jeudi 2 février 2012

Un dialogue sans tabou…à bout

 

 

interdit-sourdTout le monde se pose la question de savoir ce qu’entendait le général Aziz par “Tabou”, lorsqu’il a invité l’opposition au “dialogue sans tabou”. Bien que l’opposition a refusé le dialogue, il reste cependant qu’aucun développement n’a été consacré à cette question de tabou”. Que veut entendre le président par là? .

Si c’est au sens littéral du terme, le “tabou” étant ce “dont on ne doit pas parler, par crainte ou par pudeur”(dico), alors Aziz sait très bien  qu’il va tomber dans son propre piège. Il ne pourra jamais à titre d’exemple justifier sa désastreuse gestion de l’Etat ,  la violation flagrante des droits humains, l’assujettissement de tout l’appareil d’Etat  (économique, judiciaire et sécuritaire ) à ses desseins autoritaires, le pillage organisé des ressources de l’Etat, le favoritisme, le népotisme et la main-mise sur un pouvoir usurpé.

Dialoguer sans tabou se résoudrait alors en un seul mot: quitter le pouvoir et en assumer ses responsabilités dans le désastre national qui s’annonce.

Le général putschiste autolégalisé, pouvait-il donc entendre par là  qu’il permet à ce qu’on discute de “tout “avec lui? De tout?  On pourrait en douter. Il signerait sa propre perte . Et ce n’est pas à cela qu’il pense.  Loin de là.

D’ailleurs l’opposition (qui comprend encore quelques personnes lucides) , ne s’est pas fait prendre. Et pourtant curieusement, il y a encore quelques semaines, elle appelait au dialogue avec Aziz à cors et à cris. Que s’est-il passé depuis?

Ce qui s’est passé, se résume en deux situations:

-  L’opposition a compris qu’Aziz lui tend encore l’un de ses pièges par lequel il va encre tenter de la diviser. Le dernier semblant de “dialogue”, amorcé avec l’opposition, a permis à Aziz d’acheter le ralliement de Ould Boulkheir (“Définitivement accroc de son perchoir) et celui de Boidiel  (vendu à tout vent)et quelques autres partis-poussières. Aujourd’hui, Aziz tente encore une autre adjudication (de postes et autres avantages) dans le marché public (qu’il appelle “Dialogue sans tabou”) pour trouver des preneurs dans les rangs de l’opposition et la briser davantage. Probablement que pour jeter de la poussière aux yeux du monde, il acceptera quelques critiques, mais ne changera rien au fond.

- L’opposition a aussi compris qu’Aziz est désormais frappé par un “burnout” du fait de la pression (interne, régionale et internationale), et qu’il cherche désespérément à renouer le dialogue pour désamorcer le situation explosive qui le menace (voir notre article précédent: Aziz, Burnout ). Il utilisera jusqu’au bout sa stratégie de la terre brûlée ( voir l’article :La politique d’Aziz : la terre brûlée).

Maintenant Aziz sait bien qu’ayant plongé le peuple et ses cadres dans la misère, il espère que son appel au “dialogue sans tabou”, trouvera chez quelques laissés pour compte une oreille attentive. Mais il semble que la situation a atteint un degré de pourrissement tel que croire Aziz revient à adopter Oumou Amiri:

 

ومن يصنع المعروف في غير أهله ... يلاقي ما لاقى مجير أم عامر
أدام لـها حين استجـارت بقربه ... قـراها مـن البان اللقاح الغزائر
وأسمنها حتى إذا ما تكاملت ... فرته بـــأنياب لهــا وأظافر

Pr ELY Mustapha

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