dimanche 25 mai 2008

Dieu, la Maison blanche et l'ange de la tempête

Comment la religion influence la politique des Etats-unis


Deux ouvrages, en anglais, pour mieux comprendre ce qui se passe au-delà du visible. De ces éléctions qui tiennent la planète en haleine

Le premier: God in the Whit e House: A History: How Faith Shaped the Presidency from John F. Kennedy to George W. Bush

Comment concilier entre John F. Kennedy déclarant que la religion ne devrait jouer aucun rôle dans les élections et Bush qui dit: «Je crois que Dieu veut que je sois président"?
Dans son ouvrage, l’historien Randall Balmer nous entraîne dans un tour de religiosité présidentielle dans la dernière moitié du XXe siècle. De Kennedy dans on discours de 1960 qui a dressé un mur presque absolu entre politique américaine la vie religieuse, à la religiosité soft de Lyndon B. Johnson 's Great Society ; de Richard Nixon manipulant la religion pour se conformer au stoïcisme tranquille de Gerald Ford ; De l’introduction de l’évangélisme par Jimmy Carter à Ronald Reagan optant pour la même attitude, De Bill Clinton et sa manière déguisée de transformer la religion en une non-question aux messages ouvertement chrétiens de George W. Bush, Balmer révèle le rôle que la religion a joué dans la vie privée et de ces présidents américains.

Le second: An Angel Directs the Storm: Apocalyptic Religion and American Empire

Ce livre a fait valoir avec passion, pour la première fois dans une enquête approfondie, la politique religieuse des américains néo-conservateurs actuels. Il montre que derrière le néo-impérialisme de la Maison Blanche et George W. Bush se profile une vision apocalyptique des États-Unis du sacré destin "à la fin de l'histoire", une vision qui est partagée par des millions d'Américains.
Les auteurs retracent les racines de l'Amérique apocalyptique et puritaine du millenium et les lectures fondamentalistes contemporaines du Livre de l'Apocalypse.
Ils suggèrent urgemment que les Américains retrouvent le chemin d’une critique de l'Empire du type adopté par les fondateurs du christianisme pour ne pas risquer de devenir les idolâtres d'un nouveau Saint Empire romain germanique qui entraîne d'autres dans la servitude.
En somme , une alerte, avant que les Etats-Unis par leur impérialisme n’entrainent l’apocalypse.


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Mauritania libris.

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Pr ELY Mustapha

L’équation qui empoisonne l’économie mauritanienne

R = C + E


R, comme Revenu, C, comme consommation, E , comme épargne. Simple comme bonjour. Le Revenu (R) est égal à la consommation (C) plus (+) l’épargne (E).

Un Revenu s’utilise soit en Epargne, soit en Consommation. La proportion de revenu utilisée en consommation, ne peut plus être épargnée. Lapalissade ? Non. Drame quotidien du ménage mauritanien.

La question est de savoir quel impact a, aujourd'hui, le revenu sur le niveau de vie du ménage. En somme, y a–t-il une politique mauritanienne du revenu ? Comment fait-on en Mauritanie pour allier la production, la productivité et le revenu. L’absence de politique du revenu ne serait-elle pas à l’origine de la crise socio-économique des ménages et de celle que vit toute la population ? L’Etat n’est-il pas le premier fautif dans l’appauvrissement actuel des ménages, et la déliquescence matérielle des populations.

La consommation des ménages : du matériel vers l’immatériel.

Le revenu des ménages en Mauritanie est entièrement consacré à la consommation. Hélas, depuis quelques années cette consommation a pris un contenu critique pour la survie du ménage et a consacré son endettement définitif.

En effet, si l’on examine les composantes de la consommation du revenu dans les années soixante-dix et au début des années quatre-vingts l’on s’aperçoit que ces composantes étaient alimentaires à plus de 70%, le reste se répartissait en dépenses d’habillement et de santé principalement.

Dans tous les cas, la part de consommation s’orientait vers les besoins du ménage au sens stricto sensu. Le ménage gérait son revenu pour des dépenses de survie ? Pas pour des dépenses artificielles. Dépenses qui si parfois elles l’étaient se réduisaient souvent à l’habit de qualité que réclamait pour les fêtes les enfants à l’image de leurs voisins.

Le revenu du ménage s’orientait entièrement en biens physiques dont l’image est claire chez tous : « le sac de riz, la provision de thé et de sucre…et la facture mensuelle du boutiquier du coin qu’il fallait rembourser pour que le père de famille puisse traverser la rue en toute quiétude »
(Voir: les variations de l'indice des prix et le prix moyens de produits essentiels à Nouakchott entre le mois de mars 2007 et le mois de mars 2008 tel que présentés par l'Office national de la statistique mauritanien)

C’était cela les composantes principales de la grille de consommation du ménage qui s’aménageait parfois des dépenses de fêtes (souvent des crédits contractés) qui aggravaient les revenu en fin de mois et bien entendu les charges domestiques (eau et électricité s’il y a lieu) . Ces dernières d’ailleurs étaient rejetées en fin de liste de consommation vue que ces services s’acquéraient souvent par une fraude généralisée sur les branchements électriques et hydrauliques. Une tolérance qui constituait curieusement une dépense de transfert de l’Etat vers les ménages. Appelons-la la fraude tolérée.

En définitive la consommation du ménage était donc entièrement quasi-matérielle. Riz, pâtes, sucre, pain, thé, habits, chaussures, loyers, eau, électricité, et santé.
Cette grille maintenait une gestion du revenu orientée vers les besoins des ménages. Une saine option de consommation qui focalisait sur la cellule ménagère. Toute dépense autre que celle prévue dans la grille précitée était un luxe et qui était bannie. Les membres du ménage trouvaient le pain, l’habit et quelques soins. Et voilà que le pire arriva : le besoin immatériel fit son apparition.

L’affection « saine » d’un revenu, désormais confisqué.

Jusque dans les années 2000 donc , l’affectation du revenu était « saine » car orientée totalement et exclusivement vers les besoins du ménage.

Voici comment se présentait la répartition d’un revenu de ménage-type : Alimentation : 70 %, Habillement : 15 %, Transport : 10 % Santé et autre : 5 %

Ces pourcentages restent assez stables avec de faibles variations quelles que soient la catégorie, la nature ou la période. En effet l’affectation des revenus en Mauritanie est fonction des catégories (faibles et moyens revenus notamment) de la nature du revenu (salarial fixe mensuel ou revenu variable et saisonnier) ou d’événements structurels (fêtes et manifestations) qui accaparent périodiquement une part importante du revenu (habits, moutons de fêtes diverses etc).
Dans tous les cas jusqu’à récemment le revenu du ménage avait donc deux caractéristiques : il était affecté à l’acquisition de biens physiques essentiellement, et cette affectation était totale. D’où l’absence de toute épargne de la part du ménage.

Consommation = alimentation + habillement+ transport +autres ( faible pourcentage : santé, scolarité)

R (100%) = consommation (100%) + Epargne (0%)

L’équation R= C+E , se réduisait, en fait, à R= C où le Revenu est entièrement résorbé par la consommation.

Durant la période précitée, l’épargne faible ou inexistante laissait la place à la consommation. Ce qui est négatif.

Le point positif, par contre, était que le ménage consacrait son revenu à ses besoins vitaux.
Le ménage s’endettait, il vivait souvent sur un revenu instable mais il avait la caractéristique d’affecter ses moyens à ses besoins réels. Il réalisait une affectation optimale de ses ressources propres et s’ajustait saisonnièrement à travers les emprunts au long cours (le boutiquier du coin) et la solidarité familiale.

La destruction du revenu des ménages

Au cours de ces dix dernières années deux facteurs on détruit cet équilibre instable. Le premier est celui inhérent à la cherté de la vie dont les fondements sont à chercher aussi bien dans l’absence de compétitivité, de production et de productivité de l’économie nationale que dans des facteurs inhérents à l’économie internationale ( flambée des prix des prix des céréales et de l’ énergie).

Le second facteur et non des moindres est dû paradoxalement à l’Etat lui-même. En effet, par l’introduction des fournisseurs télécoms étrangers, l’Etat a détruit le revenu du ménage. Cela peut semble curieux à première vue, mais c’est une réalité que même les statiques sur l’évolution du revenu des ménages se refusent à prendre en considération.

Depuis, en effet, l’introduction du premier opérateur GSM en Mauritanie la structure de la consommation du ménage a changé du tout au tout. La consommation téléphonique a pris une place très importante dans l’affectation du revenu.

Prenons un exemple. Avant 2000, un ménage qui avait pour tout revenu, 20 000 UM mensuels, les affectait ainsi : 14.000 en alimentation, 3000 en habillement, 2000 en transport et 1000 en santé et autres.

Avec l’intégration de la charge de communication téléphonique,25 % à 40 % du revenu ont été affectés à l’achat de cartes de recharges GSM. Soit 5000 à 8000 mensuellement. Cette proportion peut passer du double au triple en fonction du nombre de membres dans la famille et de sa structure (les enfants usant les revenus du ménage par les recharges) et durant les grands évènements (fêtes etc.).

Si donc on soustrait du revenu du ménage, la charge générée par le poste « communication », le ménage se voit privé du quart , ou quasiment du tiers de son revenu . Et dans certains cas cela dépasse ces proportions de façon dramatique. Certaines familles se privant de tout pour recharger leur GSM.

Les compagnies de GSM en Mauritanie ont en effet développé une politique agressive de consommation du téléphone portable à telle enseigne que non seulement le citoyen en est devenu dépendant (culture d’une parlotte stérile) , mais use son maigre revenu de façon dramatique (une indigence de fait)

Ces compagnies participent ainsi à saper l’économie mauritanienne, par la confiscation de l’épargne nationale qui leur est drainée à travers la consommation téléphoniques sous formes de bénéfices quelles engrangent sans contreparties réelles. Des milliards dont on prive le développement de l’économie nationale.

(J’ai consacré un article précédent à ce grave phénomène que j’avais intitulé : « GSM : le grand siphonnage de la Mauritanie. Les télécoms en Mauritanie ou comment on confisque le développement ». Consultable à cette adresse : http://haut-et-fort.blogspot.com/2007/08/gsm-le-grand-siphonnage-de-la.html )

Ainsi, relativement au ménage, il est passé d’un revenu, certes maigre, mais consacré aux besoins vitaux, à un revenu qui s’est encore rétréci puisque confisqué par le poste consommation des produits télécoms.

Dans cette situation, le ménage est obligé de faire un arbitrage entre ses dépenses vitales et les dépenses qui ne le sont pas naturellement mais qui le sont devenues socialement et culturellement (la parlotte en portable).

Ainsi cela se fera au détriment de l’alimentation, de l’habillement, du transport, de la santé , de la culture ou de l’éducation.

La sous-alimentation (rachitisme et anémies), l’habillement non renouvelé et non soigné (porteur de maladies et de frustrations pour les enfants notamment), le chômage (déplacements coûteux pour rechercher du travail ou simplement aller travailler ; expliquant des lieux de production et des administrations désertés), maladies non soignées (médicaments, médecins et cliniques hors budget), culture oubliée (livres et savoirs inabordables) et éducation médiocre (concédée à bas prix et par des institutions sans ressources).

Amputé donc du tiers de son revenu, le ménage se trouve confronté au dilemme de la survie. N’ayant ni les moyens de se maintenir face à une vie qui devient très chère et qui fait fondre son revenu et un avenir obscur car il n ya pas d’avenir sans épargne, le ménage est dans une situation alarmante qui explique d’ailleurs le profond malaise qui touche l’économie mauritanienne.

Tous les moyens qui devaient être consacrés à ces dépenses du ménage se retrouvent dans une carte GSM payée au prix fort au profit de géants des télécoms qui exportent leurs bénéfices, laissant des ménages exsangues, et une économie à genoux, faute d’une épargne confisquée. Une épargne moteur de l’économie. Une épargne pour l’investissement public et privé.

En effet si l’on considère que la fonction Revenu de l’individu est la suivante :

Revenu = Consommation + Epargne

La fonction revenu national est la suivante :

Revenu= Consommation + Investissement

Or l’investissement ne peut se réaliser que deux manières :

- L’investissement public ( budget de l’Etat)
- l’investissement privé (budgets privés –entreprises , individus)

Relativement à l’investissement public , il se réalise au détriment du revenu des ménage et ne lui profite pas. Pour trois raisons :

- C’est un investissement qui se fait au détriment d’une politique de développement cohérente et même d’un modèle de développement apparent et suivi.
- C’est un investissement essentiellement réalisé sur des emprunts internationaux qui hypothèquent l’avenir du pays et accroissent chaque jour le taux d’endettement par tête d’habitant
- C’est un investissement sur ressources mal gérées sinon confisquées et dilapidées par une nomenklatura à laquelle on a consacré bien des écrits sur ce blog et ailleurs (voir « Roumouz el vessad » à cette adresse : http://haut-et-fort.blogspot.com/2007/12/roumouz-el-vessad.html )
Relativement à l’investissement privé, il se réalise lui aussi au détriment du revenu du ménage (le cas des télécoms précité en est illustratif) et cela pour trois raisons essentielles :

- C’est un investissement entièrement tourné vers un profit capitalistique réalisé par une oligarchie de commerçants et banquiers se souciant peu d’une formation quelconque de capital fixe au profit du pays.
- C’est un investissement qui ne bénéficie pas d’une épargne locale soutenue de la part des ménages. La pauvreté des dépôts d’épargne publique auprès du système bancaire en est le premier exemple. Sans dépôts en épargne tout investissement est pénalisé.
- C’est un investissement qui ne s’insère pas dans une stratégie globale de développement et de production dans un plan de développement public mies en œuvre par l’Etat et contrôlant la participation des capitaux privés à la réalisation des objectifs de développement nationaux (distribution de revenu, croissance du tissu commercial et industriel ; résorption du chômage, compétitivité des entreprises, productivité etc.)

L’investissement public est aussi improductif que l’investissement privé dans le développement national. D’ailleurs l’interpénétration entre leurs acteurs, à savoir entre l’Etat et les détenteurs de capitaux privés est un frein réel qui fut tant de fois dénoncé à travers la complaisance, l’utilisation abusive des marchés gré-à –gré, de l’octroi douteux des marchés publics etc. Et cela jusque dans la manipulation des taux d’intérêts bancaires et autres triturations insoupçonnées et insoupçonnables au profit d’un investissement que se partagent des groupes ; pas la nation.

L’aggravation de la situation des ménages : Un Etat sans politique des revenus

Si l’on examine le comportement des entreprises en Mauritanie (nationale et étrangères), qui a côté de l’Etat sont distributeurs de revenus , on remarque une véritable démission de l’Etat dans sa politique des revenus à leur égard.

Le travailleur mauritanien est entièrement laissé au bon vouloir et à la merci de ces entreprises. Les travailleurs licenciés abusivement, les entreprises qui font fi de toute réglementation sociale et du travail sans que les organismes de l’Etat en matière de travail et de sécurité sociale interviennent font partie de l’actualité quotidienne.

Le travailleur mauritanien semble quémander son revenu et est prêt à toute concession pour conserver son emploi face à une démission de l’Etat. Concessions qui vont de l’acceptation d’un salaire sans proportion avec ses qualifications, au gel de ses augmentations salariales légales, ou de son avancement professionnel.

Pour conserver son revenu, le ménage mauritanien est soumis à cette contrainte de l’absence de l’Etat pour défendre son niveau de vie.

En effet, aucune stratégie de l’Etat n’est définie dans sa politique des revenus à l’égard des entreprises, de lier le revenu à des paramètres objectifs. Notamment la productivité de l’entreprise. Le niveau de revenu se doit d’être indexé périodiquement sur la productivité de l’entreprise afin de redistribuer une part des bénéfices sur les travailleurs. En Mauritanie, l’Etat ne se préoccupant pas de cet aspect les entreprises engrangent une part du revenu qui doit revenir au salarié.

Cependant la politique des revenus peut aussi utiliser d’autres instruments tel que l’allègement de la taxation des dividendes distribués aux travailleurs actionnaires minoritaires ou encore la non imposition complète (ou le relèvement des intérêts perçus ) des comptes spéciaux d’épargne où une part du revenu pourrait être virée, par consensus avec l’employé, par l’employeur etc.

Sans politique de revenu dont pourrait profiter , à moyen et long terme, le ménage( par l’épargne qu’il constituerait) ) et le pays (par l’investissement) , la croissance économique est une vue de l’esprit. Le ménage étant un vecteur important de cette croissance, il est jusque-là ignoré des politiques publiques qui n’ y voient que des individus pas la cellule fondamentale de tout développement.

Si l’équation du revenu empoisonne l’économie mauritanienne, c’est justement parce que celui dont elle module le niveau de vie au plus haut point, à savoir le ménage, est aujourd’hui dans une situation économique critique à laquelle l'Etat n’apporte aucune solution. Car dans cette équation, l’Etat ne voit que l'un de ses termes: la Consommation (C) qui lui permet de justifier toutes ses dépenses et les crises de sa politique sociale.

Quant aux autres termes, le Revenu (R) et l’épargne (E), ils sont laissés au compte du ménage pour lequel tant le revenu que l’épargne se réduisent à la consommation (C). Et le serpent (économique) mord sa queue (sociale).

Pr ELY Mustapha.

jeudi 22 mai 2008

Les perles de la République

Enfants d’élevage , étatiques à 80%


La palme de bronze revient à Mme Fatimetou Mint Khattry, ministre chargée de la promotion féminine, de la famille et de l'enfance qui a affirmé que " la solution et le traitement correct de la question de la hausse des prix passent par l'orientation vers l'agriculture et l'augmentation de la production".

A moins quelle se soit trompée sur la nature de son portefeuille, son ministère n’est pas celui du l’agriculture et de l’élevage. Toutefois, bonne confusion entre promotion féminine et pousses de blé tendre, famille et agriculture et enfance et élevage. Ce qui n’est pas mauvais en soi, vu la détérioration de la politique éducative.

La palme d’argent revient quant à elle incontestablement à Jemil ould Mansour (Twassoul) qui pour justifier la participation de son parti au gouvernement de Ould Waquef déclare « Nous avons trouvé que le programme du Président de la République et le nôtre, étaient à 80% identiques.. » (Journal l’Eveil hebdo) . Qui dit mieux ?

La palme d’or revient absolument aux rédacteurs des CV de nos ministres, qui déclarent pour la plupart dans la situation maritale de ces ministres : « marié et père de plusieurs enfants ».

En somme, où le décompte des enfants est absolument difficile (donc chiffre exponentiel) ou les titulaires des CV ne peuvent avancer un chiffre de crainte d’en oublier (exemple le petit dernier de la dernière mariée à la va-vite avant le dernier hivernage et repudiée juste après et qui pourrait bien en porter un autre vu que le mari ne sait plus quand il a quitté la maison l’abandonnant à la charge d’autrui)

Question : Monsieur le ministre, on sait que vous êtes marié, combien d’enfants avez-vous ?
Réponse : Plusieurs…
Question : Veuillez préciser s’il vous plait, vous oubliez votre CV !
Réponse : CV ? Mais êtes-vous sûr que j’ai un enfant de ce nom ?

Polygamie, mariage à convenance, enfants éparpillés, femmes multiples, famille sans nombre, peut-on réellement faire confiance à un père qui ne sait pas qui sont et quel est le nombre de ses enfants. Image de gestionnaires publics qui ne pouvant connaitre le nombre exact de leurs enfants sont à l’image d’un Etat qui ne connait pas les siens.
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Pr ELY Mustapha

La Mauritanie expliquée aux nuls

Le pays au million de sorcières qui s'usent en beauté


Géographiquement :


La Mauritanie est un pays situé en Afrique (bonne nouvelle, n'est-ce pas?), mais il n y a plus d’éléphants depuis le tertiaire(?). Ne nous demandez pas pourquoi ils ont disparu, on ne pourra vous le dire. Le but de ces lignes est de vous familiariser avec la Mauritanie pas avec les éléphants. Quoi qu’il en soit nous n’allons pas vous laisser mourir d’ignorance à ce sujet puisque nous allons vous l’apprendre sans tarder . Il y a une forte probabilité qu’il existe un éléphant quelque part sur le 1 030 700 km² que couvre la Mauritanie. Mais encore une fois, notre but n’est pas de vous dire où. Des renards oui, il y en a partout, les nominations officielles en pullulent. On trouve même des dinosaures, ceux qui ne sont pas végétariens, les vrais carnassiers de la chose publique. Des tyrannosaures Rex .

Comme leurs confrères du crétacé qui colonisèrent la terre durant 160 millions d’années et qui sont apparus sur terre dans la première moitié de la période du "Trias", il y a plus de 230 millions d’années les dinosaures mauritaniens du crétinacé ( une ère "crétine" non encore révolue) sont eux apparus avec la première moitié de l’ère budgétaire et se sont développés avec la seconde moitié, ils ont un large territoire de chasse qui s’étend donc des terres fertiles des crédits aux terres d’abondance des emprunts publics. Ce territoire c’est celui des carnassiers. Les carnivores.
La seule différence entre les dinosaures du crétacé et nos dinosaures du crétinacé , c’est que les premiers en mourant se transforment en pétrole, alors que le seconds meurent pour le pétrole.

La Mauritanie est géologiquement donc , le seul pays au monde qui grâce à ses dinosaures vît encore dans le « crétinacé ». Une ère qui se perpétue encore au grand dame des petits dinosaures herbivores qui constituent désormais la majorité de la faune populaire.

Politiquement :

L’Histoire de la Mauritanie commence en 2005. Un 3 Août exactement.
Oui, c’est à cette date qu’un valeureux colonel dirigeant les services de sécurité de ce pays , décida de le sauver. Le « le » ici c’est le pays, pas le colonel. Lui, le colonel ne pensait qu’à une chose sauver son ami, qui lui était à la tête du pays qu’il voulait sauver.
Ce n’était pas compliqué au début. Le colonel voulait la démocratie, la justice pour le pays et en même temps sauver son ami qui lui savait que son ami aller le sauver . Mais le colonel avec d’autres colonels, voulait faire vite car en 2003 déjà l’histoire de la Mauritanie allait commencer autrement et donc il fallait que l’histoire commence avec lui. C’est ainsi que commença l’histoire de la Mauritanie que nous allons raconter pour les nuls, surtout ceux qui n’ont rien compris au début de l’histoire.

Le colonel donc qui était au centre du pouvoir, puisque depuis vingt ans il était à la sûreté voulu aller à la périphérie c’est-à-dire à la présidence, puisque son occupant s’étant déplacé pour honorer un macchabée à l’est , il fallait que quelqu’un s’occupe, à l’ouest, des Maures vivants en Mauritanie et les autres qui ne sont pas maures mais qui vivent aussi en Mauritanie. C’était très géographique, mais personne ne le savait.
Heureusement le colonel , déclara de dessous sa moustache un évènement qui tomba à poil : la transition. Transition qui se résumait en une phrase : « Nous sommes venus pour partir ». Et tout le monde avait applaudît. Oui c’était génial. Ils chauffent la place puis ils s’en vont. C’est à ce moment qu’un leader de l’opposition ( pensant que la place était chauffée pour lui) qui avait compris plus vite que le peuple , qui lui ne s’oppose à rien, décida d’appuyer la transition.
Pour lui, il fallait faire très attention à ce que l’histoire de la Mauritanie qui a commencé ne se termine pas sans qu’il ait occupé la place qu’ont justement chauffé les militaires. Et pour cela, il fallait éviter de retomber dans le moyen-âge et se livrer à la chasse aux sorcières. Les sorcières, oui ces vielles choses qui ont des verrues sur le nez et qui chevauchent des manches à balai tout-terrain…payés aux frais du Trésor public.

Le premier d’ailleurs qui les a vues et qui a déclaré qu’il ne va pas les chasser c’est le colonel lui-même. Le leader de l’opposition qui lui les subissait décida aussi de ne pas les pourchasser. C’est la raison pour laquelle les sorcières occupent aujourd’hui, grâce à ce leader non moustachu et à ce colonel qui l’est , l’espace politique mauritanien. Puis le colonel s’en est allé en laissant au leader…les sorcières.

Il s’en est allé non sans avoir inauguré de mémorables monuments pour la postérité : les journées de concertations.

Fameuse journées de concertation sur la gouvernance, la justice et la démocratie, dont le seul qui se souvient encore est le livreur des sandwichs des séminaristes. Un cousin, du cousin du chef du protocole. Mais ça l’histoire ne le retiendra pas. Car cette période historique que fut la transition pour la Mauritanie, restera à jamais gravée dans la mémoire du peuple qui voudrait bien qu’elle revienne pour en découdre avec ses transitaires.

Bref, le moustachu de la transition, celui qui dénonça , non sans rire, avec véhémence au palais des congrès devant un parterre de sorcières, la corruption et le vol a bien fini par partir non sans avoir au préalable concocté, au grand dame du leader de l’opposition, un président qui ne venait pas de chez les sorcières, mais de chez les Haoussas.

Le leader de l’opposition fut pris entre les sorcières qui ont soutenu celui qui venait du pays des Haoussas et les sorcières qu’il avait acceptées dans son parti et qui venaient de chez celui qui contemple désormais de sa fenêtre le fameux Jebel Edoukhan (la montagne de fumée), qui lui renvoie chaleureusement son image de personnage politiquement grillé.

Cependant ce président, fort de son pacte d’alliance avec les sorcières avait décidé quand même de ne pas les ignorer car elles pouvaient lui jeter un sort. Réflexe qui n’est pas étranger à ses longs séjours au bord du fleuve Niger.

Aujourd’hui, grâce à la transition, la Mauritanie est un pays démocratique, au sens où chacun peut faire ce qu’il veut, dire ce qu’il veut, du moment qu’il ne fait pas la chasse aux sorcières. Sorcières qui ont éclipsé depuis belle lurette le million de poètes que comptait la Mauritanie. Car ce qui compte ce n’est pas les poètes mais le million. Le chiffre est plus à propos que ce qu’il désigne. C’est dans l’air du temps.

Economiquement :

La Mauritanie est l’un des pays les plus "riches" du continent ou pour être plus juste : il compte les plus riches du continent. Son Produit intérieur brut par tête d’habitant estimé en 2006 était de 2 600 Dollars. Donc riche à l’infini.

Mais l’examen de la définition réelle de l’agrégat économique considéré (Produit Intérieur brut) nous rappelle que ce concept revêt un sens particulier dans l’économie Mauritanienne.

En effet « Produit », signifie don de la nature au pays ( poisson, pétrole, fer etc). En effet, la Mauritanie ne produit rien, elle vend ce que la nature lui a donné.

« Intérieur », signifie « intérieur de la poche » de certains qui détournent tout ce profit dans leurs poches.

« Brut » signifiant enfin que tout y passe à l’état naturel. Rien n’est laissé en déchets (y compris ceux du poisson).

Enfin « par tête d’habitant » signifie que les seules têtes concernées sont celles des quartiers de Tevragh Zina et environs. Pour les nuls, « Tevragh Zina », signifie littéralement « qui s’use en beauté » , mais qui, en fait, ne s’use jamais car c’est là où le pays est usé.

En définitive le « produit intérieur brut par tête d’habitant », c’est le produit non infini de ressources périssables qu’empochent à l’état brut des têtes de certains habitants de quartiers cossus.

C’est l’une des caractéristiques économiques du pays. C’est un pays riche, très riche… du patrimoine de certaines personnes.

Socialement :

La Mauritanie est un beau pays pour des hommes socialement irresponsables. la cellule familiale, pierre angulaire de tout développement social est réduite à sa plus simple expression. Pays où personne ne sait quel est le nombre de sa progéniture, ni même où elle se trouve. Pays où même les membres du gouvernement inscrivent dans leurs Curriculum vitae, à l’endroit de leur situation matrimoniale : « Marié, plusieurs enfants » . Leur décompte est devenu difficile.

La Mauritanie est un beau pays, où les relations familiales sont devenues si distendues que les enfants courant la rue n’ont plus de parents. Ce ne sont pas des enfants de la rue, ce sont des parias de la république. Leurs mères et pères ont pris le pli de l’irresponsabilité et s’en sont débarrassés à tous âges, jusque les bébés jetés dans les poubelles et qui font les faits divers des journaux. La Mauritanie, pays d’une jeunesse orpheline d’un pays lui-même orphelin de ses adultes.

Des adultes vivant encore au moyen-âge. Blancs et noirs qui se regardent en chiens de faïence et qui pensent que leur lignée ancestrale les empêche d’être des sous-développés pour le reste du monde.

Certains se déclarant d’une descendance directe du prophète, d’autres de guerriers aux sabres acérés, de conquérants des temps révolus ou de saints de saints qui soumirent les émirs..Bref, un peuple qui ne veut pas être un peuple, mais un groupement d’individus se pavanant avec les fantômes.
Les Mauritaniens sont le seul peuple au monde qui vît avec ses ancêtres au moyen-âge (voir mon article : http://haut-et-fort.blogspot.com/2008/04/le-descendant-de-antar-ibnou-cheddad.html )

La Mauritanie expliquée aux nuls se résume ainsi: un pays dominé par des dinosaures voraces, se partageant un produit intérieur brut par tête d’un habitant qui vit un quotidien moyenâgeux du côté de ses ancêtres dans un pays riche… pillé avant, pendant et après sa transition.

Pr ELY Mustapha

mardi 20 mai 2008

55 ouvrages de Jules Verne


L'imaginaire à portée du clic


Mauritania libris fête le maître de la Science fiction, Jules Verne avec 55 ouvrages.

"Jules Verne laisse derrière lui une œuvre riche d'une extraordinaire créativité. C'est l'un des premiers auteurs à mêler avec autant de succès science-fiction, aventure et fantastique. Son intérêt pour la science et le fait qu'il aborde dans ses romans des thèmes qui se concrétiseront dans le courant du XXe siècle (voyage sur la lune, sous-marin, etc.) lui confèrent le statut de visionnaire. Ses romans seront fréquemment adaptés au cinéma, leur récit à grand spectacle se prêtant parfaitement aux productions hollywoodiennes. Ses personnages sont des icônes de l'imaginaire populaire (tels Phileas Fogg, le capitaine Nemo ou Michel Strogoff)". (Wikipedia)

Une collection d'ouvrages qui emporteront le lecteur bien loin dans un imaginaire que l'auteur s'est construit et qui continue à fasciner ses lecteurs.

On raconte en effet une histoire pitorresque qui explique tant de voyages fantastqiues de l'auteur. La voici:

"La légende affirme qu'en 1839, à l'âge de 11 ans, le petit Jules se serait embarqué sur un long courrier à destination des Indes, en qualité de mousse. Son père l'aurait alors récupéré in-extremis à Paimbœuf. On dit que Jules Verne aurait avoué qu'il était parti pour rapporter un collier de corail à sa cousine, Caroline Tronson, dont il était amoureux. Rudement tancé par son père, il aurait promis de ne plus voyager qu'en rêve. Mais ce n'est qu'une légende enjolivée par l'imagination familiale. Dans ses Souvenirs d'enfance et de jeunesse, on apprend qu'il ne s'est qu'échappé, est monté à bord d'un voilier, qu'il l'a exploré, tourné le gouvernail, etc., ce en l'absence d'un gardien. Ce qui lui vaudra la réprobation du capitaine."(idem)

Comme quoi tout se construit, même l'imaginaire des grands auteurs, dans l'espace de l'enfance


Pr ELY Mustapha

lundi 19 mai 2008

Mensonge humain...

Ou songe de singe?

Ceux qui ont lu dans Mauritania Libris "la thèorie de l'évolution de Darwin" apprécieront celle de la "non-évolution" de Haroun Yahya

Ainsi commence l'Ouvrage de cet auteur:

"De nombreuses personnes pensent que la théorie de l'évolution a été proposée pour la première fois par Charles Darwin et qu'elle est fondée sur des preuves scientifiques, des observations et des expériences. Or, non seulement Darwin n'est pas son initiateur mais cette théorie ne repose sur aucune preuve scientifique. Car la théorie de l'évolution n'est qu'une adaptation à la nature de l'ancien dogme du matérialisme philosophique. Ceci dit, même si cette théorie n'est étayée par aucune découverte scientifique, il n'en demeure pas moins qu'elle bénéficie d'une croyance aveugle au nom de ce courant philosophique."

Le décor est planté, nous ne pouvons en aucune façon descendre du singe. Voilà un "ouf" de soulagement. En effet, même ceux qui ont une prédilection particulière pour les cacahuètes peuvent se rassurer, ce n'est pas héréditaire.

Pr ELY Mustapha

jeudi 15 mai 2008

Le coup de gueule d’un compatriote :

Un témoin du temps


J’ai reçu une lettre de Khalil ould Balla Gueye, un compatriote consultant en Allemagne aux fins de publications : Vous la trouverez ici. Mais y’aura-t-il, après cette lettre, « d’après » ?


La lettre de Balla Gueye est dangereuse à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle montre par excellence le ras-le-bol de la communauté mauritanienne à l’étranger, elle met en garde ensuite contre toute croyance en ce que les voiles de l’oubli aient couvert les faits et les actes de ceux qui ont conduit notre pays où il se trouve. Elle interpelle, enfin, chaque homme libre pour réagir en secouant les poussières de lâcheté qui ensevelissent sa conscience engourdie par des années de basse gouvernance.


Khalil, a utiisé les mots de tous les jours, pour dire ce que chacun vit tous les jours. Il a utilisé le « je » de la revolte contre soi et le « moi » du rejet de ce qu’endure l’autre, son prochain. Les paroles de khalil pourraient être mise dans la bouche de chacun de nous , seulement certains les tairont, d’autres les travestiront mais tous les sentiront en travers de la gorge. Combien de Balla Gueye comptons-nous? Tous nous avons envie de crier quelque chose qui nous reste en travers de la gorge. Khalil a su le dire , image à l’appui.

Mais qu’a-t-il dit ?

En mots simples et sans passion, il a dit que ceux qui ont détruit la Mauritanie et l’on pillé sont revenu au pouvoir et que donc ce qui a changé c’est le mal en pis.C’est justement ce qui se dit dans les salons en Mauritanie..autour d’un thé. Khalil balla gueye l’a dit sur internet autour d’un clavier.

Quelle différence ?

La différence est grande. A la lacheté des salons et des alcôves administratives et politques Balla Gueye a préféré le dire haut et fort. A la manière où nous aimons le dire. Loin de la duperie et du délit de facies. Bref, en homme libre.

Qu’a-t-il apporté de nouveau ?

Un appel à temoin. Un appel international pour que ceux qui savent disent ce qu’ils savent pour que ceux qui ne savent pas sachent à quoi s’en tenir. Et ceux qui ne savent pas ce ne sont pas les mauritaniens. Ceux-là savent tout.
De la villa cossues construite sur le sang des hémorragiques de nos hôpitaux nationaux, au bolide rutilant acquis sur les hématomes pirulants sans pansements des patients de nsos mourroirs médicaux, tout est sû là-bas. Mais ceux qui doivent savoir ne sont pas les Mauritaniens mais ceux-là même qui financent ceux qui entretiennent la souffrance et qui occupent les sphères du pouvoirs et les circuits économico-financiers mauritaniens. Un appel à temoin bien à propos. Et nous sommes des temoins de la gabegie et des crimes de notre temps.


Ce que enfin, Balla Gueye a écrit. Nous aurions tous pu l’écrire, mais il y a ceux qui ne peuvent l’écrire par peur, par lachété ou par intérêts. Un certain Khalil Balla gueye l’a écrit. Il aurait pu ne pas l’écrire,Lapalissade certes, mais il est certain en l’écrivant, il est entré de plain pied dans un combat qui est fortement le sein , le notre, le votre et celui de tous ceux qui croient encore en leur pays.

Combien de nos compatriotes, pourront réagir comme khalil ? Rares, par les temps qui courent (ou ceux qui ont couru). Une chose est certaine. Khalil, remplit un devoir de conscience et en cela il est respectable.

Seulement voilà, durant tant d’années sous une chappe de plomb les mauritaniens ont acquis une déformations cruciale dans la façon de juger les choses. Il ont appris à travestir, à mentir pour sauver un intérêt quelconque. Il ont ainsi développé face à l’adversité que constitue le pouvoir corrompu, un instinct de survie qui leur dicte un comportement de conservation (voir Darwin plus bas) au mépris de leurs valeurs. Aussi , la sincérité du discours de Balla Gueye est perçuE par certains comme « un règlement de compte » (pour ceux habitués à guéter les mauvaises intentions), « un discours passionné » (pour ceux qui aime la pensée aseptisée), dont l’auteur est aveuglé par une revanche sourde, « des paroles sans lendemain » (pour ceux qui ne croient plus à rien) d’un expatrié du bout du monde. En somme mille et une perceptions de ce que Khalil a bien voulu dire , mais il a, au-delà des perceptions des uns et des autres, le mérite de l’avoir dit. Et chacun en est temoin.

Mais quelles répercussions de cette expression publique de ce que chacun pense tout bas ?

Pour son auteur d’abord. Il est désormais connu que El khalil Ould Balla Gueye n’est pas de ceux qui machent leurs mots. Qu’il a le reflèxe de dénoncer l’injustice avec véhémence et persuasion quitte à indexer bien du monde.

Pour les effets ensuite, de ce qu’il a dénoncé et pour lequel il appelle témoins. La question est de savoir quels peuvent être ces témoins ? Ce ne peut être que des personnes ayant souffert d’injustice, ou d’organisations nationales et internationales, financières, politiques ou civiles qui peuvent apporter leur témoignage pour le passé et pour le présent.
Pour les organisations civiles et politiques nationales ou internationales, beaucoup d’entre-elles sont déjà montées au créneau dénonçant les actes des régimes passés (torture, déportation etc), il reste les organisations financières, internationales notamment, pour dénoncer les détournements des biens publics, les concussions et autres malversations qui ont conduit à l’endettement du pays, au pillage de ses ressources internes et externes, bref à financer la nomenclatura des Roumouz el Vessad.


Mais personne n’est dupe de la contribution des institutions financières internationales dans le maintien, sinon la perpétuation de telles pratiques. Pratiques qu’elles connaissent et qu’elles entérinent même souvent au nom d’une complaisance politique d’endettement et d’ajustement structurel (Voir mon article « Faut-il croire le FMI » http://haut-et-fort.blogspot.com/2008/03/dclaration-de-la-mission-fond-montaire.html.)


Ce ne sont pas ces institutions là qui vont servir de témoins, biens qu’elles soient des témoins de premier rang dans la catastrophe financière que vit le pays. La falsification des chiffres fournis au FMI en 2003 et 2004 par ceux-là même qui sont encore dans les rouages du pouvoir et qui a coûté à la Mauritanie plus de 86 millions de dollars en est l’exemple le plus récent. Le FMI y ‘était partie prenante (voir mon article précité).

Alors, quels témoins ?

Les mauritaniens eux-mêmes sont soumis à une vie sociale et économique intolérables, où la recherche de la subsistance quotidienne empêche de réflèchir à autre chose que de survivre. La peur les taraude face à une police totalement orientée vers la repression et qui a trouvé dans le « filon » salafiste une boite de Pandore pour y ranger tout et n’importe qui. Peur face à une justice qui n’en a que l’ombre et qui vit les interférences quotidienne du politique dans ses prétoires. Contre qui témoigner et contre quoi ? Sinon y laisser des plumes que personne ne vous fera repousser.

Quel est alors l’aboutissement final des reflexions de Balla Gueye ? En somme que faut-il faire ?


Simple. Il n ya que deux options. Respecter le régime démocratiquement élu et contribuer à son amélioration en dénonçant les déviations et en critiquant positivement afin qu’avec le temps et la prise de conscience progressive de la situation cela permettra d’améliorer les choses. Ou, seconde option, adopter le ligne dure politique ou militaire. Et Dieu sait que chacun de nous peut du jour au lendemain se transformer en opposant farouche et en guerrier indomptable qui combattrait s’il le faut les armes à la main. Cependant de ces deux options la première est la plus sage , la plus en phase avec les aspirations de chacun de nous pour un pays pacifique, se développant dans la paix avec le concours de tous ses enfants au pays et à l’étranger. Faisons que cela arrive.


Mais…


Il y a un « mais », et la réaction de Khalil, qui exprime des millions d'autres, montre que ce « mais », n’est pas à exclure. Car si avec le temps le peuple mauritanien ne trouve pas une issue au désespoir qu’il vit et que ceux qui entretiennent ce désespoir investissent encore le champ de ses espoirs politiques, alors l’imprévisible n’est pas à exclure. Comme fut imprévisble le coup de gueule de ce compatriote. Un coup de conscience au milieu d'un monde d'inconscience.


Pr ELY Mustapha

mardi 13 mai 2008

L'homme est-il issu d'une évolution?

Espèces d'humains

Nul doute que la situation de l'humanité appelle actuellement la relecture des classiques. Et de ces derniers, il en est un qui souleva une telle polémique que son auteur fut tantôt qualifié d'hérétique, tantôt de savant illuminé, toujours est-il que "l'origine (de l'évolution) des espèces" mit Darwin au centre d'un débât que beaucoup de scientifiques pensent clos.
"L'homme est issu d'un long processus d'évolution" qui du premier aquatique en passant par le quadrupède, jusqu'au primate permit d'aboutir à l'être bien pensant d'aujourd'hui.

Mais Darwin avait-il raison? Avons-nous réellement évolué d'une espèce se balançant aux arbres à celle se balançant à la gorge les unes des autres?

Tant de haine , tant de misère, tant de crimes contre l'humanité contrebalancent largement tout progrès que cette humanité croit avoir rélaisé dans son humanisme.

Avons-nous vraiment évolué?

En regardant l' orient et l'occident ensanglantés et en levant nos yeux vers les cîmes des arbres, on se rend compte qu'il ya bien plus de paix chez les singes que chez les hommes.

L'homme est-il donc vraiment issu de l'évolution des espèces?
Si les singes pouvaient parler, il vous diront certrainement que non. Et ils vous diront même que le fameux "chaînon manquant" que l'homme cherche depuis des siècles pour établir sa filiation à eux, n'existe que dans l'esprit de ceux qui veulent ennoblir l'homme en le mettant au rang du singe. Il vous diront même que si Darwin a peut-être découvert une théorie de l'évolution, c'est peut-être celle de l'évolution de l'homme non celle de l'humain.

Darwin avait-il raison?

Un ouvrage facile à lire, plein d'une rigueur scientifique et d'une méthode expérimentale remarquables qui font de ce naturaliste, au-dela de sa théorie et sa controverse, l'un des plus brillants chercheurs de son époque.

La théorie de l'évolution de Charles Darwin est à Mauritania Libris. A lire sous un arbre de préférence.


Pr ELY Mustapha

lundi 12 mai 2008

Le massage thaïlandais

Des pieds au sommet

Suivant les principes du massage thailandais, fort recommandé pour ceux dont la libido souffre de quelques écarts inattendus, il existe des points plantulaires (du pied humain) qui sont en connexion directe avec toutes les parties du corps. Les masser, fait un bien infini à ces parties là. Cependant un excès de massage donne l'effet inverse.

Le schéma plantulaire est représenté donc ici.


Et paradoxalement ce schéma est explicatif de la situation politique actuelle en Mauritanie: les Mauritaniens marchent trop souvent sur la pointe des pieds.

Evidemment: le livre "le massage thaïlandais" est à Mauritanie Libris. A consommer sans modération en se massant les pieds. Car franchement avec ce qui se passe au sommet (de l'Etat) mieux vaut s'occuper de ses pieds. Les siens.

Pr ELY Mustapha

De l'intérêt d'une thèse

Keynes dans le texte


C'est ainsi que Keynes introduisit sa fameuse "Théorie génèrale de l'emploi , de l'intérêt et de la monnaie":

"Pendant un siècle ou plus l'Économie Politique a été dominée en Angleterre par une conception orthodoxe. Ce n'est pas à dire qu'une doctrine immuable ait prévalu, bien au contraire ; la doctrine a évolué progressivement. Mais ses postulats, son esprit, sa méthode sont restés étonnamment les mêmes et une remarquable continuité se distingue à travers les changements. C'est dans cette orthodoxie en constante évolution que nous avons été élevé. Nous l'avons étudiée, enseignée, commentée dans nos écrits et sans doute les observateurs superficiels nous rangent-ils encore parmi ses adeptes. Les futurs historiens des doctrines considèreront que le présent ouvrage procède essentiellement de la même - tradition. Mais nous-mêmes, en écrivant ce livre et un autre ouvrage récent qui l'a préparé, nous avons senti que nous abandonnions cette orthodoxie, que nous réagissions fortement contre elle, que nous brisions des chaînes et conquerrions une liberté." (Préface à l'édition française de 1942)

Théorie qui fit le tour du monde, occupa les idées et les esprits, souleva mille et une contradictions, fonda des courants économiques en "neo" et en "archeo", tous keynésiens. Elle est dans la bibliothèque Mauritania Libris. Une référence incontournable pour qui veut remonter à la source.
Depuis que Keynes a d'ailleurs visité la Mauritanie, sa thèse devait forcément le suivre. (voici le lien de la visite: http://haut-et-fort.blogspot.com/2007/08/keynes-en-mauritanie.html )

Pr ELY Mustapha

dimanche 11 mai 2008

Le rire qui fait...réfléchir

Dictionnaire superflu, sans l'être.
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C'est Desproges. Celui qui disait: "L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote."

Un grand écrivain parti trop tôt et qui nous lègue l'une des plus belles collection de la littérature de l'ironie et du rire.

Son "Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis" restera bien des siècles encore une référence dans la description relevée d'un humour à nul autre pareil du miasme populaire.

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Voici dans ce fameux dictionnaire un extrait de ce que l'on retrouve à la lettre "A":


A


Afrique, célèbre continent en forme de pomme de terre nouvelle.
La superficie de l’Afrique impose le respect. A part l’Amérique, l’Asie, l’Europe et, à moindre titre, l’Océanie, peu de continents peuvent se vanter d’être aussi vastes.
Au nord, l’Afrique est peuplée de chèvres, appelées biques, et d’Arabes, appelés également biques, mais de loin, car certains sont susceptibles.
Les Arabes, fréquemment mâtiné de Berbères, forment un peuple fier et orgueilleux avec un tapis sur l’épaule. Ils envahirent la France bien avant le mildiou, mais furent arrêtés à moitié, dans le Poitou. Nous leur devons les chiffres arabes, le chewing-gum arabique et la virilité glacée de nos tours sarrasines.

Au sud, l’Afrique est peuplée de Noirs qui répondent au nom de « Mamadou », sauf au Sahel où ils ne répondent rien du tout, à cause du sable dans les oreilles et de l’intolérable souffrance irradiant sans trêve leur paroi stomacale desséchée par la faim atroce et palpitante qui les raye un à un de la carte du monde dans l’indifférence placide des nantis du Nord assoupis dans leurs excès de mauvaises graisses. "
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Impayable Desproges.

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Pr ELY Mustapha

Les extraterrestres existent !

Je vous le disais..

Pour vous en convaincre lisez la nouvelle entrée de Mauritania libris , le livre de Jean-Pierre Petit « l’enquête sur les OVNI »
Un régal extraterrestre. Les extraterrestres sont partout et pas seulement chez-nous (voir article juste en-dessous).
Enfin, c'est peut-être pas les mêmes. Peut-être que ceux-ci n'aiment ni la soupe ni les meubles. Mais lisez quand même. 2012 c'est pas loin.
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Extraits du livre:
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"Jean-Pierre Petit, directeur de recherche au CNRS, physicien théoricien, est un authentique scientifique qui se définit lui-même comme rationaliste. De singulières aventures vont l'amener à s'intéresser progressivement au sujet OVNI, et même à s'y investir totalement au point de rendre indiscernables cette quête très particulière et son activité professionnelle.
Au-delà des événements rapportés dans cet ouvrage, une hypothèse se fait jour : dans les "hautes sphères" les gens sauraient parfaitement à quoi s'en tenir, mais tenteraient d'occulter la vérité en menant des opérations de désinformation, comme la création en 1977 d'un groupe chargé officiellement d'étudier le phénomène, qui, placé dans l'incapacité de produire un constat final négatif, pour fuir les questions gênantes des chercheurs, s'est sabordé précipitamment en décembre 1988 en dissolvant son propre conseil scientifique. L'un des anciens membres de ce conseil fantôme témoigne en qualifiant cette opération de trahison intellectuelle."
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Pr ELY Mustapha

Serions-nous gouvernés par des extraterrestres ?

La Soupe est sur le Meuble
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Non, l’hypothèse n’est pas folle-dingue du tout. Il y aurait bien des extra-terrestes dans le gouvernement mauritanien. D’ailleurs le langage que l’on vient d’entendre correspond très bien à un langage qui semble bien codé et qui est inaccessible à l’humain, humainement constitué. Ainsi, on a entendu des partis d’opposition dire qu’ils ne vont pas « aller à la soupe », ce qui reste à déchiffrer. Car la question existentielle est : « où est la soupe ? » La primature n’étant pas les resto du cœur, il faut bien savoir ce que «soupe », veut bien vouloir dire.

Ce langage est d’ailleurs un langage subliminal et n’appartient pas seulement aux extra-terrestres de l’opposition. D’ailleurs pour bien répondre à l’opposition dans le même langage codé, la primature a reçu…le leader du meuble ! (Non pas le leader de l'opposition de la tour d'ivoire, mais le leader de la tour du meuble).

En effet, franchement comment comprendre qu’un PM, durant une période cruciale de concertations pour la constitution d’un gouvernement dont l’urgence pour le pays est évidente, prenne le temps de rencontrer un PDG de société de meubles ? Sinon qu’il envoie des signes extraterrestres forts et codés . Qu’est-ce que cela peut bien signifier car on le sait les extraterrestres ne parlent (et n’applaudissent pas non plus) pour rien. Enfin, c’est ce qu’on dit dans leur microcosme.

Le « leader du meuble » à la Primature. Signe fort qui pourrait signifier que le gouvernement ne parlera plus la langue de bois, mais parlera par meubles entiers ! Ainsi ceux qui voudront le déchiffrer devront être soit commodes soit pinces-monseigneurs.

Ainsi au message codé de l’opposition (ou ce qui en reste) « nous n’irons pas à la soupe », la primature répond par un autre message non moins codé: « nous recevons les meubles ».

Et comme la soupe est à la primature, et que les meubles y sont aussi, que reste-il à l’opposition ?

La seule chose que l’opposition puisse espérer c’est qu’il y ait un cheveu dans la soupe …qui est sur le meuble. Hypothèse fort probable puisque actuellement, tout le microcosme se les arrache par touffes entières. Mais seconde question existentielle (non moins codée):« le cheveu de qui ? »….

Braves extraterrestres qu’aurions-nous fait sans vous ?

Pr ELY Mustapha

samedi 10 mai 2008

Le mur de l'insconscience

La carte de l'esclavage
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En grand format est en technicolor, la carte de l'esclavage dans le monde fait honte à l'humanité.
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Elle est dans la bibliothèque numérique.
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Accrochez-là si vous le pouvez sur le mur mais prenez garde: vous ne verrez plus votre mur comme avant.
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Pr ELY Mustapha

Mido Waawi Pular! Parlez-vous Poular ?

A jaraama !

Voici, un ouvrage exceptionnel et illustré pour apprendre le poular, une de nos belles langues nationales.

Un ouvrage qui entre à Mauritanie libris accompagné par:
  • - Un dictionnaire du poular
    - Un Manuel de la langue poular
    - Une étude pour comprendre la culture poular (Fulbe)

  • En effet, comment peut-on être une nation si l’on ne parle pas les langues des uns et des autres ?

  • En ontuma ! Ñallen e jam!


    Pr ELY Mustapha

Droguez-vous sainement…sur Mauritania libris.

Les dangers du haschich


« Le cannabis est la drogue la plus utilisée dans le monde. C'est aussi celle que la médecine connaît le moins.

Les dégats que cause le cannabis semblent être sous estimés et pour beaucoup ignorés. Ainsi avons nous choisi de synthétiser au mieux les dernières publications sur cette drogue en nous donnant les connaissances nécessaires neurobiologiques et anatomiques indispensables pour la maitrise du sujet.
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C’est par cette méthode que l’on peut comprendre les effets du haschich. » (Résumé de la thèse par son auteur)
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Une thèse de plus disponible sur Mauritania libris
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Une thèse à lire comme un livre… mais à ne pas fumer.
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Pr ELY Mustapha

vendredi 9 mai 2008

Du monde sur la bibliothèque numérique !

Une grande satisfaction et des projets à venir

Depuis son lancement, il y a une semaine, la bibliothèque numérique en ligne Mauritania libris, est un succès retentissant plus de 300 inscrits déjà !!! Et plus de 180 titres consultés .
De L’université du kentucky à celle du Maryland en passant par la SNIM, le ministère du pétrole, mauritel , toptechnologie , plusieurs administrations "gov.mr", mais aussi beaucoup d’utilisateurs employant des adresses mails d’annuaires etc…Bref, un monde de plus en plus important et cela nous ravit beaucoup.
Car nous avons la sensation que dans chaque livre que quelqu’un lit et que nous aurions aidé à mettre à sa disposition, il y a un savoir partagé qui nous rapproche davantage dans la communauté d’un savoir immense.

Tant il est vrai que le savoir qui n’est pas partagé ne saurait valoir.

Aussi nous avons augmenté la bande passante sur le serveur de la bibliothèque de 2 Megas mercredi au soir et nous sommes en train de "mirrorer" la bibliothèque sur un second serveur pour donner encore davantage d’accès aux utilisateurs qui vont en nombre croissant.

Enfin, nous annonçons incessamment la mise en ligne de l’une des plus grandes bibliothèques de références en texte intégral de la culture arabo-islamique avec plus de 1800 titres.

Les grandes références (550 titres) :

Abi daoud, Abi zoubeir el makki, Abou walid al andalousi, Al askalani, Al bayhaki, Al Boukhary, Al drami, Al hakem, Al Kortobi, Al shafi3i, Al sheibani, Al Tabarani, chankatli, Darghoutli, Ibn Al Kaym, Ibn Asaker, Ibn Daoud, Ibn haban, Ibn hishem, Ibn ishak, ibn jarir Altabari, Ibn Kathir, Ibn khazmiya, Ibn Maga, Ibn Rajeb Al Hanbaly, Ibn Taimiya, Imam Malek, Imam Muslem, Imam Nisaii, imam Tirmithi, Imem Ahmed Ibn Hambel, Med Naceur eddine al albani…

Les guides islamiques ( 400), les encyclopédies (50), les livres rares et précieux de la philosophie de la culture arabo-islamique ( plus de 500 ouvrages) sans compter les manuels scolaires d’instruction morale et réligieuse, d’enseignement du figh, d’oussoul eddine, de figh el gadda (jurisprudence) etc.

Cette biblithèque est intégralement en langue arabe et sera interfacée avec le blog que nous avions lancé en langue arabe (à l’adresse : http://alli-sawtak.blogspot.com/).

Le projet qui suivra est une bibliothèque de livres pour enfants. C’est une biliothèque à contenu bilingue (arabe-français). 186 ouvrages on déjà été obtenus. Elle sera une précieuse source bibliographique pour les parents et les enseignants des écoles primaires. Les collections dont nous disposons regroupent plusieurs titres chacune :

: أدب مكتبه ألأسرهla bibliothèque de la famille
أدب
عدد الكتب: 101
تكنولوجيا
عدد الكتب: 8
تاريخ
عدد الكتب: 24
جغرافيا
عدد الكتب: 11

ديانات
عدد الكتب: 16
علوم
عدد الكتب: 26

Cette bibliothèque ira en s’enrichissant. Et, comme, toutes les autres, enrichira chacun de nous.

Pr ELY Mustapha

jeudi 8 mai 2008

Les philosophes de la timidité

La thèse de doctorat de Karl Marx à Mauritania Libris.


« La différence dans la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure ». The Difference Between the Democritean and Epicurean Philosophy of Nature) 1841.

C’est une thèse qui fut présentée par Karl Marx pour l’obtention de son Doctorat et redigée ..en grec ancien. (Comme quoi, de nos jours, l’esprit de la recherche universitaire s’est évanoui.)

Marx écrit dans la préface de sa thèse:

« Maintenant seulement le moment est venu dans lequel les systèmes des Epicuriens, des Stoïciens et des Scepticiens peuvent être compris. Ils sont les philosophes de la timidité. Ces lignes montreront en tout cas à quel point si peu a été jusqu'ici réalisé pour résoudre ce problème.” (Extrait de la préface écrite en 1841) (Differenz der demokritischen und epikureischen Naturphilosophie)

N’ y a-t-il pas chez ces philosophes de la timidité une certaine ressemblance avec quelque opposition et ses leaders…dans un pays arabo-afro-bérbèrique d’Afrique de l’Ouest ?

Pr ELY Mustapha

N'attendez pas, lisez!

En attendant le prochain gouvernement, lisons.

30 romans classiques français en version intégrale viennent d'entrer à Mauritanie libris.

De Flaubert à Mirabeau. Lire pour ne pas se faire gouverner idiot.
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Pr ELY Mustapha

mercredi 7 mai 2008

Billet à chaud:

De la continuité du travail gouvernemental


La plus grande difficulté que rencontrent les gouvernements des Etats modernes est la continuité du travail gouvernemental.

Dans certains pays européens comme la Suisse, la volonté d’assurer dans les gouvernements à venir « la continuité gouvernementale » dicte même le choix des modes éléctifs. Ainsi dans ce pays, le Grand conseil avait récemment déclaré que : « Le système d’élection des membres du Conseil-exécutif a été discuté à plusieurs reprises dans le canton de Berne. La nouvelle Constitution cantonale confirme le choix du mode majoritaire, puisque l’élection des membres du gouvernement doit porter en tout premier lieu sur des personnalités. Le mode majoritaire est mieux fait que le mode proportionnel pour garantir la continuité et la stabilité du travail gouvernemental. Le système majoritaire est appliqué dans 24 cantons et demi-cantons. »

En effet, certains pays souffrent de façon dramatique de l’instabilité de leurs gouvernements empéchant ainsi toute possibilité d’un développement durable à travers l’exécution continue des politiques publiques.
C’est le cas de façon structurelle pour l’Italie avec sa pleiade de partis atomisés autour du pouvoir, c’est le cas récemment de la Belgique avec le « dilemme » Wallons-flamands à propos duquel un Démocrate-socialiste belge avait écrit :

« Le mensonge et l’instabilité gouvernementale, l’incapacité d’ assumer et de redresser l’incurie générale par faiblesse de pouvoir, voilà ce que nous propose le prochain gouvernement...!
Les vrais hommes d’Etat existent-ils encore dans notre pays ?
La rigueur belge est occupée à sombrer à une vitesse grandissante et laisse place à l’anarchie progressive, un manque d’autorité et de sécurité pour tous, dont le monde politicien de petits esprits, fortement limités, ne prévoient même pas la gravité de la situation, qu’ils s’imposent à eux-mêmes... Tristes sires... ! »[1]

Ne voyons-nous pas une certaine ressemblance avec ce qui arrive en Mauritanie ? Certes. Mais si en Belgique, ils ont les moyens économiques, sociaux et financiers de leur politique et peuvent se permettre une discontinuité gouvernementale, en Mauritanie, c’est l’hypothèque d’un développement qui tarde à venir. Parce que toute stabilité dans nos politiques publiques et dans ceux qui les exécutent est encore une affaire d’individus[2]. Pas d’hommes d’Etat.

Pr ELY Mustapha

[1] http://jorismichel.skynetblogs.be/post/5650456/instabilite-gouvernementale-la-fin-des-moyens
[2] Voir pour la définition "d’individus" en politique, mon article :

lundi 5 mai 2008

Savoir porter secours par les temps qui courent ...et toujours

Mauritania libris nouvelles acquisitions: Secourisme


Mauritania libris c'est ici!



Pr ELY Mustapha




vendredi 2 mai 2008

Nul n'est sensé ignorer la loi

Tous les codes mauritaniens sont sur Mauritania libris!
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Pour vous inscrire sur la première bibliothèque numérique en ligne de Mauritanie cliquez ici.

Pr ELY Mustapha

jeudi 1 mai 2008

Mauritania libris

Mauritania Libris est une bibliothèque numérique que nous mettons en ligne au profit des étudiants, enseignants et chercheurs mauritaniens. Elle regroupe quelques centaines d'ouvrages toutes disciplines confondues.
Cette première bibliothèque numérique mauritanienne pluridisciplinaire s'enrichira chaque jour d'ouvrages et de références qui, nous l'espérons, contribueront au renforcement du savoir et de sa diffusion dans notre pays.


L'inscription, donnant accès à toutes les ressources de la bibliothèque est libre.


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Pr ELY Mustapha