Quelle croissance, Quelle
prospérité ?
Il y a de concepts
économiques d’une ineptie telle qu’ils n’engagent que ceux qui les promeuvent.
Il en est ainsi de la « Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité
Partagée (SCAPP) », adoptée par le conseil des ministres du 17 septembre
2015 et dont l’actuel gouvernement a fait tout un plat- programme.
La SCAPP est présentée comme
le « nouveau référentiel sur lequel
le gouvernement va bâtir la politique de développement pour la période 2016/2030,
sur la base des Objectifs de Développement Durables (ODD), adoptés par
l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) en septembre 2016, et de l’Agenda
2063 de l’Union Africaine (UA). »
Elle est, pompeusement, présentée
à l’échelle nationale comme étant le résultat d’une évaluation globale et
indépendante des trois plans d'action successifs du Cadre Stratégique de Lutte
contre la Pauvreté, elle est censée s’étendre sur l’horizon 2016-2030.
Comme le ridicule ne tuant
pas, le gouvernement ne présente nulle part aupeuple le résultat
de « l’évaluation globale et indépendante » des trois plans d'actions
successifs du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté. Pire encore, il ne fournit aucune définition
de la croissance, pour pouvoir prétendre à une croissance accélérée !
Comme chacun sait, et n’en
déplaise aux institutions de Bretton Woods qui mènent notre gouvernement (et
ceux passifs du reste du monde) par le bout du nez, la croissance en Mauritanie
est nulle. Or le Zéro étant un élément absorbant de la multiplication, une
croissance nulle ne saurait accélérer... le développement économique et social
du pays.
En fait, cette
« Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée
(SCAPP) », ne serait encore qu’un énième mécanisme pour
« piéger », à travers les déclarations d’intention de gouvernements
mauritaniens successifs, les capitaux (nationaux et étrangers) et ceux issus de
l’emprunt et de l’aide internationaux dans les sables mouvants de la mauvaise
gestion, la gabegie et les détournements des biens publics dont les médias font
chaque jour échos.
La SCAPP, c’est davantage
une « Stratégie de concussion accélérée et de Pillage public » et
cela sur le long terme...jusqu’en 2030 !
Elle ne saurait être que
cela, car voyons le ridicule des deux composantes de cette stratégie,
non pas prises dans l’absolue, mais appliquée au cas mauritanien :
-
- Croissance accélérée
- -
Prospérité partagée
I-
La Croissance
accélérée : accélération du vide.
S’inscrivant dans
l’économie, la Stratégie de croissance accélérée (SCA) a pour objectif premier
d’accroître le rythme de la croissance économique pour que puisse en bénéficier
les pauvres. Cependant cette stratégie ne saurait se départir de la relation
économique fondamentale entre :
-
la croissance économique, elle-même (1)
,
-
la réduction de la
pauvreté, sa finalité (2),
-
et la distribution
de revenus qui est son indicateur principal (3).
Or, en Mauritanie, ces
points cardinaux économiques de la stratégie sont déjà viciés à la base.
1- 1.
La
croissance économique.
Pour qu’il y ait croissance accélérée,
il faut qu’il y ait eu croissance tout court. Ce qui n’est pas une réalité.
La
Stratégie de croissance « accélérée », est corrompue à la base
puisque les chiffres officiels de la croissance économiques sont faux et ceux,
à deux chiffres, fournis par le FMI le sont encore d’autant puisque basés sur
des éléments de définition de la croissance économique totalement erronés.
D’ailleurs, les déclarations en « yoyo » du FMI relatives à la
croissance en Mauritanie sont l’expression même de cette mascarade.
« La
croissance économique devrait ralentir à environ 4,5 % pendant 2015 dans
un contexte caractérisé par la maîtrise de d’inflation... » (Déclaration
de la mission FMI en juin 2015),
Puis
nouvelle déclaration : « La croissance s’est décélérée pour se situer
à environ 2 % en 2015 en raison de la baisse de l’activité minière et du
ralentissement de l’activité dans la construction et la pêche à cause d’effets
de base, et devrait rebondir à 4,1 % en 2016. »
De quelle croissance s'agit-il ?
De quelle croissance s'agit-il ?
La Mauritanie n'a aucune industrie qui exporte un
produit national compétitif et générateur d'emploi et de revenus, la Mauritanie
ne produit rien technologiquement qui vaille la peine d'être exporté. Et
pourtant le taux de croissance est estimé à deux chiffres !
Voilà la désinformation qui s'inscrit dans d'autres
désinformations dont les "chiffreurs" de notre économie ont fait une
gymnastique politique.
Depuis les fameux chiffres "falsifiés" livrés au FMI (qui nous ont coûté des centaines de millions de dollars du fait du report de six mois de l'effacement de la dette) le plus grand mensonge actuel fut celui de la croissance à deux chiffres, et l’énorme mensonge à venir est celui de « la croissance accélérée »
Si la croissance économique résulte de la production totale de tous les biens et services d’un pays au cours d’une période donnée, alors on comprendra qu'en Mauritanie la croissance est bien nulle à défaut d’être négative ; car où sont les biens et services qui en Mauritanie engendreraient une telle croissance à deux chiffres ?
En fait ce chiffre est trompeur et porte sur la
croissance au sens de "l’expansion du revenu national", c’est-à-dire
ce "fourre-tout" dans lequel on fait figurer le revenu de la Nation
qu’elle que soit sa provenance !
Et le revenu national mauritanien provient des entrées
de l’extraction de ressources naturelles, exploitées à outrance (ressources
minières et halieutiques) par lesquelles on gonfle les chiffres de la croissance.
La croissance sur laquelle nos « géniaux décideurs »
veulent bâtir leur stratégie est ainsi celle du "revenu national"
provenant des entrées de l’extraction de ressources naturelles, exploitées à
outrance (ressources minières et halieutiques) par lesquelles les chiffres de
la croissance sont dénaturés.
« En 2015, la croissance de Mauritanie a décéléré
pour se situer à environ 2 % en raison de la baisse de l’activité minière et du
ralentissement de l’activité dans la construction et la pêche. » (Mission
FMI mai-juin 2015)
Cette
croissance-là est une fausse croissance exprimant l’évolution d’un Revenu National,
aléatoire et fluctuant (puisque indexé sur les matières premières) et non pas
des performances, en terme de production de biens et services industriels et
commerciaux de l’économie nationale !
En effet, la « croissance économique »,
telle qu’elle est présentée officiellement, ne mesure que la variation
quantitative d’un agrégat économique, elle n’est donc pas synonyme de
développement. Les taux de croissance affichés ne sont que ceux du revenu
national (rente nationale).
La vraie croissance économique doit résulter de la somme
des valeurs ajoutées des unités économiques du pays et qui s'exprimeraient par
des variations du Produit Intérieur Brut (PIB) réel (corrigé de l'inflation) ou
nominal (exprimant la valeur marchande des biens et des services produits par
un pays.). La vraie croissance repose sur la fonction de production et non pas
d'accumulation de revenu national (issu de la rente).
La vraie croissance économique traduit la variation quantitative, durable, auto-entretenue et non réversible de la production de biens et services.
La fausse
croissance en Mauritanie traduit la variation quantitative non durable,
auto-entretenue et réversible d'un revenu national (d'une rente pétrolière et
autre) au profit d'une minorité qui a depuis longtemps (et depuis toujours)
planifié son détournement au détriment du développement.
La Stratégie de Croissance Accélérée n’a donc point de
sens sinon accélérer le pillage des ressources qu’au nom de cette stratégie,
les pouvoirs publics entendent drainer à travers les capitaux publics et
privés.
On comprend davantage la dimension du ridicule qui
frappe les pouvoirs publics mauritaniens à travers l’objectif fixée à la
SCAPP : « S’inscrivant dans l’économie, la Stratégie de croissance
accélérée (SCA) a pour objectif premier d’accroître le rythme de la croissance
économique pour que puisse en bénéficier les pauvres. »
Ainsi l’instrument de répartition des richesses n’est
autre que « l’accroissement du rythme de la croissance
économique » ! On comprend l’ineptie de cet objectif.
En effet, la croissance économique mauritanienne étant
le résidu de l’exploitation des ressources naturelles, l’accroissement du
rythme de la croissance économique, serait une surexploitation de ces richesses
du sol et de la mer avec les conséquences incalculables sur le pays, son
environnement et sur l’appauvrissement des générations futures.
2 2. La réduction de la pauvreté
L’Etat mauritanien ne met en œuvre aucun plan de
développement économique et social appuyant sa politique socio-économique à
long terme. Il navigue à vue par tâtonnements successifs au gré d’orientations
politiques dont l’objectif est davantage de (mal) dépenser que de concrétiser
une vision économique de réduction de la pauvreté.
La conception des pouvoirs publics mauritaniens visant
la « réduction de la pauvreté » est d’une étroitesse telle qu’elle n’indexe
que «la pauvreté monétaire ».
Le caractère pluridimensionnel de la pauvreté est loin
d’être pris en compte. La pauvreté n’est pas simplement monétaire elle est liée
aux infrastructures publiques, à l’alphabétisation et la scolarisation, à la
santé et à l’emploi. La réduction de la pauvreté passe par l’amélioration
structurelle des conditions de vie (habitat, assainissement, voirie, services
publics, sécurité...)
Aucune réduction de la pauvreté ne peut se faire par
une simple augmentation du revenu « per capita » si elle n’est pas
accompagnée de l’environnement institutionnel propice à l’épargne et à l’investissement ; par le contrôle économique et social et la
mise en œuvre de politiques financières et monétaires capable de « gérer » l’inflation
pour la stabilisation le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des unités économiques de
production.
Cela, malgré les déclarations officielles ne s’est
jamais réalisé.
Ce qui n’a pu se faire durant tant d’années à
travers tous les plans et stratégies déjà adoptés , exécutés et
devenus caducs, ne se fera pas de façon accélérée sur 15 ans !
La pauvreté est toujours là, elle a même empiré alors
que la Mauritanie a reçu les flots de financement de toute nature durant la période 2001 à 2015 au titre du Cadre stratégique
de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), soutenant les projets couverts par le programme
économique et social, approuvé par le Club de Paris.
15 ans d’une stratégie de lutte contre la pauvreté qui
ne furent que 15 ans d’une période de gabegie où les ressources mal utilisées,
détournées ou tout simplement rappelées par
l’investisseur du fait de l’incapacité de l’administration mauritanienne
à pouvoir les utiliser (incompétence,
absence de ressources humaines
qualifiées, d’expertise et de savoir-faire.).
L’administration mauritanienne est elle-même gérée
dans l’incompétence, elle est pauvre en moyens et en qualifications, elle ne
saurait donc être le vecteur crédible de
mise en œuvre de quelque stratégie qu’elle soit appelant la compétence,
l’éthique, le professionnalisme et la
transparence des méthodes et des procédures de la gestion des ressources
publiques (du simple contrat de services aux grands marchés publics) .
Pourtant les bailleurs de fonds, connaissent
pertinemment de telles incapacités et une évaluation du dernier du Cadre
stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), est déjà une image cinglante de
ce que sera la Stratégie accélérée de croissance et de Prospérité partagée sera :
un échec annoncé et un sous-développement encore plus criant ...en 2030 !
La stratégie de « croissance accélérée »
médiatisée par le gouvernement mauritanien n’est qu’un leurre. Elle n’est
d’ailleurs qu’une pâle copie de celle prônée déjà au Sénégal avec ce que ce
dernier pays a comme atouts institutionnels et socio-économiques que la
Mauritanie ne possède pas.
Et même dans ce pays il a été démontré que, par certains de ces aspects, la stratégie
de croissance accélérée « n’est pas pro-pauvres » et qu’elle contribue (par l’analyse de la
courbe d’incidence de
la croissance et
du calcul des différents indices
de croissance pro-pauvre) à « accroître le revenu annuel moyen par
tête des non pauvres, de façon plus que proportionnelle que celui des pauvres ». (François Joseph Cabral . La Stratégie de croissance
accélérée du Sénégal est-elle pro-pauvre ? Cahier de recherche / Working Paper
09-05 - Groupe de Recherche en Économie et Développement International. Université
de Sherbrooke).
Depuis des décennies, la majorité de la population
souffre de misère et l'infrastructure publique est un champ délabré au milieu
des détritus et des immondices qui couvrent les rues et les avenues ?
Les rues sont peuplées d'enfants et de vieillards
mendiants ; les hôpitaux sont des cimetières à ciel ouvert, le parc
automobile national du transport est un ramassis de carcasses rouillées qui
sentent la mort à plein nez.
Où sont passés les bénéfices de la croissance
mauritanienne à deux chiffres ?
Pour qu’il y ait partage, il faut qu’il y ait
prospérité. Et cette dernière est l’apanage d’une minorité qui détient 95 % des
ressources nationales et des moyens de production.
Dans une ultime perspective, la « Stratégie de
Croissance Accélérée et de Prospérité Partagée », est un aveu d’échec et
un vouloir de consécration d’une ère post-ajustement. Ajustements par lesquels
les institutions de Bretton Woods ont appauvri des peuples entiers en
justifiant le mal-acquis de leurs gouvernants.
Voir à ce propos la lettre que j’avais adressée à la
directrice du FMI (http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lettre-ouverte-a-madame-christine-116932)
Pourquoi un pays qui compte un peu plus de 3 millions
d'habitants qui dispose d'énormes ressources naturelles (le pétrole, le gaz, la
pêche, le fer, le cuivre) et de bien d'autres richesses encore (découvertes ou
à découvrir), dont la dette extérieure fut à certaine époque épongée, ne peut-il se développer ?
Comment peut-on croître sans grandir ? Comment une
croissance affichée ne se traduit pas en richesses nationales distribuées ou en
infrastructures partagées ?
Cette situation de pauvreté
de la population s’explique simplement par le fait que jamais le revenu
national n’est distribué, il fait l’objet de politiques de gestion non
concertées au profit d’une oligarchie, dont les accointances avec le pouvoir et
son instrument l’administration publique, sont l’essence même de la mécanique du
favoritisme, de la corruption et des détournement des biens publics.
La stratégie de
« croissance accélérée », ne fera qu’accélérer cet état de fait, car
le pillage sera à la dimension des ressources financières reçues des bailleurs
de fonds au titre du pseudo-partage de
la prospérité.
II-
Prospérité partagée : le mensonge en partage
Membre du FMI depuis 1963, la coopération
financière de la Mauritanie avec cette institution est ancienne. Elle est même
antérieure au programme d’ajustement structurel de 1985.
En 1979, la Mauritanie avait déjà bénéficié de
l’assistance du FMI à l’ occasion de son programme de redressement économique.
Le plan de redressement économique et financier (PREF), le Plan de
consolidation et de relance (PCR) asseyaient déjà la philosophie des Plans
d’investissements publics (PIP) et la grande saga des cadres de lutte contre la
pauvreté (CSLP), des Cadres des dépenses budgétaires à moyen termes (CDMT)et
autres Budget consolidés d’investissement (BCI).
L’ajustement structurel démarra effectivement en 1985,
avec son défilé de missions du FMI et ses financements. Le FMI, devînt une
manne pour les autorités mauritaniennes qui, au-delà d’un semblant d’ajustement
structurel (dont on mesure aujourd’hui, après plus de 30 ans d’application, les
résultats !), affina la stratégie d’autorités publiques corrompues et
budgétivores à se spécialiser dans l’utilisation des mécanismes de
l’endettement pour « pomper » les moyens du FMI.
Ainsi pour mieux bénéficier des avantages d’un tel
système la Mauritanie déclara son éligibilité à tous les mécanismes de la
pauvreté internationale. Ses dirigeants la déclarèrent parmi les PMA (les pays
les moins avancés), puis pour encore mieux bénéficier d’un régime plus
favorable, ils déclarèrent la Mauritanie PPTE (Pays Pauvres Très Endettés).
Mais qu’a tiré la Mauritanie de mendicité
internationale ?
Le déficit budgétaire s’est-il résorbé ? Nos
entreprises sont-elles devenues plus compétitives ? Notre tissu industriel
est-il devenu une référence ? Nos infrastructures portuaire et routière
sont-elles un exemple du genre ? …. Et pourtant à chaque mission du FMI,
on annonce une croissance économique (rarement en deçà de 4%), un progrès dans
le rétablissement des équilibres macroéconomiques, alors que notre balance des
paiements est plus que jamais déficitaires et que l’endettement s’accroît. Le
chômage est plus qu’inquiétant et le pouvoir d’achat des citoyens rivalise avec
le niveau de la mer. Bien que d'ailleurs, suite à la fonte des glaces, le
niveau de la mer monte... alors que le niveau de vie du citoyen baisse suite à
la contraction du patrimoine national... un réchauffement climatique, un gel
économique.
Plus de 30
d’ajustement structurel et nous sommes encore pauvres parmi les pauvres et
pourtant la mission du FMI vient de nous dire « que les indicateurs de
performances sont satisfaisants ». La seule chose que nous ne savons pas encore
c’est pour qui profite la performance et la croissance ?
Depuis 30 ans que la Mauritanie tire des Droits de
tirage spéciaux, DTS (unité de compte du FMI), elle n’arrive plus à lâcher
cette mamelle. Et le FMI n’arrivant pas à la sevrer est pris au piège d’un pays
dont les problèmes résident moins dans le besoin d’assistance que dans
l’intégrité morale des hommes qui l’ont dirigé.
La Mauritanie est aujourd’hui endettée à 93% de son
PIB et elle veut mettre en œuvre une stratégie de croissance accélérée
« post-ajustement » pour générer la prospérité !
Il ne fait pas de doute que cette « croissance
accélérée » engendre encore un endettement accéléré (vu le mode de financement).
Le ratio richesse/endettement ira certainement en s’aggravant, puisque les
intérêts de la dette se capitalisent et son principal est dû d’avance ; et
puisque la « croissance » va s’accélérer (au sens de l’accélération
de l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables), on comprend donc
qu’il n’y aura, à terme, aucune prospérité à partager, mais des générations
futures appauvries par un tarissement des ressources naturelles et une
destruction de l’environnement naturel.
Stratégie de Croissance Accélérée et de Prospérité
Partagée (SCAPP) ou « Stratégie de concussion accélérée et de Pillage public
(SCAPP) ?
Dans 15 ans, ceux qui la mettront en œuvre ne seront
pas là pour rendre compte de leur gestion. Ils auront disparu, avec leurs
pactoles, comme aura disparu tout espoir d’un avenir meilleur pour un peuple, trompé
par ses gouvernants d’hier et d’aujourd’hui avec le soutien cynique
d’institutions financières internationales et la bénédiction d’Etats
« amis » qui, au nom de leurs intérêts propres, le laissent saigner
au nom de stratégies qui ne disent par leur nom.
Pr ELY Mustapha