Il est impératif que des mesures soient prises pour aider le pays à sortir de l’ornière du sous-développement. Nous proposons, ici les 30 mesures qui nous semblent pouvoir contribuer à mettre, à moyen et long terme, le pays sur une voie saine de développement.
Mesures immédiates :
Mesure 1 : Résoudre le blocage auquel font face actuellement les institutions de la République. Soit dans le sens d’une décision présidentielle qui dissoudrait le parlement et convoquerait les électeurs pour de nouvelles élections législatives transparentes afin de rétablir une nouvelle représentativité permettant la stabilité politique aboutissant à une majorité ou à une cohabitation. Soit par un dialogue institutionnel permettant de continuer l’action du Président de la République en lui assurant les soutiens nécessaires à la réalisation de son programme. Mais quelle que soit la solution adoptée, elle doit aboutir à la stabilité d’institutions, prises dans le piège des intérêts partisans, et au raffermissement de l’autorité de l’Etat nécessaires à la sécurité de la Nation.
Mesure 2 : Constitution d’un gouvernement tenant compte des critiques portées aux précédents gouvernements en termes de responsabilité et d’honorabilité de ses membres et obtenant un consensus national et la confiance du parlement
Mesure 3 : Suppression de la fonction de leader de l’opposition, afin de dynamiser une opposition trop assagie et trop en connexion avec le pouvoir et placer les chefs de l’opposition sur un même pied d’égalité face au pouvoir afin que l’opposition puisse jouer son rôle institutionnel.
Mesures médiates :
Mesure 4 : Assainissement des Finances publiques par la constitution d’une commission d’Etat d’audit des comptes publics. Permettant ainsi la transparence de leurs ressources et la maîtrise de leurs emplois.
Mesure 5 : Réforme concurrente de la fiscalité mauritanienne dans le sens d’une révision des taux et assiettes des impôts indirects et une révision de la pression fiscale exercée par les impôts directs sur les différentes catégories de revenu. Adopter le critère d’une meilleure justice fiscale en rapport avec les exigences d’une économie et des finances publiques de pays en développement
Mesure 6 : Réévaluation de la structure administrative et financière de tous les établissements publics administratifs, industriels ou commerciaux. Faire un inventaire de leurs biens et un bilan de leurs activités et les restructurer dans le sens de la productivité et une meilleure adéquation à leur mission de service public.
Mesure 7 : Engager un mouvement efficace de réforme de la Fonction publique. Evaluer ses charges structurelles réelles, recenser ses fonctionnaires, appliquer rigoureusement une déontologie de la fonction publique. Instaurer le système de la récompense et de la sanction.
Mesure 8 : Restructurer l’appareil judiciaire, recycler tous les magistrats dans les circuits d’une nouvelle école de droit moderne public et privé. Responsabiliser les magistrats à travers un statut rigoureux garantissant leur protection effective mais aussi les assujettir à des règles strictes de contrôle hiérarchique dans l’accomplissement de leur mission de rendre justice. Réorganiser les tribunaux sur les standards de l’organisation judicaire moderne. Revoir les codes légaux actuels pour mieux les adapter aux réalités du pays dans le sens d’une plus grande protection des individus et de la fixation de leurs droits et de leurs obligation . Etablir un code spécifique régissant et sanctionnant la gestion des ressources et des deniers publics qui engloberait les dispositions du code pénal relatives à ce sujet en les complétant par des mécanismes plus dissuasifs et mieux adaptés. Notamment quant à la qualification des infractions et création d’une instance judicaire spécialisée dans la sanction de ces infractions.
Mesure 9 : Identifier au sein de l’Etat toutes les structures administratives, consultatives et autres organismes publics à l'échelle centrale et régionale tournant à vide et constituant des charges financières pour la collectivité.
Mesure 10 : Réorganiser tous les corps militaires paramilitaires et de sécurité . Revoir les statuts et les droits de leurs membres, recenser les effectifs, instaurer des corps d’élites, réduire les effectifs en assurant un financement d’insertion économique pour les départs, rehausser le niveau de vie des membres de ces corps pour éloigner le besoin et la corruption. Créer un commandement unifié faisant valoir la discipline et le sacrifice national. La charge de ces corps, en termes humain et financier est très lourde pour un pays qui a besoin de ses ressources humaines et financières pour le développement de pans entiers de son économie.
Mesure 11 : Redonner au travail et la production intellectuels leur place dans la société, en réhabilitant le savoir, les institutions qui le dispensent et l’image sociale de ceux qui y exercent. Affecter à l’enseignement, l’éducation et la culture une part significative des ressources nationales.
Mesure 12 : Développer des pôles technologiques en collaboration et partenariat avec des pays étrangers mais aussi des entreprises nationales. Encourager et promouvoir la recherche scientifique dans les secteurs clefs de l’économie nationale et lui donner les moyens d’être productive à travers un partenariat recherche-entreprise.
Mesure 13 : Supprimer l’emprise de l’oligarchie commerçante qui paralyse les institutions publiques de contrôle de l’économie nationale dans tous les secteurs de biens et de services. Promouvoir le commerce et l’industrie dans une sphère d’investissement privé sans interférence hégémonique de l’oligarchie commerçante sur l’administration publique.
Mesure 14 : Mettre la cellule familiale au centre du processus du développement en lui accordant l’assistance directe de l’Etat. Par la promotion de cartes de soins généralisées octroyées et contrôlées, par le soutien financier aux familles, la surveillance de la scolarisation des enfants, à travers les structures d’entraides reconnues et contrôlées par l’Etat.
Mesure 15 : La mise en place d’un code de la famille, établissant, entre autres actes, pénalement la responsabilité des conjoints dans l’éducation et la prise en charge économique et financières de leurs enfants. En incriminant de façon effective les mœurs établies de l’abandon familial. Les phénomènes de familles aux mœurs dissolues, d’enfants des rues et de la misère infantile viennent de l’absence de pénalisation et de sanction des comportements irresponsables des géniteurs dans une société qui tolère ces déviations.
Mesure 16 : Contrôler, de façon rigoureuse, les comportements des partis politiques et autres mouvements en matière de financement étranger. Partis qui recourent à travers leurs relations au financement international, d’organisations ou d’Etat étranger. Conséquences incalculables sur la sécurité de l’Etat et l’indépendance de ces partis. Une loi définissant une contribution annuelle de l’Etat au financement des partis politiques leur permettant d’exercer leurs activités, gagnerait à être adoptée.
Mesure 17 : Réduire en la rationalisant la pratique systématique du recours automatique à l’aide internationale. Cette pratique devenue coutume, entrainant la dépendance, est éminemment négative sur le développement du pays (peuple oisif et qui veut le rester) et sur son image (peuple affamé, misérable et vivant du travail des autres nations). Le pays doit savoir compter sur ses forces d’abord. L’aide s’il ya lieu doit être conçue comme le complément d’une production insuffisante et non remplacer la production nationale elle-même. Un pays ne peut pas compter sur la productivité des autres nations pour se développer. Or le pays n’est pauvre que parce que ses ressources sont détournées , mal réparties ou mal gérées.
Mesure 18 : Mettre sur pied une véritable administration publique spécialisée disposant de la coercition réglementaire et d’une force publique, appuyée sur des bureaux de contrôle indépendants, qui mettra en œuvre un contrôle de l’activité industrielle et commerciale du pays. Elle permettra d’éradiquer les mauvaises pratiques, supprimer les circuits véreux et mafieux qui minent l’économie du pays , de pousser des pans entiers de l’activité commerciale et industrielle se livrant à des activités illégales et jusque-là protégées, à s’assainir ou à se restructurer.
Mesure 19 : Elaborer un code de la citoyenneté qui définira les droits et les obligations du citoyen et qui sanctionnera pénalement tout acte entravant la promotion politique, économique, sociale par le recours aux critères tribaux, ethniques ou raciaux. Tel le recours ou citation de l’appartenance tribale, ethnique ou raciale d’un individu dans le cadre d’une activité, d’une fonction ou d’une mission publique ou pour l'accès à cette activité, fonction ou mission.
Mesure 20 : Relancer les domaines de la jeunesse et de la culture, en subventionnant la créativité littéraire et artistique en collaboration avec des organismes nationaux et internationaux au sein des institutions de regroupement de la jeunesse (les écoles, les universités, les maisons des jeunes etc.), en libéralisant et en subventionnant les activités culturelles, les festivals , les manifestations sportives etc. La jeunesse mauritanienne est une jeunesse sacrifiée au nom d’une politique politicienne qui ne se soucie guère de ses préoccupations et de ses besoins.
Mesure 21 : Etablir un véritable contrôle sur les compagnies étrangères et à capital mixte qui investissent en Mauritanie sans se préoccuper d’une réelle valeur ajoutée à l’économie et au développement de la société mauritanienne. Ainsi, à titre d’exemple, les multinationales des télécommunications qui appauvrissent le pays et réduisent à néant le pouvoir d’achat du citoyen, en drainant son maigre revenu, à travers la dépendance d’une surconsommation téléphonique non indispensable et qui manipulent à leur gré la quantité et la qualité de l’offre du service qu’elles dispensent à un consommateur manipulé. Ces compagnies ne sont que la ramification d’autres compagnies qui « siphonnent » l ’économie du pays et le maigre revenu des agents économiques.
Mesure 22 : Protéger l’emploi et particulièrement l’emploi du national mauritanien. Revoir le code du travail dans le sens d’une meilleure protection des droits du travailleur mauritanien. Appliquer ses dispositions de façon rigoureuse par des tribunaux et des magistrats spécialisés et compétents dans le droit et le contentieux du travail. Etablir un code de conduite à l’égard des entreprises étrangères afin de respecter le travailleur national , dans sa personne et dans son emploi. Fixer des quotas obligatoires pour les entreprises étrangères pour l’emploi de la main d’œuvre mauritanienne et l’insérer dans la vérification de l’inspection du travail.
Mesure 23 : Entreprendre la mise en place d’une véritable sécurité sociale pour le travailleur, en mettant à contribution les salariés et les employeurs pour appuyer un véritable mécanisme de versement des cotisations salariales et patronales. Mécanisme appuyé par une rigueur réglementaire en terme de sanction et de pénalisation des non-contributeurs nationaux et étrangers. En incriminant la non-déclaration sociale du travailleur et le non versement de la contribution à la sécurité sociale due aux fins de sa couverture sanitaire, de ses allocations familiales et de sa pension retraite. En permettant au travailleur de racheter les années de non versement et de reconstituer son capital retraite.
Mesure 24 : Refondre le paysage audiovisuel public et assainir ses structures de gestion. Le service audiovisuel public actuel souffre d’une insuffisance criante tant dans le contenu de ses programmes que dans leur qualité. Il convient de revoir le statut du journaliste, les moyens dont dispose les établissements de diffusion et établir un contrôle technique de la qualité des émissions, leur programmation et leur diversité qui doit aller dans le sens du développement et de la promotion des cultures , de l’information et de la formation. L’Etat se doit d’établir une charte de qualité du service audiovisuel public permettant d’associer ses acteurs à l’excellence du service à travers la promotion et la récompense.
Mesure 25 : Lier chaque projet d’investissement public de l’Etat, tel qu’il apparait dans le Budget consolidé d’investissement, au contrôle d’un cabinet comptable et d’audit externe indépendant qui certifierait la gestion économique et comptable de chaque projet. Ces cabinets publiant périodiquement et librement leurs rapports. La Cour des comptes dans une nouvelle chambre , « projets publics », pourra être chargée du suivi de cette gestion à travers les rapports des cabinets indépendants et les rapports des chefs de projets. Elle préviendra la mauvaise gestion ou la gestion frauduleuse et en saisira les autorités compétentes aux fins de régularisation ou de sanction. Les projets publics constituant les trois quarts du budget général de l’Etat , et constituant le lieu commun de tous les détournements et malversations sur biens publics, on comprend l'urgence d’un tel suivi.
Mesure 26 : Assainir et restructurer les services des douanes. Le corps des douanes est celui qui est le plus en accointance avec les milieux des affaires en Mauritanie. Ce qui n’est pas sans effets sur sa gestion et sur son indépendance. Des mesures visant à restructurer l’administration des douanes dans le sens d’un renouvellement du corps des douanes de sa responsabilisation et de l’élévation de son niveau salarial pour contrer la dépendance source de corruption, la mise en place d’un code de déontologie, rigoureusement appliqué appuyé sur une loi relevant et renforçant pénalement et sanctionnant les infractions douanières. Sans ces mesures, la Douane reste sous l’emprise d’un cercle d’individus intéressés issus de l’administration publique et de l’oligarchie commerçante mauritanienne.
Mesure 27 : A l’échelle internationale, reconsidérer l’efficacité des fonctionnaires et diplomates des ambassades et missions diplomatiques mauritaniennes à l’étranger. Ces structures sont une charge économique et financière très lourde pour l’Etat contre un rendement économique, financier et culturel des plus réduits. Une évaluation de terrain, suivie de mesures rigoureuses de restructuration, se doit d’être faite. Permettant de trouver les voies et les moyens de faire de ces ambassades des instruments réels au service du pays, de son rayonnement culturel , et de ses intérêts économiques et non des lieux de villégiature aux frais du contribuable.
Mesure 28 : Asseoir un véritable plan de développement économique et social quinquennal, qui engagera tous les acteurs économiques et sociaux du pays. Et qui permettra d’évaluer à terme les réalisations économiques et sociales du pays. La Mauritanie est un pays qui « navigue à vue » sur la voie de son développement « à vue ». Aujourd’hui aucun citoyen ne peut dire quelles sont les options de développement du pays et quelle est sa stratégie, à court , moyen et long terme.
Et pour cause : la stratégie de développement tient en une phrase, appuyée sur des « poupées russes », mise en œuvre sans autorisation préalable du parlement et exécutée discrétionnairement..
La stratégie : des projets financés à coup de milliards d’un endettement excessif et de revenus de ressources non renouvelables visant à « lutter contre la pauvreté ». Les poupées russes : le CSLP, les PIP, les CDMLT, les BCI. Le BCI est intégré dans le PIP, le PIP dans CSLP etc. Une vison du développement en termes de projets et non de vision globale du développement. Un budget non autorisé : le BCI (Budget consolidé d’investissement) qui regroupe les ressources budgétaires et non budgétaires affectées aux programmes (projets) annuels et qui n’est même pas autorisé par le parlement puisqu’il n’est pas intégré dans la loi de finances. Un budget géré discrétionnairement par le ministère des finances qui se charge de l’affectation de ces ressources et de sa répartition jusque dans ses chapitres et ses paragraphes !
C’est autant dire la situation critique dans laquelle se trouve le financement des projets de développement. C’est autant dire l’urgence d’un plan de développement quinquennal à dimensions globale et sectorielle , articulé annuellement, à travers un budget économique, sur un budget général de l’Etat retraçant dans une loi de finances l’ensemble des ressources et des charges (ordinaires et en capital) de l’Etat
Le plan pluriannuel donnant une vue à moyen terme des réalisations, le budget sur le court terme permet tant une affectation autorisée et transparente des ressources publiques. Actuellement la gestion des projets est discrétionnairement enserrée dans une nomenclature dont le but ultime est sa présentation aux bailleurs de fonds.
Mesure 29 : Définir un modèle de développement. Comme en matière d’affectation des ressources publiques, l’Etat mauritanien « navigue à vue » sur le chemin sinueux de son développement. L’Etat mauritanien n’a pas de modèle de développement. Il est à l’image du programme de ceux qui le dirigent et des partis politiques qui veulent exercer le pouvoir. En effet, le paysage politique mauritanien ne se caractérise pas par des idéologies, mais des programmes politiques qui se recoupent, se chevauchent, s’enchevêtrent et souvent se cooptent. Il n y a ni gauche ni droite , ni centre, ni extrêmes à droite ou à gauche. C’est autant dire qu’en l’absence d’une idéologie, il n’ ya pas de modèle de développement. Et sans modèle de développement, il n ya pas de développement. Il n y a que le tâtonnement politique ayant de graves incidence sur les retards économiques et sociaux des pays .
Il est urgent que les pouvoirs publics définissent un modèle de développement pour le pays à formaliser et à maintenir et qui s'appuyerait sur les aspiration culturelles et sociales du pays.. Soit en choisissant un modèle approprié à leurs objectifs à terme soit en identifiant dans les programmes qu’ils mettent en œuvre un modèle de développement pouvant apporter plus de clarté dans ce qu’ils font. Le modèle de développement permet à tous les acteurs politiques sociaux et économiques de mieux comprendre les choix économiques et sociaux , de les insérer dans une approche intellectuelle permettant de comprendre leur logique, d’y participer et, s’il y a lieu, pour les pouvoirs publics de déceler leurs failles et de les adapter à l’évolution du pays.
Mesure 30 : L’urgence d’une vision nationale pour le pays. Chaque pays s’est tracé une vision de son devenir, à laquelle, il associe ses forces vives. Vision qui prend la forme d’une expansion économique attendu, d’un rayonnement régional ou sous-régional , de coopération et d’alliances stratégiques, économiques et sociales, de maîtrise technologique ou scientifique , de buts ultimes à atteindre tels le relèvement du niveau de vie, de la santé , de l’éducation, à des échéances spécifiques dans la vie de la nation. Vision à laquelle on associe le peuple et les forces vives de la nation afin qu’ils œuvrent dans ce sens en ayant la confiance et le soutien des autorités publiques à travers une mécanique d’information, d’encouragements appuyée sur les mass-médias et sur la motivation insufflée par les actes de dirigeants du pays montrant l’exemple, jusque dans la rue, de la participation aux œuvres sociales à la vie quotidienne des populations .
En Mauritanie il n y a pas de vision du devenir du pays. Le peuple ne s’inscrit pas dans une épopée, il n’a pas de dirigeants qui lui insufflent à travers leurs actes, leur pensée, leur idéologie l’espoir en un avenir commun grandiose à bâtir. En lui insufflant une vision d’une nation meilleure et non impossible à atteindre, à partager, à laquelle il peut participer pour sa construction. Un peuple mû par une vision partagée de son devenir, même vivant dans la pauvreté, pourra réaliser des miracles.
Pr ELY Mustapha
en un mot: chasser les R.V
RépondreSupprimerimpossible
monsieur le professeur Moustapha,
RépondreSupprimerJ'ai jamais vu une présentation aussi claire des besoins urgentSdu pays pour son dvpt telle que vous venez de le faire.
Je souhaite de tout coeur que vos propositions soient reprises par tous les supports d'information pour être connus de tous!
Moi je les aies déjà imprimées et les distribuerai à tour de bras croyez-moi.
Très très respectueusement et merci pour ce que vous faites;
T.T
Simplement encourageant de savoir qu'il ya encore des gens qui pensent pour leur pays.
RépondreSupprimerMerci.
Brillantissime!
RépondreSupprimerIl ne manque que la mesure pour la santé!
C'est normal, je ne pouvais pas l'oublier...
Amicalement
Bonjour Prof,
RépondreSupprimerJe lit regulierement vos écrits, que j'aprecie beaucoup pour leur objectivité, consistance et clarté.
Je vous encourage et vous souhaite de tout mon coeur une bonne santé et une trés bonne réussite sur tous les plans.
Votre lecteur particulier à NDB
Mohamed
yanis
RépondreSupprimerS'il manque la mesure pour la santé,celle de l'enseignement,aussi!!
Je crois que notre cher prof devrait determiner les 100 mesures au de 30 pour mettre le pays sur les rails du developpement,car il s'agit d'un pays malade et inerte!.
A+
Chers Yanis et A+
RépondreSupprimerMerci d’être passés.
La « santé » et « l’enseignement » n’ont pas été oubliés nous les retrouvons dans ces mesures.
Relativement à la santé nous la retrouvons dans les mesures 14 et 30:
- « cartes de soins généralisées octroyées et contrôlées … »
(Mesure 14 : Mettre la cellule familiale au centre du processus du développement )
- « …de buts ultimes à atteindre tels le relèvement du niveau de vie, de la santé… » (Mesure 30 : l’urgence d’une vision nationale pour le pays),
Quant à l’enseignement nous le retrouvons à la mesure 11 :
- « En réhabilitant le savoir, les institutions qui le dispensent et l’image sociale de ceux qui y exercent. Affecter à l’enseignement, l’éducation et la culture une part significative des ressources nationales » mesure 11 ( Redonner au travail et la production intellectuels leur place dans la société )
Et si l’on se réfère à son équivalent dans le jargon administratif mauritanien, à savoir « l’Education », certaines mesures y sont consacrées.
Ceci dit, il convient de noter que les 30 mesures proposées se basent sur une approche globale et non sectorielle. L’approche globale est la plus à même de servir de modèle pour saisir les problèmes-clefs nécessitant des solutions urgentes et qui permettront, par effet d’entrainement , de résoudre toutes les autres ou d’en faciliter l’approche .
Ainsi, par exemple, l’assainissement des finances publiques entrainant leur transparence et leur affectation optimum (mesure 4) aura sans aucun doute des effets considérables sur tous les secteurs économiques et sociaux nationaux. Tant en ce qui concerne leur financement que son contrôle.
L’approche globale sied mieux à l’évaluation et à l’action. Elle ne signifie pas cependant l’inefficacité.
Ainsi les plans de développement économiques et sociaux modernes (indicatifs ou rigides) se basent sur une modélisation globale de l’activité économique (finances publiques, investissement, inflation, ressources humaines etc.) Cette approche globale - restant toutefois sous l’appréciation des pouvoirs publics qui peuvent l’ajuster périodiquement - place le décideur (mais aussi le destinataire de la décision) dans une vision lui permettant de mieux comprendre et d’apprécier sur le moyen terme l’influence de l’activité économique sur les différents secteurs.
Les 30 mesures proposées s’inscrivent dans cette vision globale. La seule d’ailleurs qui saisit à une échelle nationale les grands défis de la nation en évitant , pour plus de clarté, les particularités de l’analyse sectorielle.
L’analyse sectorielle, quant à elle , traite cas par cas et en fonction de l’état et des besoins de chaque secteur (agriculture, Transport, mines, tourisme, etc.) les mesures empiriques à prendre en fonction des moyens humains, matériels et humains disponibles.
L’analyse globale sert de cadre d’appréciation et d’orientation pour la décision sectorielle. Elle ne substitue pas à elle.
Fraternellement
Pr ELY Mustapha
Bonjour
RépondreSupprimerMerci à Mohamed de NDB pour ses chaleureux encouragements et à Ould Tolba Tajedine pour ses sincères appréciations.
Merci enfin, à tous les autres anonymes pour leurs différents points de vue
Je saurai les prendre en compte.
Fraternellement
Pr ELY Mustapha
Plutôt celui ci légèrement remanié.
RépondreSupprimerBonsoir cher ami,
En parcourant ton brillant catalogue des mesures censées remettre le pays sur de bons rails ,j'avais aussi en tête de réussir la "gageure" tentée par Yanis et un autre intervenant: et comme tu t'en douterais sûrement j'étais en embuscade tapi derrière quelque reculée ,nonchalante et délabrée ambassade!
Autant dire que j'étais « hâkem el gharss » sur le le terrain diplomatique!A la 26ème mesure ,j'ai commencé à me frotter les mains en me disant que le pari était dans la poche!Mais à la 27ème j'ai dû vite déchanter et reconnaître ,de guerre lasse,que j'avais un peu trop vite vendu la peau du "Grizzly" avant de l'avoir tué!
Que ne furent ma « décéption » et mon « dépit » de te voir préconiser les mesures nécessaires au relèvement de notre diplomatie!Me coupant ainsi l’herbe sous les pieds.
Avant celà ,tu en avais déjà dit un mot, mais j'ai fait celui qui n'a rien vu:en parlant de l'aide intle ou plutôt de l'obole et de la mendicité intles!
Celà dit mon « traquenard » n'aura pas été complètement vain:tu aurais pu toucher un mot de la politique étrangère du pays ,de ses enjeux sous-régionaux (surtout) et internx.
En somme quelle politique étrangère pour la RIM en ce monde globalisé? Mon petit doigt me dit qu'un article à ce sujet mitonne déjà dans ta bouillante et effervescente marmite à idées!
Fraternellement Ebaya
Cher Grizzly,
RépondreSupprimerMerci pour ton post.
Effectivement la diplomatie mauritanienne, tant dans son administration que dans ses objectifs souffre d’une carence réelle. Tu en sais certainement , pour avoir été dans l’institution, quelque chose.
Hélas! Cher ami, ce qui est plus inquiétant ce n’est pas seulement ce que cette « diplomatie » apporte au pays dans les termes que j’ai cités dans la 27ème mesure, mais surtout l’image que nos ambassades et missions diplomatiques de la Mauritanie donnent dans le pays-hôte lui-même. Image qui réagit indubitablement sur les ressortissants mauritaniens à l’étranger.
Des ambassades mal entretenues et parfois à la limite de l’insalubrité, des diplomates absents, laxistes et préoccupés par le commerce, un personnel pléthorique contractualisé , non motivé et sous payé… Mais si ce n'était que cela hélas !
Ainsi dans certains pays hôtes, les autorités ont déconsidéré nos ambassades et souvent même elles ne répondent même pas au courrier qu’elles leur adressent ! C’est autant dire qu’elles ont dégradé jusque leurs relations avec les administrations de ces pays. Administrations qui les traitent souvent avec dédain en leur renvoyant paradoxalement leur propre image.
Tu vois donc qu’envisager , comme tu le souhaites, une réflexion sur une quelconque « stratégie » de la diplomatie mauritanienne ou mieux encore sa « philosophie » géostratégique régionale, continentale ou mondiale, est encore un stade bien trop élevé dans la hiérarchie des solutions à apporter à cette diplomatie.
Diplomatie qui végète encore dans des problèmes structurels de médiocrité de son personnel, de son incompétence et souffrant de ses malversations encouragées jusque dans l’administration centrale des affaires étrangères.
Diplomatie dont le souci ultime est de déployer des ambassades et des résidences où végètent des « diplomates » dont l’unique souci est de continuer à entretenir (financièrement et somptuairement) au pays ceux qui les maintiennent à leur place.
Une diplomatie intravertie qui, paradoxalement, n’est pas en réalité à l’étranger mais bien au pays.
Nous n’avons pas de diplomatie implantée à l’étranger nous avons des fonctionnaires travaillant au pays se comportant comme tels, mais géographiquement délocalisés pour bénéficier des avantages qui en découlent.
Alors pour une « diplomatie » actuelle dont la seule stratégie est d’exister, on ne peut concevoir une quelconque philosophie. A moins qu’elle ne soit épicurienne assortie d’un hédonisme à la mauritanienne.
Merci d’être passé.
Fraternellement
Pr ELY Mustapha
Comme à votre habitude vous nous surprenez une fois de plus ,en presentant au lecteur ce paquet de mesures aussi bien pensées pour faire sortir notre cher pays de la perpetuelle crise de tous bord dans laquelle il se debat depuis quelques decennies dejà.Cela démontre une fois de plus votre preoccupation pour le devenir du pays et votre lutte acharnée pour faire valoir que ce pays n'est pas perdu et qu'on peut toujours le recuperer et le mettre sur la voie du developpement et du bien être social.Au nom, de tous les patriotes mauritaniens ,je vous remercie.
RépondreSupprimerProf,
RépondreSupprimerMerci d' avoir repondu a quelques amis tels que Yanis, Grizzly et d'autres bonnes gens. Le canevas que vous nous avez presente conviendrait bien comme canevas a un futur candidat potentiel. Se serait bon si vous reflechissez et arrivez a 100. Cela forcerait les candidats futurs, y compris votre homonyme Ely, d' etre serieux avec la prochaine campagne en 2012 ou avant. Me souviens du progrqmme de AOD durqnt la periode de Ould Taya et c' etait du fourre-tout. Il s' est ameliore durant la perode du CMJD et votre note l' ameliorerait plus pour les elections qui se pointent a l'horizon.
Merci et bonnes vacances. A-