dimanche 26 février 2012

Lettre des ministres de l’UPR à AZIZ

 

Aziz, ayant adopté depuis longtemps l’insulte comme méthode de gestion publique, ses ministres lui ont adressé une lettre pathétique.

soumission1Monsieur le Président, général, excellence,

Nous avons eu l’insigne honneur d’être vos insultés dévoués. Merci de nous avoir insulté, de nous avoir roulés dans la poussière et de nous avoir dit nos quatre vérités, en nous avilissant, en nous réduisant à des moins que rien et surtout d’avoir empêché le conseil des ministres de se tenir, en le raccourcissant grâce à votre généreuse colère et votre savoir faire de jeter dehors vos ministres pour leur permettre de prendre l’air.

Monsieur le Président, général, excellence,

Nous aimons mordre la poussière, parce qu’en  soutenant votre présidence, votre généralité et votre excellence, nous avons fait vœu de chasteté à l’égard de tout ce qui est bon pour la Mauritanie, et avons dédié nos âmes serviles à vous,  Ô source de tous le putschs, passés, présents et à venir! Avant vous monsieur le président, nous n’étions rien, avec vous nous sommes encore moins que rien , après vous nous serons encore les moins que rien d’un autre que nous rallierons. Alors faites-nous le privilège de continuer à nous insulter, cela nous rassure dans notre existence.

Monsieur le Président, général, excellence,

Si chaque jour et périodiquement à l’occasion du forum d’insultes généralisées qu’est le conseil des ministres, vous nous rendez le privilège de copieusement nous insulter, nous avons l’insigne honneur de vous informer que nous avons suivi votre honorable enseignement  au Parlement puisque nous aussi nous insultons copieusement les députés et les sénateurs. Vos insultes nous vont droit au cœur en court-circuitant notre dignité, et nous forment chaque jour à notre haute mission de vomis de l’Etat .

Monsieur le Président, général, excellence,

Au cours de nos exercices d’insultes, que vous présidez chaque mercredi, nous aimerions que vos insultes soient uniquement en langue arabe. Notre langue officielle. En effet, vos insultes sont parfois en français et, quand vous devenez rouge, vous nous insultez  en Ouolof. On sait Monsieur le Président, général, excellence, que vous êtes originaire de Louga, mais nous ne comprenons pas vos insultes en Ouolof, ce qui nous empêche de bien les apprécier à leur juste valeur avilissante. Aussi il serait  bien qu’un de vos compatriotes Ouolof sénégalais (puisqu’il n’ y a pas de Ouolofs en Mauritanie ) soit attaché au conseil des ministres pour traduction.

Monsieur le Président, général, excellence,

Vu cette belle tradition que vous avez instituée de l’insulte au service de la gestion publique, il serait important pour la République  de créer un ministère chargé de l’Insulte officielle. Ministère qui aura pour mission de collecter et d’éditer vos honorables insultes en recueils, pour pérenniser notre avilissement au service de l’Etat et montrer aux générations futures à quel niveau, bien bas, nous sommes tombés.

Monsieur le Président, général, excellence,

Quand vous avez fait votre putsch, l’UPR n’existait pas. Quand vous vous êtres autolégalisé en Président, l’UPR n’existait pas.Quand vous êtes devenu Président, nous nous sommes crées pour vous. Nous nous sommes crées de rien. Rien que pour vous. Vous ne nous devez ni votre putsch, ni votre élection, nous n’avons été ni les initiateurs de votre campagne, nous n’avons aucune idéologie, nous n’avons de membres que ceux qui vous ont suivi, ni de programme  que de vous servir au mieux de nos intérêts inavoués. Alors Monsieur le Président, général, excellence, continuez à nous insulter, nous le méritons. Vos insultes nous vont droit au cœur puisque notre dignité a depuis longtemps déserté notre corps et notre esprit.

Signé

Vos dévoués insultés, vos ministres,

membres d’un parti, parti de rien,

servant un insultant putschiste autolégalisé.

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