Voilà un pays dont le général-dirigeant
ne fait que des allers-retours entre les pays asiatiques, l’Arabie Saoudite et
les pays du Golfe. Un pays qui ne reconnait pas tous ses enfants négro-africains
et qui pourchasse les immigrants africains dans ses rues.
Un pays qui ignore les
regroupements économiques africains et rejette leurs affinités. Un pays qui
se refuse à être africain, ne doit-il pas quitter l’Afrique ?
Ne faut-il donc pas organiser un
référendum en Mauritanie pour que ce pays puisse quitter l’Afrique ? Un « Maurexit »,
à la manière du Brexit. Si le Royaume-Uni propose à ses citoyens de quitter ou
de rester en Europe, pourquoi la Mauritanie n’en ferait-elle pas de même pour l’Afrique ?
Mais rassurons-nous comme au
Royaume-Uni, les citoyens mauritaniens sont conscients (toutes proportions
gardées) de l’enjeu. Aussi, il y a les « pour » et les
« contre » et, bien entendu, les sceptiques...
Les partisans du « oui »
au Maurexit
Les partisans du « oui »
au Maurexit diront que l’Afrique n’apporte rien à la Mauritanie, sinon le
désert et l’omnipotence de ses dirigeants, dont le sien y est en bonne place.
Que même l’Union Africaine ne lui
sert à rien, puisque cette Organisation ne sait que se servir elle-même.
Que ses africains sont pauvres
comme Job et qu’ils lui apportent plus de problèmes frontaliers et de
moustiques que de projets et d’investissements.
Quant aux ressources naturelles de la
Mauritanie, elles sont en voie d’épuisement sous l’effet du pillage national et
international. Les compagnies minières qui les gèrent sont soit en banqueroute
ou en déroute (SNIM, Kinross etc.). Le poisson, se raréfiant est bouffé à vil
prix par les européens sur la base d’un accord de misère et sans prix par les
chinois.
Et donc qu’il vaut mieux que la
Mauritanie quitte l’Afrique. Aller en Asie, voilà une solution pour les
partisans du Maurexit. Il faut que la Mauritanie soit capable de suivre son
dirigeant quand il aura quitté le pouvoir...pour aller du côté de l’Arabie
Saoudite (puisque le Qatar héberge déjà son prédécesseur).
Les partisans du « Non » au Maurexit
Les partisans du « Non» au
Maurexit n’ont (hélas!) pas d’arguments. Ou plutôt si. Un seul : en
restant en Afrique, la Mauritanie continuera à bénéficier de la mendicité
internationale (aide internationale, dons financiers et en nature et prêts
concessionnels) car la Mauritanie est la fille ainée du PAM (Programme
alimentaire mondial). Si elle quitte l’Afrique elle ne pourra plus tendre la
main et ce sera la fin des haricots.
Car le blé du PAM et de l’aide
américaine que reçoit la Mauritanie, c’est l’agriculteur Texan, le mécréant qui
dans son ranch là-bas le produit. Et nos oulémas savent que le Mauritanien se
nourrit à la sueur du front des nassaras. Quitter l’Afrique serait désastreux
aux yeux des opposants au Maurexit. D’autre-part, qui va remplir les poches de ses
dirigeants véreux si la Mauritanie ne bénéficie plus de l’aide aux pauvres qui
est détournée. Donc, il faut voter « non » au Maurexit.
Les sceptiques du Maurexit
Il reste ceux qui sont sceptiques
et qui hésitent entre le « oui » et le « non », mais pour
lesquels le Maurexit pose un autre problème plus existentiel : même si par
référendum la Mauritanie décide de quitter l’Afrique, comment va-t-elle
procéder ?
Certains de nos intellectuels
dans le giron du général, réfléchissant proportionnellement à leur mérite au
poste, ont proposé qu’on pourrait ramasser à la cuillère, au fur-à-mesure, le
désert mauritanien pour le déverser patiemment dans le « Roub’e el
khali » (le quart vide du territoire saoudien). Les saoudiens nous le
doivent bien puisque nous leur avons bradé les terres fertiles du sud
Mauritanien.
D’autres pensent que la solution
la plus adaptée, c’est d’attendre qu’avec le réchauffement climatique et la
montée des eaux qui va noyer Nouakchott, de déplacer la capitale quelque part
hors d’Afrique. Les virées incessantes du général dans la péninsule arabique,
seraient liées à cette solution.
De toute façon, le peuple
mauritanien conditionné au 99,99% votera massivement « oui » pour le
Maurexit. Il ne faut pas lui en vouloir, car depuis qu’il existe, il ne sait
même pas dans quel continent il est. Il n’a pu se constituer en nation et son
identité il ne la connait pas puisque soumis à des tiraillements identitaires.
Ses arabes lui promettent l’Arabie, ses négro-africains, l’Africanie, ses
oulémas, le paradis...et son dirigeant, la zizanie.
Il est donc urgent d’organiser un référendum, avant que le
général ne prenne le chemin de l’Est, laissant un pays exsangue...en Afrique.
Un de plus dans la misère indescriptible du continent.
Pr ELY Mustapha
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