dimanche 30 octobre 2011

Daddah Iznogoud

La valse des émirs 
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IZNO_CRIAhmed Daddah serait-il myope?  Ne voit-il pas venir la vague qui risque de l’emporter? Pourtant, sans être devin, nous lui avons récemment adressé une lettre ouverte (voir ici) . Même Sarkozy nous avons répondu à la lettre ouverte que nous lui avons adressée (voir ici). Daddah non. Pourquoi ? Parce que c’est Daddah. Un homme à œillères politiques qui a raté des virages historiques et croit toujours que la route à la présidentielle est droite. Il sait qu’il n’est plus dans la course et pourtant il cavale toujours.
Nous avions écrit en l’occurrence : « Nous savons pourquoi vous êtes opposant mais vous êtes-vous posé la question: “pourquoi suis-je toujours dans l’opposition?”.
A moins que vous n’ayez décidé d’inventer l’opposition professionnelle, vous devez savoir qu’une opposition ne peut être que conjoncturelle et que vous devez forcément en sortir et en sortir ceux qui depuis des décennies militent avec vous et qui croient en vous. Sinon laisser la place. »
Aujourd’hui, même les émirs prennent la poudre d’escampette. Et pas n’importe lesquels. Parmi eux l’émir du Trarza. Le chef traditionnel du fief de Daddah.
Au-delà de la migration opportuniste que ce genre de comportement inspire, il n’en reste pas moins que la symbolique d’un tel geste est fort « cruelle » politiquement. Un lâchage de ce type ne passant pas inaperçu, Daddah, n’a-t-il pas vu venir une telle défection ? Nous ne saurions le dire. Ce qui est certain c’est que le RFD fuit quelque part. Un émir s’en va, dix de retrouvés, pourrait-on dire, mais quand il s’agit de l’émir de son fief, bien des questions se posent. N’ont pas que l’émir soit une force politique en soit mais qu’il peut générer un sentiment local de désaffection programmé du RFD dans les populations de l’intérieur tant les alliances et les préjugés tribaux sont encore forts.
Un émir pour Aziz
Ce qui est curieux c’est que l’émir du Trarza s’en est allé directement se jeter dans les bras d’Aziz. Curieux ? Pas autant que cela si l’on connait la politique de « la terre brulée » inaugurée par le général depuis qu’il est au pouvoir (voir l’article à ce propos ici ). L’émir est victime de la phagocytose du général et de la « satisfactose » de l’opposant. Alors il a plié bagage et s’est rendu chez le personnage le plus « idéologiquement »…rentable. Aziz a le Trésor public et Daddah, le Trésor à vide. Et tous les deux sont avides de pouvoir. Donc choisir celui qui a les moyens de s’y maintenir, à défaut de choisir celui qui promet d’y arriver, est une sagesse politique qui dicte désormais les « alliances » politiques mauritanienne.
On appelle cela « retournement de veste » et juste retour des choses à l’égard de Daddah , qui depuis l’arrivée des militaires en 2005 essaye de la retourner sans grands succès.
Et depuis le temps que Daddah  déclare  qu’il veut “être Calife à la place du Calife”, il a fini par faire fuir même son émir. C’est sûr, Daddah Iznogoud (1).
Haroun el-Poussah reste le bien aimé de Baghdad à… Dar Ennaim. Et l’émir se Dilat Laraht.
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Pr ELY Mustapha
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Note :
(1) Iznogoud est une série de bande dessinée créée par René Goscinny (scénario) et Jean Tabary (dessin) en 1961 dans Record sous le titre Les aventures du calife Haroun El Poussah.
Au temps des Mille et une nuits, Haroun el-Poussah est le Calife bien aimé de Bagdad, et Iznogoud son dévoué vizir. Iznogoud est assisté de Dilat Laraht, son homme à tout faire. Iznogoud a une idée fixe : « devenir calife à la place du calife ! ». (Wikipédia)

3 commentaires:

  1. Cher Docteur,
    Je n'ai rien contre ce monsieur qui est issu d'une prestigieuse famille guerrière que je respecte; mais je crois que sa défection n'étonne personne.L'opposition est un choix difficile à assumer.. et seuls les hommes de conviction sont capables de tenir et surtout de se maintenir au haut du pavé. Les temps sont durs..............

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  2. Pr, respectez les grands hommes à l'instar du Pdt Ahmed qui a contre vents et marrées consacré toute sa carriere à ce chér pays et surtout sa personne.
    S'agissant des defections c'est monnaie courante dans ce pays. Seuls les hommes de principe restent et l'histoire les citera.
    Pour revenir à " l'emir" c'est au plus offrant qu'il s'est adressé.......

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  3. Pr, je n'ai pas compris la phrase : Haroun el-Poussah reste le bien aimé de Baghdad à… Dar Ennaim. Et l’émir se Dilat Laraht.
    Que voulez-vous dire ?

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.