen et court terme auraient mieux aidé à aller vers le développement...Ainsi le grand projet "d’Aftout Essahli" apportera probablement de l’eau jusqu’à Nouakchott mais il n’améliorera nullement une situation industrielle et infrastructurelle qui se serait d’ici là fortement dégradée...

Q : Est-ce à dire que l’Etat aurait dû investir dans les ressources humaines (formation, éducation, savoir-faire ), dans l’amélioration du niveau de vie des populations (hôpitaux, infrastructures urbaines etc), dans la création des institutions de développement (institut de recherche, laboratoires), dans la maîtrise des technologies, dans le développement d’un tissu industriel et commercial compétitif, et dans le renforcement et l’assainissement des sytèmes financiers et bancaires, supports de l’économie, avant d’entamer de tels projets d’envergure qui monopolisent ses ressources et laissent les populations démunies et le pays sans ressources, ni infrastructures ?

Keynes : D’autant plus qu’il faut savoir que ces grands projets, jusqu’à leur réalisation, vont réduire à néant toute velleité de l’Etat d’adopter une politique budgétaire visant à relancer l’investissment et la croissance.
En effet (outre qu’il accapare ses ressources), le financement de ces projets provenant de l’emprunt étranger va servir à financer des compagnies étrangères maître d’oeuvre des projets qui fourniront les biens (machines, outils, etc) et les services (ingénieurs, techniciens etc) et tout cela de l’étranger !
Cela signifie que l’Etat ne réalisera pas grâce à ces investissements sur ces grands projets, une distribution de revenus à l’échelle nationale (la main d’oeuvre étant étrangère) , ni ne participera à financer une industrie nationale (qui fournirait les machines et les outils).
Donc pas d’accroissement de revenus pas de création de valeur ajoutée par les entreprises nationales (inexistantes). L’Economie de votre Etat ne bénéficiera donc pas de l’investissement réalisé par l’Etat. Or je l’ai dit une politqiue budgétaire ne se conçoit que par une capacité de maîtrise des flux financiers budgétaires et une politique monétaire appuyée sur un politique industrielle... Il ne sert à rien de relancer l’investissement si on acquiert ses machines à l’étranger et de surcroit si on les acquiert par un endettement qui ne serait pas contrebalancé par une politique de croissance permettant son remboursement.

Q : Vous me semblez très pessimiste, monsieur Keynes...

Keynes : Et vous, ne l’êtes-vous pas ?

Q : Je crois que je vais me tourner vers les monétaristes....ils sont moins keynésiens.

Keynes me regarda d’un oeil réprobateur, remit son turban qui pendait à son cou prit un air de philosophe (qui siérait bien à Hayek) et dit : Keynésien ou pas, je crois que ce qui vous manque en Mauritanie, ce n’est pas la théorisation de ce qui arrive à votre économie, c’est l’intégrité des hommes qui la dirigent.

Q : L’intégrité ? M’écriais-je. Oui , je crois aussi. Mais n’aurions-nous dû pas commencer par là , monsieur Keynes ?

Il eût un hochement de tête, et s’en alla. Et pendant que sa silhouette enturbannée disparaissait derrière les quelques baraques de cette banlieue nauséabonde, je me disais que si John Maynard Keynes avait posé pied ici c’est que nous en valions bien la peine. Allez savoir pourquoi.

Pr ELY Mustapha
* Le tableau illustrant ce texte est de Sylvie Roy et s'intitule "Envol". Site de l'artiste: http://www.sylvieroy.ca

9 commentaires:

  1. Très intéresant. Votre texte mérite d'être étudié à l'université et dans nos écoles!
    Belle démonstration, prof.

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  2. Vous parlez de Haykes à la fin du texte , Frédéric Hayke?

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  3. Merci M. Ely Mustapha, vous l'avez raconté avec humour mais je trouve cette interview de l'au-delà très instructive et académique. Vous aurez beau ressusciter tous les savants qui comptent, ils se rendront vite à l'évidence que leurs théories sont fausses dans ce pays qu'on appelle Mauritanie!
    Parce que tout simplement, ici rien n'est modélisable, rien ne se prête à la rigueur de l'analyse.
    Félicitations pour ce blog dont on m'a dit le plus grand bien. Au plaisir de vous lire.

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  4. merci prof pour cette analyse pertinente qui mérite méditation et étude de la part de nos gouvernants.


    zaki

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  5. Merci mes amis,

    Cher DAB,

    Les théories sont soit vraies soit fausses, au contact des réalités auxquelles elles s'appliquent.

    Et dans ces réalités, ce qui compte bien plus que la vérité ou la fausseté d'une théorie, c'est de pouvoir l'exposer pour que chacun dans la sphère de gestion de notre économie sache à quoi s'en tenir.
    C'est le but et la finalité.

    - A notre ami anonyme du 20 Août 2005 23:05

    Effectivement, il s'agit bien du prix Nobel d'économie 1974,Friedrich August von Hayek.

    Je l'ai cité car il s'opposa aux théories kéynésiennes à travers notamment sa "théorie de la conjoncture". Alors que keynes préconise la relance économique par le déficit budgétaire, Hayek impute aux investissements et à leur excès, les crises économiques et financières.

    Ainsi contrairement à Keynes, il encourage l'épargne et dénonce la politique excessive des crédits. Cette politique fausse l'équilibre des prix et absorbe en définitive tout bienfait de l'investissement du fait de la hausse de ces prix.

    - A notre ami Zaki,

    C'est sage de votre part, il est vrai que l'on doit tous exposer ce que l'on pense, pour que les idées avancent. Notre intention trouve , en cela, ses limites.

    Pr ELY Mustapha

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  6. Keynes en turban aux limites d'une kebba, belle image de notre sous-développement que nous n'arrivons même pas à analyser par nous-mêmes.

    Belle leçon professeur ElY pour des gouvernants qui gèrent sans se soucier d'un fil directeur quelqu'il soit.

    Saidou

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  7. bonjour professeur

    votre conclusion est tres bien. c est la dignite qui manque vraiment a ces gens qui font notre politique. Sans dignite on ne cherche pas l interet du pays mais remplir sa poche. l economie pour eux c est ca.

    avec mes amities.

    T.

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  8. Merci pour cette analyse pertinente. Une question que j'aurai voulue poser à Keyns est celle de l'impact environnemental de projets majeurs comme Aftout Es-Sahli (comptabilité de l'envronnement dans l'économi). En effet, sachant que l'assainissement de la ville de Nouakchot se fait par le biais de fosses sceptiques, que se passerait-il si la population se multipliait d'ici là et que la consommation d'eau triplait car on en a plus? Nouakchott flotterait -il sur un fleuve d'au usée, etc?

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  9. Cher BS,

    Vous avez tout-à-fait raison et votre remarque est pertinente. Si elle se devait d’être intégrée dans l’interview de Keynes celui-ci ne manquerait certainement pas d'expliquer, dans une perspective dynamique, les variations des grandeurs agrégées de l'économie, et notamment celles relatives à l'absence de coordination dans le temps des stratégies macroéconomiques de développement.

    Relativement votre remarque il s’agirait certainement d’une faille dans la stratégie de développement liée à l'infrastructure. Cette faille est due à deux facteurs:

    - l'absence de continuité d'une vision du développement sectoriel qui reste soumise aux aléas de l'instabilité de régimes et des changements ministériels sporadiques.

    - l'absence de prospectives dans la vision globale du développement notamment le défaut d'articulation des projets nationaux. Ainsi dans le cas dont vous parlez l'absence de coordination entre les administrations de l'assainissement (centrale et municipale) et celles chargées de des projets hydrauliques.

    Il est probable en effet, que si des mesures ne sont pas prises pour créer une infrastructure d'évacuation d'eau usées et pourquoi pas du traitement en aval de ces eaux usées, le résultat sera certainement celui que vous dîtes.

    Toutefois, relativement à l’environnement biologique, Keynes comme tous le économistes de son temps ne s’y est pas intéressé. Il n’a pas travaillé sur une allocation de ressources limitée à des besoins limitées et si dans la perspective de sa « théorie générale » la comptabilité nationale a pris son essor, il reste que ce cadre de cohérence ne s’intéresse pas à l’environnement mais uniquement aux flux : consommation, investissement, épargne.

    Et c’est en ne s’intéressant qu’aux flux que les économistes oublient les stocks, c’est-à-dire ce qui n’est pas infini et qui par sa disparition remettra en cause ces flux. Sans biens, en effet, il n’ya ni consommation, ni investissement ni épargne. Et aussi paradoxalement que celui puisse paraître c’est la notion de « rareté du bien économique » défendue par les auteurs classiques d’avant Keynes (Quesnay, Ricardo, Malthus..) qui reviendra autrement composée et fondamentalement différente sous la forme de la préservation des ressources naturelles dans le cadre de la comptabilité « verte » ou encore environnementale.
    Les comptes verts de la nation deviennent des éléments fondamentaux de l’appréciation non pas d’un PIB «économique », mais d’un PIB « biologique ». Un PIB bio qui valoriserait dans la croissance non pas seulement les flux (consommation-épargne-investissement) mais les stocks (au sens large de patrimoine naturel biologique ) .La dégradation de ces stocks est désormais prise en considération pour l’appréciation de la croissance d’un PIB.

    En Mauritanie , eut égard au cas que vous citez, si le projet de l’Aftout Sahli aboutit par l’effet de déversement des eaux usées à polluer le littoral, les sols et la nature, à dégrader le niveau des populations (maladies, insalubrité etc.) alors la valeur ajoutée attendue de ce projet sera sans conteste fondamentalement absorbée par les dégâts qu’il aura causés. Enregistré dans les comptes de la nature, il ne s’agira pas de croissance , mais d’une détérioration des facteurs de primordiaux de la croissance: l’environnement naturel et humain. Cobb-Douglas à revisiter.


    Pr ELY Mustapha

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.