vendredi 20 août 2021

Je fus arrêté par un policier. Par Pr ELY Mustapha.

J’ai été arrêté dans la circulation automobile, à Nouakchott, par un policier qui me demanda mon permis et les papiers de ma voiture. Je lui répondis poliment que je lui montrerai les documents que s’il arrêtait l’une des voitures qui arrivaient dans sa direction.

Il me demanda pourquoi et je lui répondis que la loi de 2010 sur le statut de la Police nationale dispose que : « la police nationale est chargée, sur l’ensemble du territoire national, d’une mission permanente de sécurité publique…et de la protection des personnes et de leurs biens… ».

Il se retourna et du feu rouge allait démarrer une multitude de voitures comme celle de la photo…

Il ne put faire un geste, et me somma de repartir…je repartis non sans lui avoir dit : « Seul un policier qui pourrait immobiliser 90% des voitures qui circulent à Nouakchott et qui sont de véritables dangers ambulants pour la population…pourra voir les papiers de ma voiture, qui comme il le voit est neuve ... »

Il se pinça les lèvres, je le quittais poliment, il alla s’installer sur le trottoir.

Et je repartis, non sans un pincement au cœur.
Quand l’homme de droit, que je suis, n’obtempère pas aux requêtes d’un homme de loi, il y a comme une forme de sédition qui n’a pas sa raison d’être dans un Etat de droit.

Faudrait-il, cependant que l’homme de loi, le soit ; que l’Etat de droit y soit et que l’homme de droit en soi, ne puisse renier sa raison d’être devant quelque force de non-droit qu’elle soit.

Pr ELY Mustapha -Août 2021

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Pr ELY Mustapha

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Poésie de la douleur.