Le RFD a besoin d’un nouveau leader
Le malheur de la Mauritanie vient moins, aujourd’hui, de la présence des militaires dont on sait depuis belle lurette, ce qu’ils font et ce qu’ils viennent chercher. Le malheur du pays d’aujourd’hui vient d’une opposition qui jadis a eu son heure de gloire et qui, depuis le 3 Août 2005, en passant par le 6 Août 2008, joue l’opportunisme et les alliances avec le diable.
De cette opposition, qui n’en est plus une , le RFD en est la figure de proue. Le RFD autrefois un parti d’opposition au sens institutionnel et populaire du terme est devenu un parti qui est en train de tout bloquer et de prolonger la crise mauritanienne. Son président mu par des ambitions affichées a entravé ce grand parti et a porté aux nues des actes d’illégalité manifeste.
Lors de l’arrivée de ELY ould Mohamed Vall, à l’occasion du putsch du 3 Août 2005, le président du RFD a applaudi des mains et des pieds. Il a soutenu les militaires en qualifiant leur acte de « légitime », il a collaboré avec eux dans l’ambition de devenir président de la République au mépris de toute légalité en entérinant la modification de la constitution. Mais il fut mené en bateau et on sait ce qui arriva. Il fut battu aux élections par un inconnu et son parti, l’un des plus respectables, à la veille du putsch du 3 Août 2005 trainé dans la poussière.
Pourtant, il redora un tant soit peu son blason. En reconnaissant la légalité et la constitutionnalité des élections. Il congratula son adversaire vainqueur. Accepta de devenir Leader de l’opposition et entreprit d’aider à renforcer l’Etat de droit dans un Etat démocratique, dirigé par un Président démocratiquement élu et avec lequel il avait établi une tradition de concertation sur tous les problèmes du pays.
Et voilà qu’arrive le coup d’Etat orchestré par un officier limogé le 6 Août 2008. Alors que chacun s’attendait à ce que le leader de l’opposition mu par une volonté de maintenir l’Etat de droit auquel il a participé à établir, à défendre la légalité constitutionnelle qui garantit jusque sa propre existence en tant que leader de l’opposition et celle de son parti , défende les institutions démocratiques et la volonté du peuple, le voilà encore qui applaudit des mains et des pieds . Et qui trouve même au putsch une justification, que les putschistes eux-mêmes ont peiné à trouvé : la « rectification » de la Démocratie !
A la dérive de ce parti depuis 2005 nous avions consacré plusieurs articles en guise d'alerte éthique (voir notamment sur ce blog : " le parti kaki...le RFD pris au piège de ses positions militaires " ou encore " Ahmed Daddah pouvait-il agir autrement? Oui ")
Lorsqu’un parti, légalement constitué, suivant les lois de la république, qui ne se justifie que par la légalité qui encadre ses actes et qui trouve la source de son existence et son devenir dans la démocratie, se met à soutenir , les putschs, les dictatures et les régimes autoritaires au mépris de la légalité constitutionnelle, des élus légitimes et de la volonté exprimée de tout un peuple, alors ce parti n’a plus sa raison d’être.
Aujourd’hui, le RFD, à travers les ambitions personnelles de son président qui le mène au gré de ses idées arrêtées, a miné et continue encore à miner la scène politique mauritanienne. L’inconstance de son dirigeant, l’inconsistance de ses positions politiques et son attitude collaborative avec la junte et ses soutiens , en font un parti qui non seulement s’est sabordé populairement mais devient un obstacle à tout règlement de la crise mauritanienne.
En participant aux scénarios de la junte en entérinant ses actes et en jouant au « yoyo » politique, le RFD ne rend point service à la Mauritanie. Il prolonge, la crise, décrédibilise ses militants , terni sa ligne de conduite et réduit à néant son passé d’un glorieux parti qui a combattu la dictature et qui en a souffert en écrivant quelques une des plus belles pages de l’opposition en Mauritanie.
Ce parti là, espoir d’hier est devenu, une boite d’enregistrement et n’est plus que l’ombre de lui-même. Quand un parti fait fi de la légalité constitutionnelle, de la démocratie et de la volonté du peuple , il na plus raison d’exister. Quand il devient en plus de cela l’instrument d’une ambition aux mains d’un seul homme, entretenant la division et l’allégeance aux dictatures, alors ce parti se doit de se remettre en cause.
Toutefois nous restons profondément convaincus que la disparition de tout parti politique est une blessure portée à la démocratie, c’est pourquoi nous soutenons haut et fort que le RFD se doit de pérenniser. Pérenniser, certes, mais autrement.
Autrement, car le RFD, institution partisane, cadre d’exercice du pouvoir, se doit de se renouveler. Et ce renouvellement ne peut être que celui de sa structure dirigeante. Il faut que le RFD se recentre, se trouve un nouveau leader qui sait dire non aux dictatures de tous bords, qui place l’intérêt de la nation et de son parti, la volonté de ses militants et la philosophie socio-économique et politique de son mouvement avant toute autre considération.
Il faut que le RFD redevienne un parti mu par un mouvement des foules, un mouvement d’idées, un mouvement d’avenir d’une nation qui attend plus que des applaudissements et soutiens au premier venu. Un parti qui reprend sa lutte pour la légalité la démocratie et le bien être du peuple et de la nation tout entière. Qui s’allie aux forces du changement positif pas à celles de l’obscurantisme de la force aveugle et de la dictature.
Peut-on réduire la force d’un parti historique, sa charge de légitimité, ses objectifs de servir tout un peuple, à l’ambition d’un seul homme qui veut devenir président ?
Certes que non, la présidence est une fonction éphémère, le peuple est permanent . Et un parti ne pérennise que par, et à travers, le peuple. Sa source et sa justification. Pas à travers les ambitions temporelles d’un individu. Un parti pris par un homme, ne peut être un parti…politique.
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Pr ELY Mustapha
De cette opposition, qui n’en est plus une , le RFD en est la figure de proue. Le RFD autrefois un parti d’opposition au sens institutionnel et populaire du terme est devenu un parti qui est en train de tout bloquer et de prolonger la crise mauritanienne. Son président mu par des ambitions affichées a entravé ce grand parti et a porté aux nues des actes d’illégalité manifeste.
Lors de l’arrivée de ELY ould Mohamed Vall, à l’occasion du putsch du 3 Août 2005, le président du RFD a applaudi des mains et des pieds. Il a soutenu les militaires en qualifiant leur acte de « légitime », il a collaboré avec eux dans l’ambition de devenir président de la République au mépris de toute légalité en entérinant la modification de la constitution. Mais il fut mené en bateau et on sait ce qui arriva. Il fut battu aux élections par un inconnu et son parti, l’un des plus respectables, à la veille du putsch du 3 Août 2005 trainé dans la poussière.
Pourtant, il redora un tant soit peu son blason. En reconnaissant la légalité et la constitutionnalité des élections. Il congratula son adversaire vainqueur. Accepta de devenir Leader de l’opposition et entreprit d’aider à renforcer l’Etat de droit dans un Etat démocratique, dirigé par un Président démocratiquement élu et avec lequel il avait établi une tradition de concertation sur tous les problèmes du pays.
Et voilà qu’arrive le coup d’Etat orchestré par un officier limogé le 6 Août 2008. Alors que chacun s’attendait à ce que le leader de l’opposition mu par une volonté de maintenir l’Etat de droit auquel il a participé à établir, à défendre la légalité constitutionnelle qui garantit jusque sa propre existence en tant que leader de l’opposition et celle de son parti , défende les institutions démocratiques et la volonté du peuple, le voilà encore qui applaudit des mains et des pieds . Et qui trouve même au putsch une justification, que les putschistes eux-mêmes ont peiné à trouvé : la « rectification » de la Démocratie !
A la dérive de ce parti depuis 2005 nous avions consacré plusieurs articles en guise d'alerte éthique (voir notamment sur ce blog : " le parti kaki...le RFD pris au piège de ses positions militaires " ou encore " Ahmed Daddah pouvait-il agir autrement? Oui ")
Lorsqu’un parti, légalement constitué, suivant les lois de la république, qui ne se justifie que par la légalité qui encadre ses actes et qui trouve la source de son existence et son devenir dans la démocratie, se met à soutenir , les putschs, les dictatures et les régimes autoritaires au mépris de la légalité constitutionnelle, des élus légitimes et de la volonté exprimée de tout un peuple, alors ce parti n’a plus sa raison d’être.
Aujourd’hui, le RFD, à travers les ambitions personnelles de son président qui le mène au gré de ses idées arrêtées, a miné et continue encore à miner la scène politique mauritanienne. L’inconstance de son dirigeant, l’inconsistance de ses positions politiques et son attitude collaborative avec la junte et ses soutiens , en font un parti qui non seulement s’est sabordé populairement mais devient un obstacle à tout règlement de la crise mauritanienne.
En participant aux scénarios de la junte en entérinant ses actes et en jouant au « yoyo » politique, le RFD ne rend point service à la Mauritanie. Il prolonge, la crise, décrédibilise ses militants , terni sa ligne de conduite et réduit à néant son passé d’un glorieux parti qui a combattu la dictature et qui en a souffert en écrivant quelques une des plus belles pages de l’opposition en Mauritanie.
Ce parti là, espoir d’hier est devenu, une boite d’enregistrement et n’est plus que l’ombre de lui-même. Quand un parti fait fi de la légalité constitutionnelle, de la démocratie et de la volonté du peuple , il na plus raison d’exister. Quand il devient en plus de cela l’instrument d’une ambition aux mains d’un seul homme, entretenant la division et l’allégeance aux dictatures, alors ce parti se doit de se remettre en cause.
Toutefois nous restons profondément convaincus que la disparition de tout parti politique est une blessure portée à la démocratie, c’est pourquoi nous soutenons haut et fort que le RFD se doit de pérenniser. Pérenniser, certes, mais autrement.
Autrement, car le RFD, institution partisane, cadre d’exercice du pouvoir, se doit de se renouveler. Et ce renouvellement ne peut être que celui de sa structure dirigeante. Il faut que le RFD se recentre, se trouve un nouveau leader qui sait dire non aux dictatures de tous bords, qui place l’intérêt de la nation et de son parti, la volonté de ses militants et la philosophie socio-économique et politique de son mouvement avant toute autre considération.
Il faut que le RFD redevienne un parti mu par un mouvement des foules, un mouvement d’idées, un mouvement d’avenir d’une nation qui attend plus que des applaudissements et soutiens au premier venu. Un parti qui reprend sa lutte pour la légalité la démocratie et le bien être du peuple et de la nation tout entière. Qui s’allie aux forces du changement positif pas à celles de l’obscurantisme de la force aveugle et de la dictature.
Peut-on réduire la force d’un parti historique, sa charge de légitimité, ses objectifs de servir tout un peuple, à l’ambition d’un seul homme qui veut devenir président ?
Certes que non, la présidence est une fonction éphémère, le peuple est permanent . Et un parti ne pérennise que par, et à travers, le peuple. Sa source et sa justification. Pas à travers les ambitions temporelles d’un individu. Un parti pris par un homme, ne peut être un parti…politique.
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Pr ELY Mustapha
Mille merci, vous êtes la fierté de toute la Mauritanie dans ces circonstances difficiles et vous l'avez bien mérité, Allah layeghleguehalek!
RépondreSupprimerCitoiyenne
Je trouve que vous êtes allé trop loin dans vos critiques contre les positions de Daddah qui ne peut être tenu pour seul responsable de la dégradation des moeurs politiques dans notre pays et l'opportunisme de certains responsables du RFD.Je ne peux tout de même que me joindre à vous pour dire qu'il n'y a pas de troisième voie possible pour sortir la Mauritanie de ce mauvais coup.Toute l'opposition démocratique doit mettre de côté ses divergences face au putschistes et agir pour arrêter le processus de descente aux enfers amorcé depuis le 06 août.Les incompatibilités d'humeur des leaders de l'opposition ne doivent en aucun cas constituer un pretexte pour la non alliance en vu de sauver le pays du chaos.
RépondreSupprimerCher Prof
RépondreSupprimerLe malheur du pays d’aujourd’hui vient d'une classe politique (opposition ou pas) incapable de s'entendre sur l'essentiel,à savoir l'interêt suprême de la nation.Que ça soit AOD,Messoud,Maouloud,Amr ou Zaid,notre homme politique n'est mu que par des interêts particuliers et personnels.Dépuis 30 ans,ils ont été manipulés par les officiers qui se sont succédés au pouvoir et ont été incapable de proposer et d'imposer un projet de société viable qui aurait coupé l'herbe sous les pieds des officiers putschistes.L'ensemble de ce beau monde (classe politico-militaire) ne dépasse guère 100 personnes et constituent un obstacle évudent et majeur à tout developpement du pays.Qu'elles disparaissent ces 100 personnes et tout ira mieux!!!.
Nore malheur actuel vient du fait que nous n'avons le choix qu'entre la peste,le choléra et la lèpre,c'est à dire entre le HCE,le FNDD et le RFD....
QUEL MALHEUR!
Merci
A+
vOUS AVEZ RAISON SUR TOUTE LA LIGNE.LE RFD D'ANTAN POUR LEQUEL NOUS AVONS MILITÉ N'EST PLUS QUE L'OMBRE DE LUI-MÊME.MONSIEUR AHMED OULD DADAH OBNUBILÉ PAR LE DESIR DE PRESIDENCE A OUBLIÉ L'INTERÊT GENÉRAL DES MAURITANIENS.J'ESPERE QUE OULD DADAH REVISE SES POSITIONS AU MOINS POUR L'HISTOIRE.
RépondreSupprimerVOUS ETES UN RESPECTABLE INTELLECTUEL ET HOMME DE PRINCIPE MAIS JE TROUVE DANS CET ARTICLE PLUS D'ACHARNEMENT QUE D'OBJECTIVITE. S'IL EST DIFFICILE DE DEFENDRE L'APPUI DE DADDAH AUX POUTCHISTES, LES VRAIS COMPLOTEURS CONTRE LA DEMOCRATIE SONT CEUX QUI ONT AIDE LES MILITAIRES A FAIRE ELIRE SIDI POUR EVITER UN RETOUR DES MILITAIRES DANS LEURS CASERNES.
RépondreSupprimerPeut-on tomber plus bas ?
RépondreSupprimerhttp://nouroun-ala-nour.blogspot.com/
Cher Prof, vous nous avez oublié ou quoi? Notre combat pour la légalité et la justice a nécessairement besoin de votre appui. La bataille devient de plus en plus chaude. Le général veut amener tout le peuple avec lui vers le chaos. Le pays est devenu une grande prison. La dictature aveugle commence à s'instaurer. Plusieurs journalistes sont derrière les barreaux. La liberté d'expression devient sérieusement menacée.
RépondreSupprimerLa conjugaison des efforts de tous les intellectuels est demandée plus que jamais. Il faut que nous fassions l’impossible pour sauver notre chère patrie.
Cher Prof, on a vraiment besoin de votre contribution, elle est plus que nécessaire dans ces circonstances difficiles.
Citoyenne
cher prof
RépondreSupprimerpourquoi avez vous disparu
vos ecrits nous manquent
un de vos amis de canalh qui nest pas du front
Prof,
RépondreSupprimerTime to drop something. I don't know what. But we definitively need something. A-
S O S
RépondreSupprimerS O S
S O S
Il semblerait qu’une trentaine de mauritaniens, des femmes pour la plupart, aient été condamnées dans un pays du Golfe, à des peines allant jusqu’à 13 ans d’emprisonnement et à des châtiments corporels. La plupart des personnes concernées seraient innocentes et victimes de manipulations visant à couvrir des citoyens du pays de résidence, qui seraient les vrais coupables. La presse mauritanienne publique et privée, très complaisante envers l’ambassade de ce pays à Nouakchott, voire inféodée, reste muette sur ce grave événement. L’état, non plus, n’aurait engagé aucune action pour sauver ces pauvres d’une situation gravissime. Parmi les femmes suppliciées figurent des jeunes filles inconscientes de lors sort et d’autres très affaiblies qui ne survivraient pas aux premières heures des geôles. Tous les citoyens, animés d’un patriotisme sincère, sont invités à rassembler le plus d’informations possibles à leur sujet et à engager une action aussi vigoureuse que celle qui a sauvé nos enfants en bas âge qui amusaient – attachés à dos de chameau – les riches bédouins des Emirats sans scrupules.