Qu’est-ce qui explique cette attitude d’un pays souverain, face à une telle
criminalité et une telle violence d’un Etat au mépris de toute la communauté
internationale.
La France, alliée tacite des Etats-Unis dans ce génocide, beaucoup d’encre
a coulé à ce propos. La France, tenue en échec par le lobby sioniste[1]
qui a pris possession de secteurs-clefs de sa finance, de son économie et de
ses médias[2],
là aussi les écrits font légion, mais attachons-nous cependant aux preuves de
faits émanant de l’Etat français lui-même.
Déjà en 2015, alors qu’il était ministre de l’Economie, Emmanuel Macron
ministre de l’économie avait insisté sur la nécessité de renforcer les échanges
économiques entre la France et Israël. « Nous avons quinze ans de retard et
nous devons rattraper la situation au plus vite », avait-il plaidé[3].
Les dés étaient jetés.
Les intérêts de la France en Israël, jusque dans l’immobilier.
La direction générale du Trésor français note que depuis 2016 la présence des entreprises et les
investissements directs français en Israël ont largement progressé
« Depuis 2006, les investissements effectués par les sociétés
françaises se sont accélérés et ont été multipliés par près de quatre fois. Le
stock d’IDE français en Israël s’élève désormais à 2,9 Mds € dont près de 2 Mds € dans le seul secteur
immobilier. D’après la dernière enquête OFATS de l’INSEE, on recensait 104
filiales d’entreprises françaises en Israël en 2015. Elle employaient 5600
personnes et y généraient un chiffre d’affaires proche du Md €.
Initialement présentes à travers des grands groupes représentatifs de nos
points forts industriels (Véolia, Alcatel-Lucent, Danone, L’Oréal, Schneider
Electric), les entreprises françaises ont développé de nouvelles activités en
lien avec les priorités stratégiques du pays en matière de développement
d’infrastructures :
-
dans l’énergie : EDF Energies Nouvelles, qui possède une filiale en Israël
depuis 2010, occupe une position de leader sur le marché local du
photovoltaïque (plus de 320 MW construits ou en projet) ;
-
dans les transports : Alstom, qui a construit la première ligne du tramway
de Jérusalem (ligne rouge) et s’occupe de la maintenance d’une partie de la
flotte de la compagnie ferroviaire nationale, Thales pour la maintenance de la signalisation
du réseau ferré national, ou le groupe d’ingénierie Egis, qui a de missions de
conseil auprès de plusieurs autorités, ont ouvert des filiales en Israël.
Systra a remporté plusieurs projets de planification à Tel Aviv et Jérusalem.
Les investissements dans d’autres filières
industrielles et de services comprennent notamment la création de filiales de
la Coface en 2006 et de JC Decaux en 2008 et le rachat de Cibus, leader du
marché local des cartes-repas, par Sodexo en 2013. Essilor dispose d’une joint-venture
avec le kibboutz Shamir pour le développement et la fabrication de lentilles
optiques. La présence française s’est également développée à travers certaines
franchises et dans la distribution de marques (Célio, L’Occitane, Le Palais des
Thés ou De Dietrich, par exemple). Décathlon, implanté depuis août 2017, a
ouvert trois magasins et, compte tenu du succès rencontré, projette d’en
développer trois nouveaux d’ici 2021.
Les entreprises françaises sont également attirées
par l’écosystème d’innovation israélien. Si les investissements dans ce domaine
sont trop faibles en montant pour être comparés avec les autres investisseurs
étrangers[1], les projets concrets se multiplient, sous différentes formes :
rachats de startups israéliennes (ex. : Coloright par L’Oréal, Viaccess-Orca
par Orange, CMT par Thales, Blink par Havas), investissement direct ou via des
fonds de capital-risque israéliens (ex. Orange, Renault, Engie, Valéo, Airbus),
ouverture d’un accélérateur ou laboratoire d’open innovation (STMicroelectronics,
Renault) ou partenariat avec des structures locales (ex. : Thales, Airbus,
Orange, SNCF, AXA, Alstom pour les principaux), sachant que la majorité des
grands groupes français ont désormais a minima une démarche de prospection
technologique en Israël. [4]»
En Israël, les groupes français se positionnent en
particulier dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures ferroviaires,
ainsi que dans les biens de consommation. EDF énergie nouvelles est ainsi le
premier acteur de l’énergie solaire en Israël, tandis qu’Alstom, Thales, Egis
et Systra remportent régulièrement des appels d’offres dans le domaine du
ferroviaire, où le gouvernement israélien investit massivement, dans une
logique de rattrapage. L’Oréal est fortement implanté, Décathlon s’est implanté
à l’été 2017 et rencontre un fort succès qui conduira le groupe à ouvrir de
nouveaux magasins en 2019.
Au-delà des échanges classiques, les échanges dans
l’innovation sont une dimension importante de la relation économique
bilatérale. Il existe en effet une opportunité pour les entreprises françaises
de tirer parti du dynamisme de la « Startup Nation » pour améliorer leur
compétitivité via l’innovation, à travers des coopérations technologiques et
des investissements. Ces trois dernières années, plusieurs groupes français ont
accru leur présence au contact de cet écosystème, à l’image en particulier
d’Orange, de STMicroelectonics et de Renault. L’accord cadre pour les
coopérations technologiques bilatérales (FIRAD) permet d’apporter un soutien
aux projets collaboratifs entre entreprises françaises et israéliennes.
L’attractivité de la France pour les startups et talents israéliens constitue
également un enjeu, auquel contribue la communauté French Tech locale, forte de
plus de 500 membres. Au sein des échanges dans l’innovation, la cyber-sécurité
occupe une place centrale, Israël ayant développé dans ce domaine un leadership
mondial qui attire de très nombreuses délégations professionnelles.
Suite à sa visite en septembre 2017, le ministre
de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a lancé, avec ses homologues une «
task force » bilatérale visant à augmenter les échanges commerciaux, les
investissements et les coopérations dans l’innovation entre les deux pays.[5]
La position de la France « est très claire »,
rappelle Bruno Le Maire. « Le boycott ne fait pas partie de notre politique, je
condamne donc toute forme de boycott contre quelque État que ce soit et je m’y
opposerai comme ministre de l’économie car je pense que ce n’est pas une bonne
façon de régler les différends commerciaux qui peuvent exister entre deux
nations [6]».
« Cette
nouvelle politique économique de la France vis-à-vis d’Israël va-t-elle
amoindrir sa capacité à critiquer le gouvernement Netanyahou sur le plan
politique ? Comment faire pression sur un allié économique si choyé pour qu’il
retourne à la table des négociations avec les Palestiniens ? [7]»
Dans un article intitulé « La France fait les
yeux doux aux investisseurs israéliens, « l’Usine digitale » note que
« si les années précédentes, les “frenchies” étaient davantage en
recherche de technologie, ils veulent désormais attirer les investissement
israéliens en France.
Dans un restaurant privatisé pour l’évènement par
le stand Orange, Bruno Le Maire, le nouveau ministre de l’économie, regrette
qu’ils soient encore si peu nombreux : “160 millions d'euros par an, ça fait
pas grand chose. Moi je souhaite qu'on arrive à doubler ces investissements
l'année prochaine. Je pense qu'on a des secteurs entiers en particulier dans
les nouvelles technologies dans lesquels il peut y avoir une collaboration
beaucoup plus étroite entre nos deux pays. Donc il faut se fixer des objectifs,
doubler les investissements... et puis d'un autre côté faire en sorte que les
entreprises françaises puissent s'implanter davantage en Israël.” »[8]
Et les armes….
« Pendant longtemps, Israël est, pour des
raisons politiques déjà évoquées, le principal (voire le seul) client de la
France dans le monde arabe. La guerre des Six Jours constitue une large
opération de promotion pour nombre de matériels français mis en œuvre avec
compétence par les forces armées israéliennes. De 1,7 milliard de francs, les
exportations s’élèvent à 2,7 milliards en 1967, 4 milliards en 1968. [9]»
Autant dire la contribution de la France dans l’armement d’Israël durant de l’annexion
des territoires palestiniens.
Selon le dernier rapport sur les exportations
d’armes de IHS Markit, cabinet qui scrute 40.000 programmes d’armement dans 65
pays, la France fait son entrée sur le podium mondial des ventes d’armes en
2017. Avec 5,2 milliards de dollars de livraisons, la France, troisième, n’est
devancée que par le leader mondial incontesté, les Etats-Unis (26,9 milliards
de dollars), et par la Russie (7,2 milliards)[10].
Il ne fait pas de doute que les intérêts commerciaux de la France en Israël
participent à son d’immobilisme à l’égard des crimes commis par Israël, et il
est certain, aussi, que par son attitude, elle joue un jeu étatsunien dans sa politique
à l’égard de l’entité sioniste. Les juifs et le judaïsme ne sont pas l’Etat
sioniste d’Israël. Les disciples de Moise n’ont rien à voir avec cet Etat
sioniste sanguinaire. La France prise dans le piège de ses alliances contre-nature
appuie une entité sioniste qui cherche moins la paix que l’occupation et à la domination
dans le sang et la souffrance.
[1] « Macron choisit le lobby sioniste israélien et américain contre la
cause palestinienne » -Union des Juifs de France pour la Paix (UJFP) - https://www.ujfp.org/spip.php?article6954&lang=fr
[2] Ces juifs qui dominent la France. https://blideodz.wordpress.com/2012/02/20/ces-juifs-qui-domine-la-france/
[3]
https://www.mediapart.fr/journal/international/070917/la-france-veut-developper-son-business-avec-israel
[4] Les investissements directs étrangers entre la
France et Israël en 2019 – Direction générale du Trésor- France. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/06/06/les-investissements-directs-etrangers-entre-la-france-et-israel-en-2019
[5] https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/IL/cartographie-de-la-presence-israelienne-en-france
[6]
https://plateforme-palestine.org/La-France-veut-developper-son-business-avec-Israel
[7]
https://www.mediapart.fr/journal/international/070917/la-france-veut-developper-son-business-avec-israel
[8]
https://www.usine-digitale.fr/editorial/au-dld-la-france-fait-les-yeux-doux-aux-investisseurs-israeliens.N583968
[9] Jacques Frémeaux « La France et les exportations d’armements au
Proche-Orient de la fin de la guerre d’Algérie à la première guerre du Golfe »
-Revue historique des armées. https://journals.openedition.org/rha/2273
[10] Ventes d’Armes. France & Israël dans le « TOP 10 » selon l’étude IHS
2017. https://www.israelvalley.com/2017/08/ventes-armes-etude-ihs-2017-france-israel-top-10-65-pays/
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