Le Président n’est pas serein
Durant l’interview à El Jezira, et à travers les réponses données aux différentes questions, le Président de la République a donné les impressions suivantes:
1. Les impressions qu’il a de lui-même.
Le Président sait qu’on dit beaucoup de choses de lui. Mais curieusement il n’en cite que ce qui est négatif. Les gens « disent »… les gens « pensent que je suis manipulé par les militaires. ».
Ce qui est donc certain c’est que Sidioca, reçoit très bien cette information et que donc elle n’est pas passée inaperçue. Le Président lui accorde de l’importance mais la nie totalement. Si des militaires l’ont aidé à accéder au pouvoir, il ne leur est pas soumis. D’ailleurs il leur a déjà rendu la politesse en les nommant et en les élevant de grade.
Mais quoi qu’on en dise puisque Sidioca a reçu cette information, qui a circulé depuis bien longtemps, cela ne peut pas ne pas avoir sur lui un effet psychologique sinon au moins une certaine attitude à l’égard des militaires. Car il sait que les militaires doivent aussi le savoir et son regard à leur égard aurait été certainement différent si cette information n’existait pas. L’on ne peut croire qu’elle n’ait pas une quelconque influence même infime sur la psychologie du Président.
2. Les impressions qu’il veut donner de la situation du pays
Les réponses données par le Président ont toutes un dénominateur commun : « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »
Les militaires. Des collaborateurs de confiance.
Les parlementaires-frondeurs. Des personnes dont le sort dépend de leurs actes à l’égard du gouvernement. S’ils entravent je peux dissoudre.
L’affaire de la Fondation. Clean . Rien à signaler.
Le PSI : une réussite. Est même donné en exemple.
L’ambassade d’Israël : C’est pas une priorité.
Etc...
Bref. Tout est bien. Donc le message : il n' y a en réalité pas de problèmes méritant tant d’attention.
On savait que le slogan de campagne du Président était : « l’homme qui rassure », mais dans cette interview ou il semble encore être en campagne ou il n’est pas en phase avec les réalités.
On est tenté de croire que c’est cette dernière hypothèse qui prime. En effet, il nous semble que le Président vit en vase clos. Et qu’il est victime de la froide « conseillite ». Trop conseillé, trop rassuré, il a une tendance à minimiser les choses et à les réduire à leur plus simple expression.
3. Les impressions qu’il donne sur les sujets sensibles
Le regard fuyant, le président cherche ses mots. Sur certaines questions il fait des raccourcis et bâcle le débat. Du style répété : « ...Et je ne veux pas revenir sur cette question ».
On a l’impressionn dans les propos du président, que ce que font les parlementaires ce n’est que du conjoncturel, sans importance et sans influence. Un ramassis de trouble-fêtes qui finiront bien par s’assagir.
Les réponses données sont émaillées d’hésitations sur les mots et la façon de les exprimer installe un doute en leur sens. Ainsi relativement à la Fondation, son épouse est « insultée », l’affaire est un règlement de compte personnel visant la personne de son épouse. Il ne s’agit pas d’une atteinte à des sénateurs mais à des personnes qui se reconnaissent. Un environnement de suspicion entoure ses proches.
4. Les impressions qu’il donne de ses rapports avec l’opposition
Pour ce qui est de l’opposition, c’est pour le président du cafouillage express. D’ailleurs le Président avoue que les critiques de l’opposition, « il ne leur prête pas attention ». Il a cité l’affaire de l’approvisionnement de l’eau pour montrer le tort que l’opposition, dans ses déclarations, lui fait. D’ailleurs dit-il c’est le rôle de l’opposition de critiquer, mais je n ‘y accorde pas d’importance. Donc exit toute influence sur ses décisions de ce que dit ou fait l’opposition. Cela explique probablement la déclaration du président du RFD qui considère que « les militaires sont un meilleur raccourci pour se faire entendre » que le Président de la République. Le Président se sent floué.
5. Les impressions qu’il donne quant à son moral
Faisant étalage de suspicions à son égard, de dits et de non-dits. Des reproches qu’on lui fait. De sa faiblesse à gouverner par les attaques sur son gouvernement , des attaques visant sa famille à travers on épouse, des attaques sur sa responsabilité personnnelle jusqu'à invoquer la "trahison". Le Président de la République est sans aucun doute une personne qui a été « conditionnée » par tant d’évènements, d’attaques sur sa personne et sur sa gestion que toute son attitude s’en ressent. C’est un président « mis sur ses gardes » et, à la limite, sous-tension.
Cela est-il favorable à la bonne gestion des affaires publiques ? Un tel environnement est-il propice à la bonne gouvernance ? Le Président de la République va-t-il consacrer tout son temps et son énergie à régler des différends institutionnels laissant le pays en stagnation ?
Le Président de la République, donnant peu d’interviews, apparaît dans celle-ci comme un dirigeant mis sur la sellette, accusé de toutes parts, entravé dans sa mission et qui se débat dans un environnement de tensions qui réduisent à néant sa capacité de gouverner.
Car pour gouverner un Président de la République a besoin qu’on lui accorde la confiance; loin des intrigues institutionnelles, qu’on préserve sa dignité de sa personne et de son entourage. Qu’on le place au-dessus des tensions et des conflits de basses cours et des menaces de Haute cour.
Il apparaît en définitive de cette interview, au-delà du peu d’information qu’elle a donnée sur l’avenir du pays, que le Président « qui rassure », a aujourd’hui plus que jamais besoin d’être lui-même rassuré.
Un président aux aguets n’a plus la sérénité qu’exige la gestion de l’Etat.
Pour la stabilité et la sécurité de l’Etat et l’invulnérabilité de la nation, des solutions immédiates se doivent d’être trouvées. Et la solution idéale serait que le Président de le République se ressaisisse qu’il balaie d’autorité tous ces conflits qui sapent son pouvoir et qu’il prenne des décisions fermes allant dans le sens du raffermissement de son pouvoir et de son autorité.
Si cela n’est pas fait, il est certain que le pays ne sortira pas de sitôt de la crise. Pire encore il sombrera dans une anarchie qui n’est pas, à souhaiter. Car l’anarchie trouve son lieu commun dans l’absence d’autorité. Et le pays en attente depuis des années de quelques espoirs pour son développement, n’a pas besoin de cela.
Pr ELY Mustapha
Bonjour cher ami,
RépondreSupprimerL'article tenant lieu de "la une" d'un blog n'est jamais astreignant ce qui m'engagera à commencer par une digression portant sur la nomination du nouveau président de la HAPA ce "bidule à museler" les médias!
La 2ème partie du commentaire collerait elle ,plus ou moins,de près au sujet qui te préoccupe ou plutôt qui nous préoccupe tous à ton instar ,cher ami.
Le nouveau président de la HAPA beau être docteur es lettres qu'il n'en est pas brillantissime pour autant et irréprochable.Ses airs suffisants sont tout simplement déplacés et immotivés!Je ne suis pas sûr que ce soit là le bon choix pour notre presse qui devra desormais partager avec le nouveau nominé une bonne dose « d’humilité » et « d’effacement » (au propre comme au figuré)!
Décidément Sidioca ne saura jamais séparer le bon grain de l'ivraie vu sa fâcheuse inclination voire son addiction irrépressible vis à vis de la lie nationale!
Comme les "drugs addicts" Sidioca est "RV ADDICT" et à force de s'éclater en se "SHOOTANT" et en s'injectant les RV dans les veines par dose massive et régulière il fera une "RV OVERDOSE" qui l'enverra dans les pommes à défaut des nuages!
Et celà ne saurait tarder même s'il donne l'mpression de n'être que dopé à la "RV amphétamine" vu ses joues rouges qui font croire qu'il aurait repris du poil de la bête grâce à sa "RV MANIA"!
Tout excés est nuisible et la « RV dépendance » de Sidioca en est bien un !A telle enseigne que les junkies de la fronde sont en passe de réussir le tour de force de passer pour des colombes blanches ou des Mister Propre (celui de la pub).
Vu sous cet angle le parlement se doit de s’assurer qu’il n’est pas en train de perpétuer indéfiniment cette réprouvable accoutumance acquise avant et pendant les élections présidentielles et ce pour le solde de son interminable mandat !A cette fin ,il ne serait donc que normal et légitime que des « controles anti-dopage » soit régulièment voire inopinément aussi effectués par le parlement !C’est d’ailleurs son rôle inaliènable et aussi un gage de bonne santé democratique.Mais ,et c’est là où le bât blesserait :tout celà devrait se faire en abordant les questions substantielles sans tomber dans les simplicités et vénalités d’une fronde sur commandite. Comme celle qui a « fait beaucoup de bruit pour rien » (Shakespeare) autour de l’enrichissement subit et illicite d’une dame ,KB, en escamotant le fléau de la corruption endémique et structurelle des RV ,les commanditaires et principaux bénéficiaires de ce chaos !En négligeant et oubliant le traitement beaucoup plus urgent et gratifiant du passif humanitaire aux fins d'un éventuel apurement , les cas de la SOMELEC, la BCM, le CSA, la SMCPP , la lumière sur les ramifications et complicités dans le narco-trafic etc. Tout celà empeste la mauvaise foi et la duplicité à 1000 lieux !
Et si d’aventure et comme de prévisible le controle se révélerait positif positif , le parlement serait en droit de retirer à Sidioca le maillot jaune sans pour autant le donner au second du peleton AOD dont le comportement étrangement survolté et surexcité traduit une suspiscion de dopage au "contre RV" tout aussi toxique!
Mais que faire donc?Refaire une nouvelle course !Non que non ,une SPECIALE suffirait largement!(sic)