3 Avenue Jugurtha - Mutuelleville - 1002 Tunis
Dîtes-le haut et fort. Avec respect et tolérance . Dîtes-le haut et fort avec humour, satire, sérieux... Qu'importe, dîtes-le pourvu que votre voix soit entendue pour le bien de ce pays et pour que jamais votre conscience, face au fait accompli, ne vous dise: "vous auriez pu le dire..." haut et fort!
mardi 29 janvier 2008
Ouvrages 2008: Viennent de paraître.
3 Avenue Jugurtha - Mutuelleville - 1002 Tunis
Le retour d'exil
J’invite tous ceux qui visitent ce blog à réserver un accueil digne et chaleureux à tous nos compatriotes qui reviennent dans leur patrie. Je les invite aussi à la générosité et à la tolérance telles qu’elles ressortent de notre culture arabo-africaine et de notre sainte religion.
Faîtes qu’ils perçoivent dans votre attitude et dans vos gestes , ceux d’un frère et d’une sœur.
C’est dans vos premiers comportements à leur égard qu’ils sentiront la chaleur de la patrie retrouvée.
C’est là une occasion inespérée de leur exprimer qu’ils sont une partie d’un grand peuple, d’une grande nation. Et pour que, demain, leurs enfants et les enfants de leurs enfants gardent le souvenir d’un retour mémorable qui effacerait à jamais celui d’un départ misérable.
Il y va de notre conscience et de l’unité de la patrie. C'est un voeu que l'on avait exprimé en 2006 (voir article ci-dessous), il se réalise. Comment ne pourrai-je pas en être heureux , à l'instar de tous nos compatriotes d'ici et d'ailleurs.
Pr Ely Mustapha
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Article publié le 31 décembre 2006 :
Pr. ELY Mustapha.
samedi 26 janvier 2008
Du Droit et de la Chance
Il était une fois, des militaires qui tentèrent un coup d’Etat et qui réussirent. Ils devinrent des chefs d’Etats et des présidents. Et personne ne trouva rien à en dire. Ils avaient de la chance.
Il était une seconde fois, des militaires venus du nord qui tentèrent un coup d’Etat, qui furent pris torturés et fusillés. Et personne ne trouva rien à en dire. Ils n’avaient pas de chance.
Il était une troisième fois, des militaires venus du sud qui tentèrent un coup d’Etat, qui furent pris torturés , internés dans un fort et fusillés. Et personne ne trouva rien à en dire. Il n’avaient pas de chance.
Il était une quatrième fois, des militaires qui furent soupçonnés de fomenter un coup d’Etat et qui furent condamnés au chômage perpétuel. Et personne ne trouva rien à en dire. Ils n’avaient pas de chance.
Il était une cinquième fois, des militaires qui firent un coup d’Etat et qui ne le réussirent pas. Ils furent pourchassés, jugés et emprisonnés. Ils n’avaient pas de chance.
Il était une sixième fois, des militaires qui firent un coup d’Etat et qui le réussirent. Ils avaient transitoirement , de la chance.
Qu’est-ce que alors le droit des militaires ? Le droit des plus chanceux.
Maintenant la question qui se pose est de savoir de quel droit ceux qui ont réussi leur coup d’Etat, doivent avoir tous les droits et ceux qui les ont pas réussi aucun droit ? Et pourquoi ceux qui n’ont pas réussi leur coup d’Etat ont été fusillés , emprisonnés ou bannis et ceux qui les ont réussi reçoivent tous les honneurs et les fonds qui vont avec ?
Des premiers militaires qui ont renversé la première république aux derniers militaires qui renversèrent la dernière des républiques en kaki, en passant par ceux qui tentèrent entre les deux de tout renverser, il n ya qu’une seule et unique appellation : putschistes.
Tous putschistes, qu’ils eurent de la chance ou qu’ils n’en eurent pas. Putschistes de fait, négateurs du droit.
Alors quelles conclusion tirer de cela ?
L a logique veut alors que :
- Tous les militaires putschistes fusillés, soient réhabilités par l’Etat et leurs familles indemnisées
- Tous les militaires radiés de force de leur corps soient réintégrés dans leur corps d’origine et replacés à leur grade d’avancement et indemnisés.
Pourquoi cette logique ?
Parce que :
- un putschiste ne peut se prévaloir au nom de l’Etat de condamner un autre putschiste. Car en fait, ils partagent le même crime et en droit, ils sont tous les deux condamnables.
- dans un Etat de non-droit, l’acte se mesurant à ceux qui l’accomplissent , la logique humaine supplée le droit.
Et dans cette « commedia d’el armée », que fut l’exercice du pouvoir dans l’Etat mauritanien depuis 1978, aucun candide ne put avoir ce monologue :
"- depuis 1978, quel chef d’Etat en Mauritanie n’a pas été putschiste ?
- Personne ?
- Alors au nom de quel droit de la « chance » des putschistes décident du destin d’autres putschistes ?"
On n’applique pas le droit quand on le bafoue.
Et quand on le bafoue, on est hors-la-loi.
Et un hors-la-loi ne peut , au nom du droit, se prévaloir de plus de droit qu’un autre.
Pr ELY Mustapha
jeudi 17 janvier 2008
Un handicapé, un enfant.
Un handicapé, un enfant. Un Etat, un peuple. Alors...
.... Silence, on mendie !
Un bilan mauritanien de lutte contre la pauvreté très positif, jugez-en plutôt :