vendredi 16 octobre 2020

Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour mériter un tel ministre ? Par Pr ELY Mustapha

Depuis des années que ce ministre est en charge de l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et autres portefeuilles des technologies et que sait-on encore…et depuis des décennies, notre enseignement supérieur est aussi mal en point que notre primaire et notre secondaire ; notre recherche scientifique est aussi fantomatique que les diplômes de beaucoup de membres du corps enseignant et nos technologies rivalisent avec celles des charrettes de Tensoueilem.

Nos enseignants sont les plus mal lotis de la planète, tous hémisphères confondus, notre production scientifique tiendrait dans une boite d’archives et nos innovations sont plus vraies que l’empreinte d’un pied mauritanien sur la lune.

 

Et pourtant…

Ce ministre est toujours là.

L’ancien président, sur les bancs de la Justice, l’a mis là.

 Le nouveau président, l’a trouvé là et l’a laissé là.

 

La pérennité de ce ministre à la tête de l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et les Technologies de l’Information et de la Communication, soit une administration motrice du développement du pays, est-elle justifiée ?

Tout gestionnaire est évaluable à la performance de son entreprise, les décideurs publics n’y échappent pas.

En en tant que citoyens, l’on est en droit de s’interroger, sur leurs résultats et la valeur ajoutée au pays de leur administration de la chose publique, dût-elle être un fractionnement de cette chose.

 Ce ministre traverse les gouvernements alors que l’enseignement supérieur traverse les années dans les difficultés. Une contribution au développement du pays qui laisse à désirer. 

 

Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour mériter un tel ministre ?

 

La  situation déplorable de l’Université mauritanienne se répercute sur son image et sur la qualité de son enseignement. En 2020, et malgré un plan stratégique quadriennal commencé en 2017, l’Université mauritanienne, est à la traine.

Dans le classement des 200 meilleures universités d’Afrique aucune université, ni école, ni institut mauritanien n’y   figure et n’y a jamais figuré depuis qu’il existe !  Et pourtant dans le classement des 200 meilleures université d’Afrique notre pays frère, le Sénégal y figure en bonne place !  A la 33ème place (Université Cheikh Anta Diop) et 113è place (Université Gaston Berger) …La Mauritanie, aucune place !. (https://www.4icu.org/top-universities-africa/)

Aucune université, ni institution d’enseignement supérieur  mauritanienne ne figure non plus dans le classement mondial (https://www.4icu.org/top-universities-world/), ni même dans le classement des pays arabes (https://www.4icu.org/top-arabic-speaking-universities/)!

Rien le désert scientifique absolu !

 « Le rapport établi par le forum économique mondial pour 2017-2018 relatif à l’indicateur de l’enseignement supérieur et les stages classe la Mauritanie à la dernière place avec une moyenne de 1,9.

Ce rapport qui compte 137 pays prend en compte un certain nombre de critères dont la qualité du système de l’enseignement. La première place de ce classement est allée à Singapour et la dernière à la Mauritanie, tandis que les Emirats arabes Unis occupent la première place parmi les pays arabes.

Le Yémen devance la Mauritanie avec 2,2 derrière le Mozambique et le Tchad avec 2,3. La Sierra Léone et le Libéria totalisent 2,5, le Burundi et la Tanzanie 2,6, Haïti, le Malawi et le Congo démocratique obtiennent une moyenne de 2,6.

L’indicateur en question prend en compte un certain nombre de critères comme par exemple la quantité mesurée avec le taux d’accès à l’enseignement supérieur et secondaire, la qualité de l’enseignement mesuré lui à travers la qualité du système éducatif, la qualité de l’enseignement des mathématiques et des sciences, la qualité de l’administration des écoles et des établissements d’enseignement, la disponibilité de l’internet, en plus de l’organisation de stages pour la formation des compétences, mesurée elle par l’organisation localement de stages spécialisés et le volume des stages des fonctionnaires.  .
Chaque critère est noté de 1 à 7 points puis une moyenne est faite pour l’obtention de la note définitive qui détermine le rang du pays en question » (https://www.weforum.org/reports et    http://cridem.org/C_Info.php?article=703025 )

 Notre système d’enseignement est délabré et nos étudiants, ressemblent à des parias de l’emploi. Du chômage à la criminalité, il n’y a qu’un pas, vite franchis. Des demandeurs d’emplois, issus d’institutions d’enseignement supérieur qui ne délivrent qu’un papier au format A4 en guise de diplôme et aucun savoir planifié étudié et mis au diapason des besoins de l’emploi et des métiers du 21ème siècle.

Aucune stratégie efficace, aucune plan d’action efficient pour le redéploiement de l’enseignement supérieur pour en faire un instrument au service du pays. Ni une politique concertée, avec les secteurs de l’économie nationale pour déterminer les facteurs à mettre en œuvre pour absorber les diplômés dans une perspective réfléchie d’adéquation, sur le moyen et long terme, des formations aux requirements du tissu socio-économique.

Une navigation à vue dans laquelle la seule perspective de l’enseignement supérieur mauritanien est d’être un mimétisme d’une politique franco-centrée, suiviste qui ne dit pas son nom et qui ne laisse aucune place à la souveraineté du pays sur son propre enseignement.

 

Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour mériter un tel ministre ?

 

Voici ce que l’université nationale EL Asriya qui regroupe 4 facultés et 1 institut expose dans son plan stratégique (2017-2020)   ses propres dysfonctionnements :

Au niveau de la gouvernance :

-          L’UNA souffre d’absences de compétences et de certaines qualifications spécifiques au niveau des personnels technique et administratif, et d’un manque de suivi des activités et des missions de ce personnel. Les mesures de motivation et de sanction sont peu appliquées dans la gestion des ressources humaines.

-          En plus de ce handicap, les fiches de poste et les procédures, en cours de finalisation, ne sont pas encore opérationnelles.

-          D’autre part, la communication, interne et externe, gagnerait à devenir effective avec la mise en place d’un système d’information.

-          L’usage approprié des TICE et la culture de l’innovation en matière d’information, d’organisation et de gestion pédagogique, administrative et financière, sont à encourager.

Les menaces :

-          Les tensions dues à la politisation de l’espace universitaire ainsi que l’éloignement du campus universitaire et certains problèmes sociaux des étudiants ; ces tensions appellent une gestion apaisée des conflits ;

-          L’insuffisance des ressources financières, consécutives à des coupes budgétaires.

 

Au niveau de la formation :

-          L’implication des milieux professionnels n’est pas assez formalisée et reste insuffisante. Cette situation, ajoutée à un faible usage des TICE impacte négativement la qualité des enseignements et des formations.

-          L’absence d’optimisation de moyens matériels et humains et de passerelles entre les composantes de l’UNA, qui constituent une faiblesse dans l’application des prescriptions du système LMD, contribue à augmenter les taux d’échec et d’abandon des étudiants.

-          Par ailleurs, le manque d’informations statistiques sur le marché de l’emploi et l’insertion des diplômés réduit la pertinence des offres de formation.

-          Enfin, une faiblesse majeure mérite d’être soulignée : l’absence de formation continue. Celle-ci, bien que figurant dans les textes réglementaires, n’est pas encore mise en œuvre. Corriger ce défaut pourrait contribuer à apporter une plus-value aux prestations en matière de formation continue et faciliter le rapprochement avec les milieux professionnels.

-          Au niveau des langues, il est important de constater la faible maitrise de l’arabe et des langues étrangères vivantes par nos étudiants ce qui constitue un handicap pour la compréhension des cours, pour la communication (exposés, soutenances, rédaction de mémoires, etc.), pour la documentation et la recherche documentaire et, donc, une sérieuse difficulté pour l’insertion des lauréats.

Menaces :

-          L’insertion professionnelle de ses diplômés. Celle-ci est confrontée à des problèmes divers relatifs au marché de l’emploi (saturation dans certains secteurs),

-          L’absence de liens formels et pérennes Université-Entreprises, qui relève parfois des problèmes de disponibilité des milieux professionnels et du faible niveau d’implication de leurs ressources humaines dans les formations ; il s’y ajoute un manque d’incitation suffisamment forte de la part de l’Université et des pouvoirs publics,

-          L’inexistence d’un Centre hospitalo-universitaire ; la création de ce centre est essentielle pour assurer la qualité des formations médicales.

La recherche :

-          Le taux d’engagement des acteurs pour la recherche reste faible, compte tenu des moyens limités (matériels, financiers, contrats insuffisants) et d’une motivation insuffisante.

-          Bien qu’elle ne soit pas un facteur limitant pour réaliser des travaux de recherche, l’insuffisance des plateaux techniques est à déplorer fortement, compte tenu du fait que l’UNA reste ainsi limitée quant à la contribution de ses chercheurs dans la recherche-développement et l’innovation. Il faut ajouter par ailleurs que dans certaines situations l’espace physique n’est pas aménagé et/ou le matériel sommaire est insuffisant.

Parmi les faiblesses, deux méritent également d’être notées :

-          Les enseignants-chercheurs, pour la plupart jeunes, n’ont pas l’expérience et les compétences rédactionnelles suffisantes pour soumettre des projets en réponse aux appels à projet internationaux.

-          Le nombre de structures de recherche est élevé et doit nécessairement être réduit, pour optimiser les moyens et rechercher la multidisciplinarité et l’interdisciplinarité.

 

Menaces :

-          Ne pas valoriser ou valoriser faiblement les résultats de la recherche est un véritable non-sens et une menace sérieuse, pour une institution comme l’UNA qui souhaite s’inscrire résolument dans la recherche développement et l’innovation.

-          Une recherche reléguée au second plan peut également faire courir le risque d’un désintérêt des enseignants-chercheurs et d’une déperdition des compétences.

-          La faible contribution de l’Etat (moins de 0.5% du PIB, pour l’ensemble des institutions nationales de recherche), est un risque à corriger pour l’Université (lobbying, contrats programmes). Il faudra envisager des mesures préventives (autofinancement, recherche de partenaires financiers).

-          Les analyses diagnostique et prospective montrent qu’il appartient à l’UNA d’utiliser son potentiel, interne (en le renforçant par les moyens et la motivation) et externe (par des projets novateurs et mobilisateurs, inspirés des difficultés de nos secteurs économiques). La mobilisation de l’ensemble des partenaires académiques et industriels à tous les niveaux (national, régional et international) est un gage de réussite.

 

L’UNA devra envisager sérieusement des activités pour promouvoir l’innovation, la vulgarisation et la valorisation de la recherche. Sa contribution au développement économique du pays en dépend fortement.

 

-          Le mécanisme de financement de l’UNA est entièrement dépendant de l’Etat. L’institution est gérée suivant les procédures du plan comptable national, dont les comptes sont certifiés annuellement par un commissaire aux comptes relevant du Ministère chargé des finances.

 

-          En l’absence d’un dispositif de contrôle budgétaire interne, les instances étatiques de contrôle sont l’Inspection Générale d’Etat (IGE), la Cour des Comptes, et l’Inspection Générale Interne (IGI) du MESRS.

Quelques faiblesses méritent d’être relevées :

-           L’absence de stratégie de financement et de politique d’amortissement

-          Et le manque de précision dans l’expression des besoins pour éclairer la répartition des ressources disponibles. »

 

Quatre après, le lancement de sa stratégie l’université nationale ELASRYA, souffre encore de ces handicaps et de ses dysfonctionnements. Malgré qu’elle dispose d’un nombre d’enseignent de qualité, dont certains se sont exprimés sur cet état de fait et l’ont dénoncé, sans résultats.  Pire encore le ministre de l’enseignement supérieur ne dédaigne pas poursuivre et faire condamner sur des chefs divers, à des peines de prison celui qui dénonce la dérive de l’enseignement supérieur.

 

Qu’a-t-on fait au bon Dieu pour mériter un tel ministre ?

 

Une administration centrale qui accapare les ressources de l’enseignement et de la recherche.

Tout en évaluant la fonction, interrogeons-nous sur ce que pourraient être les freins qui empêcheraient ce ministère de remplir son rôle, et les institutions d’enseignement dont il assure la tutelle, le leur.

Ce Ministère a-t-il les moyens de sa mission ?

Les institutions d’enseignement ont-elles les moyens de leur mission ?

Examinons les moyens dont dispose ce ministère. 42ème dans la nomenclature budgétaire, le Ministère de l’enseignement Supérieur, de la recherche scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication (MESRS&TICs) dispose en fonctionnement , pour le budget 2020 d’une allocation budgétaire de 1 037 193 229 Ouguiyas.

Toute bonne logique veut que ce budget soit, pour son essentiel, consacré prioritairement (en valeur et en volume) aux institutions d’enseignement supérieur qui sont la justification première de l’existence du Ministère, et qui sont les véritables structures de production. Le ministère devant être une structure d’impulsion et de coordination. Or l’analyse de la structure du budget de ce ministère montre que ce n’est pas le cas.

En effet, alors que l’Université notait déjà en 2017 parmi les faiblesses dont elle souffre celle de « l’insuffisance des ressources financières, consécutives à des coupes budgétaires », l’administration centrale du ministère, continue encore dans son budget 2020 d’accaparer l’essentiel des ressources qui sont allouées

Les institutions de l’enseignement (Université, facultés, instituts) qui sont le justificatif de son existence devraient recevoir l’essentiel de ce budget.

Le budget du Cabinet du ministre

Le budget de fonctionnement du cabinet du ministre (67 633 665) est supérieur à celui de l’Ecole Normale Supérieure (63 704 836), de l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises –ISCAE- (41 696 522), du Centre Formation Enseignement à distance – CFED- (7 000 000) de l’Institut supérieur professionnel des langues et de la traduction instantanée –ISPLTI- (3 3412 187) de l’Agence Nationale de la Recherche Scientifique – ANRS - (22 000 000) !

Le budget de fonctionnement du cabinet du ministre, en achat de biens et services (8 601 640), est supérieur à celui de faculté de médecine (6 500 000), à l’Institut universitaire professionnel (7 546 020) et rivalise avec celui de la faculté des lettres et sciences humaines (11 327 940).

Le budget de fonctionnement du cabinet du ministre, traitement et salaires (48 775 416), est supérieur au budget de fonctionnement, traitement et salaires, de l’ENS (41 274 969) de l’ISET (38 000 000) de l’ISCAE (20 964 022) de ISPLTI (8 413 187) et même du Centre National des œuvres Universitaires –CNOU (27 320 460).

Alors que l’Université Nationale  ELASRYA, note bien parmi ses difficultés : « les problèmes sociaux des étudiants », « l’inexistence d’un Centre hospitalo-universitaire », les problèmes liés à l’éloignement du campus universitaire et les problèmes de transport., le cabinet du ministre bénéficie d’allocations budgétaires injustifiées.

Et ironie de la budgétisation, il n’existe pas de budget pour l’achat de biens et de services pour l’institut supérieur d'enseignement technologique (ISET) !

En outre le budget de ce cabinet comprend 1 500 000 affectés à un « conseil national de I ‘enseignement supérieur et de la recherche scientifique », dont nul ne sait, quel sera son apport à I ‘enseignement supérieur et de la recherche scientifique, vu l’état précités de ces derniers. Ainsi qu’une pléiade de conseillers culturels, faisant l’objet d’un sous-chapitre 71, qui se répartissent entre le cabinet et la Direction de l’enseignement supérieur pour un budget de 2 869 300.

Voici le cabinet d’un ministre qui absorbe une part importante du budget qui doit aller aux institutions d’enseignement, alors que l’université dénonce dans son plan stratégique « La faible contribution de l’Etat (moins de 0.5% du PIB, pour l’ensemble des institutions nationales de recherche) »

Hors Mauripost, la société de développement d'infrastructure et l’Autorité mauritanienne pour l'assurance qualité, le budget de fonctionnement du cabinet et de l’ensemble des directions de ce Ministère en 2020 soit 259 826 323, est supérieur à tous les budgets de fonctionnement cumulés (241 708 262) de l’ENS, ISET, ISCAE, CFED, ISPLT, ANRS et du CEFAD.

Voici donc un ministère de l’enseignement, de la recherche scientifique et des TICS soit une structure de coordination et d’impulsion qui a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de politiques gouvernementales (scientifique et technique) dans son domaine, de proposer des stratégies et programmes et de réglementer l’accès aux universités et les conditions de délivrance et d’agrément des diplômes, devenue un mastodonte qui, au nom de la gestion du secteur,  prive les structures de production (universités, centre de recherche et développement) de ressources vitales.

Ce mastodonte accapare une part importante du budget qui doit être allouée aux structures universitaires, à l’enseignement et à la recherche qui sont la véritable raison de l’existence même du Ministère. Une administration bureaucratique, de centaines de fonctionnaires, agglutinée autour d’un cabinet sur-budgétisé d’un ministre inamovible laissant l’université dans un Etat de besoin criant en moyens et en ressources comme en témoignent les constats faits par l’université elle-même sur l’état de ses performances à l’échelle nationale et dont l’évaluation internationale donne les résultats que l’on sait (voir rapports plus haut).

Il faudrait absolument que l’ensemble des dotations budgétaires de ce ministère, soit revue. Et cela afin d’octroyer des allocations budgétaires conséquentes à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique c’est-à-dire aux institutions universitaires, qui sont l’appareil de production, et allouer un budget de gestion au ministère, en tant que structure administrative de coordination et d’impulsion.

Ainsi, outre les remarques, précédentes à propos des allocations budgétaires injustifiées au Cabinet et l’administration centrale, Il faudrait absolument que les fonds alloués à la recherche et à l’innovation, gérés par l’administration centrale, et qui gonflent les budgets de directions,  soient inscrits au budget des universités et gérés par celles-ci et non pas par l’administration centrale. Tel le fonds national pour la recherche scientifique (35 000 000) inscrit au budget de la Direction de la recherche scientifique et l’innovation, tout comme le budget alloué aux subventions et transferts (98 000 000) inscrit au budget de la Direction de l’enseignement supérieur.

D’autre part, cet élan de création permanente d’organismes redondants qui se substituent à l’université auxquels on voudrait confier la recherche scientifique et l’innovation, telle « l’Agence Nationale de Recherche Scientifique et de l’Innovation(ANRSI) » encadrée par des stratégies définies par un autre organe redondant tel le Haut Conseil à la Recherche Scientifique et à l’Innovation (HCRSI), ne constitue  qu’un véritable éparpillement des moyens et des efforts alors qu’il existe déjà une Agence pour la recherche scientifique et un conseil national de I ‘enseignement supérieur et de la recherche scientifique !

Enfin, eu égard aux constats relatif aux dysfonctionnement structurels de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dus à sa gouvernance défaillante qui l’empêche de se développer et de remplir son rôle depuis des années, Il est temps que ce ministre revienne à ses origines professionnelles, à l’université, pour enseigner et servir le pays. Ce qui, eu égard à l’état critique de l’enseignement supérieur, il aurait dû faire depuis longtemps.

La Mauritanie a besoin de son université qui a besoin d’enseignants, pas de ministres. En Mauritanie, tout le monde peut devenir ministre, et un enseignant n’est pas forcément un bon ministre.

 

Pr ELY Mustapha

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