samedi 12 juillet 2025

Discours de Ghazouani à la Maison blanche: Orthographe et grammaire à la baïonnette. Par Pr ELY Mustapha



Au niveau de l'orthographe

Dans l’ensemble, le discours ne présente pas de fautes d’orthographe majeures dans les mots employés. Cependant, il est important de noter que ce type de discours oral n’est pas rédigé, et certaines formulations semblent issues d’une transcription directe de l’oral, ce qui peut expliquer l’absence de certaines marques écrites (accents, majuscules, ponctuation fine, etc.).

Exemples :

  • « Merci pour m'avoir donné la parole, monsieur le président. » (orthographe correcte)

  • « Je suis Ghazouani, le président de la République, donc je vous remercie monsieur le président… » (orthographe correcte)

Au niveaude la  Grammaire

Le discours présente plusieurs maladresses grammaticales, principalement dues à l’oralité, à l’hésitation et à la construction parfois inachevée des phrases. Voici les principaux points à relever :

Phrases incomplètes ou mal construites

De nombreuses phrases sont inachevées ou comportent des ruptures syntaxiques :

  • « Un message très fort de... nous recevons bien le message que nous recevons, c'est l'intérêt que vous portez et que vous portez aussi à travers à l'Afrique en tout cela. »

    • Ici, la répétition (« le message que nous recevons ») et la structure confuse rendent la phrase difficile à comprendre.

  • « Vous êtes, au cours de cette petite période qui ne dépasse pas quelques mois, venu au secours de la paix. Vous l'avez fait en Asie quand avait commencé, et si elle avait continué, on peut imaginer vraiment les conséquences de ce désastre que cela aurait entraîné. »

    • La phrase « Vous l'avez fait en Asie quand avait commencé… » manque de clarté : il manque un sujet (« quand la crise avait commencé » ?).

Accords et conjugaisons

Quelques accords et conjugaisons sont hésitants ou incorrects, souvent à cause de l’oralité :

  • « Vous êtes en train de travailler avec beaucoup d'enthousiasme, beaucoup d'intérêt et de force sur le Moyen-Orient. Là, il est vieux depuis des années, c'est un conflit qui est vieux d'à peu près 80 ans, 70 ans, mais c'est aussi une guerre, et puis maintenant une année, elle est à côté là, vous l'avez dit vous-même. »

    • L’enchaînement des temps et des sujets est confus, ce qui nuit à la compréhension grammaticale.

  • « Le président de la Mauritanie est un petit pays, un petit pays selon certains critères. »

    • Il s’agit d’une erreur de construction : « La Mauritanie est un petit pays… », ou « Je suis le président d’un petit pays… »

Usage des pronoms et des articles

  • L’utilisation des pronoms est parfois maladroite ou imprécise (« Elle est aussi un petit pays… » au lieu de « La Mauritanie est aussi… »).

  • Quelques articles sont omis ou employés de manière incorrecte, ce qui est typique d’un discours improvisé.

-  Ponctuation et intonation

  • La ponctuation n’est pas marquée à l’oral, mais on note des phrases très longues, entrecoupées de pauses (« euh »), qui rendent le propos difficile à suivre et nuisent à la clarté syntaxique.

-  Répétitions et tics de langage

  • Les répétitions (« nous recevons bien le message que nous recevons ») et les tics de langage (« euh ») sont très présents, ce qui alourdit le discours et nuit à la fluidité.


Sur le plan orthographique, le discours ne présente pas de fautes majeures, mais il souffre de nombreux défauts grammaticaux liés à l’oralité : phrases incomplètes, accords incertains, ruptures syntaxiques, usage imprécis des pronoms et articles, nombreuses répétitions et tics de langage. 

Ces maladresses grammaticales traduisent un manque de préparation ou de maîtrise de la prise de parole en public, et affaiblissent la portée et la clarté du message. Pour un discours diplomatique, une plus grande rigueur grammaticale et une meilleure structuration des phrases auraient été souhaitables.

Pr ELY Mustapha



Ghazouani face à Trump: Diploma...tics . Par Pr ELY Mustapha.

Le discours

Le discours du président mauritanien lors de cette rencontre internationale souffre de plusieurs faiblesses notables qui en réduisent fortement l’impact. Tout d’abord, son propos manque cruellement de structure et de clarté. Les idées sont présentées de manière décousue, avec de nombreuses digressions et répétitions qui brouillent le message principal. Cette confusion nuit à la compréhension de son intervention et donne l’impression d’un manque de préparation ou d’assurance. De plus, le président se contente d’énumérer les ressources et les atouts de la Mauritanie sans jamais formuler de demande concrète ni proposer de partenariat précis. Ce défaut de ciblage prive son allocution de toute portée diplomatique ou économique réelle, alors qu’une intervention concise et orientée vers un objectif clair aurait pu susciter l’intérêt de ses interlocuteurs.

L’expression

L’expression orale du président est également problématique. L’abondance de tics de langage, d’hésitations et de phrases inachevées affaiblit la crédibilité de son discours. Dans un contexte international où la maîtrise de la parole est essentielle pour se faire entendre et respecter, ces maladresses sont particulièrement préjudiciables. Par ailleurs, le ton employé, excessivement laudatif à l’égard de Donald Trump, manque de mesure et de discernement. Les compliments adressés au président américain sont vagues, parfois disproportionnés, et semblent relever davantage de la flatterie que d’une véritable reconnaissance. Cette attitude peut être perçue comme un manque de sincérité et de dignité, ce qui n’est jamais souhaitable pour un chef d’État.

L’attitude 


En parallèle, l’attitude de Donald Trump à l’égard du président mauritanien est tout aussi critiquable. Son interruption abrupte et son invitation à « aller plus vite » traduisent une impatience manifeste et un manque de respect pour son interlocuteur. Ce comportement est indigne du protocole diplomatique qui exige, même dans un contexte de temps limité, d’écouter chaque chef d’État avec attention et courtoisie. Les gestes et le ton de Trump relèvent d’une forme de condescendance qui peut être vécue comme humiliante, non seulement pour le président mauritanien, mais aussi pour l’ensemble des représentants africains présents. Ce manque de professionnalisme et de retenue nuit à l’image des États-Unis sur la scène internationale et risque d’alimenter des ressentiments, voire de renforcer le sentiment d’inégalité dans les relations entre grandes puissances et pays africains.

En somme, cette rencontre d'anthropologie, llustre une double faiblesse : d’un côté, un message mauritanien mal préparé et peu percutant ; de l’autre, une attitude américaine expéditive et peu courtoise. Ce type d’échange, loin de favoriser le dialogue et la coopération, met en lumière les déséquilibres persistants dans la diplomatie internationale et souligne l’importance d’un respect mutuel et d’une communication efficace pour faire avancer les dossiers communs.


Pr ELY Mustapha

vendredi 11 juillet 2025

Humiliating? Inspiring? The Mauritanian president’s speech at the White house. By Prof. ELY Mustapha

 


Humiliating? Inspiring?
The #Mauritanian #president’s speech was certainly inspiring—if a bit optimistic— but the facts on the ground tell a more complicated story.


 

 

The Video on YouTube: 

Prof. ELY Mustapha