jeudi 8 septembre 2016

De France en souffrance : Qui veut de la Présidence française ?

C’en est fini du « gros », c’en est fini du « petit ». Le premier, aux commandes, est en chute libre ; le second, prétendant aux commandes, est au bord de la correctionnelle. Diagnostic : le premier qui se présentera aux prochaines présidentielles françaises, l’emportera. Qu’il ait un nom d’immigré, même hongrois, ou sonnant Pays-Bas, pourvu qu’il ne soit ni Sarkozy, ni Hollande, ses chances sont certaines.
Vus d’ici (du mont escarpé du sous-développement), les français entassés dans le boat people « France » cherchent un capitaine et tout ce que les citoyens-rescapés (sociaux, économiques, financiers etc.) des dernières élections françaises voudraient, c’est éviter d’échouer sur les fadaises de leur classe politique.
De fadas, de Présidents, ils en ont eu. Des présidents qui n’ont même pas la classe de « Présidents français » comme celui qui les traitait de veaux et qu’ils appréciaient tant du haut de ses deux mètres.
 Les présidents typés à la fière allure, au verbe tonnant et au charisme attachant, c’est fini. Les rabougris aux idées par devers, les trémoussants au hic sonnant, en veux-tu en voilà. Les français ont bien touillé de leurs bulletins de vote une mayonnaise politique qui n’a pas pris. Et pour cause, leurs politiciens leur proposaient une omelette aux œufs de dindons de la farce.
Alors qu’ils auraient dû avoir des présidents qui « président » à une destinée prospère de la France, ils eurent pour Présidents, des gestionnaires de crises provoquées, des extincteurs d’énormes pétards dont l’explosion n’est pas étrangère à leur politique intérieure et extérieure et qui détournent les regards des vrais problèmes, dans lesquels s’embourbent les français, vers les burkinis et autres tissus divins.
Mélenchon, Macron, Le Pen, Myard, Troadec, Arthaud, Dupont-Aignan, Poutou, Yade etc. etc. ….à l’attaque !
L’Elysée sera bientôt libre. Le locataire sera prochainement sorti avec son mobilier politique. Et le prétendant, ancien-président, potentiel « correctionnelle », risque fort de loger derrière d’autres grilles.
 Alors candidats, fourbissez vos armes car il n’est pas dit que les français voteront pour vous (couleurs, programmes etc.) mais voteront pour celui qui les aidera à se débarrasser… de celui qui y est déjà. Comme le fut le vote par défaut lors des dernières présidentielles, un vote de détresse.
Depuis que la politique française est devenue un « courant » idéologique continu, il n y a plus de courant idéologique alternatif pour alimenter le choix des électeurs. Une droite arrivée au pouvoir qui nomme des socialistes ministres de son gouvernement, une gauche qui arrive au pouvoir et qui interdit les grèves… La politique française est en perpétuelle électrocution. Le vote des français n’est plus donc qu’un appel institutionnel au secours pour remplacer des ampoules grillées au plafond de l’Etat.
 Avec la finance internationale qui met à genou l’économie française ; à travers une allégeance de ses dirigeants au nouvel ordre économique mondial et ses promoteurs banquiers ; avec l’acquisition de ses fleurons industriels et commerciaux par les multinationales américaines ; avec son assujettissement au dictat des Etats-Unis sur l’ensemble de sa politique internationale avec les conséquences que l’on sait ( affaiblissement de son économie , secousses sociales, violences déterminées et indéterminées), la France est en souffrance.
Au-delà des interminables sondages d’opinion, des statistiques, des enquêtes et autres instruments d’analyse de l’opinion du français lambda, une chose est certaine : les français sont malades de leurs dirigeants. La classe politique française actuelle, s’alternant au pouvoir sans idéologie, sans idées et surtout sans vision partagée en est le principal syndrome.
Alors qui veut de la présidence française ?
Beaucoup « candidatent » déjà. Des connus, des moins connus, des inconnus… certains trainant des programme, d’autres des casseroles ou les deux à la fois. Il y a les grandes gueules, les petites gueules, les insituables, les situés, les va-t-en-guerre, les aigris, les bouge-toi-c’est-mon-tour, les partis-revenants…
Les français n’ont que l’embarras du choix, mais ce qui les mettra certainement dans l’embarras lors du choix de leur président, c’est de se retrouver dans une situation ou leur vote républicain ne soit plus, sous la manipulation des lobbies économico-financiers et l’influence des médias de groupes qui y sont assujettis, qu’un appel à un secours qui ne vient pas. Alors le premier qui ….a un nom d’émigré, même hongrois, ou sonnant Pays-Bas, pourvu qu’il ne soit ni Sarkozy, ni Hollande, etc. etc.
Pr ELY Mustapha

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