Un phacochère dominait tout seul une clairière.
Ses ébats dans la boue résonnaient jusque
sa lisière.
Des hyènes de la clairière l’avaient pris
pour parti,
Et ce boueux phacochère nullement, ne s’en
surprit.
Lui qui boutait le derrière, par ses
défenses aiguisées,
Tout prétendant à la clairière qui voulait
la dominer.
Une fléchette, pourtant, il reçut... dans
le bide, en dessous.
Et pour, en paix, la retirer, appela son
ami le marabout.
Le marabout, hantant la clairière et compagnon
d’épopée,
Lui tint la mare et ses arrières, sans
son temps compter.
Fléchette retirée et maudissant son
chasseur,
Il se remit dans la boue et davantage s’y
vautra.
Les hyènes, du parti pris, proposèrent, avec
chaleur,
Un troisième mandat, pour qu’en la boue,
il restât.
Face au petit peuple de la clairière,
qui larmoie,
Ecoutant les hyènes et non point ses sujets
des bois,
Il décida de partir et au marabout, les
clefs il confia
Pourvu que les hyènes, de sa mare, en
gardiens, y soient.
Le marabout, devenant maitre de la
clairière,
Le phacochère, s’en est donc allé faire
la fiesta.
Laissant le marabout lui tenir la place entière,
Il s’embourba dans des mares d’autres
bois.
Ayant écumé les mares à mille lieux,
Il revint réclamer, sa mare à boue.
Mais les hyènes n’avaient plus d’yeux
Et d’égards que pour leur marabout.
Privé de boue et risée des hyènes,
Sur son marabout, il déversa sa haine.
La morale de cette fable de mare à
boue :
A un échassier des marais, sera confié,
Et par un porcin sauvage, gouverné,
Tout peuple des bois ne se résignant pas
A chasser des fourrés, ses hyènes aux
abois.
Pr ELY Mustapha
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