Le pays au million de sorcières qui s'usent en beauté
Géographiquement :
La Mauritanie est un pays situé en Afrique (bonne nouvelle, n'est-ce pas?), mais il n y a plus d’éléphants depuis le tertiaire(?). Ne nous demandez pas pourquoi ils ont disparu, on ne pourra vous le dire. Le but de ces lignes est de vous familiariser avec la Mauritanie pas avec les éléphants. Quoi qu’il en soit nous n’allons pas vous laisser mourir d’ignorance à ce sujet puisque nous allons vous l’apprendre sans tarder . Il y a une forte probabilité qu’il existe un éléphant quelque part sur le 1 030 700 km² que couvre la Mauritanie. Mais encore une fois, notre but n’est pas de vous dire où. Des renards oui, il y en a partout, les nominations officielles en pullulent. On trouve même des dinosaures, ceux qui ne sont pas végétariens, les vrais carnassiers de la chose publique. Des tyrannosaures Rex .
Comme leurs confrères du crétacé qui colonisèrent la terre durant 160 millions d’années et qui sont apparus sur terre dans la première moitié de la période du "Trias", il y a plus de 230 millions d’années les dinosaures mauritaniens du crétinacé ( une ère "crétine" non encore révolue) sont eux apparus avec la première moitié de l’ère budgétaire et se sont développés avec la seconde moitié, ils ont un large territoire de chasse qui s’étend donc des terres fertiles des crédits aux terres d’abondance des emprunts publics. Ce territoire c’est celui des carnassiers. Les carnivores.
La seule différence entre les dinosaures du crétacé et nos dinosaures du crétinacé , c’est que les premiers en mourant se transforment en pétrole, alors que le seconds meurent pour le pétrole.
La Mauritanie est géologiquement donc , le seul pays au monde qui grâce à ses dinosaures vît encore dans le « crétinacé ». Une ère qui se perpétue encore au grand dame des petits dinosaures herbivores qui constituent désormais la majorité de la faune populaire.
Politiquement :
L’Histoire de la Mauritanie commence en 2005. Un 3 Août exactement.
La Mauritanie est géologiquement donc , le seul pays au monde qui grâce à ses dinosaures vît encore dans le « crétinacé ». Une ère qui se perpétue encore au grand dame des petits dinosaures herbivores qui constituent désormais la majorité de la faune populaire.
Politiquement :
L’Histoire de la Mauritanie commence en 2005. Un 3 Août exactement.
Oui, c’est à cette date qu’un valeureux colonel dirigeant les services de sécurité de ce pays , décida de le sauver. Le « le » ici c’est le pays, pas le colonel. Lui, le colonel ne pensait qu’à une chose sauver son ami, qui lui était à la tête du pays qu’il voulait sauver.
Ce n’était pas compliqué au début. Le colonel voulait la démocratie, la justice pour le pays et en même temps sauver son ami qui lui savait que son ami aller le sauver . Mais le colonel avec d’autres colonels, voulait faire vite car en 2003 déjà l’histoire de la Mauritanie allait commencer autrement et donc il fallait que l’histoire commence avec lui. C’est ainsi que commença l’histoire de la Mauritanie que nous allons raconter pour les nuls, surtout ceux qui n’ont rien compris au début de l’histoire.
Le colonel donc qui était au centre du pouvoir, puisque depuis vingt ans il était à la sûreté voulu aller à la périphérie c’est-à-dire à la présidence, puisque son occupant s’étant déplacé pour honorer un macchabée à l’est , il fallait que quelqu’un s’occupe, à l’ouest, des Maures vivants en Mauritanie et les autres qui ne sont pas maures mais qui vivent aussi en Mauritanie. C’était très géographique, mais personne ne le savait.
Le colonel donc qui était au centre du pouvoir, puisque depuis vingt ans il était à la sûreté voulu aller à la périphérie c’est-à-dire à la présidence, puisque son occupant s’étant déplacé pour honorer un macchabée à l’est , il fallait que quelqu’un s’occupe, à l’ouest, des Maures vivants en Mauritanie et les autres qui ne sont pas maures mais qui vivent aussi en Mauritanie. C’était très géographique, mais personne ne le savait.
Heureusement le colonel , déclara de dessous sa moustache un évènement qui tomba à poil : la transition. Transition qui se résumait en une phrase : « Nous sommes venus pour partir ». Et tout le monde avait applaudît. Oui c’était génial. Ils chauffent la place puis ils s’en vont. C’est à ce moment qu’un leader de l’opposition ( pensant que la place était chauffée pour lui) qui avait compris plus vite que le peuple , qui lui ne s’oppose à rien, décida d’appuyer la transition.
Pour lui, il fallait faire très attention à ce que l’histoire de la Mauritanie qui a commencé ne se termine pas sans qu’il ait occupé la place qu’ont justement chauffé les militaires. Et pour cela, il fallait éviter de retomber dans le moyen-âge et se livrer à la chasse aux sorcières. Les sorcières, oui ces vielles choses qui ont des verrues sur le nez et qui chevauchent des manches à balai tout-terrain…payés aux frais du Trésor public.
Le premier d’ailleurs qui les a vues et qui a déclaré qu’il ne va pas les chasser c’est le colonel lui-même. Le leader de l’opposition qui lui les subissait décida aussi de ne pas les pourchasser. C’est la raison pour laquelle les sorcières occupent aujourd’hui, grâce à ce leader non moustachu et à ce colonel qui l’est , l’espace politique mauritanien. Puis le colonel s’en est allé en laissant au leader…les sorcières.
Il s’en est allé non sans avoir inauguré de mémorables monuments pour la postérité : les journées de concertations.
Fameuse journées de concertation sur la gouvernance, la justice et la démocratie, dont le seul qui se souvient encore est le livreur des sandwichs des séminaristes. Un cousin, du cousin du chef du protocole. Mais ça l’histoire ne le retiendra pas. Car cette période historique que fut la transition pour la Mauritanie, restera à jamais gravée dans la mémoire du peuple qui voudrait bien qu’elle revienne pour en découdre avec ses transitaires.
Bref, le moustachu de la transition, celui qui dénonça , non sans rire, avec véhémence au palais des congrès devant un parterre de sorcières, la corruption et le vol a bien fini par partir non sans avoir au préalable concocté, au grand dame du leader de l’opposition, un président qui ne venait pas de chez les sorcières, mais de chez les Haoussas.
Le leader de l’opposition fut pris entre les sorcières qui ont soutenu celui qui venait du pays des Haoussas et les sorcières qu’il avait acceptées dans son parti et qui venaient de chez celui qui contemple désormais de sa fenêtre le fameux Jebel Edoukhan (la montagne de fumée), qui lui renvoie chaleureusement son image de personnage politiquement grillé.
Cependant ce président, fort de son pacte d’alliance avec les sorcières avait décidé quand même de ne pas les ignorer car elles pouvaient lui jeter un sort. Réflexe qui n’est pas étranger à ses longs séjours au bord du fleuve Niger.
Aujourd’hui, grâce à la transition, la Mauritanie est un pays démocratique, au sens où chacun peut faire ce qu’il veut, dire ce qu’il veut, du moment qu’il ne fait pas la chasse aux sorcières. Sorcières qui ont éclipsé depuis belle lurette le million de poètes que comptait la Mauritanie. Car ce qui compte ce n’est pas les poètes mais le million. Le chiffre est plus à propos que ce qu’il désigne. C’est dans l’air du temps.
Economiquement :
La Mauritanie est l’un des pays les plus "riches" du continent ou pour être plus juste : il compte les plus riches du continent. Son Produit intérieur brut par tête d’habitant estimé en 2006 était de 2 600 Dollars. Donc riche à l’infini.
Mais l’examen de la définition réelle de l’agrégat économique considéré (Produit Intérieur brut) nous rappelle que ce concept revêt un sens particulier dans l’économie Mauritanienne.
En effet « Produit », signifie don de la nature au pays ( poisson, pétrole, fer etc). En effet, la Mauritanie ne produit rien, elle vend ce que la nature lui a donné.
« Intérieur », signifie « intérieur de la poche » de certains qui détournent tout ce profit dans leurs poches.
« Brut » signifiant enfin que tout y passe à l’état naturel. Rien n’est laissé en déchets (y compris ceux du poisson).
Enfin « par tête d’habitant » signifie que les seules têtes concernées sont celles des quartiers de Tevragh Zina et environs. Pour les nuls, « Tevragh Zina », signifie littéralement « qui s’use en beauté » , mais qui, en fait, ne s’use jamais car c’est là où le pays est usé.
En définitive le « produit intérieur brut par tête d’habitant », c’est le produit non infini de ressources périssables qu’empochent à l’état brut des têtes de certains habitants de quartiers cossus.
C’est l’une des caractéristiques économiques du pays. C’est un pays riche, très riche… du patrimoine de certaines personnes.
Socialement :
La Mauritanie est un beau pays pour des hommes socialement irresponsables. la cellule familiale, pierre angulaire de tout développement social est réduite à sa plus simple expression. Pays où personne ne sait quel est le nombre de sa progéniture, ni même où elle se trouve. Pays où même les membres du gouvernement inscrivent dans leurs Curriculum vitae, à l’endroit de leur situation matrimoniale : « Marié, plusieurs enfants » . Leur décompte est devenu difficile.
La Mauritanie est un beau pays, où les relations familiales sont devenues si distendues que les enfants courant la rue n’ont plus de parents. Ce ne sont pas des enfants de la rue, ce sont des parias de la république. Leurs mères et pères ont pris le pli de l’irresponsabilité et s’en sont débarrassés à tous âges, jusque les bébés jetés dans les poubelles et qui font les faits divers des journaux. La Mauritanie, pays d’une jeunesse orpheline d’un pays lui-même orphelin de ses adultes.
Des adultes vivant encore au moyen-âge. Blancs et noirs qui se regardent en chiens de faïence et qui pensent que leur lignée ancestrale les empêche d’être des sous-développés pour le reste du monde.
Certains se déclarant d’une descendance directe du prophète, d’autres de guerriers aux sabres acérés, de conquérants des temps révolus ou de saints de saints qui soumirent les émirs..Bref, un peuple qui ne veut pas être un peuple, mais un groupement d’individus se pavanant avec les fantômes.
Le premier d’ailleurs qui les a vues et qui a déclaré qu’il ne va pas les chasser c’est le colonel lui-même. Le leader de l’opposition qui lui les subissait décida aussi de ne pas les pourchasser. C’est la raison pour laquelle les sorcières occupent aujourd’hui, grâce à ce leader non moustachu et à ce colonel qui l’est , l’espace politique mauritanien. Puis le colonel s’en est allé en laissant au leader…les sorcières.
Il s’en est allé non sans avoir inauguré de mémorables monuments pour la postérité : les journées de concertations.
Fameuse journées de concertation sur la gouvernance, la justice et la démocratie, dont le seul qui se souvient encore est le livreur des sandwichs des séminaristes. Un cousin, du cousin du chef du protocole. Mais ça l’histoire ne le retiendra pas. Car cette période historique que fut la transition pour la Mauritanie, restera à jamais gravée dans la mémoire du peuple qui voudrait bien qu’elle revienne pour en découdre avec ses transitaires.
Bref, le moustachu de la transition, celui qui dénonça , non sans rire, avec véhémence au palais des congrès devant un parterre de sorcières, la corruption et le vol a bien fini par partir non sans avoir au préalable concocté, au grand dame du leader de l’opposition, un président qui ne venait pas de chez les sorcières, mais de chez les Haoussas.
Le leader de l’opposition fut pris entre les sorcières qui ont soutenu celui qui venait du pays des Haoussas et les sorcières qu’il avait acceptées dans son parti et qui venaient de chez celui qui contemple désormais de sa fenêtre le fameux Jebel Edoukhan (la montagne de fumée), qui lui renvoie chaleureusement son image de personnage politiquement grillé.
Cependant ce président, fort de son pacte d’alliance avec les sorcières avait décidé quand même de ne pas les ignorer car elles pouvaient lui jeter un sort. Réflexe qui n’est pas étranger à ses longs séjours au bord du fleuve Niger.
Aujourd’hui, grâce à la transition, la Mauritanie est un pays démocratique, au sens où chacun peut faire ce qu’il veut, dire ce qu’il veut, du moment qu’il ne fait pas la chasse aux sorcières. Sorcières qui ont éclipsé depuis belle lurette le million de poètes que comptait la Mauritanie. Car ce qui compte ce n’est pas les poètes mais le million. Le chiffre est plus à propos que ce qu’il désigne. C’est dans l’air du temps.
Economiquement :
La Mauritanie est l’un des pays les plus "riches" du continent ou pour être plus juste : il compte les plus riches du continent. Son Produit intérieur brut par tête d’habitant estimé en 2006 était de 2 600 Dollars. Donc riche à l’infini.
Mais l’examen de la définition réelle de l’agrégat économique considéré (Produit Intérieur brut) nous rappelle que ce concept revêt un sens particulier dans l’économie Mauritanienne.
En effet « Produit », signifie don de la nature au pays ( poisson, pétrole, fer etc). En effet, la Mauritanie ne produit rien, elle vend ce que la nature lui a donné.
« Intérieur », signifie « intérieur de la poche » de certains qui détournent tout ce profit dans leurs poches.
« Brut » signifiant enfin que tout y passe à l’état naturel. Rien n’est laissé en déchets (y compris ceux du poisson).
Enfin « par tête d’habitant » signifie que les seules têtes concernées sont celles des quartiers de Tevragh Zina et environs. Pour les nuls, « Tevragh Zina », signifie littéralement « qui s’use en beauté » , mais qui, en fait, ne s’use jamais car c’est là où le pays est usé.
En définitive le « produit intérieur brut par tête d’habitant », c’est le produit non infini de ressources périssables qu’empochent à l’état brut des têtes de certains habitants de quartiers cossus.
C’est l’une des caractéristiques économiques du pays. C’est un pays riche, très riche… du patrimoine de certaines personnes.
Socialement :
La Mauritanie est un beau pays pour des hommes socialement irresponsables. la cellule familiale, pierre angulaire de tout développement social est réduite à sa plus simple expression. Pays où personne ne sait quel est le nombre de sa progéniture, ni même où elle se trouve. Pays où même les membres du gouvernement inscrivent dans leurs Curriculum vitae, à l’endroit de leur situation matrimoniale : « Marié, plusieurs enfants » . Leur décompte est devenu difficile.
La Mauritanie est un beau pays, où les relations familiales sont devenues si distendues que les enfants courant la rue n’ont plus de parents. Ce ne sont pas des enfants de la rue, ce sont des parias de la république. Leurs mères et pères ont pris le pli de l’irresponsabilité et s’en sont débarrassés à tous âges, jusque les bébés jetés dans les poubelles et qui font les faits divers des journaux. La Mauritanie, pays d’une jeunesse orpheline d’un pays lui-même orphelin de ses adultes.
Des adultes vivant encore au moyen-âge. Blancs et noirs qui se regardent en chiens de faïence et qui pensent que leur lignée ancestrale les empêche d’être des sous-développés pour le reste du monde.
Certains se déclarant d’une descendance directe du prophète, d’autres de guerriers aux sabres acérés, de conquérants des temps révolus ou de saints de saints qui soumirent les émirs..Bref, un peuple qui ne veut pas être un peuple, mais un groupement d’individus se pavanant avec les fantômes.
Les Mauritaniens sont le seul peuple au monde qui vît avec ses ancêtres au moyen-âge (voir mon article : http://haut-et-fort.blogspot.com/2008/04/le-descendant-de-antar-ibnou-cheddad.html )
La Mauritanie expliquée aux nuls se résume ainsi: un pays dominé par des dinosaures voraces, se partageant un produit intérieur brut par tête d’un habitant qui vit un quotidien moyenâgeux du côté de ses ancêtres dans un pays riche… pillé avant, pendant et après sa transition.
Pr ELY Mustapha
La Mauritanie expliquée aux nuls se résume ainsi: un pays dominé par des dinosaures voraces, se partageant un produit intérieur brut par tête d’un habitant qui vit un quotidien moyenâgeux du côté de ses ancêtres dans un pays riche… pillé avant, pendant et après sa transition.
Pr ELY Mustapha
Professeur,votre sens d'humour depasse bien les frontières du politique,économique ou social.Vous resumez là avec beaucoup d'humur la situation exacte du pays,C'est un reel plaisir de vous lire chaque fois que vous écrivez sachant qu'on ne perd pas son temps à le faire avec le sourire en plus!Merci et bonne continuation.
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