lundi 22 avril 2024

OTAN en emporte le vent…de Sibérie. Par Pr ELY Mustapha


« Quand deux éléphants se battent c’est l’herbe qui souffre » (Proverbe africain)


La situation actuelle dans la région du Sahel, en particulier au Mali et en Mauritanie, est complexe, marquée par des défis sécuritaires et l'influence de grandes puissances telles que l'OTAN et la Russie.

L'Alliance cherche à renforcer sa coopération avec la Mauritanie dans un contexte où la région du Sahel est confrontée à des défis sécuritaires complexes. L'OTAN voit en la Mauritanie un partenaire essentiel, ce qui se reflète dans les programmes de coopération et de renforcement des capacités militaires entre les deux parties. La Mauritanie, de son côté, bénéficie de ces initiatives pour améliorer ses capacités de défense et de sécurité face aux menaces régionales, notamment le terrorisme.

D'autre part, les développements du côté malien révèlent une dynamique différente, avec une implication de la Russie via la société militaire privée Wagner. Les opérations militaires mal coordonnées et les actions brutales contre les Mauritaniens dans la zone frontalière semblent indiquer une volonté de démontrer une présence et une efficacité accrues dans la lutte contre le terrorisme. Cette implication russe à travers Wagner suggère un intérêt de la Russie à étendre son influence dans la région sahélienne, potentiellement au détriment des intérêts occidentaux, y compris ceux de l'OTAN.

Dans ce contexte, les récents incidents frontaliers entre la Mauritanie et le Mali exacerbent les tensions et soulignent les défis auxquels sont confrontés les deux pays. Les allégations d'actions militaires mal coordonnées et les accusations mutuelles de soutien à des groupes terroristes alimentent la méfiance et la frustration. Cependant, les efforts diplomatiques déployés par les autorités maliennes, notamment la décision d'ouvrir une enquête et d'envoyer une délégation à Nouakchott, témoignent d'une volonté de désamorcer la situation et de maintenir des relations de bon voisinage.

Sur le plan stratégique, il est crucial de reconnaître les intérêts divergents des acteurs impliqués. Alors que l'OTAN cherche à consolider sa présence dans la région en coopérant avec la Mauritanie, la Russie, à travers Wagner, semble chercher à renforcer son influence au Mali. Ces dynamiques concurrentes pourraient compliquer davantage la résolution pacifique des tensions entre la Mauritanie et le Mali et nécessiter une approche multilatérale concertée pour garantir la stabilité et la sécurité dans la région sahélienne.

Deux éléphants…

Pour éviter d'être pris dans les feux croisés des intérêts et de l'influence de ces puissances, le Mali et la Mauritanie se doivent avant qu’il ne soit trop tard de prendre les mesures stratégiques qui s’imposent.

En effet, au-delà du factuel qui fait la prédilection des médias (« tensions ; convocation d’ambassadeurs, discours à demi-mots etc..), les deux pays devront se recentrer sur leurs intérêts régionaux commun à travers la résolution de leurs différents locaux., notamment frontaliers.

En somme comment  tout en gardant leurs alliances militaires, contre lesquelles d’ailleurs , ils n’ont ni la volonté, ni les moyens de se défaire, comprendre qu’ils risquent de faire les frais de deux géants qui s’affrontent sur leurs propres territoires , l’OTAN et la Russie.

Tout d'abord, les deux pays se doivent renforcer leurs partenariats existants avec les organisations régionales et internationales, telles que l'Union africaine et les Nations unies. Ces organisations peuvent fournir une plateforme de dialogue et de coopération, ainsi qu'un soutien technique et financier pour la réforme du secteur de la sécurité et le renforcement des capacités. Par exemple, le Mali a déjà réalisé des avancées significatives dans ce domaine en rejoignant le Programme d'amélioration de l'éducation militaire de l'OTAN (DEEP) en 2013, qui vise à renforcer les institutions d'éducation et de formation militaires du pays.

Deuxièmement, le Mali et la Mauritanie peuvent renforcer leur coopération bilatérale dans des domaines tels que la défense, la sécurité et le partage du renseignement. Cela peut inclure des exercices militaires conjoints, des programmes de formation et des accords de partage du renseignement pour contrer des menaces communes telles que le terrorisme, la criminalité organisée et la traite. Par exemple, le Mali et la Mauritanie ont déjà coopéré sur plusieurs projets de développement, tels que l'OMVS et un plan visant à améliorer les routes entre Nouakchott et Bamako.

Troisièmement, les deux pays peuvent adopter une approche plus proactive et inclusive de la résolution des conflits et de la consolidation de la paix. Cela peut impliquer l'engagement de toutes les parties prenantes pertinentes, y compris les organisations de la société civile, les leaders communautaires et les autorités locales, afin de renforcer la confiance et de promouvoir la cohésion sociale. Cela peut également inclure le soutien à des mécanismes de justice transitionnelle, tels que les commissions vérité et les programmes de réparations, pour aborder les abus passés et promouvoir la réconciliation.

Enfin, les deux pays peuvent investir dans le développement économique et les services sociaux, en particulier dans les zones marginalisées et affectées par les conflits. Cela peut contribuer à résoudre les causes profondes de l'insécurité et de l'instabilité, telles que la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale, et créer des opportunités de développement pacifique et durable. Cela peut également contribuer à réduire l'attrait des idéologies extrémistes et des efforts de recrutement des groupes armés.

Le Mali et la Mauritanie sont confrontés à d'importants défis sécuritaires et à des pressions géopolitiques, mais ils disposent également de plusieurs options stratégiques pour naviguer dans ces défis et protéger leur souveraineté et leurs intérêts. En renforçant leurs partenariats, en améliorant leur coopération bilatérale, en adoptant une approche plus inclusive de la résolution des conflits, en diversifiant leurs partenariats internationaux et en investissant dans le développement économique et les services sociaux, les deux pays peuvent renforcer leur résilience et promouvoir la stabilité dans la région du Sahel.

Mais faudrait-il qu’à l’ambition aveuglante de putschistes  et la vindicte de gouvernants, croyant à la pérennité des alliances avec des puissances dominantes, succède un retour à la raison avant qu’ils ne soient écrasés et que le chaos voulu par les puissances, ne s’installe pour  assujettir l’Afrique et piller ses richesses… Et  c’est cela,  de l’OTAN à la Sibérie, la sagesse des impérialismes.  Deux éléphants…

 

ELY Mustapha

dimanche 31 mars 2024

Je ne suis pas Dieu. Par Pr ELY Mustapha

 "En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas !"

 

Que personne ne lise ces lignes s’il ne croit en Dieu.  De toute façon, Dieu ce n’est pas moi. Aussi n’étant pas Dieu, je ne vous oblige en rien. Dieu, il faut y croire pour le voir. Dans cet article, il faut voir pour y croire. La démarche significativement différente, démontre davantage que je ne suis pas Dieu.  Aussi, cet article n’ayant rien d’éternel ou de sacré. Vous pouvez le tordre, le brûler, le contredire à volonté, sans subir les foudres divines ni ici-bas ni dans l’au-delà. D’ailleurs je vous invite à le faire pour exorciser l’ardente envie de votre psyché spirituelle d’en découdre avec un quelconque texte sacré.

Ceci me rassure moi-même sur le devenir de mes écrits qui ne pourront servir à aucune secte pour aller chercher une vérité pour ses adeptes. Je n’en déclame aucune, n’en détiens pas un pouce et ne saute pas sur les toits des mosquées, des églises et des synagogues pour en pérorer à ma guise. Et pourtant, ne sachant rien de rien, j’ai quelque chose à dire. Aussi, comme affirmé plus haut ce ne sera pas divinement dit, pour que vous n’ayez pas le fatal élan d’y croire.


Mais n’étant point Dieu et ne détenant aucun atome de son omniscience, je ne peux cependant, en tant qu'humain miné par la raison et  façonné à  la souffrance d'une condition humaine,  me poser des questions qui exorciseraient mon mal de conscience: pourquoi les innocents meurent-ils de force et de désespoir dans ce monde? Et frénétiquement mon "moi", en souffrance, torture mon "je" faible et misérable dans ce "nous", de lâcheté et de couardise face à ce "ils" mondial de puissances et de mort qui écrasent les corps et martyrisent les âmes.

Pourquoi les enfants de Gaza meurent-ils sous les bombes ?

"Pourquoi les enfants de Gaza meurent-ils sous les bombes...."

Que nul ne lise ces mots….

Que nul ne lise ces mots s'il ne souhaite plonger dans une réflexion profonde, à la croisée des questionnements humains et divins. Certes, je ne suis pas Dieu, et nulle prétention divine ne guide mes pensées. En tant qu'être limité, je ne vous impose rien. La croyance en Dieu requiert souvent des yeux particuliers pour discerner sa présence au milieu du chaos. Tout comme dans cet article, où il faut voir pour croire.

L'actuelle tragédie qui se déroule à Gaza soulève des interrogations douloureuses, et la question cruciale persiste : pourquoi tant d'innocents, notamment des enfants, sont-ils victimes des horreurs de la guerre, sous le feu des bombes destructrices ? Certains pourraient se demander pourquoi Dieu  n'intervient-il pas pour mettre fin à cette souffrance.

La réponse, bien que délicate, n'émane pas d'une prétendue omniscience, car je ne suis point Dieu. Toutefois, l'on peut avancer que l'humanité, dotée du libre arbitre, forge son destin. Les conflits résultent des choix humains, des rivalités politiques, des intérêts économiques et des désaccords idéologiques. Dieu, s'il est là, n'impose pas ses volontés sur la volonté des hommes.

Certains pourraient se demander pourquoi Dieu n'intervient pas directement pour sauver les enfants de Gaza. La question s'étend au cœur même de la nature divine et de la foi. Certains croient en un Dieu qui offre la liberté de choisir, même si cela signifie permettre des actes cruels. D'autres estiment que Dieu, dans sa sagesse infinie, laisse à l'humanité le soin de résoudre ses propres conflits, tout en offrant la possibilité de rédemption et de transformation.

Il est crucial de rappeler que mes pensées ne sont pas énoncées divinement, mais humainement, à partir de la perspective d'un être limité. Cependant, dans ce monde empreint de douleur, il existe des actions humaines, des solidarités, des secours médicaux, des efforts diplomatiques, qui témoignent de la compassion et de la possibilité de changer le cours des choses.

 

Alors que la souffrance des enfants de Gaza persiste, chacun de nous, en tant qu'êtres humains, peut se demander quel rôle il peut jouer pour alléger le fardeau de ceux qui souffrent. Dans cette réflexion, le divin et l'humain s'entremêlent, invitant chacun à agir selon ses convictions, mais surtout à agir avec humanité.

 Pourquoi les enfants de Gaza meurent-ils sous les bombes ?

 

N'étant pas Dieu... et ne détenant aucune parcelle de son omniscience, comment aborder cette question cruciale : pourquoi les enfants de Gaza périssent-ils sous les bombes? La réponse, aussi délicate soit-elle, nécessite un regard sans prétention divine. Les conflits humains, marqués par des intérêts politiques, des divergences idéologiques et des rivalités territoriales, engendrent des violences insoutenables. L'innocence des enfants devient souvent la victime collatérale de ces affrontements, laissant des familles dévastées et des vies brisées.

Le silence divin face à ces tragédies peut susciter des interrogations profondes quant à la compréhension de la nature de Dieu. Certains peuvent se demander pourquoi un Dieu compatissant ne prévient pas ces souffrances, ne protège pas les plus vulnérables. La réponse, bien que difficile à accepter, pourrait résider dans la conception de la liberté humaine et de la responsabilité individuelle. Si Dieu intervenait directement pour mettre fin à chaque injustice, cela annulerait la libre volonté humaine, rendant ainsi obsolète le concept même de choix moral.

Cela dit, l'inaction divine ne doit pas justifier l'indifférence humaine. En dépit de l'absence de miracles célestes, l'empathie, la solidarité et l'action concrète demeurent des réponses possibles aux souffrances de ceux qui endurent les affres des conflits. Plutôt que d'attendre une intervention divine miraculeuse, la responsabilité de protéger les enfants de Gaza et de tous les enfants du monde incombe à l'humanité elle-même. La compassion et l'action peuvent être les voies par lesquelles nous, en tant qu'êtres humains, œuvrons pour créer un monde où la tragédie des enfants sous les bombes deviendra une relique du passé.

Que personne ne lise ces lignes….

 Que personne ne lise ces lignes s'il ne se questionne sur la tragédie qui frappe les enfants de Gaza. De toute évidence, je ne suis pas la voix divine, mais plutôt un simple observateur cherchant à comprendre. Tout comme la question de l'existence de Dieu, la situation à Gaza exige une réflexion approfondie.

Il est aisé de se demander pourquoi, dans ce coin du monde, des enfants innocents périssent sous le poids des bombes, tandis que le ciel semble silencieux face à ces atrocités. Il est crucial de reconnaître que la réponse à cette question est complexe et ne peut être réduite à une explication simpliste.

En premier lieu, la politique et les conflits régionaux contribuent à l'instabilité de la région. Les enjeux géopolitiques complexes ont engendré des tensions persistantes, conduisant à des cycles de violence qui touchent inévitablement les civils, dont de nombreux enfants. Les réalités politiques de la région ont des répercussions dramatiques sur la vie quotidienne des habitants de Gaza, créant un contexte propice aux tragédies.

Quant à la question de l'intervention divine, il est essentiel de reconnaître que la compréhension de Dieu est profondément subjective. Les croyances religieuses varient considérablement, et chacun a sa propre vision de la divinité. Certains peuvent se demander pourquoi Dieu n'intervient pas pour protéger les enfants de Gaza, remettant en question la nature même de la foi.

Cependant, il est important de noter que la foi ne peut être imposée. Tout comme je ne peux exiger la croyance en mes propres mots, la foi en Dieu est une démarche personnelle. Les événements tragiques à Gaza peuvent susciter des interrogations profondes sur la nature de la foi et sur la manière dont les croyants concilient la souffrance humaine avec la croyance en un Dieu bienveillant.

Dans cette quête de compréhension, il est crucial de reconnaître nos propres limites en tant qu'observateurs. Tout comme je ne prétends pas détenir une parcelle de l'omniscience divine, nous, en tant qu'êtres humains, serions limités dans notre compréhension du monde qui nous entoure. Fatalisme, qui n'emporte pas mes conviction de son contraire.

La question de la souffrance des enfants de Gaza sous les bombes ne peut être traitée avec légèreté. Elle nécessite une réflexion profonde sur les réalités politiques, les conflits régionaux, et la complexité des croyances religieuses.

Dans cette démarche, nous devons rester conscients de notre propre humilité et de notre incapacité à saisir pleinement les desseins divins, le cas échéant. Comme je l'ai souligné précédemment, ce ne sera pas divinement dit, mais cela reste une tentative humaine de comprendre "l'incompréhensible."

Et pourtant, malgré ces réflexions, le mystère persiste. Les regards sont tournés vers le ciel, cherchant des réponses à une question qui semble dépasser notre compréhension terrestre. Pourquoi ces enfants, innocents et vulnérables, sont-ils les victimes directes et collatérales de conflits qui les dépassent ?

La complexité des événements à Gaza échappe souvent à notre entendement limité. Les enjeux politiques, les intérêts divergents, les rivalités ancestrales s'entremêlent dans une toile complexe qui tisse la destinée de cette région tourmentée. Les enfants, eux, n'ont pas choisi ce destin. Leurs rires étouffés sous les débris et leurs regards perdus témoignent d'une innocence abîmée dans les soubresauts d'un monde qui peine à trouver la paix.


Face à ces réalités brutales, l'absence apparente de l'intervention divine soulève des questions existentielles. Certains peuvent se demander si Dieu observe en silence, c’est que c’est  une volonté divine incompréhensible à nos esprits humains. Les croyants peuvent ressentir une tension entre leur foi en un Dieu aimant et compatissant et la cruauté manifeste qui se déroule sous le ciel de Gaza.

Pourtant, dans ce tourbillon de questions sans réponse, émerge peut-être une invitation à la réflexion collective.

 Peut-être que la souffrance des enfants de Gaza devrait nous unir dans un effort commun pour rechercher des solutions pacifiques, promouvoir la compréhension mutuelle et remettre en question les systèmes qui perpétuent la violence.

Mais pourquoi ont-ils à souffrir pour nous, pourquoi ces corps d’innocents déchiquetés pour nous interpeller dans le sang et l’horreur ? Mais où est le Dieu d’Occident et d’Orient ?

Dieu aurait-il abandonné depuis longtemps l’humain à son sort, ou en a été-t-il toujours ainsi?

Il est indéniable que la situation à Gaza est le résultat de choix humains, de décisions politiques et de conflits qui perdurent depuis des décennies. Les enfants, en tant que symboles de vulnérabilité, devraient être au cœur de notre engagement à construire un avenir où la paix prévaudra sur la guerre, où la compassion remplacera l'indifférence. Or ils sont sous les décombres et nous observons les gravas en invoquant le Divin.

Certes, la réponse à la question initiale semble échapper à notre portée, mais peut-être que la véritable quête réside dans notre capacité à agir en tant qu'agents de changement, à défendre la dignité humaine et à œuvrer pour un monde où les enfants ne connaissent plus la terreur des bombardements.

En fin de compte, la compréhension de ces tragédies demande non seulement une introspection sur la nature de la foi et de la divinité, mais également un engagement envers la justice, la paix et la compassion. En agissant ainsi, peut-être, un jour, les enfants de Gaza ne seront plus pris au piège de la violence, mais pourront vivre dans un monde où la lumière de l'espoir l'emporte sur l'obscurité des conflits.

Dans notre quête de réponses, ne perdons pas de vue le pouvoir de l'unité. Les voix qui s'élèvent pour la paix peuvent devenir des instruments puissants de changement. En tant qu'êtres humains, nous partageons une responsabilité collective envers ces enfants qui meurent, dont les rêves sont brisés avant même d'avoir pu prendre leur envol.

Que personne ne lise ces lignes….

Que personne ne lise ces lignes sur la question de la divinité et de son apparente absence face à la souffrance humaine demeurant une énigme que nous ne pouvons pas résoudre . Cependant, il est dans notre pouvoir de façonner notre réalité terrestre. Ne sommes-nous pas tous dépositaires d'une responsabilité envers nos semblables, quelle que soit leur origine ?

Face à l'injustice, la compassion peut être notre guide. Plutôt que de chercher des réponses divines dans le ciel, peut-être devrions-nous regarder en nous-mêmes, trouver la force de créer un monde où les enfants de Gaza et d'ailleurs ne soient plus victimes de la brutalité des conflits.

Il est peut-être temps de transcender nos différences, de tendre la main à l'autre, de dépasser les frontières tracées par l'histoire et la politique. En unissant nos forces, en agissant de concert pour la paix, nous pourrions poser les fondations d'un avenir où les enfants grandiront sans craindre le bruit des explosions, où leur rire résonnera plus fort que le fracas des armes.

La situation à Gaza exige une réponse humaine, non divine, une réponse empreinte de solidarité et de compréhension. Plutôt que de déplorer l'absence supposée de Dieu, concentrons-nous sur notre capacité à être les agents du changement que le monde attend désespérément.

Chaque geste de paix, chaque acte de solidarité, peut-être une pierre ajoutée à l'édifice d'un monde meilleur. Les enfants de Gaza ne doivent pas être condamnés à un destin de souffrance perpétuelle. Ils méritent un avenir où leurs rires résonneront, où leurs rêves seront protégés, et où la paix sera plus qu'un espoir lointain.

Au-delà des questions théologiques, nous sommes tous appelés à agir dans l'ici et maintenant.

Que nos actions parlent plus fort que nos interrogations, que notre engagement envers la paix soit la réponse que nous offrons à ceux qui souffrent. Car dans chaque geste de solidarité, dans chaque effort pour la paix, nous pouvons être les artisans d'un monde où les enfants de Gaza, et de partout ailleurs, peuvent enfin connaître la sécurité, la joie et l'espoir.

La réponse se trouve peut-être dans un verset coranique  : « Dieu ne change la condition des hommes que s'ils ont la volonté de la changer. » Cela soulève une perspective complexe. Est-ce que l'humanité, dans son ensemble, a la volonté de changer les conditions qui mènent à de tels conflits meurtriers? Les guerres et les violences qui perdurent dans le monde semblent indiquer le contraire.

Pourtant, la souffrance des enfants de Gaza, pris au piège de conflits qui les dépassent, suscite inévitablement des interrogations sur la présence divine. Pourquoi Dieu permet-il de telles atrocités? La réponse pourrait résider dans la notion de libre arbitre accordé à l'humanité. Dieu ne force pas les hommes à agir d'une certaine manière, laissant ainsi place à la responsabilité humaine.

Cependant, cela soulève une question éthique fondamentale : jusqu'où peut-on laisser l'humanité agir de manière destructrice sans intervention divine?

Il est crucial de noter que ces réflexions ne cherchent pas à justifier l'injustifiable ni à trouver une explication facile aux tragédies humaines. Elles mettent en lumière les paradoxes de la foi et la complexité des relations entre Dieu et l'humanité. La souffrance des enfants de Gaza interroge notre compréhension de la providence divine, mettant en lumière le défi constant entre la foi en un plan divin et la réalité d'un monde souvent marqué par la cruauté.

En fin de compte, la question persiste : pourquoi Dieu n'intervient-il pas pour protéger les plus vulnérables? Peut-être que la réponse réside dans le fait que Dieu attend de l'humanité qu'elle soit le vecteur du changement. En tant qu'être dotés de libre arbitre, c'est à nous de créer un monde où la paix et la justice prévalent, un monde où les enfants de Gaza ne meurent pas sous les bombes. La responsabilité nous incombe, et c'est là que la volonté de changer doit émerger, non seulement individuellement, mais collectivement, pour que le cri des innocents trouve écho dans nos actions, redéfinissant ainsi le rôle de l'humanité dans le dessein divin.

La réponse serait-elle déjà, depuis des millénaires donnée dans le fameux précepte biblique : « Aide-toi et le Ciel t’aidera » et dans le Saint coran où le divin interpelle les humains : « Dieu ne changera la condition des hommes que s’ils la changent eux-mêmes", que s’ils décident de la changer eux-mêmes, par l’acte et le geste, et non point seulement par la parole. Une Parole qu’emporte un vent d’injustice et d’hégémonie qui souffle sur le monde et qui emporte par fournées entières les âmes innocentes, à Ghaza .

Tournés vers le ciel pour implorer Dieu d’arrêter leur martyr, les sacrifiés de Ghaza, n’y voient encore que des pluies de bombes qui les écrasent. Des bombes fabriquées par des humains pour exterminer des humains , dans une rage extrême, Dieu y serait-il pour quelque chose ?

Je ne suis pas Dieu, ses voies sont infinies, les miennes sont bien limités à croire que si Dieu le voulait bien , il pourrait arrêter tout cela. Et il savait tout cela , puisque au verset 30 de sourate El baqara et face à l’interpellation des anges sur l’exil d’Adam sur terre, qui inaugure l’homme dévastateur et sanguinaire. Sa miséricorde répondit : « je sais ce que vous ne savez pas. »

« Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: « Je vais établir sur la terre un vicaire (khalifah) ». Ils dirent: « Vas-Tu y désigner celui  qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? » - Il dit: « En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas ! » (verset 30 de sourate El baqara )

Dieu sait. Dieu savait que les enfants de Ghaza , se meurent. Et nous ne pouvons savoir plus qu’il ne sait. Mais ce que l’on sait, à notre atomique échelle, c’est que les enfants souffrent, ici-bas,  l’enfer bien avant le paradis.

Que nul ne lise ces lignes…

 Que nul ne lise ces lignes s'il ne croit en Dieu.

 De toute façon, Dieu, ce n'est pas moi. N'étant pas Dieu, je ne vous oblige en rien. Il faut croire en Dieu pour le voir. Dans cette triste réalité, il faut voir pour y croire. La démarche significativement différente démontre davantage que je ne suis pas Dieu. Ce constat, bien que difficile à accepter, soulève une question douloureuse : 

Pourquoi les enfants de Gaza meurent-ils sous les bombes, et pourquoi Dieu n'intervient-il pas?

ELY Mustapha

 

 

 

 

 

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Poésie de la douleur.