Des droits confisqués
Autant que je me souvienne avoir rendu visite à notre ambassade en Mauritanie, je n’ai jamais rencontré un employé de cette mission satisfait de ceux qui sont sensés administrer cette représentation. Cela ne devrait pas tenir de l’invraisemblable ; il y a toujours des employés mécontents dans toute institution. Toutefois connaissant notre ambassade à Tunis, elle est certainement à l’image de nos autres ambassades dans les pays du monde. Trente-cinq ans de fréquentions de cette ambassade m’ont appris bien des choses. Des choses dont j’ai fait état sur ce blog à travers des articles qui m’ont valu bien des animosités. Mais naturellement étant fait pour apprécier les animosités de ceux qui piétinent les droits des personnes, je continuerais encore à dénoncer leurs actes.
Voir à ce propos les articles suivants :
- L’ambassade de Mauritanie à Tunis a brûlé : la bêtise prend l’ascenseur
- Le ministre des affaires étrangères battu par le chargé d’affaires
- L’ambassade qui a perdu la mémoire : 40 ans d’archives diplomatiques et consulaires détruite
- Ce que nous coûtent nos ambassades.
Aujourd’hui, ce qui préoccupe encore davantage ce n’est pas la mauvaise gestion ou le népotisme et les détournements qui caractérisent cette ambassade à des périodes diverses, mais l’image que cette mission donne de notre pays dans le pays même de résidence.
Il s’agit notamment des droits des employés locaux que cette ambassade utilise et ne se préoccupe pas de ses obligations contractuelles et légales à leur égard. Il en est ainsi notamment d’employés qui ont longtemps et loyalement servi cette ambassade et qui se retrouvent à la rue criant et réclamant leur dû. Des indemnités non payées, des primes de départ non réglées depuis des années entrainant une réelle détérioration de l’image de notre ambassade et, par la même, de notre pays auprès du pays hôte.
Pourtant la règlementation est claire et les droits sont bien définis quant à leur montant et à leurs conditions d’octroi ; mais chaque responsable, et notamment chaque chef de mission, qui arrive ne pensant qu’à se servir et servir ses proches, néglige sciemment les employés.
Il en est ainsi de chauffeurs à la retraite et qui réclament depuis des années leurs droits, et qui ont adressé réclamations à tous les services concernés tant à l’ambassade qu’aux affaires étrangères à Nouakchott. Les autorités mauritaniennes et leurs représentants à Tunis font la sourde oreille. Il semble cependant que ce problème risque d’être posé dans les jours qui viennent aux autorités tunisiennes par les personnes lésées et il est à craindre qu’il n’aboutisse à envenimer nos relations avec elles ; ce que de toute façon l’ambassade de Mauritanie, peu soucieuse depuis toujours des intérêts réels du pays, n’a que faire. C’est pourtant l’image de notre pays qui va en pâtir alors qu’il suffit pour cette ambassade de rendre justice à ses employés. Mais ni le mot « justice » ni celui d’éthique à l’égard des employés ne sont jamais entré dans les mœurs de cette ambassade.
Pr ELY Mustapha
oui je confirme mon père parmi ces personnes
RépondreSupprimeril est un chauffeur retraité et il a réclamer plusieurs fois mais malheureusement il n'a rien trouver comme réponse
espérant trouver une solution pour ces employés et merci pour ce sujet monsieur Mustapha