Tout a commencé le jour où le Président Gabonais, Ali Bongo, décida de ne
pas apporter son soutien à Jean Ping pour sa reconduction à la tête de la Commission
de l’Union Africaine.
Déraciné par son propre camp de son juteux poste
bureaucratique, sur lequel il trône depuis des années, Jean Ping décida à
son tour de déraciner son déracineur. Il déclara qu’Ali Bongo, n’était pas le
fils de son père ! Il était, selon
lui et ses partenaires, une enfant
adopté et donc pas gabonais pur-jus. Le stratagème empêcher Ali Bongo de se
présenter aux présidentielles en invalidant sa candidature par la Commission
électorale nationale autonome et permanente (Cenap). Cela ne se fit pas. Ping !
Ce fut le début du match.
Ali Bongo supprima au fur et à mesure tous les privilèges et autres
prébendes des anciens ministres de son père, et dont certains exercèrent sous
sa présidence dont Ping lui-même. Le feu prit aux poudres et ce fut la haine.
On ameuta le terroir, les cantons, les villages et ont se « coagula »
en clans, ethnies et on canalisa le tribalisme, le régionalisme, le clanisme, « l’éthnicisme »
vers les urnes. On vota avec le rictus de l’homo sapiens rassuré par la formation
en grappe de sa tribu encerclant le mammouth.
Jean Ping, hérita par sa mère du
vote des nkomi de l’ethnie des Myènè.
Les composantes de cette communauté (Orungu de l’Ogooué-Maritime et les Galoa
du Moyen-Ogooué) votèrent également pour
lui. De même que les Mpongwé et les Fang, qui peuplent la province de l’Estuaire.
Quant à Ali Bongo il se fit porter par la province familiale Haut-Ogooué, qui vota quasiment à 100% pour
lui. Il bénéficia aussi d’un vote « revanchard » dans les provinces de
certains de ses collaborateurs qui l’avaient lâché (notamment à Moanda, Mounana, Koulamoutou dans l’Ogoué-Lolo).
Et les résultats furent proclamés.
Jean Ping, déclaré vaincu, se déclara président. Ali Bongo, déclaré
vainqueur, déclara Ping vaincu.
Le « ping ! bongo ! » Se continua alors dans la rue et
le pays est mis à feu à sang. Les deux tristes sires se livrèrent à la
violence. Le premier commandant la répression de la violence et brûla le siège du
second. Le second jeta de l’huile sur le feu en refusant de calmer ses troupes ;
et la violence fut rendue par la violence.
Pourtant jean Ping
lorsqu’il était à la tête de la commission africaine a toujours prôné « le respect de la volonté du peuple et
la reconnaissance de ses choix ». Mais le pouvoir corrompt. Et quant à lui
se juxtaposent les manœuvres, pressions et partis-pris de puissances
occidentales intéressées, il corrompt absolument.
Voilà à quoi
ressemble, comme toujours, l’Africain assoiffé de pouvoir ; brûler tout
sur son passage. Ce ne sont ni les valeurs républicaines qui l’animent, ni l’intérêt
de son pays. Il se fait porter par des ethnies pour en assujettir d’autres et n’accède
au pouvoir que pour servir se servir et servir la sienne au prix du sang de
ceux qui ont cru en lui. Pauvre Afrique.
Pr ELY Mustapha
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Bienvenue,
postez des messages respectueux des droits et de la dignité des autres. Ne donnez d'information que certaine, dans le cas contraire, s'abstenir est un devoir.
Pr ELY Mustapha