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« Contre du vent et des marais »
« Contre du vent et des marais »
Voici des extraits des mémoires du général Mohamed Ould Abdel Aziz. En cours de publication à Paris (dépôt légal du 10 septembre 2008 sous le numéro MAZ6808). Editions du "Cherche-midi-à 14-heures". Préface : Guillaume Tell. Ancien instructeur à l’Académie militaire de Meknès. Mémoires intitulées : « Contre du vent et des marais ».
Avertissement du lecteur : mémoires en cours de publications et programmés pour la fin décembre. Le copyright est en vigueur.
Extraits Page 22 :
« Le jour du 6 Août 2008, Sidi Ould cheikh Abdallahi, ne voulait pas suivre le colonel qui lui transmit le message lui demandant de venir me voir. Il était 07 heures 10 minutes du matin lorsque ledit colonel m’informa du refus du Président, je lui intimais alors l’ordre que s’il n’obtempérait pas d’utiliser la force. Quelques minutes plus tard Sidi Ould cheikh Abdallahi était dans mon bureau. Il avait consenti, me dit-on, à suivre mon messager armé suite à l’insistance de sa propre famille qui craignait le pire. Je lui demandais alors de retirer son décret immédiatement et d’en informer les médias et qu’en contrepartie, nous renonçons à le destituer.
Il me regarda sans broncher et me dit d’un ton très calme : « Vous ne pouvez pas faire ça ». Il était visiblement surpris mais cette assurance que je ne lui connaissais pas, me remplit de rage.
J’ordonnais immédiatement à l’un des officiers en faction devant la porte de le prendre immédiatement hors du palais. Puis je me ravisais ne sachant pas exactement le lieu où je pouvais le mettre au secret. Je décidais alors de le garder au palais dans une pièce sous surveillance.
Au moment où l’un des soldats lui demandait de le suivre, Sidi Ould cheikh Abdallahi me regarda fixement et dit : « J’espère que vous connaissez les graves conséquences de ce que vous faîtes ».
Je ne le sus que plus tard, mais il pensait, à ce moment là, que ce qui lui arrivait était une simple opération d’intimidation et que j’allais vite revenir à de meilleurs sentiments. Je crois qu’il perdit cet espoir, lorsqu’une heure plus tard j’ordonnais son transfert dans une aile surveillée au palais des Congrès et qu’il apprit par les mass-médias sa destitution.
Lorsqu’il vît son ministre de la culture lire le premier communiqué militaire à la télévision, l’on me rapporta qu’il eut cette expression dont le sens m’échappe encore : « Tiens, le programme de poésie à cette heure-ci ? ».
A suivre…
(Pour respecter le copyright, nous ne publierons que quelques extraits de ces mémoires d’outre-putsch. Et prochainement l’extrait de la rencontre de l’auteur avec SIDIOCA dans sa résidence surveillée. Page 30 et s.)
Pr ELY Mustapha
Le général semble oublier le Cmjd dont il était la pièce maîtresse a été aux commandes pendant dix-mois durant lesquels ould Abdel Aziz s'est employé à orienter le processus électoral dans le sens des intêrets de l'ancienne majorité formée autour de Ould Taya.Cette majorité ,il comptait en faire un fer de lance pour la conquête du pouvoir.Nul n'est dupe.La seule chose que les Mauritaniens attendent de ould Abdel Aziz c'est de les aider à trouver des réponses aux questions suivantes:qu'avons-nous fait pour mériter ould Abdel Aziz?Jusqu'ou la mégalomanie du général peut-elle nous mener?
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