jeudi 20 septembre 2012

Essai d’une approche de la gouvernance manifeste : Ou comment gouverner par l’inanition.

La gouvernance inanitionique*

(* Inanitionique : Adjectif  inexistant dans la langue française que nous avons inventé par construction sur le terme « inanition » qui signifie « état d'épuisement de l'organisme causé par le manque de nourriture» )

Bihar mains tenduesDepuis le temps que l’on observe nos gouvernants, il m’est apparu que leur mode de gouvernance n’a jamais été défini dans une approche scientifique dépourvue du poids des idées occidentales qui souvent, en enrobant d’un esprit philosophique de haut vol le concept de gouvernance, empêchent l’appréciation de sa véritable réalité. Tout au moins dans nos pays en développement.

Si la politique est, dit-on, l’Art du compromis, il est certain qu’elle est dans nos pays non seulement cela, mais aussi le compromis entre la mauvaise foi et la foi mauvaise. La bonne foi ayant rarement foulé l’espace politique de nos gouvernants, tout au moins pas pour  ceux qui succédèrent aux bâtisseurs des indépendances.

Il convient, pour que la nouvelle théorie de la gouvernance que nous allons développer prenne son essor, de nous débarrasser d’idées occidentales du type : le « gouvernement du Peuple par le peuple » ou le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ou de leurs ressources naturelles » ou encore les «  droits de l’homme, humains, économiques, sociaux culturels » etc. Car en vérité nos gouvernants faisant semblant de les appliquer dans le cadre de la « bonne gouvernance », ne s’en servent que comme slogans pour attirer l’aide publique internationale, acquérir des droits de tirages spéciaux ainsi que les dons et subventions de quelques organisations internationales qui croient qu’ils sont devenus de « bons élèves » de leur idéologie économique.

La réalité est toute autre.

Nos gouvernants ont depuis longtemps trouvé une voie fort subtile pour continuer à gouverner et à mener en bateau toute la communauté internationale. Ils ont découvert le « filon » d’une gouvernance bâtie sur « l’équilibre inanitionique ».

On définit l’« Equilibre inanitionique » comme étant le point de stabilité socio-politique dans lequel se trouve un peuple soumis à deux forces contraires : la faim et la satiété.

Cet « équilibre inanitionique » est pour nous la formulation empirique d’un machiavélisme économique.

En langage naturel, « l’équilibre inanitionique » est atteint lorsque le citoyen (unité numérique d’un peuple), pris entre les besoins de subsistance élémentaire et l’acquisition de biens toujours insuffisants pour assurer son autonomie alimentaire, est neutralisé politiquement.

En d’autre termes, la gouvernance inanitionique c’est l’ensemble des mesures que prennent les gouvernants pour empêcher leur peuple d’être bien nourri, car il s’intéresserait alors à leur politique mais jamais l’affamer pour éviter qu’il se révolte.

Le postulat est le suivant: Un peuple qui n’a pas faim finit par s’intéresser à la politique mais un peuple affamé finit par se révolter.

La problématique résolue par le recours à la “ La gouvernance inanitionique” est : Comment donc faire pour que le peuple ne puisse jamais manger à sa faim pour qu’il consacre son quotidien à la recherche de sa pitance (oubliant donc la politique), mais qu’il puisse trouver juste de quoi s’alimenter pour rester maitrisable.

C’est cet équilibre que nos gouvernants recherchent et qui les maintient en place.

Le “bon” gouvernant inanitionique c’est celui qui sait faire frôler au peuple le seuil de famine tout en l’empêchant de le franchir.

Pour cela il déploie une machinerie politico-économique, d’actions   ponctuelles ( rehaussement au compte-gouttes des salaires, des prestations sociales etc. )  dans laquelle il se présente comme le gouvernant providentiel (pyromane et pompier) aidé en cela  souvent par des organisations financières nationales et internationale.

En effet, comment expliquer que les peuples de pays si riches croupissent dans la misère?

Des richesses souvent faramineuses que ni la dilapidation des gouvernants ni la corruption ne pourraient épuiser et pourtant le peuple en est souvent totalement privé. En fait les gouvernants dans cette forme de gouvernance inanitionique formulent  leur politique économique machiavélique dans le sens de cet équilibre inanitionique.

Si l’on converti l’effort  que le citoyen consacre à la recherche de sa subsistance en temps, et  l’effort qu’il consacre à l’action politique  en temps, le rapport entre ces deux grandeurs donnent le degré de “réussite” de la gouvernance inanitionique”

En affectant au premier l’appellation de “Temps subsistance” et le second “le temps militance”, le point d’équilibre inanitionique sera exprimé par le rapport :

Temps militance /Temps  subsistance.

La gouvernance inanitionique est d’autant plus accomplie que le quotient de ce rapport tend vers 1 . Son Point d’équilibre.  Quand ce rapport prend des valeurs négatives  la gouvernance entre en crise (tensions, émeutes , révoltes etc.) Quand la valeur de ce quotient est supérieure à 1 cela signifie que le temps consacré à la subsistance se réduit au profit du temps de militance. Donc plus ce quotient est positivement grand plus le citoyen s’intéresse à la politique (le temps consacré à la subsistance s’étend réduit) et c’est encore une menace pour les dirigeants pratiquant la mauvaise gestion . Le citoyen, s’intéressant alors à la politique réclamera alors leur redevabilité (rendre compte de leur gestion). Les gouvernants tendront alors à rechercher le point d’équilibre. Voie de salut à leur mauvaise gouvernance.

Ce point d’équilibre peut  être schématisé de la façon suivante:

equilibre inanitionique

Pr ELY Mustapha

dimanche 9 septembre 2012

Quand le cyanure empoisonne la Mauritanie

Les mines de la honte

A la mémoire

de nos citoyens foudroyés par le cyanure de la M.C.M et TASIAST

M. Didi Ould Moctar de la M.C.M

M. Yacoub Ould Mohamed Cheikh de Tasiast

Et à bien d’autres citoyens, disparus dans l’anonymat ou en voie de l’être

A ceux et celles engagés dés le début, dans la lutte contre l’utilisation du cyanure à la M.C.M et qui aujourd’hui, ont vendus leurs âmes au diable, en échange d’une Fonction au sein de la dite société et d’un super coursier nippon D4D,

Votre peuple vous remercie pour votre patriotisme, passé par la LIXIVIATION *

 

(La lixiviation (du latin lixivium ; lessive, lessivage) désigne dans le domaine de la chimie, de la pharmacie ou des sciences du sol, toutes les techniques d'extraction de produits solubles par un solvant, et notamment par l'eau circulant dans le sol (éventuellement pollué) ou dans un substrat contenant des produits toxiques (décharge industrielle en particulier). (Wikipedia)

C’est à la mémoire de ceux foudroyés par le cyanure qui rampe dans le sol d’un pays et dans le sang de ses habitants que de bonnes volontés se sont élevées contre l’empoisonnement de tout un pays au nom de la cupidité de ses gouvernants. Nous relayons ici ces voix qui aujourd’hui encore crient dans le désert pollué de la mauvaise conscience de responsables qui n’écoutent que leurs intérêts personnels.

Des hommes, se meurent et des troupeaux entiers périssent et chacun se tait car à chaque bouche protestataire qui s’ouvre on la colmate à l’oseille. La honte institutionnalisée et le crime organisé. L’exposé qui suit est extrait du rapport public d’une ONG qui a fait un travail remarquable et qui sonne l’alarme avant qu’il ne soit trop tard. Cette Ong " appelée  “Association pour la Protection de la nature et le Développement (A.P.N.D”)  se définit comme “une organisation non gouvernementale, ayant pour principal objectif, de s’opposer pacifiquement à toutes actions, d’où qu’elles viennent, susceptibles d’engendrer des impacts négatifs sur l’environnement et/ou la santé des populations”. (Son rapport intégral est téléchargeable à la fin de cet article). Soit dit en passant l’auteur de ce rapport est un expert de la protection de la nature est de surcroit mon propre frère. Ce qui, n’en déplaise à certain, ajoute encore à ma crédibilité. (;-))

 

Pr.  ELY Mustapha

 

couverture rapportVoici le contenu de ce rapport:

“Nos premières activités, nous ont amenés à faire, des observations au niveau du site minier de la M.C.M à Akjoujt, relatifs à l’état de l’environnement et ce, aux abords immédiats, de l’exploitation minière.

La visite à l’intérieur de la zone d’exploitation, nous ayant été refusée et ce malgré , plusieurs écrits adressés à la Direction Générale de ladite société.

Le refus systématique de donner une quelconque suite, à nos doléances et le silence observé, quant à la réponse à nos questions relatives à nos observations, mettent en exergue la complaisance avec laquelle est gérée cette exploitation minière.

Cet état de fait perdure et ce au détriment de notre environnement et, plus grave encore, de la santé de nos populations.

A cet effet, nous sommes décidés, contre vents et marées, à voir clair dans les activités de cette société susceptibles  de nuire à l’environnement et au bien être des populations de l’Inchiri.

Sauver la vie d’un seul homme à travers le monde, requiert parfois la mobilisation, d’importants moyens humains, matériels et financiers.

Dans le cas de la Wilaya de l’Inchiri, il s’agit d’une population entière, dont l’environnement et la santé sont dangereusement menacés, par une exploitation minière extrêmement nocive et dont les impacts négatifs,ne sont plus à démontrer.

Nous livrons, par ce document-constat, des preuves alarmantes à travers des photos, qui démontrent avec clarté, que nous assistons à l’amorçage de la contamination des terres et certainement des nappes phréatiques, des eaux de surface et de la pollution de l’air, etc.

La psychose, aujourd’hui ancrée dans les esprits des différentes composantes, de la population de la localité d’Akjoujt est plus que justifiée.

Il faut partir du principe, que la réhabilitation, du milieu naturel pollué par le système d’extraction de l’or par lixiviation, requiert plusieurs siècles et ce après cessation des activités minières.

Les dangers liés à l’utilisation de cet acide ont poussé, le 5 Mai 2010, le parlement Européen à voter une Résolution, sur l’interdiction générale de l’utilisation des technologies à base de cyanure, dans l’industrie minière de l’Union européenne et recommande des solutions de rechange à l'exploitation minière par lixiviation.

Ces solutions existent et pourraient remplacer, les techniques liées au cyanure.

Certes pour son Développement, la Mauritanie à besoin d’exploiter ses richesses minières, pour engendrer des revenus mais certainement pas au détriment de son environnement et de la santé de ses populations, surtout quant des techniques de substitution liées au cyanure, existent

Les têtes de mort accrochées sur les clôtures des sinistres bassins de décantation, les humains et les animaux morts, sans avoir livrés leurs secrets, ne sont ils pas en réalité, une vision futuriste et apocalyptique de la localité.

Après avoir siphonné, les richesses d’un peuple, tout en lui léguant comme héritage, une terre empoisonnée et une santé moribonde ne relève t’il pas de l’hypocrisie, de la criminalité et du manque caractérisé d’humanisme.

La protection par le silence complice, de la M.C.M et de Kinross (Tasiast), est, et restera, un crime contre notre peuple.

Observer sans réagir, accumuler des richesses au détriment de sa terre et de son peuple, ne peut être qualifié que, de sadisme et de vandalisme.

 

LE CYANURE ET SES IMPACTS NEGATIFS.

Le cyanure objet de nos préoccupations, est un toxique extrêmement dangereux, il est utilisé dans l’exploitation minière pour, l’extraction de l’or.

La connaissance des impacts négatifs, générés par l’utilisation du cyanure et d’autres toxiques, est nécessaire pour nos citoyens, afin de permettre une prise de conscience, du danger que nous impose la M.C.M.

 

IMPACTS SUR LES ETRES VIVANTS :

 

Le cyanure est généralement absorbé à travers les muqueuses et la peau.

Il est rapidement distribué par le sang, dans les tous organes et les tissus.

On est exposé au cyanure en respirant de l’air, en buvant de l’eau, en mangeant des aliments ou en touchant de la terre contaminée.

L’inhalation du gaz de cyanure cause le plus de dégâts dans les endroits fermés ou non aérés.

Le cyanure empêche les cellules du corps d’utiliser l’oxygène.il est plus nocif pour le cœur et le cerveau.

Les symptômes de l’exposition au cyanure sont :

-Respiration rapide

-Agitation

-Etourdissement

-Faiblesse

-Maux de tête

-Nausées et vomissements

-Fréquence cardiaque élevée.

Exposé, à une grande quantité de cyanure par quelque voie que ce soit, peut en plus causer les effets suivants sur la santé :

-Convulsions

-baisse de la tension

-Fréquence cardiaque lente

-Perte de conscience

-Blessure pulmonaire

-Défaillance respiratoire pouvant entraîner la mort en moins d’une heure.

Les personnes qui survivent à un empoisonnement grave au cyanure risquent, des lésions cardiaques et cérébrales.

A défaut d’une couverture médicale efficace et surtout spécialisée, dans la détection de maladies occasionnées par le cyanure, la population d’Akjoujt reste à la merci de ce fléau.

Le Ministère de la Santé et les organisations non gouvernementales, dont les activités sont orientées, vers le domaine de la santé, doivent élaborer un programme de dépistage, au niveau de la localité.

Si les rumeurs persistantes à Akjoujt, mettant en exergue : la fréquence des avortements, des nouveaux nés extrêmement chétifs, avec un poids très en dessous de la normale, des mortalités subites de travailleurs , s’avèrent exactes, une vérification s’impose et une intervention rapide de nos services de santé.

N’oublions pas, que le cyanure se propage facilement par les airs, sous forme de gaz.

Les mouvements, de la mine vers la ville, par les travailleurs, les véhicules de transport du personnel minier, les engins de terrassements et les poids lourds de transport du minerai  sont des sources mobiles de contamination et les populations, sont en permanence en contact, avec les éléments ci haut cités.

 

IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT :

-Pollution des eaux souterraines et de surface car le drainage des acides et des contaminants de lixiviation constituent, la plus importante source d’impacts, sur la qualité de l’eau liée à l’extraction des minerais.

-Danger pour la faune native terrestre

-Danger pour la couverture végétale limitrophe des exploitations minières, utilisant le cyanure et d’autres produits toxiques.

-Contamination des eaux souterraines, situées en dessous des bassins de décantation et des eaux de surfaces en cas de détérioration, des revêtements imperméables, installés à la base de ces infrastructures.

-En cas de fortes pluies, les bassins peuvent recevoir, beaucoup plus d’eaux qu’ils ne peuvent contenir, ce qui peut occasionner, la rupture des flans des édifices et ainsi libérer, les contaminants toxiques.

-Contamination des sols sur de vastes zones, par les poussières transportées par les vents et le déversement de produits chimiques et de résidus.

Etc ….

 

Questions adressées à la M.C.M

 

- Qu’est il advenu des déchets toxiques, du premier bassin de décantation ?

- Ce sont ils infiltrés dans le sous- sol par dégradation du tapis plastique, recouvrant le fond du dit bassin ?

- Ces produits ont-ils étés tout simplement transportés quelque part dans la Wilaya ?

- Y’a-t-il eu sur votre initiative, un contrôle de la nappe phréatique d’Akjoujt ? -

- Comment comptez vous, vous débarrassez des résidus solides et toxiques, encore disponibles au fond du bassin ?

- Les énormes plaies occasionnées, par la fuite des produits chimiques très toxiques de l’actuel bassin de décantation opérationnel, ne sont elles pas des signes précurseurs de la non viabilité, de votre système de sécurité ?

- La petite diguette ceinturant de loin votre bassin de décantation en activité et située à la limite de votre domaine, n’est elle pas une preuve, que vous n’excluez pas la possibilité de l’effondrement de la structure du bassin ?

- La petite infrastructure en terre arrêtera elle, les vagues déferlantes de toxique?

Si non, combien d’hectares seront irrémédiablement pollués ?

- En cas de catastrophe écologique, qu’elle serait votre stratégie envers le pays et particulièrement envers, les populations de la localité ?

- Qu’elle est en réalité votre responsabilité dans la mort subite, du troupeau de chameaux, qui venait de s’abreuver à la retenue des eaux de pluie en aval ?

- Si vous déclinez toute responsabilité, pourquoi alors immédiatement, vous installiez une diguette par vos engins de terrassement, sur le passage naturel des eaux de ruissèlement et lieu de déversement par la vidangeuse de la commune d’Akjoujt, des eaux usées de vos fosses sceptiques?

- Qu’elles sont réellement vos préoccupations, quant à la santé des travailleurs et de la population d’Akjoujt en partant du principe que les produits extrêmement dangereux, peuvent se propager rapidement ?

- Un fond, alimenté par la M.C.M, qui aura pour mission de réhabiliter l’environnement pollué, après cessation de vos activités minières est il en place?

- Existe-t-il un plan de réhabilitation et de fermeture de la mine d’Akjoujt, suffisamment détaillé et assurant une restauration du site, à sa condition environnementale d’avant exploitation?

En conclusion, existe-t-il une étude d’impact environnemental et social ?

Si oui, qu’en a-t-il été fait de son plan de gestion environnemental et social et de ses mesures alternatives ?

 

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Les déchets toxiques liquides se sont ils infiltrés dans le sous-sol ou déménagés en d’autres lieux ?

Ou sont passés les déchets liquides ? surement, infiltrés dans le sous sol; Quel est le sort réservé aux déchets solides couvrant le fond du bassin ?

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  Dégradation par l’érosion des supports en terre argileuse des bassins de récupération des déchets toxiques
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L’état de dégradation des supports des bâches des bassins, n’est il pas un signe précurseur de l’effondrement des infrastructures et de l’échappement des produits vers l’extérieur.

Echappement de produits toxiques ou effondrement de la digue de support, au niveau de l’actuel bassin de décantation.

Ces plaies de terre brulée par la fuite les produits toxiques ne démontrent elles pas qu’il y’a danger et met en exergue la fragilité des diguettes en terre argileuse dégradée par l’érosion ?

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Troupeau de chameaux mort après s’être abreuvé au niveau de la retenue d’eaux du barrage Christophe qui reçoit les eaux de ruissèlement traversant l’aire du site de l’exploitation minière

Diguette placée à travers le passage des eaux de ruissèlement alimentant la cuvette en aval, et lieu de vidange des eaux usées, et ce, immédiatement à la mort du troupeau des chameaux à proximité de l’usine.

 

OBSERVATIONS ET REMARQUES

 

L’A.P.N.D, après plusieurs visites effectuées, aux environs immédiats du site d’exploitation minier de la M.C.M à Akjoujt, a fait les observations suivantes :

Disparition des déchets toxiques du premier bassin de décantation.

  • Les déchets toxiques liquides se sont ils infiltrés dans le sous-sol ou déménagés en d’autres lieux ?
  • Ou sont passés les déchets liquides ? surement, infiltrés dans le sous sol
  • Quel est le sort réservé aux déchets solides couvrant le fond du bassin ?

Dégradation par l’érosion des supports en terre argileuse des bassins de récupération des déchets toxiques.

L’état de dégradation des supports des bâches des bassins, n’est il pas un signe précurseur de l’effondrement des infrastructures et de l’échappement des produits vers l’extérieur.

Echappement de produits toxiques ou effondrement de la digue de support, au niveau de l’actuel bassin de décantation.

A l’avant plan une diguette ceinture de loin, le dangereux bassin de décantation, ce qui démontre qu’il y’a possibilité que le bassin cède et il faudra alors stopper l’écoulement des déchets toxiques à proximité.

Ces plaies de terre brulée par la fuite les produits toxiques ne démontrent elles pas qu’il y’a danger et met en exergue la fragilité des diguettes en terre argileuse dégradée par l’érosion ?

Diguette placée à travers le passage des eaux de ruissèlement alimentant la cuvette en aval, et lieu de vidange des eaux usées, et ce, immédiatement à la mort du troupeau des chameaux à proximité de l’usine.

Troupeau de chameaux mort après s’être abreuvé au niveau de la retenue d’eaux du barrage Christophe qui reçoit les eaux de ruissèlement traversant l’aire du site de l’exploitation minière

La rapidité de la mise en place de cette diguette laisse croire qu’il y’a anguille sous roche et que le cyanure plane sur ces cadavres

Parterre de futs abandonnés, ayant contenus des produits toxiques et susceptibles de tomber entre les mains de citoyens, non avertit

Si ces futs tombent entre les mains de la population la catastrophe est assurée surtout qu’un fut vide est commercialisé à environ 3.000 UM

Minerai stocké à ciel ouvert, à grande teneur d’arsenic et de lime déversé et à la merci des vents.

Le passage vers la cuvette en aval, des eaux de ruissèlement et des eaux usées déversées par camions de vidange

Retenue des eaux en provenance des hauteurs de Mougrein, après traversé de la zone d’exploitation minière

Lieu de déversement des eaux usées des fosses sceptiques de la société

Qui se retrouvent directement dans la cuvette en aval

 

 

SCHEMA ECOULEMENT DES EAUX DE RUISSELLEMENT

Un sourire innocent….

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Un sourire innocent, un avenir hypothéqué et une santé menacée.

Panneau publicitaire de la M.C.M à l’entrée de la ville d’Akjoujt,  portant la photo d’une fillette, sur fond minier et le slogan MINE CITOYENNE, ne relève-t-il pas de l’aberration ?

N’était- il pas, plus raisonnable, d’écrire :

La mauvaise MINE, d’une petite CITOYENNE à l’avenir hypothéqué?

Jean Marie Teyssier affirme que « La publicité n'a ni de finalité morale, ni elle est immorale : elle est amorale.

L'enfant ne peut être acteur principal d'une publicité, que si celle-ci traite de santé et d'éducation.

Il ne peut être acteur principal, que s’il existe un rapport direct, entre lui et le produit ou le service concerné.

 

 

CONCLUSION

 

imageL’absence d’une coopération de la part de la M.C.M, son obstination à vouloir garder ses activités au secret, tout en affichant un statut d’Etat dans l’Etat et particulièrement, son comportement négatif, envers les populations et la société civile, digne de l’épopée coloniale, restent un handicap sérieux, qui ne peut être surmonté, que par une position claire et ferme de l’autorité suprême du pays et surtout un patriotisme sincère, de la part des organes de l’Etat, chargés du suivi des activités de ces sociétés, généralement néfastes, pour l’environnement et la santé des citoyens.

Sans le soutien effectif de l’Etat, des organisations nationales et internationales, des hommes de bonnes volontés, des organisations non gouvernementales, la société civile aura du mal à s’acquitter de sa mission.

L’A.P.N.D lance à travers ce document, un appel au Président de la République, aux organisations nationales et internationales et aux personnalités de bonnes volontés,  pour accorder une attention particulière aux agissements néfastes des Sociétés minières, Kinross et M.C.M.

Un adage de chez nous dit « Une seule main ne peut, applaudir »à cet effet, votre soutien est impératif afin de nous permettre, de nous acquitter de la mission que nous nous sommes assignés.

 

Sidi Ould AHMED ELY

Carnet de voyage d’un anti-septique.

Au pays d’ici-bas et au-delà.

Je reviens de Nouakchott. Ville sur laquelle, hélas, je suis tombé en passant vers l’Ouest. Ne m’en voulez pas. Il fallait bien que je passasse par là. Et j’y suis passé. Mon passeport expirant sous le poids des visas, il fallait que je le renouvelasse. Ce qu’ils fissent et réalisassent pour moi, sous le poids des liasses. Non que personne ne se méprennasse ( ?) sur la conjugaison en « asse » que prennent les verbes de ces propos. Je n’ai pas un cheveu sur la langue, ils reflètent inconsciemment le parcours dégueulasse que j’eu dans la mélasse d’un Nouakchott inondé et puant les fosses septiques. Nouakchott la crasse. Nouakchiotte, aurions-nous pu écrire (voir l’historique de cette appellation dans mon roman « Oualata »- éditions cultures Croisées. Paris.).

Voici, en clichés, une virée au pays d’ici-bas et au-delà.

Mon nom est Demba Sow

Lorsque j’ai présenté mon numéro du dernier recensement effectué par l’ambassade de Mauritanie à Tunis en 1998 (le fameux papier jaune), et sur lequel il y a trois ans j’avais obtenu ma carte d’identité, que fut ma surprise lorsque le fonctionnaire en faction devant son ordinateur me dit : ce numéro est celui d’un certain Demba Sow !

Eh oui, le numéro 094757 du registre du recensement national à vocation civil correspondant à Moustapha Ould Ahmed ELY était désormais celui de Demba Sow !

Transféré au Secrétariat d’Etat chargé de l’Etat Civil on nous explique qu’il s’agit d’une erreur de base de données ! La rectification en fut faite.

Toutefois, la question que l’on se pose : Si cette situation avait été généralisée a beaucoup de citoyens durant une certaine élection de 2009, ne constituerait-elle pas une fraude au registre national d’Etat civil ? Avec les conséquences que l’on sait sur l’identité des personnes et la délivrance des bulletins d’électeurs.

En tout cas il est certain que si j’étais venu voter à Nouakchott durant les élections de Aziz j’aurai voté en tant que Demba Sow ! Curieux n’est-ce pas ?

 

Le passeport mille feuilles.

N’étant plus Demba Sow et ayant obtenu un nouveau numéro de sous-développé recensé sous un interminable numéro à quinze chiffres, je décidais de me faire faire un passeport aussi gros que lui.

On m’expliqua, en effet, que plus on a d’argent plus le passeport est gros et donc comme "tous ceux qui vivent à l’étranger sont riches”, j’ai décidé d’en avoir le plus gros possible !

Non pas que je veuille m’alourdir de ce document qui vous rattache à la 1ère impuissance mondiale mais pour revenir le plus tardivement possible en chercher un autre.

Exploit donc. J’ai pu obtenir un passeport de « 100 pages » à 1000 UM la page. C’est pas cher payé. D’ailleurs le monsieur qui me l’a remis m’a dit, en me montrant la pile de passeports étalée devant lui : « Aucun problème pour trouver votre passeport, c’est le plus gros ! ».

Pensant probablement que j’allais en tirer une fierté, il me le remit d’un geste auguste, mais pas celui du semeur mais celui du quémandeur d’une rétribution quelconque que le froissement d’un  billet de 1000 UM assouvit aussitôt.

Toutefois, je m’étais demandé pourquoi on vous propose un passeport de « 100 pages » à 100 000 UM. Alors que le passeport ne contient que 62 pages utiles ( en sus des 2 pages de blabla officiel) ? Le ministère des finances ne sait pas compter ? Probablement. En tout cas cela explique les soustractions frauduleuses du budget de l’Etat mauritanien. A quand alors le passeport « mille feuilles » ?

 

Feu rouge aux renseignements

FEU ROUGE RENSEIGNEMENTSAvez-vous jamais vu un feu rouge installé hors d’un croisement ou d’une intersection routière ? Non ? Normal. On ne place pas un feu rouge sur une voie unique libre. Et pourtant on aura tout vu en Mauritanie.

Ou se trouve ce feu rouge ?

Non loin du Secrétariat d’Etat chargé de l’Etat Civil devant le Siège de la Sureté nationale. Devant la porte d’entrée principale : un feu rouge ! Défense de rire. On savait que les renseignements généraux se devaient d’être discrets ; mais pas à ce point.

La question est : pourquoi les Renseignements généraux mettent un feu rouge à l’entrée de leur bâtiment alors qu’il n y a ni croisement de routes, ni intersections ?

Pour mieux comprendre cela ne vous référez à aucune logique cartésienne, ces gens-là ont leur propre logique. Le fait qu’ils aient placé un feu rouge devant un portail entre dans l’ordre normal des choses. En effet, les renseignements généraux arrêtent souvent et n’aiment pas qu’on les double. Or non seulement on s’arrête mais on ne double pas à un feu rouge. C’est là toute la philosophie.

En tout cas avec ce feu rouge bien en évidence devant leur portail, les renseignements généraux ne se mettent pas au vert. Avec une présence aussi ostensible, ils feraient mieux d’aller rejoindre la Brigade routière.

Dans le mur de l’au-delà.

clip_image003A Nouakchott, les décès ne se comptent plus sur les routes, les suicides domestiques non plus, les crimes abjects de parents sur leurs enfants, de maris sur leurs épouses se racontent comme des histoires ordinaires. Jamais autant que ces dernières années, le nombre de brûlés vifs, de suicidés, n’a eu autant d’ampleur. A croire que face à leur triste vie les gens préfèrent désormais l’au-delà à la vie ici-bas.

Certains semblent d’ailleurs avoir trouvé un raccourci. Tel ce chauffeur qui est allé s’encastrer dans le mur du cimetière de Nouakchott. Il n’a  tué personne car  ils étaient tous déjà morts.

Bel exemple de ce qu’est devenue une société mauritanienne peuplée de chauffards suicidaires guidée par un mécano. L’Etat quant à lui est depuis longtemps entré dans le mur… du silence.

 

 

Pr ELY Mustapha