Oui, oui, je sais cher lecteur. Je sais.
Je sais qu’en lisant le titre de cet article tu t’es précipité ici toutes griffes dehors, pour le lire et m’invectiver et pourquoi pas me tirer dessus avec un calibre 22 à canon scié. Et je te l’avoue tu auras parfaitement raison. (Rires étouffés)
En attendant que ta colère retombe, je profite de ce titre pour faire la publicité de mon dernier roman, « le Prince Soninké », publié aux éditions « Edilivre » (très bien vendu en Europe et au Canada). À acquérir, donc, pour comprendre le reste (http://cridem.org/C_Info.php?article=728810 ).
Aussi, pensez-vous donc qu’un auteur d’un roman qui relate l’épopée de cette culture millénaire soninké, celle de l’honneur et de la fierté de ses hommes et femmes, pourrait mettre dans le titre de son article un contenu péjoratif ?
Si vous l’avez cru, j’accepte les
excuses aux heures d’ouvertures de mon esprit, qui l’est, bien-entendu, 24
heures sur 24 et 7 jours sur 7. Si vous ne l'avez pas cru, tant mieux ..le livre est toujours en vente.
Alors, était-ce utile de nommer un Soninké à la tête du Trésor public ?
En effet, depuis le temps que l’on n’a pas nommé de Soninké à un poste clef de l’administration publique, on commençait à se dire que cette ethnie était inutile à la Mauritanie et qu’on la considérait comme une ethnie de seconde zone. Juste utile à rester dans les postes subalternes ou au mieux au village.
En effet, les soninkés, ne sont pas une ethnie dégourdie puisque depuis l’avènement des régimes militaires et même avant, ils n’ont pas accaparé les ressources du pays, ils n’ont pas participé à la corruption généralisée et au détournement des biens publics.
Les soninkés ne sont cités nulle part dans le drame de règlement de compte que vit le pays... Ils n’ont jamais plongé le pays dans les trafics tribaux qui hypothèquent l’avenir du pays.
Alors, comment se fait-il que l’on ne nomme pas, à cet important poste un maure « pure-jus », avec papa omnipotent pour diplôme, ou le ressortissant d’une autre ethnie qui aura fait ses preuves dans l’omnipotence et l’infamie ?
Qu’a-t-il fait au bon Dieu ce Soninké pour être nommé à ce poste de direction de la Trésorerie générale ?
Va-t-il céder son statut d’homme libre, en entrant dans la caste des détourneurs des biens publics. Va-t-il résister à l’appel des sirènes de la corruption ?
Il est certain que c’est un professionnel issu du sérail et qu’il connait bien les rouages du Trésor et sa nomination constitue un véritable « jurisprudence » dans la matière confuse des nominations arbitraires.
Il faudrait maintenant qu’une telle pratique soit généralisée et que les nominations soient transparentes et qu’elles concernent toutes les filles et tous les fils de ce pays, sans distinction aucune. Il faudrait qu’à l’avenir la nomination d’un quelconque enfant de ce pays ne puisse plus, comme c’est le cas, générer la curiosité car elle sera toute naturelle.
Alors, était-ce utile de nommer un Soninké à la tête du Trésor public ?
La réponse est bien positive et cela indépendamment de l’identité de celui qui a été nommé car une telle nomination à ce haut poste, ayant dérogé à des pratiques de nominations fort critiquables constitue en elle-même, un espoir que tous les enfants de ce pays soient traités de la même façon tant dans les emplois civils que militaires.
Que l’on prenne conscience, qu’un mauritanien, Soninké, Toucouleur, Wolof ou Maure soit-il, aime et défend son pays de la même manière. Et que le fait de créer une ségrégation, en termes d’emplois et d’opportunités dans un pays qui leur appartient tous, est une atteinte aux intérêts vitaux de la Mauritanie. Cette Mauritanie qui doit puiser dans la force, l’intelligence et la dynamique de sa diversité culturelle et humaine, les véritables moyens de son développement.
Pr ELY Mustapha
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