Puisque vous ne serez jamais plus cléments que le Prophète Mohamed , taisez-vous !
خُذِ الْعَفْوَ وَأْمُرْ بِالْعُرْفِ وَأَعْرِضْ عَنِ الْجَاهِلِينَ
« Adopte la clémence, et enjoins ce qui est convenable, et détourne-toi des ignorants. »
(Le Saint Coran, chapitre 7, verset 200)
Nous croyons absolument aux enseignements du Prophète Mohamed , à son infaillibilité en tant qu’envoyé de Dieu, nous ne croyons cependant que relativement aux enseignements des imams, à leur infaillibilité en tant qu’interprètes de préceptes religieux dogmatiques et nous croyons sans aucun doute, à la volonté d’un « forgeron » qui veut dénoncer sa condition sociale.
Nul ne peut revêtir la condition du Prophète Mohamed , être unique, ni se substituer à lui. Mais si toute personne peut se faire passer pour un imam, jusqu’à preuve du contraire, personne ne veut revêtir la condition sociale de « forgeron ». Et quand le forgeron s’exprime pour dénoncer sa condition, c’est l’imam, être faillible, qui extrapole les paroles d’un opprimé au nom d’un Prophète, infaillible, libérateur des opprimés, pour le mettre aux fers.
Cet Imam, a- t-il compris l’enseignement du Prophète Mohamed lorsqu’un homme lui demanda: « donne-moi un conseil. » il lui répondit : « ne te mets pas en colère. » l’homme revint à la charge plusieurs fois et le prophète lui répétait : « ne te mets pas en colère. ».Rapporté par El Boukhâry.
Jusqu’où ira-t-on pour brandir l’Islam en toute occasion et détruire des vies. Sommes-nous devenus moins clément que le prophète Mohamed lui-même ? Pourquoi cet acharnement contre un individu qui veut dénoncer sa vile condition sociale en justifiant ses propos par des écrits qui ne sont pas les siens ?
Une société qui entretient des castes et considère une partie de ses enfants comme des sous-hommes, des forgerons a-t-elle d’ailleurs le droit de s’en offusquer ? Et si cela était ne devrait-elle pas prendre exemple sur son Prophète pour pardonner et conseiller pour remettre celui qui faute dans le droit chemin. Pourquoi tant de violence que même le prophète Mohamed a réprouvé et combattu de son temps.
Puisque vous ne serez jamais plus cléments que le Prophète Mohamed taisez-vous !
Si vous n’avez appris de l’Islam que la vindicte et la violence alors vous n’avez rien compris aux enseignements de clémence du plus saint des Prophètes.
Lui, le Prophète Mohamed qui devant l’agonie de son propre enfant appelait la compassion des hommes jusque dans la souffrance (I) ! Lui, le prophète Mohamed qui face à ceux qui l’on insulté(II), qui ont essayé de le déshonorer (III), qui ont tué ses compagnons (III) a donné sa clémence (V)! Non, vous n’avez rien compris à la voie du Prophète Mohamed
I- Le prophète Mohamed souffrant lui-même devant l’agonie de son propre enfant appelait la compassion des hommes !
L’épisode suivant fort douloureux et si tragique à faire exploser tout musulman en larmes et le jeter à terre de piété, ne saurait nous échapper. Il interpelle sur les réalités de la religion musulmane qui est une religion de compassion comme le fut son prophète , le dernier des prophètes et le premier d’entre-eux.
Ossama Ben Zeïd a dit : « Nous nous trouvions chez le Prophète quand un messager envoyé par une de ses filles vint le prier de se rendre au chevet de son fils qui était mourant.
Le Prophète s’adressa a l’émissaire et lui dit : - Repars auprès de ma fille et informe-la, qu’à Dieu appartient ce qu’Il donne et ce qu’Il reprend, qu’Il a fixé un terme déterminé pour toute chose et invite-la à se soumettre et à espérer en Dieu. Le messager repartit puis revint une nouvelle fois annoncer que la fille du Prophète suppliait son père de la rejoindre. Le Prophète se leva alors et partit chez sa fille en compagnie de Sa’d Ben ‘Obada et de Mo’ad Ben Djabal. Une fois sur place, on lui tendit l’enfant qui exhalait un souffle ressemblant au bruit d’une vieille outre. Alors les yeux du Prophète se répandirent en larmes. Comme Sa’d lui disait : - Ô Envoyé de Dieu, qu’est-ce ceci ? – C’est, répondit le Prophète, la marque de la compassion que Dieu a mis dans le cœur de l’homme et Dieu n’est Miséricordieux qu’envers ses adorateurs compatissants. »
Une religion de la compassion ne peut avoir que des oulémas dont la vertu première est la compassion. Compassion pour ceux que Dieu a recommandé au musulman de protéger et de respecter (le pauvre, le diminué, l’handicapé, le meurtri, le violé, la veuve, l’orphelin, l’exploité, l’apatride, l’opprimé) et nul Alem ne pourra au nom d’un précepte de gouvernance sacrifier cette compassion, aux intérêts d’un gouvernant.
Selon Djarir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu, Mohamed a dit : « Dieu n’aura pas de compassion vis-à-vis de ceux qui ne l’auront pas pour leurs semblables. »
Et l’homme, à travers Adam, est le représentant de Dieu sur terre :" (وإذ قال ربك للملائكة إني جاعل في الأرض خليفة( البقرة:30)).
II- Le Prophète insulté a pardonné à son insulteur et pria même sur la tombe de celui qui l’offusqua.
Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul, eut des propos indignes à l’égard du Prophète . Son fils Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul, fervent musulman , alla voir le Prophète Mohamed et dit :
« Ô Prophète, mon père t'a insulté. Que la mort soit sa punition. Si tu en décidais ainsi, je préférerais que tu me commandes de le tuer, car si tu commandes à quelqu'un d'autre de le faire et que mon père meurt par ses mains, je pourrais avoir à venger mon père en tuant cet homme. »
Le Saint Prophète Mohamed PSL répondit : « Mais je n'ai pas cette intention. Je traiterai ton père avec compassion et considération. ».
Après la mort, de celui qui l’avait insulté , Abdoullah Ibn Oubay Ibn Saloul, le Prophète Mohamed offrit sa chemise à son fils pour que celui-ci puisse l’utiliser comme linceul pour son père. De surcroît, le Saint Prophète Mohamed se présenta pour sa prière funéraire.
Oumar Ibn El Khatab, que Dieu l’agrée, lui rappela que Dieu avait dit que ses prières pour le pardon des hypocrites ne seront pas acceptées même s'il l’implorait 70 fois. Le Prophète Mohamed répliqua qu'il prierait pour leur pardon plus de 70 fois !
III- Le prophète Mohamed a pardonné à ceux qui qui ont essayé de le déshonorer
Lors d'une expédition la caravane été partie sans Aicha, que Dieu l’agrée, l'épouse du prophète Mohamed . Un musulman lui offrit son chameau comme monture et ils partirent tous deux à la suite de la caravane. Lorsque les hypocrites eurent vent de ce qui s'était passé, ils commencèrent à répandre des rumeurs malveillantes, voire des calomnies, à propos de Aicha, que Dieu l’agrée, Cette campagne d’hypocrite, blessa profondément prophète Mohamed . Mais le prophète Mohamed ne prit pas de sanctions contre eux bien que Dieu l’informa de l’innocence de Aicha, que Dieu l’agrée, dans cette affaire.
IV- Le prophète Mohamed a pardonné à ceux qui ont tué ses compagnons
Après la conquête de la Mecque le prophète Mohamed fit venir Wahchi, l’assassin de Hamza, son oncle. Wahchi avait trouvé refuge à Taïf lorsque l'Islam s'est répandu à la Mecque. Le prophète Mohamed lui demanda de lui présenter le récit de la mort de Hamza au cours de la bataille de Badr, ainsi que ce qui s'ensuivit. Il avait les larmes aux yeux, car son oncle l'avait soutenu à maintes reprises face à Abou Jahl, son pire adversaire. Le prophète Mohamed gracia le meurtrier de son oncle en dépit de l'avoir entre ses mains. Aicha, que Dieu l’agrée, rapporte que jamais le prophète Mohamed ne se vengea pour un tort personnel. Mais si l’on osait outrepasser les limites fixées par Dieu, il prenait de mesures disciplinaires pour la cause de Dieu contre le coupable.
C’est ce que confirme El Boukhari dans son Sahih : Aicha, que Dieu l’agrée dit : « L’envoyé de Dieu ne s’est jamais vengé pour son propre compte, mais si la Majesté de Dieu était offensée, il se vengeait au nom de Dieu .» (Hadith, n° 1492)
V- Le prophète Mohamed a pardonné la traitrise et la vilénie de son entourage
Pendant qu’il priait avec ses compagnons, 80 Quoreïchites attaquèrent par surprise le prophète Mohamed . Ses compagnons finirent par maîtriser les assaillants. Cependant le prophète Mohamed leur accorda son pardon.
Une femme juive offrit prophète Mohamed et ses compagnons, de la viande empoisonnée dans le dessein de les exterminer. Pourtant le prophète Mohamed , allant contre l’avis de ses compagnons qui réclamaient la peine de mort, lui pardonna son acte après qu’elle eût avoué son intention criminelle
Après la conquête de la Mecque, le prophète Mohamed offrit une amnistie générale à tous ses ennemis sauf certains criminels de guerre qui méritaient la peine capitale selon le commandement divin. Cependant Ikrama, qui était de ces derniers obtînt le pardon du prophète. Sa femme musulmane intercéda pour lui auprès du prophète Mohamed et Ikrama Se convertit alors à l’Islam. Il demanda prophète Mohamed de prier pour lui afin que Dieu pardonne ses fautes et le prophète Mohamed pria : « Dieu, pardonne l’inimité que Ikrama avait envers moi. Pardonne-lui pour les injures qui sont sorties de ses lèvres. » !
Alors ?
Et vous, commandités et autres vindicatifs personnages mauritaniens, vous refusez de pardonner !
A qui ?
A un « forgeron » qui se lamente sur sa condition sociale, en recourant à des citations d’autrui ?
Ceux qui veulent lyncher ce « forgeron » n’ont rien compris ni à son message de frustration dont la cause première est toute la société mauritanienne, ni à la compassion du Prophète Mohamed , ni à son message de clémence !
Les faits historiques rapportés par les grands imams, d’El Boukhari, à Elmouslim et autres sommités de l’Islam, personne n’a rien à y redire, ni surtout dans les solutions que le prophète Mohamed a donné aux situations sociales et politiques critiques qu’il a affrontées durant la transmission de son message universel.
Ce que l’on tendance à oublier c’est que le Prophète Mohamed , messager de Dieu fut aussi un guerrier et un stratège. Il fut un homme de paix et un homme de guerre. Un dirigeant humain et un guide spirituel.
Cette grave confusion dans l’action du prophète, continue encore à semer le désordre et la haine.
A la question de savoir : Pourquoi le prophète Mohamed a privilégié une solution à une autre ne s’explique que par le contexte d’une conversion à l’Islam que mène le prophète Mohamed , et pour laquelle il a développé une stratégie, que souvent Dieu confirme dans les versets qu’il lui dicte. En effet, en maintes occasions, le prophète Mohamed , humain, s’est trouvé confronté à une situation sociale et une sourate lui a été révélée pour lui donner ce qu’il convenait de faire au mieux des intérêts des musulmans et de l’Islam. Mais tous les actes du prophète ne sont pas corroborés par des sourates dans le Coran. Le prophète, guide et stratège, a agi par lui-même au mieux des intérêts de l’Islam. Mais nul, ne peut, ni ne doit remettre en cause ces actes fondateurs d’une sunna pilier et source de l’Islam.
La question n’est pas de sanctionner ce jeune « forgeron », en recourant au verbiage du lynchage : « blasphème », « offense », « apostasie » etc. mais d’agir comme le ferait le Prophète de l’Islam (mais le pourriez-vous jamais ? ) et de trouver la source de l’écrit de ce « forgeron » pour en tirer les conséquences sur le devenir de toute une société de castrés, mentalement castrée, par l’opportunisme de ses enfants.
I- Les exemples donnés plus haut, montrent que les comportements du prophète Mohamed à l’égard de ceux qui l’ont insulté, essayé de le déshonorer, de le tuer, de l’empoisonner lui et ses compagnons, n’étaient ni la vindicte, ni la mort ni l’exclusion ni l’exil !
Pouvez-vous être plus nobles dans vos actes que le prophète Mohamed !
Certainement non !
Vous comprenez donc l’étendue de votre erreur de jugement à l’égard de ce « forgeron ».
II- C’est vous qu’il faut blâmer d’avoir entretenu dans la société mauritanienne cette vilainie consistant à considérer que parmi vos frère il y ait des sous-hommes , des « forgerons » et pourtant si vous êtes croyant vous savez très bien que « le plus noble aux yeux de Dieu est le plus croyant d’entre-vous ! ».
Qu’en faîtes-vous rien ! Rien, vous entretenez les castes, la misère et la décadence sociale et de cette situation ne peut naître que la frustration, qui mène à tout ! Aujourd’hui c’est celle d’un forgeron, demain celle de la pléthore de castes qui peuplent la Mauritanie.
Le prophète Mohamed a dit : « Allah m’a commandé de vous enjoindre la modestie afin que personne ne se prétende supérieur aux autres ni ne les traite injustement. » rapporté par mouslim.
Le prophète Mohamed a aussi dit :
- « Allah ne regarde pas votre aspect, mais il regarde ce que renferme votre cœur et ce que vous accomplissez. » rapporté par Mouslim.
- « ô vous les gens ! votre seigneur est unique et votre père est unique ; vous descendez tous d’Adam et Adam provient de la terre. assurément, le plus noble d’entre vous auprès d’Allah est le plus pieux, et l’arabe n’a pas plus de mérite que le non-arabe sauf s’il se distingue par la piété. » .Authentifié par albâny dans at-targhîb wa at-tarhîb.
Ne soyez donc pas comme ceux d’antan dont Le prophète Mohamed a dit : «ceux d’antan ont péri, car ils renonçaient à punir le noble lorsqu’il volait, tandis qu’ils s’empressaient de sanctionner le misérable, s’il volait. Je jure par celui qui détient l’âme de Mohamed entre ses mains, si Fatima, fille de Mohamed, s’avérait être une voleuse, je lui couperais moi-même sa main ! » Rapporté par EL Boukhary et Mouslim.
Dans une société mauritanienne où la corruption est généralisée où les tribunaux saturent de doléances d’innocents où les prisons regorgent d’âmes perdues par le népotisme et l’injustice, ou la pauvreté est criante où les vices deviennent des vertus en sommes tout ce que Le prophète Mohamed a dénoncé, un forgeron de plus ou de moins, ne lavera la mauvaise conscience de personne.
Aussi, Puisque vous ne serez jamais plus cléments que le prophète Mohamed , taisez-vous !
En 1840, Thomas Carlyle dans un chapitre de son livre “Hero as a Prophet” de son livre "Heroes and Hero Worship" écrivit à propos du Prophète Mohamed :
« Un Prophète, porteur du message divin, fut envoyé à un peuple de bergers inconscients qui erraient dans le désert depuis la création du monde. Les inconscients devinrent de respectables personnalités et les faibles prospérèrent dans un monde qui se transformait. Moins d'un siècle après cet événement, les Arabes arrivèrent à Grenade et à Delhi. Durant plusieurs siècles, les valeurs, le génie et les splendeurs de la civilisation arabe brillèrent à travers le monde, lui apportant fécondité et foi profonde. Une nation prospérait et façonnait l'histoire de l'humanité dont elle élevait la conscience. Les Arabes, le prophète Mohamed et ce premier siècle furent comme une étincelle qui avait jailli sur un monde insignifiant de sable noir et qui apporta le Paradis de Delhi à Grenade. L'humanité entière l'attendait car c’était l'étincelle qui allait l'animer. Elle allait désormais resplendir. »
En 2014, en Mauritanie, quelques bergers inconscients, dans un désert, pourchassent encore…un « forgeron ». Loin de la lumière du Prophète Mohamed , de Grenade à New Delhi.
Pr ELY Mustapha
Merci, Prof; comme d'habitude, c'est documenté, bien vu et sans concession. Continue, svp!
RépondreSupprimerBon Dieu! Si au moins, ils vous lisent. La Mauritanie est trompée par des ignorants.
RépondreSupprimerImpressionant ce moustapha ely.Merci Prof vous êtes une lumière dans les ténébres mauritaniennes
RépondreSupprimerLa vie et la mort appartiennent a Dieu
RépondreSupprimerComme tu nous as habitué voici une réponse fort éloquente a la justice prônée par l'Islam et son prophète Mohamed PSL dans cet article. Comme beaucoup d'entre nous le savent, la Mauritanie est entretenue dans un cercle vicieux par une minorité coupable devant l'Histoire et devant Dieu, minorité spécialiste dans la manipulation du pouvoir politique, de l'appareil judicaire et de l'Opinion publique nationale s'il y en a une. Pr , vous vous distinguez du commun des mortels des mauritaniens par la lucidité de vos écrits et leur caractère fort scientifique par son raisonnement et sa grande valeur de preuves. Le combat pour une Mauritanie juste continue .
RépondreSupprimerHommage à des centaines, voire des milliers de compatriotes installés au fin fond du bled ou établis à l’extérieur qui, par mille et une manières, ont épaulé Lem3almines, convaincus de la justesse comme de la noblesse de leur cause!!! vous, vous en êtes un, et pas des moindre !!!
RépondreSupprimerMkheytir, mon ami, mon frère
RépondreSupprimerLongtemps avant la sentence, est mort Mkheytir
A peine pubère, et devenu, malgré lui, martyr
De sa haine, la meute, ne veut pas se départir
Bave aux lèvres, elle lui dénie son droit au repentir
Et nie toute défense, que la loi devrait garantir
Les hommes en toge se sont tous fait avertir
Il faut que le sang coule, il faut qu’on retire
La vie, à celui qui aurait osé se vêtir
Du manteau de blasphémateur et mentir
Mais, la vérité, devrait d’abord retentir
La meute d’aujourd’hui est la meute d’hier
Celle qui, assoiffée de sang, naguère
Egorgea le petit fils du plus noble des hommes,
Housseyn, puisqu’il faut qu’on le nomme
Celle qui passa au fil de l’épée, son gendre Ali
Et Omar et Othmane, les meilleurs de ses amis
Celle qui, avec les Omeyyades, tua ses descendants
Celle qui, avec les Abbassides Chorfacides fit autant
Celle qui, aujourd’hui, assassine en Syrie
Celle qui, en son nom, massacre en Lybie
En Somalie, au Nigeria et au Pakistan
Au Yémen, au Mali et en Afghanistan
Relisez donc le livre saint et, de grâce, méditez
Celui que vous défendez, a-t-il fait tuer ?
N’a-t-il pas, magnanime, épargné Hind et Wahchi
Et mille autres, qui de l’islam, furent ennemis ?
Il ne sied pas à un cœur noble de verser le sang
Et Il l’avait en horreur, parce que tolérant
Mais vous, meute brutale, prompte à maudire
Le pardon ne coule pas dans vos veines, et c’est peu dire
Vous pariez déjà sur le trépas certain de Mkheytir
Et ourdissez d’avance vos plans pour l’occire
Si d’aventure, il échappait a la justice
Je prie le Tout Puissant que de vos maléfices
Il soit sauvé comme Moussa de Pharaon
Car, musulman, je n’ai pour lui que compassion
L’Islam est la meilleure religion révélée
Et son Prophète (PSL) le meilleur des envoyés
Mais que Dieu, dans sa bonté, protège les musulmans
Contre la folie meurtrière et les excès des musulmans
Celui que, sottement, vous prétendez défendre
Vous êtes bien les tout premiers à en pourfendre
L’enseignement, le comportement et les idées
De son vivant, Il n’aurait, certes, jamais approuvé
Votre fanatisme, votre cruauté et votre intolérance
Il n’aurait pu supporter un instant votre arrogance
A parler en son nom et par procuration, juger et tuer
A fêter sa naissance, et dans la Bid’a retomber
A utiliser des haut-hurleurs dans les mosquées
Pour déranger, à coups de décibels incontrôlés
Avec ce damné instrument des croisés et athées,
Femmes et enfants qui sont la grande majorité
Lors que Lui, modéré, la voix humaine préconisait
Car le salut, la miséricorde divine, Il le savait
Avaient pour juste prix, la mesurer et la pondération
Et la grandeur de l’homme réside dans le pardon.
.
Ibrahim Salah