lundi 27 avril 2009

Questions pour un fantôme

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Pourquoi Messaoud ould Boulkheir interroge-t-il le Conseil constitutionnel ?
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Le Président de l’Assemblée nationale a posé au Conseil constitutionnel une question en voici la teneur :

« Un tel coup d'Etat est-il un acte valide au regard de la Constitution du 20 juillet 1991, révisée le 25 juin 2006, et est-il susceptible de modifier en toute légalité ladite Constitution ? »

La réponse à cette question ne peut être paradoxalement que « oui » :

En effet, la constitution révisée le 25 juin 2006 l’a été par des militaires putschistes, il est normal que de nouveaux militaires putschistes profitent de cette légalité « modifiée » par des putschistes.

Mais mieux encore la constitution du 20 juillet 1991, elle-même, a été confectionnée et instaurée par un militaire putschiste qui a légalisé sa présence à la tête de l’Etat en se faisant élire. Pourquoi ce ne serait pas le cas de Aziz?

Une constitution apportée par un putschiste, modifiée par des putschistes, ne peut valoir que pour des putschistes et le rôle du conseil constitutionnel en charge de la constitutionnalité des lois violées ne peut qu’être le garant d’une constitution de « putschistes » qui assure la légalité de leur putsch.

La question de Ould Boulkheir prête à une dangereuse équivoque.

En effet, en décrivant le coup d’Etat de Aziz par « un tel coup d’Etat », Ould boulkheir, montre bien que pour lui ce « coup n’est pas comme les autres » et que le coup d’Etat du 6 août 2008 est différent des autres coups d’Etat et avait donc une nature propre qui pose spécifiquement la question de son caractère « d’acte valide au regard de la Constitution du 20 juillet 1991. » !

Le Conseil Constitutionnel pourrait donc bien lui répondre : « le coup d’Etat du 6 Août 2008 est conforme à la constitution et sa légalité ne fait pas de doute. En effet, se référant aux précédents, la modification constitutionnelle du 26 avril 2006 a été l’œuvre de putschistes issus du coup d’Etat du 3 Août 2005, et la constitution du 20 juillet 1991, elle-même, est l’œuvre d’un putschiste issu du coup d’Etat du 12 décembre 1984»


Raisonnement logique. A moins que Ould Boulkheir ne considère que le coup d’Etat du 3 août 2005, n’en était pas un. Et que celui du 12 décembre 1984 était « une passation de service ».

En effet, pourquoi le coup d’Etat du 12/12/1984 et celui du 3/8/2005 seraient-ils si différents de celui du 6/8/2008 ?

Et pourquoi ce dernier coup d’Etat ne pourrait pas porter à la constitution de 1991 toutes les modifications qu’il jugerait nécessaires à l’image de ceux qui l’on précédés ?

Si Maouwiya ould Sid’ahmed Taya et Ely ould Mohamed Vall ont modifié la constitution pourquoi pas Mohamed Ould AbdelAziz ? Un putschiste vaut bien un autre, surtout quand il est son fils spirituel !

Si Messaoud a accepté que Ely ould Mohamed Vall modifie la constitution pourquoi ne l’accepterait-il pas pour Mohamed oul abdel Aziz ? Faut-il refuser à un cousin ce qu’on accorde à un autre ?

La question de Messaoud ould Boulkheir porte en elle-même les germes de sa contradiction. Et la vraie question est bien plus fondamentale que de s’attacher à dénoncer la « légalité » apportée par des putschistes, par rapport à celle dictée par d’autres putschistes.

En effet, la question posée par Messaoud ould boulkheir pourrait se résumer en une phrase : « Y a-t-il des putschs plus légaux que d’autres ? »

On comprend que répondre à cette question requiert un haut niveau de crétinisme, qui, il faut l’avouer, n’épargne pas les institutions fussent-elles constitutionnelles.

Si une question se devait d’être posées avec son lot de corollaires c’est bien celle-ci :

« Au nom de quelle légalité le conseil constitutionnel continue-t-il de fonctionner ? »

En d’autres termes : « comment une structure constitutionnelle, prévue et organisée par une constitution violée et dont le « garant », à savoir le Président de la République est violemment empêché de remplir ses fonctions par des putschistes, continue-t-elle encore à fonctionner ? »

L’article 24 de la constitution de 1991 ne dispose-t-il pas que « Le Président de la République est le gardien de la Constitution. Il incarne l’Etat. » ?

Une seconde question en découlerait donc naturellement et qui fut développée par le Président de l’Assemblée nationale dans sa lettre du 22 avril 2009, adressée au Conseil constitutionnel:

Elle pourrait être posée comme suit :

« Comment le Conseil Constitutionnel peut-il juridiquement accepter et valider les dépôts de candidature à la présidence de la république puisque sa décision « constatant » la vacance de la présidence de la république recourt à un fondement juridique fallacieux ? »

Or ne pouvant sur la base de l’article 41 de la constitution, ni constater matériellement, ni formellement « l’empêchement » ou la vacance de la présidence de la République, le conseil constitutionnel, ne pouvait donc procéder à l’acceptation des candidatures à la présidence de la république et a fortiori juger de leur validité !

Le Conseil constitutionnel ne peut donc procéder à valider des candidatures pour une présidence dont le titulaire, bien vivant et au fort de ses capacités physiques et mentales, réclame ses fonctions !

En définitive on le sait désormais, poser des questions à des autorités fictives vidées de leur substance légale et légitime n’aboutit qu’à des réponses « sous contrainte martiale » et n’avancera en rien la cause des défenseurs de la Démocratie. Et à défaut donc de poser des questions, s’en tenir aux affirmations sans équivoques constitue la seule voie pour défendre la légalité et l’Etat de Droit. De ces affirmations nous en retiendrons une :

« Sans le Président de la République dûment élu, garant de la constitution et incarnation constitutionnelle de l’Etat, toutes les autres structures de l’Etat sont caduques, y compris le conseil constitutionnel lui-même ».

En effet, dans les Etats "confisqués" on ne pose pas de questions aux institutions fantômes. On affirme, ses convictions face aux hors-la loi.

Pr ELY Mustapha

mardi 21 avril 2009

Les mauritaniens…des femmes !

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Yes ! We Kane.

Depuis que les hommes ont échoué à diriger la Mauritanie, il faut laisser la place aux femmes. D’ailleurs qui en douterait lorsque les femmes se font rudoyer dans la rue en manifestant leur colère face à la dictature alors que les hommes se plient en deux devant leur étrangleur.

Sarr, Hamidou kane, Mbaré ; des femmes ? Non. Heureusement. Quelle insulte ce serait pour la gente féminine qui a défaut de voir les hommes se battre les voient se ruer vers les urnes pour en tirer quelques prébendes avant que le ciel ne leur tombe sur la tête . Une tête que M’Barré semble tenir bien haut pensant que son rôle constitutionnel est d’entériner la présence d’un général qui a fait choir celui qui justifiait son existence : le président de la république.

Et Sarr…cosi, honoris causa de la forfaiture qui sachant bien qu’il ne serait jamais président de la République, au « pays des maures », pose sa candidature pour justifier la candidature du maure limogé qui l’a humilié en spoliant la démocratie qui justifie jusque l’existence de son parti politique.
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Et Hamidou pensant trouver son « yes ! we Kane », s’est pris dans les filets de la démesure. Mais n’est pas Obama qui veut au pays des harratines. Fuir Daddah, pour tomber sur Aziz, quelle triste destinée.
Mais en vérité « yes ! we Kane » est un slogan qui prône bien les idées de l’air du temps. Il signifie que l’on peut renier ses compagnons de route pour aller se vendre chez les pires ennemis de la démocratie. IL signifie que pour un poste politique miroité on peut piétiner toute dignité et tout idéal politique. Ceci on le savait, mais maintenant , yes ! we Kane !

Yes ! We Kane. En envoyant nos femmes sur les premières lignes tout en briguant sur les lignes arrière une élection de la honte. Ce que Kane et Sarr ont entrepris relève d’un opportunisme dont la moindre des conséquences est de remettre en cause la confiance que les négro-mauritaniens ont, pour certains, placé en eux. Des nègres de service qui s’agglutinent autour d’une mascarade pour justifier l’injustifiable.

Yes ! We Kane.
Mais à dire vrai Hamidou Kane n’est-il pas simplement allé au bout de la logique de son ex-président , Ahmed Daddah, qui lui a montré depuis 2005 comment on peut s’allier aux militaires en reniant la légalité constitutionnelle. Kane est simplement un bon fils spirituel de Daddah. A la différence prêt que Daddah, avec les militaires voulait tout pour lui , alors que Kane , avec les militaires veut quelque chose pour lui. Le vice-président du RFD a appliqué ce que son Président ne pouvait faire : accepter un os. Il voulait la carcasse. Mais le vice-président a donc bien compris le vice de son Président (qui n’en manquait politiquement pas d’ailleurs) ; alors il l’a exploité : « Yes ! we Kane ». … Candidat suspendu du parti , qu’importe ! Il sera indépendant. Et l’on sait que les indépendants sont chers au général limogé…

Daddah président sans vice…président, a trouvé, quant à lui, qu’envoyer les femmes du RFD à la casse policière, était plus courageux que de s’exposer lui-même. Nous donnant par là l’exemple amélioré le plus illustratif de l’art de la guerre du stratège Sun Tsu : « l’art de la guerre étant de vaincre sans combattre …sacrifions les femmes.

« Yes , we Kane » . Le slogan qui illustre bien que le temps des hommes est révolu et enterré sous les plis de la honte politique et que désormais, les mauritaniens…sont des femmes.

Qui a dit que « la femme est l’avenir de l’homme » , s’est trompé. Elle est ,face à sa couardise, son présent.

« Yes ! we Kane ».

Pr ELY Mustapha

jeudi 16 avril 2009

Question cherche réponse:

Comment peut-on démissionner quand on est déjà limogé?

mardi 14 avril 2009

Au pays des barbouzes, Aziz la bêtise.

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Vive les renseignements généraux !








Suivant ce pavé publié sur For-Mauritania (extrait d'un rapport adressé par les barbouzes au général limogé), je serai membre de l’UFP !

Les Renseignements généraux (RG) mauritaniens sont vraiment forts, Aziz la bêtise sait depuis la note ci-dessus, à lui adressée par les RG mauritaniens, que je suis membre de l’UFP ! Et mieux encore il l’apprend avant moi !

Où nos fameux rapporteurs de l’ombre ont déniché une telle information vitale pour le devenir de la nation ?

Je ne saurai le dire. Auraient-ils eu accès aux archives de l’armée rouge, ou aux rapports confidentiels de la zone 51 ? C’est uniquement là qu’ils auraient découvert que je suis membre de l’UFP, à côté du fait d’ailleurs qu’avant d’adhérer à ce parti j’aurai fait un tour chez les trotskistes en trinquant avec la bande à Baader.

Pourquoi les RG ne m’écrivent pas pour leur avouer tout cela ? Je leur dirai même que, et cela plairait bien à Aziz la bêtise, que j’ai même était auparavant membre du RFD. Oui…Oui tout à fait c’est moi qui ai mis de la poudre à gratter dans le boubou de son président. Ce qui explique qu’il saute de tous bords et le retourne souvent. Sa veste aussi.

Sans oublier que tout en étant membre de Hatem pour profiter des séjours gratis tous frais payés en Libye, avec allégeance à la carte, j’ai accompagné l’APP , lorsque son président désigné président de l’Assemblée nationale sous SIDIOCA était tout à coup devenu muet comme une carpe. Oui..oui..C’est moi qui lui ait conseillé d’oublier les Haratines et de profiter du confort de son perchoir. La chute de sidioca ayant délié sa langue. A quelque chose dît-on malheur est bon.

Voilà les RG savent tout maintenant et peuvent le rapporter à Aziz la bêtise. On ne dira pas que je suis un mauvais citoyen. D’ailleurs, il parait que je suis membre du FNDD, le grand jeu. Et que je suis pour Sidioca, le soufi contre Aziz la bêtise.

Mais enfin, si quelques personnes intelligentes (donc pas des RG) lisent cet article et se devaient d’en déduire quelque chose, c’est qu’elles auraient compris que je ne suis membre d’aucun parti politique mauritanien d’aujourd’hui ou d’hier (et certainement pas de demain), que je n’ai aucune allégeance, ni à une tribu, ni à une faction ni à un clan et que le seul parti auquel j’adhère (sans résistance) est ma conscience.

Hélas! Au pays des barbouzes mauritaniens, la bêtise a été instituée en (chef d’ ) Etat.

Pr ELY Mustapha