vendredi 27 novembre 2009

samedi 14 novembre 2009

AZIZ, Sisyphe.

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Les "Roumouz El Vessad" sont-ils saisissables ?

Aziz dit-on s’en est pris aux « roumouz el vessad ». Et la presse nationale s’en est , semble-t-il, fait un écho répété à mille lieux. Comme si les « roumouz el vessad » étaient saisissables et comme si nos journalistes n’étaient pas soumis pour la plupart au diktat de roumouz el vessad.

Une chose est certaine et milite en faveur de Aziz dans « sa » lutte contre les « Roumouz el vessad : Il les connait bien. Très bien. Il a vécu avec. Longtemps. Très longtemps . Des dizaines d’années durant. Traversant leurs régimes militaires. Serrant souvent leurs mains et se taisant devant leurs actes.

Peut-on croire un seul instant que Aziz, plongé dans tous les régimes précédents, ne savait pas qui était qui et qui faisait quoi ?

Plus de vingt ans dans les hautes sphères des régimes précédents de Taya à Sidioca, Aziz connait les Roumouz el vessad sur le bout des doigts.

Aziz durant ces vingt dernières années , sachant et se taisant est, lui-même, responsable pour omission. Par inaction. Pour avoir laissé faire.

Si , cependant l’on prêtait à l’homme la bonne foi. Pas pour tout , bien-entendu, mais tout au moins pour l’acte de répression des « Roumouz el vessad », pourrait-il le faire ?

Aziz a-t-il réellement entrepris d’enrayer les roumouz ? Ou seraient-ce plutôt les résidus d’un scénario électoral qu’il tarde à clore? Le pourrait-il face aux forces politiques en présence qui toutes renferment leur lot de Roumouz ? Est-il lui-même, de par son passé, un exemple dans le respect du bien public et privé. Un exemple qui justifierait la lutte qu’il voudrait mener contre les roumouz.

1. Les conditions pour que Aziz soit cru dans sa lutte anticorruption.

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- Publier l’ensemble de son patrimoine personnel existant sur le territoire national et ailleurs.

Aziz devrait commencer par publier , lui et toute sa famille son patrimoine sous contrôle d’une autorité indépendante. Et justifier tous les biens acquis en sa possession et en celle de ses proches directs.

Ces informations se doivent d’être vulgarisées et mises à la disposition du public. Qui, on le sait, ne croit que ce qu’il voit. Pas les bonnes intentions.

- Dresser une liste exhaustive de l’ensemble des roumouz el vessad (XouldY en a déjà publié une

copie déjà du temps de Taya). Mais n’importe quel mauritanien consulté dans la rue pourra en

établir une. Les Roumouz ont pignon sur rue et sont fort connus.

- S’attaquer à travers cette liste « au gros poisson », dont un grand nombre est déjà dans l’entourage

de Aziz lui-même.

- C’est en s’attaquant au « gros gibier » que le petit tombe. L’inverse comme en train de le faire Aziz, en se prenant aux petits « dealers », n’a aucun effet sur la lutte contre les Roumouz. Ils savent renouveler très vite leurs recrues.

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2. Identifier les « roumouz el vessad » , circonscrire leurs méthodes et leur trouver solution.

Pour ces aspects nous avions déjà consacré plusieurs articles dédiés aux mécanismes de ces infractions, de leur régime juridique, des responsabilités et des solutions politiques et judiciaires à envisager et à mettre en oeuvre. Parmi ces articles:

- Roumouz EL Vessad : la gabegie en symbole (cliquer ici)

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- Comment piller son pays en toute impunité ( cliquer ici).

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En effet, sans une véritable conviction du peuple quant à la réalité et à la densité du patrimoine de ceux qui dirigent, et qui veulent lutter contre la corruption , la fraude, le détournement des biens publics, la concussion, le trafic d’influence, et toute autre infraction connexe, il n’ y aura pas de crédibilité. Surtout quand ceux-là même dont il s’agit ont fait partie des rouages des régimes politiques précédents.

Enfin, on ne combat pas les commissionnaires de toutes ces infractions en agissant au compte goutte et en frappant au gré de l’humeur politique. Il faut une stratégie politique, juridique et judiciaire donnant une crédibilité à l’action du pouvoir, une protection des droits des prévenus et une restitution des biens à la nation.

Sans cela toute lutte contre les « roumouz el vessad » , sera pour celui qui l’entreprend, le calvaire de Sisyphe (1)

Pr ELY Mustapha

(1) Pour avoir osé défier les dieux, Sisyphe fut condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu'en haut d'une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet, tel que raconté dans l’Odyssée. Toutefois, Homère ne faisait pas mention de la raison de ce châtiment. Certaines traditions le justifient par la réputation de brigand et de malfaiteur que Sisyphe avait acquise de son vivant. (Wikipedia)

samedi 7 novembre 2009

La Mauritanie une impuissance… nucléaire !

Pour quelques atomes (crochus) de plus.

« Le gouvernement mauritanien a examiné et adopté un projet de décret sur l'utilisation de l'énergie nucléaire civile.

Le projet de décret a pour objectif d'édicter "des normes de base relatives à la protection sanitaire des professionnels et des populations, par rapport aux rejets liquides et gazeux des substances radioactives, ainsi que la dissémination illicite de sources de rayonnement ionisant", selon un communiqué du gouvernement.

Le décret propose également un système de contrôle pour "le respect strict" des normes internationales en la matière.
» Source

Comment un gouvernement serait-il préoccupé par le nucléaire alors qu’il ne peut même pas faire fonctionner correctement une centrale thermique ?

Pourquoi le gouvernement n’investit pas dans la rénovation des centrales thermiques existantes, leur extension et leur appui par des ressources énergétiques renouvelables abondantes en Mauritanie (soleil, vent etc.) ?

Pourquoi, aujourd’hui , la Sonelec est agonisante et ne peut faire face à ses engagements énergétiques ?

La réponse à ces question est simple : le système énergétique national mauritanien fait l’objet aujourd’hui d’une attaque en bonne et due forme d’un lobby commercialo-financier mauritanien adossé au pouvoir politique en place en connivence avec des lobbies français de l’industrie du nucléaire.

La stratégie du lobby commercialo-financier mauritanien, soutenu et affiché par le pouvoir politique mauritanien a élaboré la tactique suivante :

- Mettre à genou le système d’électrification nationale, s’accaparer son infrastructure, et en prendre le monopole

- Mettre le pays devant le fait accompli et introduire de fait la technologie nucléaire comme solution urgente

- Concrétiser l’alliance avec les industriels du nucléaire français pour la fourniture de centrales et autres équipements clefs en main

- Empocher tous les bénéfices de ces juteux contrats d’industrialisation nucléaire et en devenir la tête de pont toute puissante

- Enfin, devenir l’alpha et l’omega du nucléaire en Mauritanie, autant dire prendre le pays en otage.

Pour arriver à ses fins le lobby commercialo-financier mauritanien a commencé par endetter et neutraliser la société nationale d’électricité à travers son système bancaire avec la bénédiction d’un Etat , dont les dirigeants lui sont acquis

Cette étape fut accompagnée de la vente pure et simple aux industriels français (là encore avec le soutien de l’actuel pouvoir en place) du système énergétique mauritanien. Ces industriels très influents sur le politique français ont d’ailleurs été l’atout premier du pouvoir d’ Aziz pour s’assurer la reconnaissance et le tapis rouge.

La dernière étape sera bien entendu (mais c’est déjà potentiellement fait) de « nucléariser », l’électricité mauritanienne.

Cela va rapporter au lobby commercialo-bancaire mauritanien, son soutien politique et ses partenaires français, des sommes faramineuses puisque une seule centrale nucléaire de 1000 MW (comme celles construites en France) coûte 1, 5 milliards d’euros ! Soit plus de 578 milliards d’ouguiyas ! (Source)

Alors on comprend bien la course effrénée des français vers Aziz et son lobby commercialo-bancaire. D’ailleurs l’on se demande si la carte des français n’était pas (depuis la toute première visite de Ould Bouamatou accompagné de Karim Wade aux hommes d’affaires français durant les premiers jours du putsch) acquise à Aziz du fait des contrats offerts aux industriels français par ses émissaires ( voir ici )

L’on s’était d’ailleurs interrogé, à l’époque sur « ce que les français étaient en train de jouer » dans leur attitude attentiste face au putsch du 6 août (voir ici ). Ils attendaient simplement de voir quel avantage ils pouvaient tirer du putsch…Et les émissaires de Aziz le leur ont apporté sur un plateau d’argent. Le nucléaire. Il fallait y penser.

Aziz-Bouamatou sont en train de prendre en otage le système énergétique national et les français en seront les maîtres d’œuvre. Qui détient l’énergie détiendra l’âme du pays.

D’ailleurs, il suffit d’examiner l’historique des concessions minières et leurs bénéficiaires depuis l’avènement de Aziz, notamment celles de l’uranium , pour comprendre que le plan d’accaparation du système énergétique mauritanien est depuis longtemps en exécution. Le nucléaire sera son achèvement.

Mais quel sera la finalité de tout cela ? On serait plus optimiste si l’on s’imposait l’idée que tout cela profitera au pays. Car Aziz, Bouamatou, feront un jour partie des éphémérides et du temps passé . Les personnes comptant moins que ce qu’elles apportent au pays.

Mais des centrales nucléaires en Mauritanie, est-ce réellement une priorité ? En voici quelques raisons :

- Ces centrales outre leur coût initial sont coûteuses. Elles vont endetter longtemps le pays et réduire encore dans la misère des populations vivant déjà sous le seuil de subsistance.

- Ces centrales ont un coût d’entretien, de sécurité et de personnel qualifié exorbitant.

- Ces centrales seront des mines de déchets, dont le traitement et les enfouissements coûteront des milliards au pays…et les français les empocheront.

Pour une population de moins de trois millions d’habitant, qui pourrait être alimentée en électricité par centrales thermiques à des coûts correspondant à ses moyens et ses besoins et des ressources renouvelables abondantes dans son environnement, pourquoi veut-on lui imposer le nucléaire ?

La réponse n’est pas nucléaire : Le pays est entre les mains d’un lobby politico-financier qui en a fait sa propriété personnelle.

Le nucléaire « mauritanien », n’en est pas simplement un. Il a servi à faire agréer un régime putschiste aux tenants de la France-Afrique, il est en train de faire naître un monopole politico-commercialo- financier sur l’économie mauritanienne. Dont les conséquences pour l’avenir du pays ne peuvent être que désastreuses.

L’impuissance mauritanienne devient nucléaire. A l’ère cupide d’un sous-développement atomique .

Pr ELY Mustapha

jeudi 5 novembre 2009

Il faut dire la vérité:

Il n ya pas d’esclaves en Mauritanie.

Non mais, on a parfois envie de se révolter ! Des esclaves en Mauritanie ? Allons donc. Le Mauritanien, noir (tacheté) ou blanc (sale) ou gris (cendre), ne peut pas être esclavagiste !

Sa propre religion le lui interdit ! Vivant sous le seuil de subsistance, comment peut-il faire vivre un(e) esclave ? Economiquement et religieusement le Mauritanien ne peut donc être esclavagiste.

En effet, s’il ne peut se permettre d’entretenir sa propre personne, comment peut-on dire qu’il peut entretenir des esclaves ? Qui va alors les nourrir ? Qui va graisser leurs lourdes chaines ? La graisse elle-même etant hors de prix et le fer encore plus ?

On voit donc qu’il est impossible qu’il y ait des esclaves en Mauritanie, faute d’esclavagistes !

Mais alors d’où vient cette folle idée qu’il y a des esclaves en Mauritanie. Je vous le demande!

D’ailleurs l’expérience la plus simple pour s’en convaincre est d’aller en Mauritanie et de chercher les esclaves là où ils doivent se trouver. Et bien sûr ne pas faire comme cet expert des Nations unies (dont la prononciation du nom est un pire calvaire d’esclave), et qui en quelques jours d’hôtel en hôtel climatisé a vu plein d’esclaves de la fenêtre de sa chambre.

Oui, il a bien dit que l’esclavage existe en Mauritanie ! En effet, il a simplement confondu les piétons qui sont tous noirs, qui trainent les pieds enlacés dans leurs boubous handicapants et qui ont une mine désastreuse reflétant la situation cadavérique de l’économie mauritanienne et le désarroi des ménages mauritaniens.

Franchement, où sont alors les esclaves ? Eh bien, ils n’existent pas. Sauf dans l’imaginaire de ceux qui pensent . ..qu’ils existent.

D’ailleurs si l’on visite l’intérieur du pays on voit des villages entiers dit « edwaba », qui regroupent une population de personnes qui se disent des esclaves. Mais il ne faut pas les écouter car si elles étaient esclaves est-ce qu’elles auraient leur propre village ou campement ? Non mais ! Où sont leur maîtres ?

Certes, lorsque l’on rend visite à des villages ou campements on remarque effectivement qu’il y a des personnes , surtout noires, qui travaillent, qui travaillent beaucoup . Mais il ne faut pas en déduire que ce sont des esclaves parce que ceux qui les font travailler ne travaillent pas. C’est aller trop vite en besogne. Mais c’est exactement la même chose dans toute entreprise honorable, les détenteurs du capital ne travaillent pas, ils boursicotent. C’est les employés qui travaillent dur et souvent malgré eux! Peut-on dire que ce sont des esclaves ?

Allons donc ! Il n y a pas d’esclaves en Mauritanie ! Il y a juste des personnes qui travaillent dur, qui ne reçoivent rien en contrepartie, qui n’ont pas d’avenir si ce n’est celui de déserter . C'est la même chose dans l'armée; peut-on dire que les soldats sont des esclaves?

Mais ces personnes noires qui travaillent ont un avantage : rien ne leur appartient, même pas elles-mêmes. En cela, par leur détachement des matérialités de ce monde, elles sont plus proches de Dieu. Après tout n’est-ce pas là la plus belle forme de spiritualisme ? En Mauritanie, il n ya pas d’esclaves, il n y a que des bouddhas.

D’ailleurs au lieu de nous envoyer des experts en dénonciation d’esclavagisme, on ferait mieux de classer la Mauritanie comme monument historique faisant partie du patrimoine mondial.

En effet, notre avantage indéniable sur l’ile de Gorée, classée patrimoine mondial, est que nous avons les locataires qui vont avec.

Bel exemple de complémentarité régionale effective et de futur commerce triangulaire.

Pr ELY Mustapha

For Mauritania « prend acte »

Très fort Mauritania !

For Mauritania « Prend acte ». Une telle attitude ne rappelle-t-elle rien à notre conscience collective?

Face au tournant de 2005, la misère de l’opposition a commencé le jour ou un certain Ahmed Daddah , face à un coup d’état qu’il pouvait contester et contrer en 2005, a « pris acte » neutralisant ainsi le plus grand parti de l’opposition de l’époque et se mettant lui-même au service des militaires. Nous savons ce qu’il en advînt.

« Il a légitimé le putsch, supporté les putschistes et il a « pris acte » de leur putsch. Les militaires, l’on utilisé jusqu’au bout, embobiné et ils ont « pris acte » de son soutien. Soutien dont ils n'avaient besoin que les premiers jours. La communauté internationale méritait bien cela. » ( voir Les militaires ont pris acte ) et Ahmed pouvait-il agir autrement? »

Aujourd’hui for-Mauritania, à la suite d’une opposition vaincue du fait de sa propre turpitude, se prend à « prendre acte » d’une élection qu’elle a dénoncée, décriée et combattue et dont on a pu écrire en son temps : « Jamais au grand jamais des élections n’ont été l’expression de la défaite des principes et des idéaux proclamés que celles annoncées pour le 18 juillet. Tout autant que les grandes œuvres ne se bâtissent pas sur les marécages, les démocraties ne peuvent l’être sur des consciences avilies et des principes estropiés. » (Voir « Le vote des éclopés »)

Que se passe-t-il chez nos intellectuels ? Dès que le vent tourne en défaveur de leurs idées, ils se sentent obligés de rejoindre le courant vainqueur ou tout au mieux de se trouver une troisième voie leur permettant de quitter le combat ?

Dans un communiqué publié, For-Mauritania se transforme en « groupe de réflexions et de proposition », et « prend acte des résultats issus des élections du 18 juillet (…) »

Est-ce la fatigue, la conviction de l’inutilité du combat, l’opportunisme ou la volonté de participer autrement à la démocratie mauritanienne ?

Il ne fait pas de doute que c’est certainement le dernier argument qui prévaut . Car l’on ne peut imaginer que des intellectuels qui se sont levés d’un seul tenant malgré leurs difficiles localisations géographiques, usant de leurs propres moyens et de leurs temps, durant plusieurs mois de travail acharné, se soient tout à coup rendu compte de « l’inutilité de leur combat » ou qu’ils soient frappés d’un opportunisme qui tout à coup naîtrait parmi eux.

Mais alors pourquoi for Mauritania, ne reste pas « for Mauritania ». Ce mouvement intellectuel qui avait pour objectif : « La mise en échec du coup d'Etat du 6 août, la restauration de l'Ordre Institutionnel et le retour dans ses fonctions du Président élu ; la restauration de la Démocratie et sa pérennisation. » ?

La réponse est pourtant simple:

- For-Mauritania défendait la légitimité d’un Président et sa réintégration à ses fonctions de président. Et voilà que le Président a par lui-même démissionné !

- For Mauritania supportait une opposition au coup d’Etat, appelée FNDD alors que c’est cette même opposition qui « négocia » les fatales élections du 18 juillet et convainquit le président de démissionner !

Que restait-il donc à For-Mauritania, sinon jouer au Don quichotte et pourfendre des moulins à vent.

For-Mauritania fut une œuvre honnête d’intellectuels mus par de nobles convictions qui croyaient que l’on pouvait compter sur une opposition mauritanienne digne de ce nom.

Hélas, cette opposition est depuis longtemps gagnée par l’opportunisme et minée par le clientélisme permanent. Opposition dont certains membres et dirigeants en ont fait un instrument de leur politique du « ventre ». Il suffit de s’en convaincre, aujourd’hui, de voir les « mains tendus » vers le pouvoir d’Aziz.

L’erreur de For Mauritania, c’est d’avoir cru qu’il y avait une opposition politique en Mauritanie. Et si aujourd’hui For-Mauritania veut se transformer en « groupe de réflexions et de propositions », c’est que c’est probablement le constat de cet état de fait.

Mais la question est de savoir, malgré les nobles intentions d’un tel groupe, sur quoi va-t-il réfléchir et quelles propositions pourra-t-il faire ?

Ce n’est point que nous doutions des hautes compétences de ce groupe, mais en politique mauritanienne pour « réfléchir et proposer », il faut être du bon côté.

Or le groupe de For Mauritania ayant, ongles et griffes, combattu ceux qui aujourd’hui ont accaparé le pouvoir « criera longtemps dans le désert ». Tant il est vrai qu’en politique mauritanienne d’aujourd’hui, ce n’est pas l’idée qui compte mais la personne. La politique mauritanienne n’est pas bâtie sur une lutte d’idées mais sur une lutte de personnes.

Le pouvoir ce n’est pas l’Etat, son idéologie et ses institutions, c’est Aziz, son Basep et ses courtisans. L’opposition, ce n’est pas le militantisme, l’idéologie et les masses, ce sont ses présidents, secrétaires généraux et les acquis pour compte.

Comment dans ces conditions s’inventer en « groupe de réflexion et de proposition » ?

Ou « for Mauritania » a succombé, face au dépit, à une naïveté qui ne lui sied pas. Ou ce groupe pense qu’avec la légalisation d’un putschiste grâce à la cupidité d’une certaine opposition qui a sacrifié ses principes, les choses ont changé ?

Si, aujourd’hui, Aziz bénéficie de la grâce qui, on le sait, est conférée par les mauritaniens rampants à tout « homme fort » qui les écrase, rien ne dit que cet état de grâce est permanent.

Et ce qui est certain c’est que ce genre de régime qui arrive par la force, qui s’instaure par la force et qui s’impose par la force n’est ni adepte « de la réfléxion » et encore moins de « propositions »…qui ne viendraient pas de lui.

Quant à réfléchir pour l’opposition ou lui proposer, défaite, humiliée, elle n’impose ni ne dispose.

Vivement que For-mauritania reste For Mauritania, ce mouvement dont on a pu dire, au moment de sa création, qu’il illustrait bien, face à la peste politique mauritanienne et ses dictateurs, « qu’il y avait en l’homme (mauritanien) plus de choses à admirer qu’à mépriser ».

Pr ELY Mustapha