mercredi 20 septembre 2017

Les centres d’état civil en Mauritanie : corruption et gabegie.

Tout celui (ou celle) qui verrait sa pièce d’identité ou son  passeport mauritanien expirer devrait savoir qu’il (ou elle) va emprunter un chemin de croix. La bêtise n’épargnant pas les gouvernants, en Mauritanie ils en ont fait un art de tous les jours la poussant à son extrême.
Ainsi, le passeport Mauritanien ne se renouvelle, qu’en Mauritanie, aucune possibilité non plus de prolonger sa validité auprès d’une ambassade ou consulat de Mauritanie à l’étranger, ainsi si votre passeport expire et que vous êtes au bout du monde, vous devrez voyager en Mauritanie pour le renouveler.  Et là,  encore,  vous allez vous rendre compte de l’extrême gabegie ou injustice qui règne dans ce pays. Et vous comprendrez très vite que ce n’est pas le service public qui guide l’administration de l’état civil mais la corruption qui règne en ses centres.
Voici raconté mon périple pour renouveler mon passeport qui expira deux jours avant mon arrivée à Nouakchott.
La machine temporelle
Première chose que j’appris en me présentant dans le premier centre d’état civil, c’est que ce dernier était devenu un véritable business. Toute une mafia d’individus, policiers, agents administratifs, s’est transformée en intermédiaires, dont le rôle est de vous faire obtenir vos documents d’état civil, pièce d’identité et passeport en un temps record contre monnaie sonnante et trébuchante.
Comment cela fonctionne-t-il ?  Machiavéliques. Ils ont inventé deux mécanismes bureaucratiques  perfides:
  • Le fractionnement multiple d’une tâche administrative unique : la machine à remonter le passé.
  • Le saut en chaine d’attente : la machine administrative pour voyager dans le futur

Le fractionnement d’une tâche administrative : la machine à remonter le passé.


Cela fonctionne de la manière suivante : lorsqu’un agent est chargé de réaliser une tâche simple, il la fractionne,  avec la complicité de collègues,  pour la rendre complexe de telle sorte qu’à chacune des étapes de la chaine il obtient un bakchich pour vous permettre de  passer à l’étape suivante ou mieux vous faire sauter des étapes. Chaque étape est faite pour vous faire remonter dans le passé. C’est une machine à vous réclamer tous vos anciens documents, les vôtres et ceux de vos proches (mort ou vivants, existant ou ayant existé).
Ainsi,  lorsque vous vous présentez, pour le renouvellement d’un passeport on vous réclame votre carte d’identité nationale et si vous ne l’avez pas, il faut l’obtenir et c’est encore une autre descente aux enfers. Ainsi la perte justifiée de votre carte d’identité n’est pas acceptée même si l’existence de votre passeport périmé prouve bien qu’il a été confectionné sur votre pièce d’identité. Vous irez donc chez le collègue chargé des pièces d’identité qui vous dira que,  dans tous les cas,  la pièce d’identité ne peut être délivrée que dans un minimum de trois semaines et il vous renvoie chez un autre collègue qui vous dira que la pièce d’identité ne pourra être délivrée que si vous rapportez toutes les preuves civiles de l’existence de vos ascendants , père  et mère  et de vos descendants si vous en avez (titre de recensement, acte de naissance, attestation de nationalité etc. etc.) et que,  s’ils sont au bout du monde vous devrez y retourner pour les rapporter et s’ils sont décédés vous devrez en rapporter la preuve. Et que tous ces actes doivent porter un patronyme unique et commun et gare à un nom de famille mal transcrit. C’est encore une autre voie sinueuse à prendre dans laquelle interviendront d’autres agents qui fractionneront à leur tour la procédure administrative à leur profit.
Les pauvres gens sont pris dans ce piège machiavélique et des familles entières dorment souvent sur place pour être aux premières loges lors de l’ouverture des centres mais on les refoule souvent en fin d’heure faute de pouvoir satisfaire les exigences paperassière de l’administration de l’état civil.
Les personnes possédant quelques moyens sont les seules à pouvoir s’en sortir, car le fractionnement injustifié d’une tâche ne sert que la poche des administratifs véreux, il suffit alors de graisser leurs pattes à chaque étape de la chaine. Et cela est d’autant plus révoltant que beaucoup des documents requis ne sont nullement nécessaires à la confection du document en question. Ainsi parmi les pièces que l’on vous réclame pour renouveler votre passeport, les actes de naissance de vos enfants et  celui de votre épouse. Et n’essayez pas d’expliquer à l’administratif en question que le passeport est un titre personnel de voyage et que vos caractéristiques physiques, taille et couleur des yeux, sont plus importantes que les documents qu’il demande.
Quant aux documents exagérément demandés par l’administration des centres pour confectionner  on les retrouve par poubelles entières jetés à même le sol devant ces mêmes centres.

–              La machine administrative pour  voyager dans le futur
Si vous êtes assez riche, vous pourrez éviter tous les tracas de ces fractionnements, de la machine à remonter le passé en achetant un ticket pour la machine administrative pour  voyager dans le futur. Les agents des centres peuvent vous faire un saut gigantesque dans le futur. Et ô miracle ! Obtenir vos documents civils en un temps record. Votre pièce d’identité que l’on vous avait annoncée dans 3 semaines, vous pouvez l’obtenir en trois jours chrono, votre passeport idem.
Comment cette machine fonctionne-t-elle ? Comme toute machine qui voyage dans le futur, vous projeter à un niveau  avancée de la chaine d’attente de ceux qui ont déposé et attendent depuis des mois leurs documents.
Ainsi si vous avez le numéro 450 dans la liste d’attente,  cela signifie que vous n’obtiendrez votre passeport qu’après plusieurs dizaines de jours, sinon des semaines (si par miracle vous avez échappé à la machine à remonter le passé),   alors  on vous recommande des agents bien connus de tous qui viendront vous proposer de raccourcir la chaîne et vous faire passer au  numéro 1. Cela signifie que vous allez passer directement à la photo, à la prise d’empreinte et à la validation de votre document (condition de son envoi et impression à l'Agence du registre des populations et des titres sécurisés). La somme requise pour obtenir ce ticket peut varier de 20 000 UM à 50 000 UM. Les agents qui interviennent sont aussi divers que des agents de police, des agents de centres que des intermédiaires civils.

La gabegie généralisée
Cette arnaque sournoise et pénalisante de toute justice, se déroule dans un environnement administratif des plus exécrables. Les citoyens sont traités comme des moins que rien. Bousculés, alignés devant des bureaux sales, aux portes bringuebalantes,  comme du bétail dans une atmosphère insipide de vociférations et d’invectives  venant de partout et surtout de l’intérieur des bureaux. Le demandeur d’un état civil est traité avec des égards de chien battu. Des centres où règne une chaleur souvent étouffante et  où femme, avec enfants,  et hommes de tous âges assis à même le sol,  attendent depuis des jours leur tour, d’autres sous les arbres environnants et dans la canicule sont résignés à attendre que quelque agent passe pour l’agripper à propos de leur documents.  Tristes paysages humains  de désolation et de révolte contenue.
La relation du citoyen avec l’administratif  à l’intérieur du centre est caractérisée par le dédain, le rabrouement et surtout des menaces parfois non voilées de ne pas le servir. Il fait alors des pieds et des jambes pour rester dans la file et garder espoir d’avoir à franchir une quelconque étape de son long et pénible périple pour obtenir des documents auxquels il a droit.
Triste réalité que ces centres où des groupuscules organisés font la loi et qui vendent les passe-droits contre monnaie sonnante et trébuchante.
La corruption à tous les échelons.
Mon sentiment le plus profond est que l’administration de l’état civil est une machine de découragement de franges entières de la population pour l’obtention de leurs documents d’état civil, notamment les pauvres, les démunis et les sans soutien. L’exclusion aussi de la population émigré qui outre les voyages obligés au pays,  pour renouveler ses documents d’état civil,  est soumise à la production d’une infinité de documents inutiles (d’ascendants et de descendants) qui constituent un véritable handicap.
Mon séjour pour obtenir mon passeport fut un véritable voyage à travers une administration d’état civil qui,  à l’image du pays,  est un véritable lieu de corruption et de gabegie où les citoyens souffrent le martyr.
Pr ELY Mustapha.

mercredi 30 août 2017

L’histoire à plat ventre : Référend…oum Tounsi

L’intention du régime de Ould AbdelAziz est louable. Vouloir donner à un peuple une  histoire de résistance afin de renforcer son unité et sa cohésion et asseoir les fondements d’une Nation que, jusque-là,  la Mauritanie n’a pu être, relève de bonnes intentions mais, depuis Sartre,  on le sait déjà « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». En effet, vouloir créer une histoire de résistance pour  un peuple…qui n’en a pas faite, c’est vouloir ancrer la mémoire populaire dans le mensonge.
La réalité est que de résistance au colon, en Mauritanie, il n’y en eu point ;  ni au sens algérien, ni vietnamien du terme.
La vérité c’est que nos ancêtres se sont aplatis devant le colonisateur français, qui d’un occupant se  trouva affublé du  noble et prestigieux nom de  « pacificateur ». Les émirs, les oulémas et tutti quanti se sont tous empressés de louer le pacificateur français apporteur de paix et  protecteur de l’Islam, qui creuse les puits et abreuve le bétail.
Bref la résistance fut un court-circuit entre occupés aplatis et occupants bénis.
Alors vouloir faire d’Oum Tounsi, un évènement de résistance passe encore,  mais vouloir l’imposer par référendum, voilà une affaire bien curieuse.  C’est la première résistance armée au monde imaginaire et référendaire.  Mieux encore, on lui trouva un drapeau à sa mesure. Avec des bandes rouges, pour symboliser le sang des résistants comme si le sang n’était pas rouge pour tous.
L’indépendance de la Mauritanie n’a pas été obtenue à la pointe  du fusil mais en buvant du lait caillé, et  aussi pacifiquement que le pacificateur l’a voulu. Mais ce qui est aussi vrai,  c’est qu’elle  fut ensuite enlevée, confisquée par la violence armée, de putschistes, qui se sont comportés comme avant la pacification française, lorsque les rezzous maures décimaient les campements. Et ces putschistes à défaut de pouvoir trouver dans l’histoire de la Mauritanie coloniale, un quelconque acte de résistance, à la Ould Mseyka, se sont repliés sur les épisodes de règlement de comptes tribaux, qu’illustre la bataille d’Oum Tounsi.
On n’ancre pas la conscience d’un peuple dans l’imaginaire à moins que l’évènement soit suffisamment reculé dans le temps pour en faire une épopée dont personne ne se ….souvient plus.
Toutefois, malgré la mauvaise foi du régime actuel et ses gesticulations historiques non fondées, il convient toutefois de retenir à sa décharge, qu’à défaut d’une histoire commune, ciment des peuples et socle des nations, la Mauritanie restera une collection de tribus, d’ethnies, de fractions, de races sans lien de destin commun bâti sur un passé commun qui justifierait et consoliderait l’indispensable vouloir « de vivre  ensemble ». Car qui « ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va ». Les frondaisons de l’arbre doivent leur superbe à ses racines.
Cependant,  ce n’est pas par l’ancrage de la mémoire des peuples  dans le faux, qu’on lui confectionne un destin, mais c’est dans la vérité de son passé de son histoire, assumée, étudiée et partagée que la nation éclairée prend racine. Et ce n’est pas aux politiques d’inventer l’histoire mais de la traduire en force de cohésion et cela  bien après que les historiens l’aient restituée dans sa vérité.
La Mauritanie se doit d’épouser son histoire, pour le meilleur et pour le pire. Hélas ! Ceux qui lui font vivre aujourd’hui, le pire des présents, veulent lui inventer un passé meilleur. Inventant, encore, la nation à reculons. Oum Tounsi, un plat de résistance pour un peuple affamé.
Pr ELY Mustapha

samedi 3 juin 2017

Le code pénal mauritanien : horreur et mode d’emploi.

Lapidation…Culs-de jatte et morts en sursis

Sur le débat sur la peine de mort on ne reviendra pas. Il est si abondant et a fait couler tant d’encre et évaporé tant de salive que le retracer ici s’apparenterait à des ratures sur des cahiers ouverts d’une conscience humaniste encore en crise face à la peine capitale.
Cruelle chose que celle de prononcer une peine de mort à l’encontre d’un individu qui par la suite s’avérerait innocent. Encore plus cruel que de croire qu’un tribunal a le droit d’ôter une vie qu’il n’a pas donnée. Plus cruel encore une société ou la peine de mort est aussi présente dans ses lois que la simple contravention de voirie. Plus inhumain encore celle qui coupe les extrémités d’un individu qui a volé, une fois, deux fois…le réduisant à un cul-de-jatte.
L’examen du code pénal mauritanien nous incite à la réflexion suivante : si les dispositions sont appliquées n’aurions-nous pas eu les trois-quarts du peuple passés par les armes et le reste se trainant en culs-de jatte (estropié)?
En effet, le code pénal mauritanien est basé sur une conception poussée des peines afflictives et infamantes (la mort, la lapidation l’amputation, les travaux forcés, la réclusion).
En effet outre que tout condamné sera fusillé, la femme enceinte n’y échappe pas (après sa délivrance) autant dire que le reste du monde n’est pas mieux loti. La sécurité de l’Etat lieu privilégié. Tout y est à condamnation à mort de facto (espionnage, trahison).
L’assassinat, le parricide, l’empoisonnement : des passeports pour le peloton d’exécution.
L’anthropophagie ou la récidive suite à une condamnation à perpétuité : peine de mort.
L’hérésie, l’apostasie, l’athéisme, le relus de prier, l’adultère : peine de mort.
Refuser de prier : peine de mort
Tout musulman majeur qui refuse de prier tout en reconnaissant l’obligation de la prière sera invité à s’en acquitter jusqu’à la limite du temps prescrit pour l’accomplissement de la prière obligatoire concernée. S’il persiste dans son refus jusqu’à la fin de ce délai, il sera puni de la peine de mort. S’il ne reconnaît pas l’obligation de la prière, il sera puni de la peine pour apostasie et ses biens confisqués au profit du Trésor public. Il ne bénéficiera pas de l’office consacré par le rite musulman (art 306)
Apostasie : peine de mort
Tout musulman coupable du crime d’apostasie, soit par parole, soit par action de façon apparente ou évidente, sera invité à se repentir dans un délai de trois jours.
S’il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu’apostat, et ses biens seront confisqués au profit du Trésor.
Homosexualité : peine de mort
Tout musulman majeur qui aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe sera puni de peine de mort par lapidation publique.
Adultère : lapidation, peine de mort
La peine de mort par lapidation, sera prononcée à l’égard du coupable marié ou divorcé. A l’égard de la femme en état de grossesse, la peine de flagellation et celle de lapidation sont suspendues jusqu’à l’accouchement.
Outre que suite à cela les trois-quarts du peuple seront déjà fusillés que restera-t-il ? Un quart de culs-de-jatte !
L’application de l’article 351 du code pénal ne fait pas de doute à ce propos :
Quiconque a soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartenait pas est coupable de vol et sera condamné à l’amputation de sa main si toutes les conditions suivantes sont remplies:
  1. Si le voleur est sain d’esprit et majeur;
  2. Si la soustraction est frauduleuse;
  3. Si la chose soustraite est susceptible d’appropriation;
  4. Si le coupable n’a droit à aucune revendication légitime vis-à-vis de la victime du vol;
  5. Si la valeur de la chose soustraite est égale ou supérieure au quart de dinar en or;
  6. Si le vol n’a pas pour mobile immédiat une nécessité de fait;
  7. Si la soustraction a été opérée dans un lieu habituel de gardiennage ou de conservation de la chose soustraite;
  8. Si le coupable n’est pas autorisé à pénétrer dans le lieu où s’est déroulée la soustraction;
  9. Si le coupable n’est pas un ascendant de la victime de la soustraction;
  10. Si la chose soustraite est sortie du lieu de sa soustraction;
  11. S’il n’existe aucun lien conjugal entre l’auteur et la victime de la soustraction et que la chose soustraite ne peut donner lieu à un vol entre les deux.
Dans tous les cas, l’amputation de la main droite du coupable n’est prononcée que lorsque toutes les conditions ci-dessus énumérées ont été réunies.
Si le coupable est récidiviste primaire, il sera amputé de son pied gauche. S’il est tri-récidiviste, il sera amputé de la main gauche. S’il est récidiviste pour la quatrième fois, il sera amputé de son pied droit. S’il est récidiviste pour la cinquième fois, il sera flagellé et emprisonné.
L’application de cet article aurait réduit (aux sens propre et figuré) bien du personnel politique et administratif de l’Etat sous l’ancien régime. Mais pas seulement celui-là.
En effet, avec ce que le pays a vécu ces trente dernières années, comment en principe après avoir appliqué les dispositions de ce code pénal, pensez-vous qu’il serait resté de vivants dans le désert mauritanien? Personne. A moins d’être six pieds sous terre ou, au mieux, se trainant sur le ventre.
Tout comme pour le reste de la législation mauritanienne, il est temps de revoir la législation pénale pour qu’elle puisse épouser le siècle, car avec cette législation anachronique bien du monde est potentiellement en attente dans le couloir de la mort. Cul-de-jatte et mort en sursis.
Pr ELY Mustapha

jeudi 23 mars 2017

Après la conférence de presse de Ould Abdelaziz : Décevant et ignorant !


« 33 sénateurs ne peuvent pas prendre un otage tout un peuple ! ». « Et l’article 38, permettant le référendum,  doit être appliqué et ni le Parlement ni le Conseil constitutionnel  n’y pourront rien ! »

Si le ridicule tuait, il aurait emporté le Président mauritanien. Ignorant la Constitution, le rôle du législatif et l’intérêt de la Mauritanie dans ses déclarations hésitantes et balbutiantes  Ould Abdel Aziz a montré qu’il avait l’attitude et le langage d’un dictateur.

En définitive, ce qui ressort de cette conférence de Presse est une déception, une de plus.

Ce qui est certain, c’est qu’Aziz n’a pas su profiter de cette conférence pour rehausser son image. Et il est probable qu’il vient, à travers elle, de signer la fin de son régime. Les conséquences incalculables de ce référendum qu’Aziz,  habitué aux coups de force, veut forcer malgré la clarté de la Constitution prélude d’un sombre avenir politique pour lui et une crise sociale pour la Mauritanie.

Décevant et ignorant !

Pr ELY Mustapha

lundi 9 janvier 2017

Voici le premier appel d’extrême urgence d’un expatrié mauritanien au nouveau Centre des opérations d'urgence mauritanien.



Suite à la grande générosité du gouvernement Aziz de mettre à notre disposition, nous autres expatriés mauritaniens, un « Centre des opérations d'urgence destiné à présenter aide et assistance en faveur des ressortissants mauritaniens à l'étranger » (http://cridem.org/C_Info.php?article=693005), j’adresse donc l’appel …d’extrême urgence que voici :
« Nous demandons, instamment, à Mohamed Ould Abdel Aziz de mettre fin :
-          à l’enrichissement faramineux de ses proches et moins proches ;
-          aux exactions subies par des centaines d’opposants à son régime ;
-           aux jugements de tribunaux auto-administrés par l’Exécutif à l’encontre de mouvements politiques ;
-          à la subordination des chefs des corps militaires et paramilitaires à ses désirs par l’enrichissement et les avantages illicite.
-          à l’entretien aux dépens des ressources publiques d’un parti majoritaire fictif qui le soutien du bout de sa gamelle.
-          à la criminalité qui a pris son essor en Mauritanie et qui est entretenue pour engendrer la peur et le désarroi chez le citoyen (suicide, meurtres, viols… ;
-          à l’appauvrissement du pays et de la détérioration des revenus des ménages ;
-          au pillage des richesses du pays par une nomenklatura à laquelle il n’a apporté aucune limite
-          à l’octroi des marchés publics à la parentèle et autres commerçants véreux ;
-          au bradage et de la vente des institutions de l’Education et de la culture au profit de marchands d’accointance ;
-          à la corruption qui gangrène le pays et qu’il a laissé faire ;
-           aux agissements de sa famille : détention d’armes à feu, atteinte à l’intégrité physique de personnes innocentes ;
-          à la dilapidation des biens et de l’usage des biens d’une fondation qui s’est fondée au mépris de toutes les lois de la gestion et des finances publiques.
-          Au troc institutionnel des biens publics et le servage du Parlement (sénateurs avilis par des terrains octroyés). »

Cet appel étant fait aussi à la mémoire du peuple mauritanien, j’espère que mon appel sera reçu sur un numéro vert (non détourné) car le peuple, crevant la dalle, n’a plus les moyens de communiquer.

Pr ELY Mustapha